Scott Brown (homme politique)
Scott Brown | |
Portrait officiel de Scott Brown (2017). | |
Fonctions | |
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Ambassadeur des États-Unis en Nouvelle-Zélande et au Samoa | |
– (3 ans, 5 mois et 23 jours) |
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Prédécesseur | Mark Gilbert |
Successeur | Tom Udall |
Sénateur des États-Unis pour le Massachusetts | |
– (2 ans, 10 mois et 30 jours) |
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Prédécesseur | Paul Kirk |
Successeur | Elizabeth Warren |
Sénateur du Massachusetts | |
– (5 ans, 10 mois et 10 jours) |
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Circonscription | District de Norfolk, Bristol et Middlesex |
Prédécesseur | Cheryl Jacques |
Successeur | Richard Ross |
Biographie | |
Nom de naissance | Scott Philip Brown |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Kittery (Maine) |
Nationalité | Américaine |
Parti politique | Parti républicain |
Diplômé de | Université Tufts Boston College |
Profession | avocat, militaire |
Religion | Église chrétienne réformée |
Résidence | Wrentham |
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Scott Philip Brown, né le à Kittery (Maine), est un homme politique américain, notamment sénateur républicain au Congrès des États-Unis pour le Massachusetts entre le et le .
De 2017 à 2022, il est ambassadeur en Nouvelle-Zélande et au Samoa.
Le , il devient président et doyen de la New England Law de Boston (école de droit)[1].
Biographie
[modifier | modifier le code]Avocat, issu d'un milieu défavorisé, il pose nu dans Cosmopolitan en 1982 afin de payer ses études[2] et se voit alors sacré « l'Américain le plus sexy de l'année » par le magazine[3].
Il a le grade de lieutenant-colonel de la Garde nationale[4].
Parcours politique dans le Massachusetts
[modifier | modifier le code]Élu de Norfolk à la Chambre des représentants
[modifier | modifier le code]De 1998 à 2004, Scott Brown est membre de la Chambre des représentants du Massachusetts durant trois mandats, où il représente le 9e arrondissement de Norfolk.
Sénateur d'État de 2004 à 2010
[modifier | modifier le code]En 2004, il est élu sénateur d'État au Sénat du Massachusetts, à la suite de la démission de Cheryl Jacques, lors d'une élection partielle. Il est réélu en 2006 et en 2008, avant de démissionner le , lorsqu'il est élu sénateur des États-Unis.
Campagne électorale pour le Sénat des États-Unis
[modifier | modifier le code]Le , Brown remporte très largement l'investiture républicaine, avec près de 89 % des voix, pour postuler à l'ancien siège de sénateur d'Edward Moore Kennedy, décédé d'une tumeur du cerveau l'été précédent[5].
Au début marginalisé dans les sondages, Scott Brown a vu l'écart qui le séparait de la démocrate Martha Coakley diminuer, jusqu'à passer en tête des intentions de vote à quelques jours du scrutin.
Cette performance d'un républicain même modéré[6], est jugée inhabituelle par la plupart des experts politiques, dans un État qui a pourtant largement voté pour Edward Kennedy et Barack Obama, respectivement en 2006 et 2008[7].
Scott Brown mène sa campagne en véhiculant une image d'homme disponible à l'écoute des gens. Certains de ses spots publicitaires, financés en partie par le Parti républicain, le montrent marchant dans la boue dans le seul but de serrer des mains. Il s'intéresse aux craintes des gens comme la hausse du chômage ou l'endettement galopant. Il se positionne aussi contre la réforme de l'assurance maladie de Barack Obama, dans un État qui possède déjà une assurance maladie universelle. Avec cette prise de position rassurant l'électorat indécis du Massachusetts, et en se posant comme républicain indépendant, il réussit à rassembler plus d'électeurs que sa rivale démocrate.
Le , il remporte l'élection sénatoriale avec 51,9 % des voix, en battant la démocrate Martha Coakley. Sa victoire dans un État acquis aux démocrates est qualifiée d'historique par la presse américaine[8].
Sénateur des États-Unis
[modifier | modifier le code]Le , Scott Brown prête serment comme sénateur devant le vice-président des États-Unis Joe Biden[9].
En juillet 2010, il vote pour la réforme de la régulation financière proposée par Barack Obama[10].
Le , Brown vote contre la nomination d'Elena Kagan à la Cour suprême.
Le , Brown vote pour l'abrogation de la loi Don't ask, don't tell, qui interdisait aux membres des forces armées des États-Unis d'afficher leur homosexualité. Il fait partie des huit sénateurs républicains, seulement, qui ont voté l'abrogation[11],[12].
Candidat à sa réélection en 2012, il est battu par la démocrate Elizabeth Warren.
En avril 2014, Scott Brown annonce qu'il sera candidat au poste de sénateur de l'État du New Hampshire face à la sénatrice sortante Jeanne Shaheen[13]. Scott Brown possède une maison dans cet État, et y a vécu dans sa jeunesse, jusqu'à ce que sa mère déménage à Wakefield, dans le Massachusetts. Jeanne Shaheen est réélue.
Ambassadeur des États-Unis en Nouvelle-Zélande
[modifier | modifier le code]Après la victoire de Donald Trump, Scott Brown est pressenti pour le poste de secrétaire aux Anciens combattants, en raison notamment de son passé militaire, avant d'être envisagé pour un poste d'ambassadeur.
Le , Scott Brown est nommé ambassadeur en Nouvelle-Zélande par le président Trump[14]. Le vote au Sénat, pour confirmer sa nomination a lieu le suivant. Il prend officiellement ses fonctions le , lors de sa remise de ses lettres de créance à la gouverneure générale Patsy Reddy, lors d'une cérémonie officielle[15].
Également accrédité auprès du Samoa, il remet ses lettres de créances au chef d'État de ce pays le suivant[16]. Après la victoire de Joe Biden, il quitte ses fonctions d'ambassadeur le .
Enfant maltraité et abusé
[modifier | modifier le code]En 2011, il publie son autobiographie, intitulée Against All Odds (Contre toutes attentes). Il révèle qu'il a été battu par ses beaux-pères successifs, et qu'il défendait sa mère, victime des mêmes violences.
Il confesse également avoir subi des attouchements sexuels de la part d'un éducateur d'un camp sportif. De telles confessions sont inédites, dans la sphère politique américaine (notamment pour un homme, comme le soulignent des experts). Avant cette date, il n'avait confié ses épreuves à personne, ni même à son épouse. La sincérité de son témoignage a un impact national et international très fort[17].
Activités musicales
[modifier | modifier le code]Scott Brown joue de la guitare. Il se produit exclusivement à titre gracieux, lors de concerts caritatifs.
Le , Scott Brown offre une chanson à son épouse (pour l'anniversaire de leur 29 ans de mariage), qu'il a écrite pour elle. Intitulée Fan the Flame, la chanson est mise en musique par sa fille Ayla Brown (par ailleurs chanteuse professionnelle). Le titre est interprété par un chanteur de country. L'ex-sénateur rend disponible la chanson sur SoundCloud, en la partageant notamment sur sa page facebook. Ce cadeau romantique est relayé avec succès par les médias aux États-Unis[18],[19],[20].
Prédicat
[modifier | modifier le code]- - : L'Honorable Scott Brown du New-Hampshire[21]
- - : Son Excellence monsieur Scott Brown, ambassadeur[22]
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Scott Brown » (voir la liste des auteurs).
- « Meet Scott Brown, President and Dean of New England Law » (consulté le )
- Un an après son triomphe, Obama en échec, Le Monde du 20 janvier 2010
- Le sénateur qui défie Obama est l'homme le plus sexy d'Amérique, L'Express du 20 janvier 2010
- La réforme de la santé liée à la sénatoriale du Massachusetts, Le Point, 15 janvier 2010
- MA US Senate - Special R Primary
- Scott Brown on the Issues
- Ted Kennedy doit se retourner dans sa tombe, Blog sur le site du Figaro, janvier 2010
- Republican Scott Brown's upset of Martha Coakley in Massachusetts' historic Senate election
- (fr) USA: Scott Brown investi au Sénat
- « Nouveau succès du président après l’assurance-santé », Le Monde, (consulté le ).
- Senate Vote 281 - Repeals ‘Don’t Ask, Don’t Tell’ « Copie archivée » (version du sur Internet Archive)
- « Le Sénat américain abroge le tabou gay dans l'armée », sur Le Figaro,
- Antoine Boyet, « L’homme le plus sexy de l’Amérique perd le soutien du Comospolitan », sur Ijsberg Magazine,
- (en) « Trump chooses Scott Brown to be ambassador to New Zealand », sur CBS News,
- (en-US) « Kia Ora Aotearoa! U.S. Ambassador Scott Brown. », U.S. Embassy & Consulate in New Zealand, (lire en ligne, consulté le ).
- (en) Scott P. Brown, « Another day in Samoa. Looking forward to the parade, meeting with @PeaceCorps - Samoa and official meetings. A lot of work to do here.pic.twitter.com/4Svvoy55BR », sur @SenScottBrown, (consulté le ).
- Paris Match - LE BOULEVERSANT TÉMOIGNAGE D’UN SÉNATEUR AMÉRICAIN. février 2011
- The Boston Globe, 14 juillet 2015 - article sur la collaboration musicale avec sa fille
- Huffingtonpost, 14 juillet 2015 - article sur la sortie du titre / et publication facebook de Scott Brown
- Article du Sun Chronicle sur le romantisme de Scott Brown - 14 juillet 2015
- (en) Senator Markey, « Senator Markey Introduces Senator Scott P. Brown », (consulté le ).
- (en) New Zealand Ministry of Foreign Affairs and Trade, « Embassy of the United States of America », sur New Zealand Ministry of Foreign Affairs and Trade (consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Site officiel
- Ressources relatives à la vie publique :
- Ressource relative à l'audiovisuel :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Senator Scott P. Brown Site officiel
- Membre du Sénat du Massachusetts
- Sénateur des États-Unis pour le Massachusetts
- Personnalité du Parti républicain au Massachusetts
- Personnalité politique américaine du XXe siècle
- Étudiant de l'université Tufts
- Étudiant du Boston College
- Naissance en septembre 1959
- Naissance à Kittery
- Mannequin homme américain
- Judge Advocate General's Corps
- Étudiant de l'université Northeastern
- Récipiendaire de la Legion of Merit
- Officier de la Garde nationale des États-Unis
- Ambassadeur des États-Unis en Nouvelle-Zélande