Saint-Martin-sur-Oust
Saint-Martin-sur-Oust | |
le château de Castellan. | |
Héraldique |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Bretagne |
Département | Morbihan |
Arrondissement | Vannes |
Intercommunalité | Communauté de communes du pays de La Gacilly |
Maire Mandat |
Jean-Luc Madouasse 2008-2014 |
Code postal | 56200 |
Code commune | 56229 |
Démographie | |
Gentilé | Martinais, Martinaise |
Population municipale |
1 328 hab. (2014) |
Densité | 47 hab./km2 |
Population agglomération |
10 480 hab. |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 44′ 48″ nord, 2° 15′ 09″ ouest |
Altitude | 10 m Min. 2 m Max. 103 m |
Superficie | 28,24 km2 |
Élections | |
Départementales | La Gacilly |
Localisation | |
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Saint-Martin-sur-Oust [sɛ̃ maʁtɛ̃ syʁ ust], dénommée antérieurement Saint-Martin[1], est une commune française, située dans le département du Morbihan et la région Bretagne.
Décrivant la localité aux alentours de 1980, Jean Rolin écrit : « Saint-Martin-sur-Oust, Morbihan, est par sa banalité même, sa banalité absolue, un endroit très remarquable, quelque chose comme la quintessence de la France profonde[2]. »
Géographie
Histoire
Langue
Comme pour beaucoup de communes de Haute-Bretagne, la langue vernaculaire est en net recul au profit du français. Néanmoins, Saint-Martin compte encore de nombreuses personnes dont le gallo (brito-roman) est leur langue d'usage.
Saint-Martin-sur-Oust est référencé au point 32 de l'Atlas Linguistique et ethnographique de Bretagne Romane d'Anjou et du Maine. Travail de Jean-Paul Chauveau et de Gabriel Guillaume. Ce dernier, originaire de Saint-Martin a également écrit un glossaire du vocabulaire de sa commune natale ainsi que quelques poèmes.
En 2008, Chubri, une association pour l'étude du gallo, a réalisé une étude sur les noms de lieux et de famille en gallo de la commune[3].
Administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[4]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[5],[Note 1].
En 2014, la commune comptait 1 328 habitants, en augmentation de 4,4 % par rapport à 2009 (Morbihan : 3,36 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
Lieux et monuments
Église
XVe - XIXe siècle.
Porte et bénitier de l'Église
Vers XVe siècle.
Retable et tabernacle
Sans doute du maître sculpteur François Ropert vers 1725. Le dit François Ropert se marie d'ailleurs à Saint-Martin-sur-Oust avec Mademoiselle Roulette Morin, alors qu'il y effectuait ces travaux.
Chapelle de Saint Mathurin
Dite, en son temps, Saint Mathurin des Garais : Sur ses linteaux de portes on peut lire deux dates : 1602 et 1681. Ceci témoigne déjà de plusieurs aménagements. Les archives de l'état-civil y font état de mariages vers 1580... Son retable vient d'être restauré en 2007. Ce site de Saint-Mathurin, qui surplombe la vallée de l'Oust, est occupé depuis des temps très lointains. Aux alentours, la présence de tuiles romaines et autres vestiges anciens en témoigne.
Chapelle de Saint Léonard
Son fronton arbore une date : 1651. L'existence d'une chapelle de Saint Léonard, en ce secteur, est avérée depuis 1155. Il s'agissait alors d'une petite colonie fondée par un monastère de femmes, l’abbaye Saint-Sulpice de Rennes. La maison principale, était sise en « la forêt du nid de merle » près de cette ville. Les moniales furent probablement envoyées à Saint-Martin par l’abbesse Marie de Blois. En 1151, le pape Eugène III cite comme seul bien de ladite abbaye, sur le diocèse de Vannes, le prieuré de Locmaria en Plumelec. En 1161, Alexandre III y ajoute l’église de Priziac en Molac et « l’église de Saint Léonard avec ses dépendances ». Le nord de la paroisse de Saint-Martin était alors une immense forêt. Longtemps, le village de Saint-Léonard s'est d'ailleurs nommé « Saint Léonard de la Vieille Forêt ». Cette forêt s'étendait de la Rouérie en Les Fougerêts, jusqu'à la « borne des trois Barons, lieu de jonction des terres des De Rieux, De Malestroit et De Couëtion, près de Beaumont en Saint-Laurent.
Château de Castellan
Une terre de ce nom existe depuis le XIVe siècle sur le territoire de la paroisse.
Croix événementielles ou de carrefour
On en compte encore près d'une cinquantaine sur la commune. Leurs styles sont très variés. Certaines datent du XVIe. L'une d'entre elles est classée monument historique en 1921. Il s'agit de la Croix des Friches, proche de la chapelle Saint-Mathurin.
Barrage de La Née
Sur le canal de Nantes à Brest (Oust canalisé).
Le Guélin
En 1468, le Guélin, village situé sur les bords de la rivière d'Aoust (Oust) est signalé comme étant un passage fréquenté. Il est situé entre Saint-Martin et Saint-Gravé. De cet endroit, un chemin mène à Rochefort-en-Terre. En 1531, le site s'appelle, le Port du Gueslin. Il est dit qu'un grand chemin mène de ce port à Peillac. De toute évidence, un certain trafic a toujours existé dans ce secteur. Plus tard, vers 1740, les déclarations d'imposition du « Vingtième » (impôt sur les biens) démontrent, à cet endroit de la rivière « d'Aoust », l'existence d'un gué en période sèche. Prétextant un flot mal régulé au fil des saisons, Guillaume Breton, alors « passager de l'Oust » (autrement dit passeur en bateau de l'endroit) demande à l'administration fiscale une déduction sur cet impôt. Il argue du fait qu'il ne peut exercer régulièrement son métier que 4 mois de l'année, lors de deux périodes transitoires : printemps et automne. Il décrit par ailleurs un fort courant l'hiver et un passage guéable l'été.
Personnalités liées à la commune
Maires de Saint-Martin-sur-Oust | Début de mandat | Fin de mandat | |
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Louis Chevalier, du Bourg |
du 1er janvier 1793 |
au 12 germinal an VI |
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Julien Martin, du Bourg, ayant le titre d'agent municipal jusqu'au 4 prairial an VIII - 1799 |
du 12 germinal an VI |
au 8 juillet 1813 |
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Mathurin Bouvier, du Val |
du 8 juillet 1813 |
au 8 octobre 1825 |
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Augustin Borel de Bottemont, du château de Castellan, chevalier de la légion d'honneur |
du 8 octobre 1825 |
à 1832 |
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Louis Chevalier, du Bourg, fils du 1er maire |
de 1832 |
à 1837 |
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Pierre Vendogre, du Guélin, originaire d'Ytrac Cantal. Chaudronnier migrant. |
de 1837 |
à 1848 |
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Louis Guy Chevalier, du Bourg, petit-fils du 1er maire |
de 1848 |
à 1864 |
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Jacques Marie Cheval, du Guélin |
de 1864 |
à 1890, année de son décès. Gendre de Pierre Vendogre, ancien maire |
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Auguste De La Ruée, château de Castellan |
du 14 septembre 1890 |
au 17 mai 1904 |
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Louis De Boussineau, château de La Luardaye |
de 1904 |
à juin 1936 |
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Louis Guillaume, de Grossenée |
de juin 1935 |
à 1941, démissionnaire pour cause santé |
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Jean Marie Provost, Bourg, Chevalier de la Légion d'honneur |
du 15 juin 1941 |
à juillet 1960, démission |
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Emile Rollo, Les Gaudines de Bas |
de juillet 1960 |
à mars 1965 |
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Marcel Rubeaux, de La Croix Piguel |
de mars 1965 |
mars 1983 |
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Charles Possémé, du Bourg |
de mars 1983 |
à mars 2001 |
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Jean Luc Madouasse, du Guélin |
de mars 2001 |
à ce jour; Réélu en 2008 |
Notes et références
Notes
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- La commune a changé de nom par décret no 2008-1021 du 3 octobre 2008 portant changement de nom de communes, après délibération du conseil municipal de Saint-Martin du 1er février 2007 et du conseil général Morbihan du 30 juillet 2007.
- Dans Chemins d'eau, réédition Payot, 1996, (ISBN 2-228-89038-3), p. 43. Jean Rolin consacre trois pages à la description de la « banalité absolue » de Saint-Martin-sur-Oust, sur un ton souriant.
- http://www.chubri.org/index.php?page=publications&ssmenu=banimartin
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .