Saint-Cyr (Haute-Vienne)

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Saint-Cyr
Saint-Cyr (Haute-Vienne)
Croix du Petit-Vedeix
Blason de Saint-Cyr
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Haute-Vienne
Arrondissement Rochechouart
Intercommunalité Communauté de communes Ouest Limousin
Maire
Mandat
Louis Furlaud
2020-2026
Code postal 87310
Code commune 87141
Démographie
Population
municipale
677 hab. (2021 en diminution de 4,38 % par rapport à 2015)
Densité 32 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 48′ 04″ nord, 0° 57′ 33″ est
Altitude Min. 230 m
Max. 396 m
Superficie 21,3 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Limoges
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Rochechouart
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Saint-Cyr
Liens
Site web http://www.saint-cyr-limousin.fr/

Saint-Cyr (Sent Circ en occitan) est une commune française située dans le département de la Haute-Vienne, en région Nouvelle-Aquitaine.

Elle est intégrée au parc naturel régional Périgord-Limousin.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation de la commune de Saint-Cyr en Haute-Vienne.

Saint-Cyr est située dans le sud-ouest de la Haute-Vienne. La commune fait à peu près 7 km de long (est-ouest) et 3 km de large (nord-sud) et est traversée par la Gorre, un affluent de la Vienne.

Le bourg de Saint-Cyr est implanté entre Saint-Laurent-sur-Gorre à 3,5 km et Saint-Junien à 14 km, Séreilhac à 12 km et Saint-Auvent à 3 km. Le hameau du Grand Vedeix se situe à 3 km du bourg.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique limousin[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Poitou-Charentes » et « Ouest et nord-ouest du Massif Central »[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 096 mm, avec 14,6 jours de précipitations en janvier et 8 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saint-Junien à 10,58 km à vol d'oiseau[4], est de 12,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 957,1 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Saint-Cyr est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Limoges, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 127 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (57,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (62,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (39,5 %), zones agricoles hétérogènes (32,2 %), prairies (20,9 %), terres arables (4,3 %), zones urbanisées (1,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,5 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Saint-Cyr est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[14]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[15].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Saint-Cyr.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[16]. 37,5 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (27 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national métropolitain)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 3],[17].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1999 et par des mouvements de terrain en 1999[14].

Risque particulier[modifier | modifier le code]

Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune de Saint-Cyr est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[18].

Histoire[modifier | modifier le code]

Toponymie[modifier | modifier le code]

La commune doit son nom à saint Cyr, jeune martyr chrétien du IVe siècle, fils de sainte Julitte.

Avant 1789, Saint-Cyr dépendait de la vicomté de Rochechouart, qui relevait elle-même administrativement de la province du Poitou. Aux XVIe – XVIIe siècles, le vicomte de Rochechouart était titré également seigneur de Saint Cyr et de Chaillac.

La Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Oradour-sur-Glane, qui fut le théâtre du massacre perpétré le 10 juin 1944 par la Division SS Das Reich, n'est qu'à 25 km de Saint-Cyr.

Blasonnement[modifier | modifier le code]

Les armoiries de Saint-Cyr se blasonnent ainsi :

Écartelé: au 1er d'azur à l'église du lieu d'argent, au 2e fascé ondé d'argent et de gueules, au 3e de gueules à la main senestre d'argent appaumée en pal, au 4e d'azur à la bande d'argent chargée de trois étoiles de gueules.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1984 2008 Sylvain Gauthier    
mars 2008 5 avril 2014 Philippe Pèlerin[19]    
5 avril 2014 en cour Louis Furlaud Sans étiquette  

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[21].

En 2021, la commune comptait 677 habitants[Note 4], en diminution de 4,38 % par rapport à 2015 (Haute-Vienne : −1,09 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 1201 0241 0911 2011 2511 2531 3051 2941 264
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 2661 2151 1351 0871 0831 1341 1941 2361 286
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 2021 2071 141925870830792725677
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
651557531543560616684704725
2018 2021 - - - - - - -
685677-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux[modifier | modifier le code]

Lieux de vie et activités[modifier | modifier le code]

Le bourg comprend : une école rénovée à la fin des années 90, et équipée de panneaux photos voltaïques sous le mandat de monsieur Pèlerin, une épicerie, un bar-tabac, un restaurant, un salon de coiffure et un chauffagiste.

La commune abrite une usine du groupe Oxymétal (découpe de matériaux).

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • La Croix du Petit-Vedeix à Saint-Cyr : Croix monumentale époque de construction : 3e quart XVIIe siècle année : 1659. Propriété de la commune…
  • L'église Saint-Cyr, exemple d'architecture romane et gothique du Limousin avec un portail aux voussures limousines, arcs en plein cintre, contreforts et des génoises, frises de tuiles superposées soutenant le bord du toit.
  • Trois châteaux, tous des propriétés privées
  • L'étang du Bouquet
  • Les vestiges d'une voie gallo-romaine (près de Gorretie)

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Famille Gainsbourg[modifier | modifier le code]

En 1944, à 3 km du bourg de Saint-Cyr, le discret hameau du Grand Vedeix a offert le refuge à la famille de Serge Gainsbourg (1928-1991) qui fuyait les rafles antisémites.

Au début de l'Occupation, son père, Joseph Ginsburg (1896-1971), pianiste, et sa mère, Olia Besman (1894-1985), chanteuse au Conservatoire russe de Paris et leurs trois enfants, l'aînée, Jacqueline, (18 ans), leurs deux faux-jumeaux de 16 ans, Liliane et Lucien (Serge Gainsbourg), ont quitté le quartier populaire du IXe arrondissement où ils s'étaient installés après avoir fui le bolchevisme et l'antisémitisme russe en 1919. Après s'être réfugiés un temps dans la Sarthe, ils se réfugient en Haute-Vienne, le père ayant réussi à trouver un temps un travail de musicien à Limoges. Puis ils se sont clandestinement installés dans ce village de la Haute-Vienne. La famille séjourne dans la commune, change d'identité en prenant le nom de « Guimbard » (qui inspirera sans doute plus tard son personnage double de « Gainsbarre »).

Peu avant, à 14 ans, Serge Gainsbourg est obligé de porter l'étoile jaune (« Une étoile de shérif », dira-t-il plus tard par dérision). Il a même dû se cacher trois jours durant dans une forêt pour échapper aux rafles des SS qui déportaient les juifs à Auschwitz

Comme il le rappela souvent, le Grand Vedeix se trouvait aussi à quelques lieues du drame d'Oradour-sur-Glane, le .

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
    • au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
    • au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
    • au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Orthodromie entre Saint-Cyr et Saint-Junien », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Saint-Junien » (commune de Saint-Junien) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Saint-Junien » (commune de Saint-Junien) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Limoges », sur insee.fr (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. a et b « Les risques près de chez moi - commune de Saint-Cyr », sur Géorisques (consulté le )
  15. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
  16. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
  17. « Sols argileux, sécheresse et construction », sur www.ecologie.gouv.fr (consulté le )
  18. « Cartographie du risque radon en France. », sur le site de l’IRSN, (consulté le )
  19. Site officiel de la préfecture de Haute-Vienne - liste des maires (doc pdf)
  20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.