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Rue Saint-Benoît (Paris)

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6e arrt
Rue Saint-Benoît
Voir la photo.
Rue Saint-Benoît vue de la rue Jacob.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 6e
Quartier Saint-Germain-des-Prés
Début 31, rue Jacob
Fin 170, boulevard Saint-Germain
Morphologie
Longueur 177 m
Largeur 12 m
Historique
Création 1637
Ancien nom Rue de l'Égout
Rue des Égouts
Rue des Fossés-Saint-Germain
Géocodification
Ville de Paris 8774
DGI 8495
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue Saint-Benoît
Géolocalisation sur la carte : 6e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 6e arrondissement de Paris)
Rue Saint-Benoît
Images sur Wikimedia Commons Images sur Wikimedia Commons

La rue Saint-Benoît est une voie située dans le quartier Saint-Germain-des-Prés du 6e arrondissement de Paris.

Situation et accès

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Longue de 177 m, elle commence au 31, rue Jacob et se termine au 170, boulevard Saint-Germain.

Le quartier est desservi par la ligne 4 à la station Saint-Germain-des-Prés.

Origine du nom

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Saint Benoît.

Cette rue a pris le nom de saint Benoît, fondateur de l'ordre de Saint-Benoît (ordre des Bénédictins) au VIe siècle, en rapport à son voisinage de l'ancienne abbaye de Saint-Germain-des-Prés[1].

Cette voie est ouverte sur l'emplacement d'un ancien fossé de l'enceinte de l'abbaye de Saint-Germain des Prés sous le nom de « rue de l'Égout » ou « rue des Égouts » en 1640, puis « rue des Fossés-Saint-Germain » en 1740 et enfin « rue Saint-Benoît » à partir de 1742.

On pouvait accéder à l'enclos de l'abbaye par le biais de la porte Saint-Benoît qui donnait sur le passage Saint-Benoît.

La cour du Dragon commençait au 42, rue Saint-Benoît[2].

La rue se terminait à l'origine sur le carrefour Saint-Benoît où convergeaient également la rue Sainte-Marguerite (actuelle rue Gozlin), la rue de l'Égout et la rue Taranne. Le prolongement de la rue de Rennes, déclaré d'utilité publique par le décret du , entraine la disparition du carrefour Saint-Benoît et de la partie de la rue Saint-Benoît au-delà du no 30.

Le quadrilatère compris entre les rues de l'Échaudé, Gozlin, Saint-Benoît et Jacob marque les limites l'enclos de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

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Dans cette petite rue, il y a de nombreux restaurants qui se côtoient ou se font face, avec des enseignes pérennes ou au contraire très volatiles. On peut relever : Le Relais de l'Entrecôte (naguère L'Entrecôte) au no 20 ; L’Épicerie (disparue)[3] ; le Petit Saint-Benoît , au no 4 ; L’Assiette au beurre (disparue) ; Au Saint-Benoît , au no 26 ; le Café de Flore (au coin du boulevard Saint-Germain) ; la Brasserie Saint-Benoît ; Au Pied de fouet ; Chez Papa, au no 3 ; Les Mots passants ; La Société (entrée principale par la place Saint-Germain-des-Prés) ; le restaurant japonais Yen, au no 22 ; la Galerie 31, café-restaurant artistique (au coin de la rue Jacob).

  • No 3 : un restaurant-club de jazz parisien Chez Papa.
  • No 4 : un restaurant traditionnel créé à la fin du XIXe siècle qui a conservé son nom, avec un cadre et une carte presque inchangés dans leur esprit : le Petit Saint-Benoît.
  • No 5 : le poète Léo Larguier y a vécu trente ans ; la romancière Marguerite Duras aussi de 1942 à 1996. Deux plaques leur rendent hommage. L'écrivain Ramon Fernandez y a également habité à partir de 1942, et y est mort le 3 août 1944. Fasciste et collaborationniste notoire, il figure dans L'Amant, le roman de Duras, ainsi que son épouse, Betty, qui sera tondue à la Libération.
  • Au no 12 se trouve une école élémentaire publique (ancienne école primaire de garçons) qui a été fréquentée par des enfants de personnalités notables du quartier dont certains sont devenus eux-mêmes des célébrités, comme Anthony Delon. Elle comporte 8 classes et sa directrice est Mme Parage[5].
  • Au no 16 se trouve une école maternelle publique (ancienne école primaire de filles) qui compte 124 élèves[6].
  • Au no 13 de cette rue, Le Club Saint-Germain, club de jazz, a été inauguré dans une atmosphère de folie avec plus de 1 000 personnes qui se pressaient à ses portes[7].
  • Au no 18 se trouve le collège Jacques-Prévert[8]. Le collège comprend 360 élèves, dont 50 en SEGPA. Les élèves sont répartis en 12 divisions (trois 6e, trois 5e, trois 4e, trois 3e), et une Ulis.
  • No 28 : Le Montana, un hôtel réaménagé en 2015 dans un style contemporain qui était, à l'époque existentialiste de Saint-Germain-des-Prés, un hôtel garni bon marché fréquenté par Boris Vian, Juliette Gréco et Annabel[9], future muse et épouse de Bernard Buffet.

Notes et références

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  1. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Éditions de Minuit, p. 385.
  2. Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, édition de 1844, p. 185 [lire en ligne].
  3. Photo de l'intérieur du restaurant L’Épicerie, mai 1955.
  4. Charles Joyon, Du café au théâtre. Voyage avec les baladins des petites scènes, L'Harmattan, 2004, 640 p. (ISBN 2-296-34734-7).
  5. Blogue de l'école.
  6. « Renseignements », www.education.gouv.fr.
  7. Philippe Boggio, Boris Vian, Paris, Le Livre de poche, , 476 p. (ISBN 978-2-253-13871-6), p. 269.
  8. Informations sur le collège, www.ac-paris.fr.
  9. Interview d'Annabel Buffet, réalisé en 1987 à Tourtour (en ligne).

Article connexe

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Liens externes

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