René Navarre

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René Navarre
Description de cette image, également commentée ci-après
René Navarre (photo Sartony).
Nom de naissance Victor-René Navarre
Naissance
Limoges (France)
Nationalité Drapeau de la France Française
Décès (à 90 ans)
Azay-sur-Cher (France)
Profession Acteur
Films notables Fantômas
Vidocq

René Navarre est un acteur français, né le à Limoges (Haute-Vienne) et mort le à Azay-sur-Cher (Indre-et-Loire).

Il a notamment tourné de nombreux films avec Louis Feuillade dont le rôle mythique dans Fantômas.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et formation[modifier | modifier le code]

Victor-René Navarre naît le à Limoges, en Haute-Vienne.

Il poursuit des études jusqu'à l'âge de seize ans, avant de quitter Limoges pour Paris, où il débute au théâtre de l'Atelier dans Patrie, une pièce de Victorien Sardou. Pendant quinze ans, il joue dans toutes les grandes salles parisiennes et de province.

Carrière[modifier | modifier le code]

René Navarre en Fantômas, déguisé (1913)

En 1909, René Navarre débute au cinéma chez Gaumont et, durant quatre ans, il tourne dans de nombreux films, comiques et dramatiques. Le réalisateur Louis Feuillade lui offre le rôle principal dans les films de la série Fantômas, cinq épisodes réalisés entre 1913 et 1914.

En 1915, mobilisé au début de la Première Guerre mondiale, il est réformé. Il tourne alors dans Le Grand Souffle de Gaston Ravel et décide de créer sa maison de production, les « Films-René-Navarre » afin de diriger lui-même ses propres films. En 1916, avec le réalisateur Gérard Bourgeois, il réalise Christophe Colomb avec les acteurs Georges Wague et Jean Garat. L'année suivante, il produit quatre dessins animés d'Émile Cohl et Benjamin Rabier. En , avec Gaston Leroux et Arthur Bernède, il fonde la Société des Cinéromans qui sera revendue à Pathé, en 1922.

En 1923, il endosse les costumes de François Vidocq, le déserteur, aux côtés de l'actrice Elmire Vautier, son épouse alors, dans le ciné-roman Vidocq de Jean Kemm, en 10 épisodes.

Le cinéma parlant freine sa carrière, son jeu est jugé trop théâtral, il est relégué aux rôles secondaires, avec des apparitions aux côtés de Jean Gabin dans Mephisto en 1930, dans Fantômas de Paul Féjos en 1932 et dans Judex 34 de Maurice Champreux. En 1937, il joue dans Chéri-Bibi de Léon Mathot, puis en 1938, dans La Route enchantée de Pierre Caron avec Charles Trenet et dans Brazza ou l'Épopée du Congo de Léon Poirier en 1939.

En 1940, il abandonne le cinéma, après avoir participé dans la comédie Les Surprises de la radio de Marcel Paul.

Mort[modifier | modifier le code]

René Navarre est mort en , à l'âge de 90 ans, à Azay-sur-Cher, en Indre-et-Loire, et est enterré au cimetière de La Salle à Tours[1].

Vie privée[modifier | modifier le code]

En 1910, René Navarre remarque « une plus jolie que les autres » dans une troupe de danseuses anglaises : elle s'appelle Nelly Palmer (1891-1916) et, en 1912, l'épouse, en premières noces[2],[3], avec qui il a un fils, Paul-René — qui décèdera en Algérie, en 1942[4]. Son épouse meurt en 1916, à l'âge de 25 ans, de la fièvre typhoïde[2].

En 1920, il a une fille, Christiane, de sa relation avec l'actrice Jacqueline Arly (1898-1980)[5]

En 1922, il rencontre l'actrice Elmire Vautier (1897-1954), qui devient sa partenaire dans le ciné-roman Vidocq de Jean Kemm, avec qui il se remarie, le , à Tours : ils auront une fille, Marie Madeleine Muguette Pascaline Navarre (1924-2008)[6], et, le , ils divorcent[3],[7].

Filmographie[modifier | modifier le code]

Années 1910[modifier | modifier le code]

Années 1920[modifier | modifier le code]

Années 1930[modifier | modifier le code]

Années 1940[modifier | modifier le code]

Théâtre[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • René Navarre, Fantômas c'était moi : souvenirs du créateur de Fantômas en 1913 / mémoires présentés et commentés par son petit-fils, François-Marie Pons, Paris, L'Harmattan, coll. « Graveurs de mémoire », , 335 p. (ISBN 978-2-296-96812-7, présentation en ligne).
  • Solène Monnier, « Les lettres d'admiratrices et admirateurs reçues par l'acteur René Navarre au début du vingtième siècle : étude de la (re)présentation de soi vers l'autre », French Historical Studies, vol. 44, no 2 « Epistolary Gestures »,‎ , p. 307–324 (DOI 10.1215/00161071-8806482).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Mon grand-père c'était Fantômas.
  2. a et b « Nelly Palmer », sur criminocorpus.org, (consulté le ).
  3. a et b « René Navarre » (présentation), sur l'Internet Movie Database (consulté le .
  4. Intermédiaire des Chercheurs & Curieux, ICC, 1989, p. 433.
  5. Fantômas c'était moi : Souvenirs du créateur de Fantômas en 1913, René Navarre, Vedette du cinéma muet, Mémoires présentés et commentés par son petit-fils, François-Marie Pons, éditions L'Harmattan 2012).
  6. René Navarre - François-Marie Pons, op.cit., notes p. 238.
  7. « Nelly Palmer » (présentation), sur l'Internet Movie Database (consulté le .

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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