René Bargeton

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René Bargeton
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Fonctions
Président
Noroit (d)
-
Sous-préfet de Béthune
-
Roger Vignaud (d)
Sous-préfet de Montluçon
-
Julien Vincent (d)
Emmanuel de Zelicourt (d)
Secrétaire général de la préfecture du Haut-Rhin (d)
-
Pierre Arnaud (d)
Pierre Marien (d)
Sous-préfet de Riom
-
Charles Heintz (d)
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 89 ans)
SoissonsVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
René Paul Yvon BargetonVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
Distinctions
Archives conservées par
Œuvres principales
Les Préfets du 11 ventôse an VIII au 4 septembre 1870 (d) (), Dictionnaire biographique des préfets (septembre 1870-mai 1982) (d) ()Voir et modifier les données sur Wikidata

René Bargeton, né à Argentat le [2] et mort à Soissons[3] le , est un haut fonctionnaire et historien français.

En parallèle de sa carrière dans l'administration préfectorale, il rédige plusieurs travaux historiques, dont un en 1994 Dictionnaire biographique des préfets (septembre 1870-mai 1982).

Biographie[modifier | modifier le code]

Études[modifier | modifier le code]

Après une scolarité au lycée Faidherbe à Lille, il obtient une licence ès lettres. Élève de l'École nationale des chartes, il y obtient en 1942 le diplôme d'archiviste paléographe (avec une thèse d'École dirigée par Robert Bossuat et Mario Roques). Il est aussi diplômé de l’École pratique des hautes études[4] (EPHE).

Carrière[modifier | modifier le code]

René Bargeton entame son parcours comme archiviste en chef du Pas-de-Calais, en 1943, mais il est appelé à des fonctions tout autres à la Libération, quand le Gouvernement provisoire de la République française (GPRF) doit renouveler le corps préfectoral : il devient chef de cabinet du préfet du Pas-de-Calais, en 1944, puis du commissaire de la République à Saint-Quentin, dans l’Aisne en 1945. De 1946 à 1954, dans le cadre de la zone d’occupation française en Allemagne, il est successivement directeur du cabinet du délégué supérieur pour le gouvernement militaire du pays de Bade, puis délégué provincial de la région Bade Sud. Dans ces postes en Allemagne, il va particulièrement s’employer à relancer la coopération culturelle franco-allemande[5]. De 1955 à 1958, il est sous-préfet détaché auprès du gouverneur général de l’Algérie, chargé des services administratifs de la direction de la sûreté nationale en Algérie. En 1958, il revient en métropole[note 1],[2] et devient sous-préfet de Riom (Puy-de-Dôme), puis, en 1964, secrétaire général du Haut-Rhin, en 1969, sous-préfet de Montluçon (Allier), en 1974, sous-préfet de Béthune (Pas-de-Calais). En 1980, il devient durant deux ans conseiller technique auprès de l’établissement public régional (EPR) du Nord-Pas-de-Calais puis il est nommé en préfet, secrétaire général pour l’administration de la police de Paris[4]. Au sein de l’administration préfectorale, René Bargeton n’aura donc jamais été préfet de département (ou préfet de région). Il est admis à faire valoir ses droits à la retraite cette même année 1982. Il meurt le [2].

Engagement politique[modifier | modifier le code]

Adjoint au maire de Béthune, il préside 1987 à 1990 le centre culturel Noroit à Arras[réf. souhaitée].

Travaux[modifier | modifier le code]

En parallèle de son activité, il a écrit de nombreux ouvrages consacrés d'une part à l’histoire de l’administration préfectorale, et d'autre part à l'histoire du Pas-de-Calais[5].

Il est cependant surtout connu pour son Dictionnaire biographique des préfets (septembre 1870-mai 1982), appelé couramment par les historiens et archivistes le Bargeton[5]. Cet ouvrage, constitué de 1 985 notices, qui prennent la suite des Préfets du 11 ventôse an VIII au 4 septembre 1870, est « devenu », selon Patricia Gillet « dans la pratique historienne et archivistique un outil indispensable »[5]. Mis à profit par plusieurs auteurs dans les années 1990 et 2000, il a été utile et précieux à Luc Rouban, historien et directeur de recherche au CNRS[6], et à l’historien Marc-Olivier Baruch, qui souligne que la préface de cette publication « informe précisément sur la fluidité et les ruptures de la fonction préfectorale »[7]. Les journalistes d’investigation Sophie Coignard et Marie-Thérèse Guichard ont utilisé ce « travail de titan » pour mettre en exergue les réseaux d’influence et de protection dans la haute administration publique française [8]. Il présente également l'avantage de couvrir, de façon factuelle et précise, des périodes troubles telles que la période du régime de Vichy ou celle de la Libération et de l'épuration[9].

Publications[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Il fut selon ses dires « remis à la disposition du ministère de l’Intérieur par le général Salan ».

Références[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]