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Rempart romain d'Orange

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Rempart romain d'Orange
Vestige route de Roquemaure.
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Construction
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Le rempart romain d'Orange est un enceinte située à Orange, dans le département français de Vaucluse en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

L'enceinte, datée du du début de l'Empire romain, pouvait clore un espace d'environ 60 à 70 ha, mais cette valeur est très imprécise, les données manquant pour établir avec certitude son tracé dans sa partie septentrionale. L'une de ses portes, au sud est bien conservée.

L'enceinte est classée au titre des monuments historiques en 1935 puis 1938.

L'enceinte romaine d'Orange fait partie des dix-huit enceintes urbaines construites dans les provinces gauloises au début du Haut-Empire romain, après l'avènement d'Auguste, vers la fin du Ier siècle av. J.-C.[1],[2].

La vocation, militaire mais surtout ostentatoire, de cette enceinte disparaît rapidement : les cadastres d'Orange montrent que, sous Vespasien, des parcelles privées empiètent sur la courtine et qu'une tour est transformée en habitation[3].

Si sa partie sud est assez bien connue, son tracé nord reste hypothétique[4]. En effet, il semble que la majeure partie du rempart romain d'Orange ait été détruite par Maurice de Nassau, entre 1620 et 1623, lors de la construction d'une grande fortification de la ville[5]. Quelques années plus tard, en 1627, elle est dessinée sur une vue d'artiste de Jacques de La Pise[6]. En 1639, la description qu'en fait le même auteur doit être prise avec beaucoup de réserves[4].

Le site est classé monument historique par les arrêtés des et [7].

Description

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Plan de l'enceinte.

Malgré une tentative de restitution du plan de l'enceinte, effectuée par Robert Amy en 1962 sans preuves concrètes, on connait mal le tracé exact du rempart dans son tiers nord mais il est possible que la muraille, d'un développement total de 3,5 km[8], ait enclos une surface de 60 à 70 ha[2],[9],[10].

Le seul tronçon de mur authentifié se situe sur le bord de la route de Roquemaure « au niveau du cimetière communal », à la suite de fouilles effectuées en 1930, par Jules Formigé. Il apparait, suivant cette étude, que les murs de la porte antique, à cet endroit, aient servi de fondation pour une tour médiévale ce qui a assuré sa préservation[9]. Un autre fragment a également été retrouvé dans l'enceinte du cimetière, servant de fondation à une architecture moderne[11]. D'autres tronçons attribuables à la courtine ou à des tours sont également signalés à d'autres endroits du tracé méridional[10].

Vestige, route de Roquemaure.

Le vestige conservé sur la route de Roquemaure est sans doute celui d'une porte, bien qu'il ait longtemps été qualifié de « thermes »[12]. La porte est flanquée de deux tours rondes d'un diamètre extérieur de 9 m, distantes de 15 m. Trois passages sont ménagés entre les deux tours. Le plus vaste, au centre, mesure 4,70 m de large mais s'évase vers l'intérieur jusqu'à atteindre 7,40 m. Il est flanqué, de part et d'autre, de deux passages piétonniers larges de 1,50 m[13]. Le parement des murs est composé de petits moellons[10]. Toutes les tours qui jalonnent la courtine paraissent construites sur le même modèle que celle retrouvées route de Roquemaure[14].

Notes et références

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  1. Barrière 2022, p. 30-31.
  2. a et b Gérard Coulon, Les Gallo-Romains, Paris, Errance, coll. « Civilisations et cultures », , 219 p. (ISBN 2-8777-2331 3), p. 20.
  3. Bedon, Pinon et Chevallier 1988, p. 99.
  4. a et b Roumégous 2009, p. 267.
  5. Bellet 1991, p. 27.
  6. Roumégous 2009, p. 53, fig. 11.
  7. Notice no PA00082107, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  8. Bedon, Pinon et Chevallier 1988, p. 85.
  9. a et b Bellet 1991, p. 28.
  10. a b et c Roumégous 2009, p. 270.
  11. Bellet 1991, p. 29.
  12. Roumégous 2009, p. 268.
  13. Roumégous 2009, p. 269-270.
  14. Bedon, Pinon et Chevallier 1988, p. 89.

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Articles connexes

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Liens externes

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  • Ressource relative à l'architectureVoir et modifier les données sur Wikidata :

Bibliographie

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  • Vivien Barrière, « Dossier. Les enceintes urbaines en Gaule. Défendre et définir la ville », Archéologia, no 609,‎ , p. 26-39 (lire en ligne [PDF]).
  • Robert Bedon, Pierre Pinon et Raymond Chevallier, Architecture et urbanisme en Gaule romaine : L'architecture et la ville, vol. 1, Paris, Errance, coll. « les Hespérides », , 440 p. (ISBN 2-9034-4279-7).
  • Michel-Édouard Bellet, Orange Antique, Paris, ministère de la Culture, de la Communication et des Grands Travaux, coll. « guides archéologiques de la France », , 118 p. (ISBN 978-2-8582-2437-1), p. 27-30.
  • Anaïs Roumégous, Orange et sa région, Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, coll. « Carte archéologique de la Gaule » (no 84/3), , 371 p. (ISBN 978-2-8775-4232-6, lire en ligne).