Radonvilliers

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Radonvilliers
Radonvilliers
Église Notre-Dame-de-l'Assomption.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Aube
Arrondissement Bar-sur-Aube
Intercommunalité Communauté de communes des Lacs de Champagne
Maire
Mandat
Jean-Baptiste Bertin
2020-2026
Code postal 10500
Code commune 10313
Démographie
Population
municipale
341 hab. (2021 en diminution de 13,01 % par rapport à 2015)
Densité 15 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 21′ 36″ nord, 4° 30′ 18″ est
Superficie 23,29 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Brienne-le-Château
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Brienne-le-Château
Législatives Première circonscription
Localisation
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Radonvilliers

Radonvilliers est une commune française, située dans le département de l'Aube en région Grand Est.

Géographie et organisation territoriale[modifier | modifier le code]

Radonvilliers se situe sur le territoire de la réserve naturelle nationale de la forêt d'Orient au sein du parc naturel régional de la forêt d'Orient, à 35 km à l’Est de Troyes et à environ 4.5 km de Brienne-le-château.

Le village fait partie de la communauté de commune des Lacs de Champagne dont le siège se situe à Brienne-le-château.

La commune est traversée par la rivière Amance qui alimente le lac d'Amance se trouvant à cheval sur le territoire des communes de Dienville et de Radonvilliers. Le quartier Chantemerle, que la rivière Amance sépare du centre bourg, se situe dans la partie ouest de la commune. Un ancien pont-vanne datant du XVIIe siècle permet de circuler entre le centre bourg et le quartier Chantemerle.

L'Aube borde et dessine la limite nord de la commune.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 773 mm, avec 11,8 jours de précipitations en janvier et 8,4 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Mathaux-Étape », sur la commune de Mathaux à 2 km à vol d'oiseau[3], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 733,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,5 °C, atteinte le ; la température minimale est de −18 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Radonvilliers est une commune rurale[Note 2],[8]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Brienne-le-Château, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 30 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].

La commune, bordée par des plans d’eau intérieurs d’une superficie supérieure à 1 000 hectares, les lacs Amance et du Temple, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[13]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[14],[15].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (51,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (51,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (49,7 %), terres arables (20,5 %), eaux continentales[Note 4] (19,8 %), prairies (6,6 %), zones urbanisées (1,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,4 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire[modifier | modifier le code]

Vers 1080 un prieuré dépendant de l'abbaye de Molesme est fondé lorsque Gauthier de Brienne, le châtelain du donjon de Brienne, lègue à l'abbaye de Molesme tout ce qu'il possède à Radonvilliers[17],[18].

Les différents noms répertoriés pour Radonvilliers du XIe siècle au XVIIe siècle sont[19],[20],[21] :

Le nom du village, que l'on peut interpréter comme "le hameau de Radon", pourrait donc trouver son origine dans l'établissement en ce lieu d'un individu dénommé Radon ou Rado dont l'habitation serait devenu le noyau du village[22].

Vers 1770 les bâtiments du prieuré de Radonvilliers furent démolis et les pierres amenées pour la construction de l'hôpital de Brienne[23].

En 1850 le gué sur l'Amance est remplacé par un pont en maçonnerie de 10 m[24].

Le est formée la société en nom collectif Mielle Frères destinée à la fabrication de poteries[25].

À la suite des crues de la Seine du début du XXe siècle qui inondèrent Paris, l'État et le département de la Seine décidèrent de la création de lacs-réservoirs pour contrôler les crues et apporter de l'eau en été à la Seine. L'Aube, important affluent de la Seine, fit donc l'objet de travaux pour créer les lacs d'Amance et du Temple. Courant 1983 débutèrent notamment les travaux du lac d'Amance, celui-ci se trouvant à cheval sur les communes de Radonvilliers et de Dienville[26]. Les travaux de réalisation de la digue de Radonvilliers sont confiés aux entreprises Bec Frères, Guintoli et Demathieu et Bard et démarrent le pour s'achever en octobre 1986[27].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
  mars 2008 Jean-Marie Marjolet    
mars 2008 2014 Jean-Marie Coutord[28] DVD Retraité
2014 mai 2020 Jacques Sonrier   Retraité
mai 2020 En cours Jean-Baptiste Bertin [29]   cadres administratifs, commercial d'entreprise
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[31].

En 2021, la commune comptait 341 habitants[Note 5], en diminution de 13,01 % par rapport à 2015 (Aube : +0,74 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
447426434498607640616639657
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
628663746616605577605610603
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
543538471429439391365353403
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
340351365337370367380402378
2021 - - - - - - - -
341--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[32] puis Insee à partir de 2006[33].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Église Notre-Dame-de-l'Assomption[modifier | modifier le code]

Église Notre-Dame-de-l'Assomption.

L’église paroissiale Notre-Dame-de-l'Assomption de Radonvilliers est un édifice datant du XIe siècle. Elle est agrandie au XVIe siècle puis au XIXe siècle[34]. Au XIXe siècle le clocher est frappé par la foudre et détruit.

Usine de grès et faïencerie Mielle[modifier | modifier le code]

Pont-vanne sur l'Amance[modifier | modifier le code]

Ancien pont-vanne sur l'Amance à Radonvilliers.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Radonvilliers et Mathaux », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Mathaux-Étape », sur la commune de Mathaux - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Mathaux-Étape », sur la commune de Mathaux - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  8. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  13. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
  14. « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
  15. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  17. Jacques Laurent, Cartulaires de l'abbaye de Molesme, ancien diocèse de Langres, 916-1250 : Tome Premier - Introduction, Paris, Alphonse Picard & Fils, (lire en ligne), p. 148
  18. Mémoires de la Société d'agriculture, sciences et arts du département de l'Aube : Année 1864, Troyes, Dufour-Bouquot, (lire en ligne), p. 202
  19. Mémoires de la Société d'agriculture, sciences et arts du département de l'Aube : Année 1864, Troyes, Dufour-Bouquot, (lire en ligne), p. 205
  20. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : Etymologie de 35.000 noms de lieux, vol. II, , 676 p. (ISBN 2-600-00133-6, lire en ligne), p. 982
  21. Théophile Boutiot et Émile Socard, Dictionnaire topographique du département de l'Aube : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, , 230 p. (lire en ligne), p. 131
  22. Eugène Mannier, Etudes étymologiques, historiques et comparatives sur les noms des villes, bourgs et villages du département du Nord, Paris, Auguste Aubry, , 395 p., p. 148
  23. Mémoires de la Société d'agriculture, sciences et arts du département de l'Aube, Troyes, Dufour-Bouquot, , 370 p. (lire en ligne), p. 47
  24. Société académique de l'Aube, Mémoires de la Société d'agriculture, sciences et arts du département de l'Aube, t. XIX, Troyes, (lire en ligne), p. 138
  25. Edmond Rousset, « Bar-sur-Aube : Formation », Archives commerciales de la France, vol. 8ème année, no 64,‎ (lire en ligne, consulté le )
  26. Gilles-Antoine Langlois, sur le site officiel de l'IIBRBS, « Le Lac-réservoir Aube : 75 ans d'histoire pour le plus récent des quatre lacs-réservoirs - Extrait du livre : « Le lac Amance, le lac du Temple : Les lacs-réservoirs du bassin de la Seine IV » » (ISBN 2850568686, consulté le )
  27. Pierre Nadal, « Le barrage-réservoir "Aube" », Chantiers de France, no 201,‎ , p. 13 (lire en ligne, consulté le )
  28. Site officiel de la préfecture de l‘Aube « Copie archivée » (version du sur Internet Archive)
  29. https://reader.cafeyn.co/fr/1927222/21598906
  30. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  31. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  32. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  33. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  34. « Inventaire du patrimoine culturel de Champagne-Ardenne » (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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