Phidias

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Phidias
Biographie
Naissance
Décès
Nom dans la langue maternelle
ΦειδίαςVoir et modifier les données sur Wikidata
Époque
Activités
Père
Charmidès (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Pleistaenetus (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Phidias le Jeune (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Maîtres
Hegias d’Athènes (en), AgéladasVoir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales

Phidias, en grec ancien Φειδίας / Pheidias (Athènes, v. 490Olympie, av. 430), est un sculpteur du premier classicisme grec.

Biographie

Méduse Rondanini (en), attribuée à Phidias, glyptothèque de Munich.

On dispose de peu de détails sur la vie de Phidias. Né à Athènes peu après la bataille de Marathon, il est l'élève d'Agéladas et apprend la technique du bronze à l'école d'Argos, en même temps que Myron et Polyclète. Il semble avoir véritablement commencé son activité (sculpture) en -479 et l'avoir terminée en -432.

Sa première grande œuvre est une statue colossale d'Athéna Promachos pour l'Acropole, en -460. Il est ensuite choisi par Périclès pour exécuter des statues pour le Parthénon, et aussi pour superviser l'ensemble des travaux de sculpture. Il réalise lui-même la statue chryséléphantine d'Athéna Parthénos, dédiée en -438, et réalise des maquettes pour les deux frontons, les 92 métopes et la frise. Il surveille étroitement leur exécution par son atelier avant de partir, en -437, à Élis et Olympie, où il réalise son Zeus chryséléphantin, l'une des Sept Merveilles du monde.

Quand il rentre à Athènes en -433, il est victime d'une manœuvre destinée à discréditer, à travers lui, son protecteur Périclès[1]. Chargé de tous les projets de construction, Phidias est d'abord accusé du détournement de l'or destiné à la statue d'Athéna, puis il est disculpé par une pesée des éléments en or. Ensuite, il est accusé d'impiété parce que, lors de la représentation de la bataille des Amazones sur le bouclier d'Athéna, il a sculpté le personnage d'un vieillard chauve lui ressemblant et a introduit un autre personnage ressemblant très fortement à Périclès se battant contre une Amazone[2]. Jeté en prison, il est ensuite exilé à Olympie où il meurt.

Œuvres

Athéna dite du Varvakeion, meilleure copie existante de l'Athéna Parthénos chryséléphantine de Phidias, musée national archéologique d'Athènes.

Le style de Phidias, le meilleur représentant du premier classicisme, se caractérise par une représentation réaliste de l'anatomie humaine, mais idéaliste par son idéal de majesté et de sérénité. Selon l'expression d'Edmond Lévy, il réalise ainsi « une synthèse subtile de la puissance archaïque et de l'harmonie classique ». Il a aussi créé une statue d'Athéna en or et en ivoire, fierté du Parthénon.

Ses bas-reliefs sont remarquables par la rigueur de leur composition, et leur souci de rythme : se détachant du statisme des grandes frises orientales, Phidias introduit dans les scènes des contrepoints (personnages retournés, à contre-courant) et joue sur les lignes courbes, divergentes et convergentes. Il réussit à bien détacher et étager ses personnages, donnant l'impression d'une multitude d'individus et non d'un amas peu discernable. La minutie des représentations (on voit les veines saillantes du cheval de Séléné sur le fronton oriental représentant la naissance d'Athéna) fait de chacun des sujets de véritables sculptures.

Phidias faisant visiter le Parthénon à ses amis ; scène imaginée et peinte par Lawrence Alma-Tadema.

On lui prête également une légende : Phidias participait à un concours de sculpture d'une statue d'Athéna qui serait disposée à Athènes, à quatre mètres du sol. Tous les artistes présentèrent leurs œuvres, et Phidias, déjà très célèbre, la découvrit en dernier. Ce fut un tollé, les Athéniens trouvant difforme et laide la statue proposée par Phidias. Il leur demanda alors de hisser cette statue sur le réceptacle prévu à cet effet. Une fois disposée, les déformations de la statue disparurent pour laisser l'illusion d'une Athéna aux formes parfaitement respectées.

Dans la culture contemporaine

Références

  1. Les ennemis de Périclès ont également trouvé un faux témoin contre Phidias.
  2. Plutarque [lire en ligne : 392].
  3. http://musica2.forumactif.fr/t1163-phi-phi-christine-1918.
  4. « La fuite d'Athènes », sur www.supersoluce.com, France, (consulté le ).

Bibliographie

Source primaire

Autres sources

  • Edmond Lévy, La Grèce au Ve siècle de Clisthène à Socrate, Paris, Seuil, coll. « Points Histoire / Nouvelle histoire de l'Antiquité », (ISBN 2-02-013128-5).
  • Laurent Saget, « La Parthénos de Phidias en lumière », dans Chronozones no 11 (2005), Lausanne:UNIL/IASA (ISSN 1422-5247).

Liens externes

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