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Parti de l'environnement Les Verts

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Parti de l'environnement Les Verts
(sv) Miljöpartiet de Gröna
Image illustrative de l’article Parti de l'environnement Les Verts
Logotype officiel.
Présentation
Porte-paroles Daniel Helldén
Amanda Lind
Fondation 1981
Siège Pustegränd 1-3, Stockholm
Positionnement Centre gauche[1]
Idéologie Écologisme
Affiliation européenne Parti vert européen
TEAM
Affiliation internationale Les Verts mondiaux
Couleurs vert
Site web mp.se
Présidents de groupe
Riksdag Maria Ferm
Jonas Eriksson
Parlement européen Philippe Lamberts
Rebecca Harms
Représentation
Députés
18  /  349
Députés européens
2  /  20
Conseillers de comté
105  /  1662
Conseillers municipaux
717  /  12978

Le Parti de l’environnement-Les Verts (en suédois : Miljöpartiet de Gröna, MP) est un parti politique suédois écologiste.

Le Parti de l’environnement a été fondé en 1981 dans le sillage du mouvement contre l’énergie nucléaire organisé à l'occasion du référendum de 1980. Le parti a gagné ses premiers sièges au Riksdag, l'unique chambre du Parlement suédois, lors des élections législatives de 1988, avant néanmoins de perdre cette représentation lors des élections de 1991. Depuis les élections de 1994, le parti a été représenté sans interruption au Parlement. Cette année-là marque également l'entrée du parti dans la politique gouvernementale, le parti soutenant au Parlement le gouvernement du social-démocrate Ingvar Carlsson, sans toutefois en être membre.

Lors des premières élections européennes à s'être tenues dans le pays, le Parti de l'environnement, opposé à l'adhésion de la Suède à l'Union européenne a rassemblé plus de 17 % des suffrages exprimés, se plaçant en troisième position et envoyant quatre députés européens à Bruxelles. À la suite des élections générales de 1998, les Verts ont apporté leur soutien au gouvernement social-démocrate de Göran Persson, geste répété en 2002, malgré le refus des sociaux-démocrates de leurs octroyer des postes de ministres[2].

Lors des élections législatives du 17 septembre 2006 le parti a rassemblé 5,2 % des suffrages exprimés, enregistrant une petite progression par rapport au scrutin de 2002 (4,6 % et 17 sièges). Toutefois cela n'a pas permis d’éviter la défaite de la gauche parlementaire du fait de l’important déclin du Parti social-démocrate et du Parti de gauche et face à la victoire de l'Alliance.

Le , les Verts et leurs deux partenaires politiques de l'opposition au gouvernement Reinfeldt, ont formé leur propre coalition, baptisée « les Rouges-verts », en vue des élections générales de 2010.

À la suite des élections générales de 2014, le parti fait pour la première fois son entrée au gouvernement la législature 2014-2018. Il perd alors la moitié de ses membres[3].

Délégation écologiste à la Gay Pride de Stockholm en 2014.

Le parti est souvent considéré comme se situant à la gauche de l'échiquier politique du fait de son alliance avec le Parti social-démocrate et le Parti de gauche au sein des Rouges-verts. Toutefois dans plusieurs municipalités le Parti de l'environnement coopère avec les partis de droite et de centre droit, et se définit lui-même comme n'étant ni de gauche, ni de droite.

Le parti de l'environnement définit son idéologie comme basée sur une « solidarité pouvant être exprimée de trois façons : la solidarité avec les animaux, la nature, et le système écologique, la solidarité avec les générations à venir et la solidarité avec la population mondiale ». À ces trois formes de solidarités s'ajoutent ces idées fondamentales : la démocratie participative, l'écosophie, la justice sociale, les droits de l’enfant, l'économie circulaire, la justice globale, la non-violence, l'égalité sociale, le féminisme, les droits des animaux, l'autonomie et l'auto-administration, les libertés publiques, et la durabilité[4].

Le parti a été la première formation politique suédoise à aborder la question du changement climatique, en faisant ainsi un point central de son action politique. Aussi, la principale critique formulée par le parti à l'encontre de l'Alliance en 2010 était le « très étonnant » manque d'effort dans la lutte contre le changement climatique[5]. Le parti soutient un changement radical de la politique fiscale, vers une forte taxation des produits et activités néfastes à l'environnement, ainsi que la fermeture de l'aéroport de Stockholm-Bromma et l'arrêt de la construction du périphérique de la capitale[6].

Le mouvement antinucléaire a été un facteur important dans la fondation du parti[7], aussi il s'oppose à la construction de tout nouveau réacteur dans le pays, ou à l'augmentation des capacités des réacteurs existants, et soutient une sortie du nucléaire[4]. Le député Per Bolund a expliqué en 2010 que le parti "ne voulait pas fermer tous les réacteurs nucléaires aujourd'hui, mais plutôt les fermer progressivement à mesure que sont développées des nouvelles énergies renouvelables"[8]. Lors de la campagne pour les élections générales de 2014, le parti défend la fermeture de deux réacteurs dans les quatre années suivant le scrutin[6].

Initialement, le parti était opposé à l'appartenance de la Suède à l'Union européenne et appelait à l'organisation d'un référendum sur la question. Cette opposition au projet européen a permis au parti de récolter 17 % des suffrages exprimés lors des élections européennes de 1995[9]. En 2006, cet élément programmatique a été enlevé du manifeste du parti en , à la suite d'un référendum interne au parti[10]. Toutefois, le parti demeure opposé à l'orientation libérale actuelle de la politique de l'Union européenne. En matière d'immigration, le parti défend une politique d'ouverture et demande l'accord du droit d'asile à toute personne présente sur le sol suédois depuis au moins deux ans[6].

Porte-paroles

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Le parti ne possède pas de structure formelle de leadership, adoptant un système de double porte-parolat (toujours un homme et une femme comme une promotion de l’égalité des sexes). Cette position est détenue par Per Bolund, depuis 2019, et par Isabella Lövin depuis 2016. Les porte-paroles sont élus tous les ans par le congrès du parti et peuvent rester à ce poste au maximum neuf ans[11].

Députés européens

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Résultats électoraux

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Élections parlementaires

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Année Élus Votes % Rang Gouvernement
1982
0  /  349
91 787 1,7 7e Opposition
1985
0  /  349
83 645 1,5 7e Opposition
1988
20  /  349
296 935 5,5 6e Opposition
1991
0  /  349
185 051 3,4 8e Opposition
1994
18  /  349
279 042 5,0 6e Opposition
1998
16  /  349
236 699 4,5 7e Soutien au Gouvernement Persson
2002
17  /  349
246 392 4,7 7e Soutien au Gouvernement Persson
2006
19  /  349
291 121 5,2 7e Opposition
2010
25  /  349
437 435 7,3 3e Opposition
2014
25  /  349
429 275 6,9 4e Gouvernement Löfven
2018
16  /  349
285 899 4,4 8e Gouvernement Löfven

Élections dans les comtés

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Année Élus Votes %
1982[12]
0  /  1717
98 042 1,9
1985[13]
0  /  1733
104 166 2,0
1988[14]
73  /  1743
237 556 4,8
1991[15]
34  /  1763
156 594 3,1
1994[16]
78  /  1777
236 666 4,6
1998[17]
70  /  1646
226 398 4,4
2002[18]
55  /  1656
204 169 3,9
2006[19]
68  /  1656
4,0
2010[19]
103  /  1662
398 762 6,9
2014[20]
105  /  1662
425 304 7,1

Élections municipales

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Année Élus Votes %
1982[12]
129  /  13500
91 842 1,6
1985[13]
237  /  13520
142 498 2,5
1988[14]
693  /  13564
302 797 5,6
1991[15]
389  /  13526
199 207 3,6
1994[16]
616  /  13550
298 044 5,3
1998[17]
559  /  13388
252 675 4,8
2002[18]
443  /  13274
227 189 4,2
2006[19]
2010[19]
686  /  12978
418 961 7,1
2014[20]
717  /  12978
464 879 7,7

Élections européennes

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Année Élus Votes % Rang Groupe
1995
4  /  22
462 092 17,2 3e Verts
1999
2  /  22
239 946 9,5 5e Verts/ALE
2004
1  /  19
149 603 6,0 7e Verts/ALE
2009
2  /  18
349 114 11,0 4e Verts/ALE
2014
4  /  20
572 591 15,4 2e Verts/ALE
2019
2  /  20
478 258 11,5 4e Verts/ALE

Notes et références

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  1. (en) Josep M. Colomer, Comparative European Politics, Routledge, , 320 p. (ISBN 978-1-134-07354-2, lire en ligne).
  2. « Oppositions parlementaires, gouvernements minoritaires et démocraties inclusives. L’exemple des pays scandinaves », Revue internationale de politique comparée,‎ , p. 45-58 (lire en ligne).
  3. Corinne Deloy, « Elections législatives suédoises : percée attendue des populistes de droite », sur www.robert-schuman.eu, (consulté le ).
  4. a et b (sv) « Partiprogram 2013 », sur Miljöpartiet de Gröna.
  5. (sv) Alexandra Hernadi, « Wetterstrand: "Fullständigt häpnadsväckande" », Svenska Dagbladet,‎ .
  6. a b et c « Les sociaux-démocrates devraient retrouver le pouvoir à l'occasion des élections législatives du 14 septembre en Suède », sur www.robert-schuman.eu.
  7. (sv) Stig-Björn Ljunggren, « Miljöpartiet De Gröna. Från miljömissnöjesparti till grön regeringspartner », Statsvetenskaplig Tidskrift, vol. 112, no 2,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. (sv) « Miljöpartiet chattade om kärnkraften », sur Dagens Nyheter, .
  9. (sv) Jon Burchell, « No to the European union (EU): Miljöpartiet's success in the 1995 European parliament elections in Sweden », Environmental Politics, vol. 5, no 2,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. (sv) « Mp skippar krav på EU-utträde », sur Sveriges Radio.
  11. (sv) « Stadgar ([[anglais]] : Constitution) », sur Miljöpartiet de Gröna.
  12. a et b (sv) « Allmänna valen 1982 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Statistics Sweden.
  13. a et b (sv) « Allmänna valen 1985 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Statistics Sweden.
  14. a et b (sv) « Allmänna val 1988 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Statistics Sweden.
  15. a et b (sv) « Allmänna val 1991 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Statistics Sweden.
  16. a et b (sv) « Allmänna val 1994, del 2 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Statistics Sweden.
  17. a et b (sv) « Allmänna valen 1998, del 3 Kommunfullmäktige »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Statistics Sweden.
  18. a et b (sv) « Val 2002: Slutresultat », sur Valmyndigheten.
  19. a b c et d (sv) « Val 2010, Slutresultat », sur Statistics Sweden.
  20. a et b (sv) « Valresultat 2014 », sur Aftonbladet.

Bibliographie

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Liens externes

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