Marie Gabrielle en Bavière

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Marie Gabrielle en Bavière
Description de cette image, également commentée ci-après
Marie Gabrielle en Bavière en 1900.
Biographie
Titulature Princesse de Bavière
Dynastie Maison de Wittelsbach
Distinctions Ordre de la Croix étoilée
Ordre de Thérèse
Ordre de Sainte-Élisabeth
Nom de naissance Marie Gabrielle Mathilde Isabelle Therese Antoinette Sabine Herzogin in Bayern
Naissance
Tegernsee (Royaume de Bavière)
Décès (à 34 ans)
Sorrente (Italie)
Sépulture Église des Théatins, Munich
Père Charles-Théodore en Bavière
Mère Marie-Josèphe de Bragance
Conjoint Rupprecht de Bavière
Enfants Luitpold de Bavière
Irmingard de Bavière
Albert de Bavière
Rodolphe de Bavière
Religion Catholicisme

Marie Gabrielle en Bavière (en allemand : Marie Gabrielle Mathilde Isabelle Therese Antoinette Sabine Herzogin in Bayern), née le à l'abbaye de Tegernsee (Royaume de Bavière), et morte le , à Sorrente (Italie), est une duchesse en Bavière, devenue princesse de Bavière par son mariage avec Rupprecht de Bavière, en 1900.

Elle est la sœur cadette d'Élisabeth, reine des Belges.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Marie Gabrielle en Bavière est la troisième fille du duc Charles-Théodore en Bavière (1839-1909) et de son épouse l'infante Marie-Josèphe de Portugal (1857-1943)[1].

Marie Gabrielle a également une sœur aînée issue du premier mariage de son père avec Sophie de Saxe : Amélie Marie (1865-1912). Devenu prématurément veuf en 1867, son père Charles-Théodore s'est remarié avec Marie-Josèphe de Portugal en 1874. Ils deviennent parents de cinq enfants. Marie Gabrielle a donc aussi deux autres sœurs : Sophie (1875-1957) et Élisabeth, reine des Belges (1876-1965), ainsi que deux frères cadets : Louis Guillaume (1884-1968) et François-Joseph (1888-1912)[1],[2].

Par son père, Marie Gabrielle est donc la nièce de l'impératrice Élisabeth d'Autriche, de la reine Marie des Deux-Siciles et de la duchesse d'Alençon tandis que, par sa mère, elle est la petite-fille du roi Michel Ier de Portugal (1802-1866)[3].

Mariage et descendance[modifier | modifier le code]

Marie Gabrielle et ses trois fils vers 1912.

Marie Gabrielle en Bavière épouse au palais royal de Munich, le le prince Rupprecht de Bavière, petit-fils du régent Luitpold, qui devient l'héritier du trône lors de l’avènement de son père en 1913. Le mariage est célébré en présence de nombreux représentants du Gotha. Le prince Joachim de Prusse y représente son père l'empereur allemand Guillaume II.

Après leur mariage, le couple s'installe à Bamberg, en Bavière, où Rupprecht est à la tête d'un corps d'armée.

De cette union naissent cinq enfants, dont un seul atteint l'âge adulte[4],[5] :

  1. Luitpold de Bavière (Bamberg Berchtesgaden ), mort de la poliomyélite ;
  2. Irmingard de Bavière (Bad Kreuth Tegernsee ), morte de la diphtérie ;
  3. Albert de Bavière (Munich Château de Berg ) ; en 1930, il épouse Maria Draskovich von Trakostján (1904-1969) (dont postérité), puis en 1971 il épouse Marie-Jenke Keglevich von Buzin (1921-1983) (sans postérité) ;
  4. Princesse sans nom (mort-née à Munich le ) ;
  5. Rodolphe de Bavière (Château de Nymphenburg à Munich – Château de Nymphenburg à Munich ), mort du diabète sucré.

Voyages, deuils et mort[modifier | modifier le code]

Marie Gabrielle et son mari voyagent fréquemment. En , ils embarquent à Gênes en vue d'effectuer un tour du monde à caractère scientifique, notamment en compagnie du professeur Heinrich Mayr de Munich, spécialiste de l'Extrême-Orient[6]. Ils se rendent initialement en Inde britannique, où ils sont accueillis par le vice-roi Lord George Curzon. À Java, ils visitent trois volcans avant de se rendre à Pékin où ils sont reçus par l'impératrice douairière Cixi. Puis, ils se rendent au Japon, et reviennent par les États-Unis qu'ils visitent en avant de rentrer en Bavière en [6]. Comme ses parents, elle est une grande amoureuse de la science et de la nature, ainsi que de la poésie et de la musique[6].

Pendant son périple autour du monde, Marie Gabrielle est tombée gravement malade en contractant la malaria à Java. À son retour en Bavière, en , elle subit une intervention chirurgicale pour soigner une appendicite pratiquée par le professeur Kiliani[7]. Elle s'est ensuite rétablie, bien que sa santé demeure fragile et qu'elle séjourne souvent en Italie dont le climat lui convient, notamment à Forte dei Marmi au printemps 1910. Trois deuils successifs l'atteignent en la seule année 1912 : sa sœur Amélie-Marie meurt le , suivie par son fils Rodolphe, le , puis par son frère François Joseph le . Elle meurt d'une insuffisance rénale à Sorrente, près de Naples, le , à l'âge de 34 ans[8].

Le suivant, Marie Gabrielle est inhumée en l'église des Théatins à Munich, près de ses enfants défunts[8]. Parmi l'assistance figurent : Marie-Josèphe de Portugal, mère de la défunte, les princes Eitel-Frédéric de Prusse, Adalbert de Prusse et Oscar de Prusse, représentant leur père l'empereur allemand, l'archiduc François-Salvator de Habsbourg-Toscane, représentant l'empereur d'Autriche, son beau frère, Albert Ier roi des Belges, la grande-duchesse douairière de Luxembourg Marie-Anne de Bragance, la duchesse régnante de Luxembourg Marie-Adélaïde, plusieurs archiduchesses autrichiennes, le prince Albert Ier de Monaco, ainsi qu'une cinquantaine de princes allemands et autrichiens.

Elle n'est jamais devenue princesse héritière de Bavière car Rupprecht est devenu l'héritier du trône en 1913. Son seul enfant à avoir survécu jusqu'à l'âge adulte est son second fils Albrecht, qui succède à son père à la tête de la maison de Wittelsbach en 1955. Son mari Rupprecht se remarie le , avec la princesse Antonia de Luxembourg, cousine de Marie Gabrielle[8].

Honneurs[modifier | modifier le code]

Hommage[modifier | modifier le code]

La maison de la princesse Rupprecht (de) est un hôpital construit en 1914, en Namibie, alors colonie allemande, dont le nom rend hommage à la princesse Marie Gabrielle. En 2022, l'établissement, divisé en une maison de retraite et un hôtel, porte toujours le nom de la princesse.

Ascendance[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Michel Huberty et Alain Giraud 1985, p. 424-447.
  2. Bilteryst, Defrance et van Loon 2022, p. 13.
  3. Michel Huberty et Alain Giraud 1985, p. 424.
  4. Énache 1999, p. 178-181.
  5. Huberty et Giraud 1985, p. 478-479.
  6. a b et c (en) Foreign Correspondence, « Bavarian Royalties coming to America », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. (en) Foreign Correspondence, « Princess Rupprecht ill », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. a b et c Énache 1999, p. 178.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Michel Huberty et Alain Giraud, L'Allemagne dynastique : Wittelsbach, t. IV, Le Perreux-sur-Marne, Alain Giraud, , 545 p. (ISBN 978-2-901138-04-4). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Nicolas Énache, La descendance de Marie-Thérèse de Habsburg, Paris, Éditions L'intermédiaire des chercheurs et curieux, , 795 p. (ISBN 978-2-908003-04-8). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Damien Bilteryst, Olivier Defrance et Joseph van Loon, « Les Biederstein, cousins oubliés de la reine Élisabeth, années 1875-1906 », Museum Dynasticum, vol. XXXIV, no 1,‎ , p. 2-26 (ISSN 0777-0936).

Liens externes[modifier | modifier le code]