Frédéric-Michel de Deux-Ponts-Birkenfeld

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Frédéric-Michel de Deux-Ponts-Birkenfeld
Illustration.
Portrait de Frédéric-Michel de Deux-Ponts-Birkenfeld, par Louis Tocqué.
Titre
Comte palatin de Deux-Ponts-Birkenfeld

(21 ans)
Prédécesseur Christian IV de Deux-Ponts-Birkenfeld
Successeur Charles II Auguste de Palatinat-Deux-Ponts
Biographie
Dynastie Maison de Wittelsbach
Nom de naissance Friedrich Michael von Pfalz-Zweibrücken-Birkenfeld
Date de naissance
Lieu de naissance Ribeauvillé
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Comté de Ribeaupierre
Date de décès (à 43 ans)
Lieu de décès Schwetzingen
Drapeau du Saint-Empire Saint-Empire
Drapeau du Palatinat du Rhin Palatinat du Rhin
Sépulture Église Saint-Michel de Munich
Père Christian III de Deux-Ponts-Birkenfeld
Mère Caroline de Nassau-Sarrebruck
Fratrie Christian IV de Deux-Ponts-Birkenfeld
Christine de Deux-Ponts-Birkenfeld
Caroline de Palatinat-Deux-Ponts-Birkenfeld
Conjoint Françoise de Palatinat-Soulzbach
Enfants Maximilien Ier de Bavière
Charles II Auguste de Palatinat-Deux-Ponts
Amélie de Deux-Ponts-Birkenfeld
Marie-Anne de Deux-Ponts-Birkenfeld
Diplômé de Université de Leyde
Distinctions Grand-croix de l'ordre militaire de Marie-Thérèse

Frédéric-Michel de Deux-Ponts-Birkenfeld
Blason

Frédéric-Michel de Deux-Ponts-Birkenfeld, né à Rappolstein (actuellement Ribeauvillé dans le Haut-Rhin) le , et mort à Schwetzingen le , est comte palatin de Deux-Ponts-Birkenfeld et comte de Rappolstein (Ribeaupierre).

Après des études à l'université de Leyde, Frédéric Michel entre, en 1741, à l'âge de 17 ans, effectivement dans l'armée française et prend part, dans le cadre de la Guerre de Succession d'Autriche, à la campagne d'Autriche et de Bohême sous les ordres du maréchal de France Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle.

Ensuite, en 1758, le prince s'engage au service impérial, en qualité de Generalfeldmarschall du Saint-Empire romain germanique, il devient commandant en chef de la Reichsarmee durant la Guerre de Sept Ans. En raison de ses services militaires rendus au Saint-Empire romain germanique, il devient, en 1759, chevalier de l'ordre de la Toison d'or.

En 1761, il démissionne de son poste et remet les troupes impériales au maréchal Johann Baptist Serbelloni. Après la paix de Hubertusburg, signée en 1763, Frédéric Michel reçoit le commandement général en Bohême et devient plus tard, durant quelques années, président de la conférence militaire secrète.

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Frédéric Michel de Deux-Ponts-Birkenfeld, né à Ribeauvillé le , est le fils cadet de Christian III de Deux-Ponts-Birkenfeld (1674-1735) et de Caroline de Nassau-Sarrebruck (1704-1774)[1]. Frédéric-Michel de Deux-Ponts-Birkenfeld, comte de Rappolstein depuis 1746, devient héritier de son père, lorsque son frère aîné, Christian IV de Deux-Ponts-Birkenfeld, contracte une union morganatique en 1757[1].

Formation et premières armes[modifier | modifier le code]

Dès l'âge de dix ans, Frédéric Michel reçoit un brevet d'armateur et de colonel du régiment royal d'Alsace, stationné à Strasbourg, des mains du roi Louis XV. De 1737 à 1740, le prince et son frère aîné Christian étudient à l'université de Leyde aux Pays-Bas autrichiens. En 1741, à l'âge de 17 ans, Frédéric Michel entre effectivement dans l'armée française et prend part, dans le cadre de la Guerre de Succession d'Autriche, à la campagne d'Autriche et de Bohême sous les ordres du maréchal de France Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle. Pendant le siège de Prague, il se révèle comme un brave officier. En 1743, il combat comme général de brigade français en Bavière, en 1744 en Alsace. En 1745, il est transféré dans l'armée du Rhin comme maréchal de camp du prince de Conti[2].

Carrière militaire au service du Saint-Empire[modifier | modifier le code]

Depuis 1752, Frédéric Michel est gouverneur de Mannheim. En 1758, désormais au service impérial, en qualité de Generalfeldmarschall du Saint-Empire romain germanique, il devient commandant en chef de la Reichsarmee durant la Guerre de Sept Ans. Il combat contre le roi de Prusse Frédéric le Grand. À l'issue de la bataille de Rossbach, il réussit à reconstituer l'armée impériale dispersée et reçoit la grand-croix de l'ordre militaire de Marie-Thérèse[2].

À l'automne 1758, il envahit la Saxe, prend la forteresse Sonnenstein et assiège Leipzig[3]. L'année suivante, Leipzig, Torgau, Wittenberg et Dresde sont conquis. Frédéric Michel couvre l'action du maréchal Leopold Joseph von Daun au cours de la bataille de Maxen et combat victorieusement à la bataille de Strehlen. En 1761, il démissionne de son poste et remet les troupes impériales au maréchal Johann Baptist Serbelloni. Après la paix de Hubertusburg, signée en 1763, Frédéric Michel reçoit le commandement général en Bohême et devient plus tard, durant quelques années, président de la conférence militaire secrète[2].

Mariage et postérité[modifier | modifier le code]

Frédéric Michel de Deux-Ponts épouse à Mannheim, le Françoise de Palatinat-Soulzbach, fille puînée du comte Joseph Charles de Palatinat-Soulzbach et de Élisabeth-Auguste de Palatinat-Neubourg[4]. Elle est la sœur de l'électrice Élisabeth-Auguste de Palatinat-Soulzbach. Frédéric Michel se convertit au catholicisme le [1].

Cinq enfants sont issus de cette union[5] :

Mort[modifier | modifier le code]

Frédéric Michel de Deux-Ponts meurt dans sa résidence d'été à Schwetzingen, le , à l'âge de 43 ans. Il est inhumé dans la crypte royale de l'église Saint-Michel de Munich[1].

Honneurs[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Michel Huberty et Alain Giraud 1985, p. 276.
  2. a b et c .
  3. Karl Wilhelm Böttiger: Geschichte des Kurstaates und Königreiches Sachsen, Band 2, F. Perthes, 1831, p. 336.
  4. Michel Huberty et Alain Giraud 1985, p. 336.
  5. Michel Huberty et Alain Giraud 1985, p. 340.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Michel Huberty et Alain Giraud, L'Allemagne dynastique : Wittelsbach, t. IV, Le Perreux-sur-Marne, Alain Giraud, , 545 p. (ISBN 978-2-901138-04-4).

Liens externes[modifier | modifier le code]