Maison de La Marck
Maison de La Marck | |
Armes | |
Devise | « N’a qui veut la Marck. » |
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Période | XIIe-XVIIe |
Fiefs tenus | Comté de La Marck Comté d'Altena Comté de Clèves Duché de Bouillon Principauté de Sedan Seigneurie d'Aremberg |
Récompenses militaires | Maréchal de France |
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La maison de La Marck ou de La Mark est une famille noble du Saint-Empire germanique, issue de la maison de Berg, détenant d'abord en apanage le comté d'Altena, puis, successivement, le comté de La Marck (en allemand : Grafschaft Mark, en abrégé die Mark), le comté de Clèves, enfin les duchés de Juliers et de Berg.
Une branche cadette détient à partir de la fin du XVe siècle le comté de Nevers, puis le comté de Rethel, qui passent en 1593 à la maison de Gonzague.
Une autre branche cadette, celle des La Marck-Aremberg, détient au XVe siècle la seigneurie de Sedan (relevant du royaume de France) et le duché de Bouillon, Sedan devenant un moment une principauté souveraine (1549-1642).
Histoire
[modifier | modifier le code]Origine
[modifier | modifier le code]Son origine remonte à Évrard Ier d'Altena (mort en 1180), fils aîné d'Adolphe II de Berg (mort en 1160), qui reçoit de son père en apanage le comté d'Altena, constitué autour du château d'Altena (Burg Altena).[réf. nécessaire]
La branche aînée
[modifier | modifier le code]Ses descendants agrandissent ce comté vers le nord et acquièrent le château de Mark (Burg Mark), près de Hamm.[réf. nécessaire]
Son petit-fils Adolphe IV d'Altena (mort en 1249) prend le titre de comte de La Marck.[réf. nécessaire]
En 1368, Adolphe III de La Marck (mort en 1394) acquiert le comté de Clèves[1].
Après cette acquisition, la famille est parfois appelée « seconde maison de Clèves ».[réf. nécessaire]
En 1521, Jean III de Clèves (1490-1539) acquiert les duchés de Juliers et de Berg [1].
Cette branche s'éteint en 1633 avec la mort de Madeleine (1553-1633), fille de Guillaume de Clèves (1516-1592) et sœur de Jean-Guillaume de Clèves (1562-1609). Le duché de Clèves passe à la maison de Hohenzollern[1] à la mort de Jean Guillaume, tandis que les duchés de Berg et de Juliers passent à la maison de Wittelsbach en 1632, à la mort d'Anne de Berg (1552-1632), sœur de Jean Guillaume[2].
La branche de Nevers-Rethel
[modifier | modifier le code]Une branche cadette de la famille est issue d'Engilbert (1462-1506), fils de Jean Ier de Clèves (1419-1481) et frère de Jean II (1458-1521). Engelbert reçoit le comté de Nevers en 1491. Son petit-fils François Ier devient aussi comte de Rethel. Cette branche est appelée les Clèves-Nevers et s'éteint en 1633, avec la mort de Catherine de Clèves, comtesse d'Eu (1548-1633) et dernière fille en vie de François 1er.
Sa sœur aînée, Henriette de Clèves, qui a hérité du duché de Nevers et du comté de Rethel à la mort de leur frère Jacques, se marie, le 4 mars 1565, avec Louis IV de Gonzague, créant ainsi la maison de Gonzague-Nevers.
La branche de La Marck-Aremberg
[modifier | modifier le code]Une seconde branche cadette, plus ancienne, est issue d'Évrard Ier de La Marck-Aremberg (mort en 1387), fils d'Engelbert II (mort en 1328) et frère d'Adolphe II (mort en 1347) qui hérite de sa mère la seigneurie d'Aremberg[3].[réf. nécessaire]
Son fils, Évrard II de La Marck-Aremberg, rachète le 8 mai 1424 à Louis de Braquemont, qui est fort endetté, les fiefs de Sedan et Florenville, ainsi que divers biens dans les villes de Mouzon, Bazeilles, Balan, Amblimont, Douzy, Villers-Cernay, Francheval et La Besace[4].
Cette branche acquiert ensuite le duché de Bouillon. Elle donne par la suite deux maréchaux à la France : Robert III de La Marck (1491-1536) et Robert IV de La Marck (1512-1556)[5],[6]. À la mort de Charlotte de La Marck (1574-1594), la principauté de Sedan et le titre de duc de Bouillon passent par mariage à la maison de La Tour d'Auvergne[6].
La tentative de faire de Sedan une principauté souveraine échoue en 1642, la France rétablissant sa souveraineté, à la suite de différents complots contre le roi.
Cette branche s'éteint en 1820, avec la mort de Louise-Marguerite de La Marck (1730-1820).
Filiation
[modifier | modifier le code]- Source
- (de) « http://www.arenbergcenter.com », II, von Arenberg - von der Marck (Auszug) (consulté le )
Armorial
[modifier | modifier le code]-
Armoiries de la maison de La Marck
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Armoiries d'Engelbert de Clèves, comte de Nevers
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Armoiries de certains comtes et ducs de Clèves de la maison de La Marck
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Armoiries des comtes et ducs de Nevers et de Rethel de la maison de La Marck
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Armoiries des princes de Sedan
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Jules de Chestret de Haneffe, Histoire de la Maison de La Marck, y compris les Clèves de la seconde race, Liège, 1898, 375 p.[8] .
Liens externes
[modifier | modifier le code]- (de) « http://www.arenbergcenter.com », II, von Arenberg - von der Marck (Auszug) (consulté le )
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (de) Jürgen Kloosterhuis, « Mark, Grafen von der », dans Neue Deutsche Biographie (NDB), t. 16, Berlin, Duncker & Humblot, (ISBN 3-428-00197-4, lire en ligne), p. 219–222
- Prinz von Jean Arenberg, Les princes du St-Empire à l'époque napoléonienne, Publications universitaires de Louvain,, , p. 20
- Après la mort de Robert III de La Marck-Aremberg (1541), le nom d'Aremberg fut relevé, à la suite du mariage de sa sœur Marguerite avec Jean de Ligne, par la maison de Ligne.
- Pierre Congar, Jean Lecaillon et Jacques Rousseau, Sedan et le Pays sedanais : Vingt siècles d’histoire, éditions FERN, , 577 p., « Louis de Braquemont », p. 101-103
- Jean-Jacques Baron, « Les maréchaux de France, et d'Empire, natifs de Sedan », Le Pays sedanais, t. 26,
- Pierre Congar, « Ardennes. Sedan », Revue historique des armées, no 2, , p. 163-174
- Voir : Seigneurie de Schleiden (de)
- « Histoire de la Maison de La Marck », sur Europeana (consulté le )