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Lucien Guitry

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Lucien Guitry
Rôle du colonel Eulin dans Servir d'Henri Lavedan, au théâtre Sarah-Bernhardt, .
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Germain Lucien GuitryVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Conjoint
Renée Delmas (d) (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Jean Guitry (d)
Sacha GuitryVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Maître
Vue de la sépulture.

Lucien Guitry, né le à Paris 2e et mort le à Paris 7e, est un comédien français.

Il est considéré comme le plus grand comédien de son époque, égal masculin de Sarah Bernhardt, avec laquelle il a joué régulièrement. Il a créé des rôles marquants qui lui ont valu des triomphes internationaux répétés. Connu pour ses nombreux succès auprès des femmes, Lucien Guitry est le père de Sacha Guitry.

Né le au 34, rue Neuve-des-Petits-Champs, il est le dernier enfant d'Edmond Guitry (1815-1889), riche boutiquier parisien (commerçant de rasoirs et couteaux dans la galerie du Palais-Royal) et d'Adélaïde Nourry (1817-1902)[1], Lucien Guitry - Germain Lucien Guitry à l'état civil - hérite de la passion du théâtre de ses parents.

Il entre au Conservatoire en 1876, débute au Théâtre du Gymnase en 1878[2].

Il épouse Renée Delmas de Pont-Jest (1858-1902) à Londres en , avec Sarah Bernhardt pour témoin.

En 1885, il est engagé dans la troupe permanente au théâtre français de Saint-Pétersbourg, le fameux théâtre Michel. Pensionnaire, il signe pour neuf saisons d'hiver de 1882 à 1891.

Son fils, Alexandre (Sacha est le diminutif russe d'Alexandre), naît dans la capitale de l'Empire russe et est baptisé ainsi en l'honneur de son parrain le tsar Alexandre III qui appréciait le talent de Lucien Guitry et son style réaliste. Lucien Guitry est à l'époque en relation avec l'élite intellectuelle de la capitale russe, dont Tchaïkovsky et son frère Modeste.

De retour à Paris pendant l'été 1885, il se sépare de sa femme Renée Delmas de Pont-Jest qui refuse ses nombreuses liaisons (il est connu sous le surnom de « Divan le terrible »[3]), notamment avec Sarah Bernhardt dans le théâtre de laquelle il jouera presque exclusivement de 1893 à 1898. Le divorce est prononcé à ses torts en février 1889 et Sacha est confié à sa mère, si bien qu'un dimanche d', il enlève Sacha (à moins qu'il s'agisse d'une mise en scène concertée par les deux parents, l'enfant étant rendu après la saison de représentations) et l'emmène en train à Saint-Pétersbourg.

Lucien Guitry par Konstantin Makovsky, vers 1890.

Brouillé pendant treize années avec son fils Sacha (les causes principales étant Charlotte Lysès, actrice qu'épouse Sacha – et qui avait été l'amante de Lucien – et une entrée manquée de Sacha Guitry dans une pièce au théâtre de la Renaissance, dont son père était alors directeur), il le retrouve en 1918 et ils entament une série de collaborations à succès[2].

Le , son fils aîné Jean (né Jean-Louis-Edmond Guitry le à Saint-Pétersbourg), comédien et journaliste, meurt à Trouville-sur-Mer des suites d'un accident d'automobile[4].

Après un passage au théâtre de la Porte Saint-Martin, aux Variétés et à la Comédie-Française, Lucien Guitry devient directeur du théâtre de la Renaissance en 1902.

Il était proche de Georges Feydeau, Tristan Bernard, Jules Renard, Georges Courteline, Octave Mirbeau, Alphonse Allais.

Il épouse en deuxièmes noces à Paris 7e le 25 août 1914, Jeanne Portier dite Jeanne Desclos (1882-1971), artiste dramatique. Le couple divorce à Paris le 8 juillet 1922.

Le peintre Oswald Birley a peint son portrait en 1922 (L'Illustration, no 4132, ).

Sacha Guitry a raconté la vie de son père dans un livre, Lucien Guitry raconté par son fils, puis dans une pièce Le Comédien, et finalement dans un film encore plus complet également intitulé Le Comédien.

Plaque au nº 18, avenue Élisée-Reclus.

Son buste, inauguré par son fils le , se trouve 18, avenue Élisée-Reclus à Paris, devant l'emplacement de l'hôtel particulier, aujourd'hui disparu, que Lucien Guitry avait fait construire au retour d'une tournée triomphale en Amérique latine, et qui fut, après sa mort, la demeure de Sacha[5]. Une plaque commémorative apposée à côté rend par ailleurs hommage au fils et au père.

Il meurt le à son hôtel particulier au 18, avenue Élisée-Reclus. Il est enterré au cimetière de Montmartre, avec ses fils Sacha et Jean. La dernière épouse de Sacha Guitry, née Lana Marconi, y est également inhumée.

Publications

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  • Risquetou, roman, Paris, Ernest Flammarion, 1918.
  • Molière comédien, Paris, La Revue de la semaine, 1922.
  • Mademoiselle Carrière de l'Odéon, roman, Paris, Arthème Fayard, 1922.
  • Souvenirs, pages inédites, Paris, Fayard, 1923.
  • Mes mémoires, Candide, 1924.
  • Souvenirs, notes et réflexions, Comœdia, 1925.

Notes et références

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  1. Joseph Valynseele et Denis Grando, À la découverte de leurs racines (seconde série), L'Intermédiaire des chercheurs et curieux, 1994
  2. a et b Franck Ferrand, « Quoi de neuf Sacha Guitry ? », émission Au cœur de l'histoire, 14 novembre 2011.
  3. Michel de Decker, « Cinq mariages et un entêtement », Calvados magazine, no 122,‎ , p. 40 (lire en ligne)
  4. André Bernard, Alain Paucard, Sacha Guitry, L'Âge d'Homme, 2002.
  5. « Monument à Lucien Guitry – Paris (75007) », e-monumen.net, 2011.
  6. Edmond Rostand, Chantecler : pièce en quatre actes, en vers, Paris, Charpentier et Fasquelle, , 244 p. (lire en ligne sur Gallica)

Bibliographie

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  • Sacha Guitry, Lucien Guitry raconté par son fils, Éditions Raoul Solar, 1930 ; réédition Omnibus, 2000.
  • Hervé Lauwick, Le Merveilleux Humour de Lucien et Sacha Guitry, Fayard, 1959.
  • Henry Gidel, Les Deux Guitry, Flammarion, 1995.

Liens externes

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