Les Chemins de la liberté (film)
Titre original | The Way Back |
---|---|
Réalisation | Peter Weir |
Scénario |
Peter Weir Keith Clarke |
Musique | Burkhard Dallwitz |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Imagenation Abu Dhabi FZ Crispy Films Polish Film Institute Exclusive Films National Geographic Films On the Road Point Blank Productions Scott Rudin Productions |
Pays de production |
États-Unis Émirats arabes unis Pologne |
Genre | aventure |
Durée | 134 minutes |
Sortie | 2010 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Les Chemins de la liberté (The Way Back) est un film américain coécrit et réalisé par Peter Weir, sorti en 2010. Il s'agit d'une adaptation (très libre) du récit, lui-même controversé[Pourquoi ?], À marche forcée[1] (The Long Walk) de l'écrivain britannique d'origine polonaise Sławomir Rawicz.
Synopsis
[modifier | modifier le code]En 1940, un groupe de sept prisonniers décide de s’évader d’un camp de travail sibérien. Pour ces hommes venus de tous les horizons, s’échapper de cet enfer ne sera que le début de l’aventure.
Ensemble, ils vont parcourir plus de 6 000 kilomètres, à travers la toundra sibérienne glacée, les plaines de Mongolie, les fournaises du désert de Gobi, puis les sommets de l'Himalaya. L'Inde — alors sous contrôle britannique — est le but ultime. Certains s’arrêteront en chemin, d’autres ne survivront pas aux épreuves.
Mais la route est longue, les rencontres risquées, les conditions physiques épouvantables, et chacun a ses secrets.
Fiche technique
[modifier | modifier le code]- Titre français : Les Chemins de la liberté
- Titre original anglais : The Way Back
- Titre polonais : Niepokonani
- Titre arabe : طريق الحرية ة (فيلم)
- Réalisation : Peter Weir
- Scénario : Peter Weir et Keith R. Clarke, d'après le récit autobiographique À marche forcée (The Long Walk: The True Story of a Trek to Freedom) de Sławomir Rawicz
- Directeur artistique : Aziz Rafiq
- Décors : John Stoddart
- Costumes : Wendy Stites
- Photographie : Russell Boyd
- Montage : Lee Smith
- Musique : Burkhard Dallwitz
- Production : Mohamed Khalaf Al-Mazrouei, Tobin Armbrust, Ed Borgerding, Alexander Yves Brunner, Keith R. Clarke, Guy East, Jake Eberts, Duncan Henderson, Adam Leipzig (en), Joni Levin, Simon Oakes, John Ptak, Scott Rudin, Jonathan Schwartz, Roee Sharon, Nigel Sinclair, Peter Weir
- Sociétés de production : Exclusive Films, National Geographic Films, Imagenation Abu Dhabi FZ, Monolith Films, On the Road, Point Blank Productions, Polish Film Institute
- Distribution : Newmarket Films (États-Unis), Metropolitan Filmexport (France)
- Pays d'origine : États-Unis, coproduction : Émirats arabes unis et Pologne
- Langues originales : anglais, russe, polonais
- Budget : 30 millions de dollars[2]
- Format : couleurs − 2,35:1 − Dolby Digital − 35 mm
- Genre : aventures, survie
- Durée : 134 minutes
- Dates de sortie[3] :
- États-Unis : (festival du film de Telluride) ; (sortie limitée à Los Angeles) ; (sortie nationale)
- Émirats arabes unis :
- Canada :
- Belgique, France :
- Pologne :
Distribution
[modifier | modifier le code]- Jim Sturgess (VF : Damien Ferrette, VQ : Philippe Martin) : Janusz « Pakhan »
- Ed Harris (VF : Georges Claisse, VQ : Éric Gaudry) : « Monsieur » Smith
- Saoirse Ronan (VF : Joséphine Ropion, VQ : Mylène St-Sauveur) : Irena
- Colin Farrell (VF : Boris Rehlinger, VQ : Martin Watier) : Valka, le « urki »
- Mark Strong (VF : Éric Herson-Macarel, VQ : Marc-André Bélanger) : Khabarov
- Gustaf Skarsgård (VF : Laurent Lederer, VQ : Alexandre Fortin) : Voss, le Letton
- Alexandru Potocean (VQ : Frédéric Paquet) Tomasz
- Dragos Bucur (VF : Miglen Mirtchev, VQ : Hugolin Chevrette) : Zoran
- Sebastian Urzendowsky : Kazik
- Zahary Baharov : l'interrogateur
- Sally Edwards : femme de Janusz, 1939
- Hal Yamanouchi : un officiel
Production
[modifier | modifier le code]Genèse et développement
[modifier | modifier le code]Le scénario s'inspire de À marche forcée (The Long Walk), un récit autobiographique de Sławomir Rawicz publié en 1956 racontant son évasion d'un goulag. L'ouvrage est un succès dans le monde. Cependant, la véracité du récit est sujet à controverse dès sa sortie. De plus en 2006, des journalistes de la BBC établirent que Sławomir Rawicz n'avait pas pu accomplir l'expédition car un document de sa propre main indiquait qu'il était sorti du goulag en 1942. D'après son dossier militaire, il avait rejoint alors l'armée polonaise en Russie du général Anders[4]. L'auteur se serait inspiré du récit d'un compatriote nommé Witold Gliński, qu'il aurait trouvé pendant la guerre dans des documents de l'ambassade de Pologne à Londres[5],[6].
L'ouvrage a failli devenir un film dès la fin des années 1950. L'acteur-réalisateur Laurence Harvey acquiert les droits. Warner Bros. tentera ensuite de faire le film avec Burt Lancaster, sans succès. Le projet est relancé dans les années 1990 que Joni Levin et Keith Clarke se penchent à nouveau sur le récit de Sławomir Rawicz. Après avoir obtenu les droits, ils proposent le poste de réalisateur à Peter Weir[7].
Pour s'assurer de la véracité des faits historiques du scénario, la production engage la journaliste et écrivaine Anne Applebaum, lauréate du prix Pulitzer en 2004 et spécialiste du communisme, de l'Europe de l'Est, de l'Union soviétique et de la Russie. Elle expliquera que le film est un amalgame d'histoires racontées par divers survivants des goulags, comme Varlam Chalamov[6]. Peter Weir fait également appel au Français, Cyril Delafosse-Guiramand, un aventurier ayant refait l'itinéraire en utilisant deux récits : celui de Sławomir Rawicz et celui de Joseph Martin Bauer, Aussi loin que mes pas me portent[8]. Cyril Delafosse-Guiramand passera notamment du temps à coacher les acteurs[6].
Les acteurs ont également rencontré des survivants des goulags. Jim Sturgess raconte cette expérience : « Les regarder dans les yeux et d’entendre leurs histoires était fascinant. Je ne voulais pas arriver sur le plateau sans connaître le contexte de l’époque et ce que ces hommes ont enduré. Quand vous les avez en face de vous, vous réalisez que c’est arrivé il n’y a pas si longtemps[7]. »
Tournage
[modifier | modifier le code]Le tournage a lieu de février à juin 2009. Il se déroule en Bulgarie[9] (Sofia, Nu Boyana Film Studios, Vakarel, Lukovit), en Inde (Darjeeling), au Maroc (Erfoud, Ouarzazate) et en Australie (Sydney)[10].
Accueil
[modifier | modifier le code]Critique
[modifier | modifier le code]Le film reçoit des critiques globalement positives. Sur l'agrégateur américain Rotten Tomatoes, il récolte 74% d'opinions favorables pour 139 critiques et une note moyenne de 6,9⁄10[11]. Sur Metacritic, il obtient une note moyenne de 66⁄100 pour 33 critiques[12].
En France, le film obtient une note moyenne de 3,1⁄5 sur le site AlloCiné, qui recense 23 titres de presse[13].
Box-office
[modifier | modifier le code]Malgré des critiques plutôt positives, le film est un échec au box-office. Il ne récolte que 24 millions de dollars dans le monde pour un budget de 30 millions[2].
Pays ou région | Box-office | Date d'arrêt du box-office | Nombre de semaines |
---|---|---|---|
États-Unis Canada |
2 701 859 $[2] | [14] | 6[14] |
France | 860 353 entrées[15] | -
| |
Total mondial | 24 172 201 $[2] | - | - |
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Sławomir Rawicz, Éditions Albin Michel, Paris 1957, dans la collection J'ai lu leur aventure N° A13-14 ; le récit de Rawicz est une épopée purement polonaise (prisonniers de la campagne de Pologne de 1939 et déportés civils polonais)
- (en) « The Way Back », sur Box Office Mojo (consulté le )
- « Dates de sortie » (dates de sortie), sur l'Internet Movie Database
- (en) Hugh Levinson, "Walking the talk", BBC News, 30 octobre 2006 : « The missing link came through documents discovered by an American researcher, Linda Willis, in Polish and Russian archives. One, in Rawicz's own hand described how he was released from the gulag in 1942, apparently as part of a general amnesty for Polish soldiers. »
- (en) Dennis Ellam et Adam Lee Potter, The Greatest Escape - war hero who walked 4,000 miles from Siberian death camp, Mirror.co.uk, 16 mai 2009.
- « Trivia » ((en) anecdotes), sur l'Internet Movie Database
- Secrets de tournage - Allociné
- Fabric Aubert, Il a refait le périple des « Chemins de la liberté », 24 janvier 2011.
- Variety.com
- « Locations » (tournage et production), sur l'Internet Movie Database
- (en) « The Way Back (2010) », sur Rotten Tomatoes, Fandango Media (consulté le )
- (en) « The Way Back Reviews », sur Metacritic, CBS Interactive (consulté le )
- « Les Chemins de la liberté - critiques presse », sur AlloCiné (consulté le )
- (en) « The Way Back - weekly », sur Box Office Mojo (consulté le )
- « Les Chemins de la liberté », sur JP's box-office (consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Aussi loin que mes pas me portent, film au sujet similaire
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Film américain sorti en 2010
- Film émirati sorti en 2010
- Film polonais sorti en 2010
- Film dramatique américain
- Film dramatique émirati
- Film dramatique polonais
- Film d'aventure américain
- Film d'aventure émirati
- Film d'aventure polonais
- Road movie américain
- Road movie émirati
- Road movie polonais
- Film sur le goulag
- Film sur une évasion
- Film de survie
- Film réalisé par Peter Weir
- Adaptation d'un roman britannique au cinéma
- Adaptation d'une autobiographie au cinéma
- Film américain de propagande anticommuniste
- Film se déroulant en Russie
- Film se déroulant en Mongolie
- Film tourné en Inde
- Film tourné en Bulgarie
- Film tourné au Maroc
- Film tourné à Ouarzazate
- Film tourné à Sydney
- Film tourné à Sofia
- Film sur le front est de la Seconde Guerre mondiale
- Film sur les prisonniers de guerre pendant la Seconde Guerre mondiale
- Film nommé aux Oscars
- Film américain inspiré de faits réels
- Film émirati inspiré de faits réels
- Film polonais inspiré de faits réels