Le Plessis-Grimoult

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Le Plessis-Grimoult
Le Plessis-Grimoult
La porterie du prieuré.
Blason de Le Plessis-Grimoult
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Calvados
Arrondissement Vire
Intercommunalité Communauté de communes Pré-Bocage Intercom
Statut Commune déléguée
Maire délégué
Mandat
Lydie Olive
2020-2026
Code postal 14770
Code commune 14508
Démographie
Gentilé Grimoultais
Population 325 hab. (2020)
Densité 20 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 57′ 41″ nord, 0° 36′ 35″ ouest
Altitude Min. 200 m
Max. 361 m
Superficie 16,15 km2
Élections
Départementales Condé-sur-Noireau
Historique
Fusion
Commune(s) d'intégration Les Monts d'Aunay
Localisation
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Le Plessis-Grimoult est une ancienne commune française, devenue le une commune déléguée au sein de la commune nouvelle de Les Monts d'Aunay. Le Plessis-Grimoult est situé dans le Pays du Bocage virois et le département du Calvados en région Normandie ; la commune est peuplée de 325 habitants[Note 1].

Géographie[modifier | modifier le code]

La commune est aux confins du Bocage virois, près de la Suisse normande et de la plaine de Caen. Son bourg est à 8 km au sud d'Aunay-sur-Odon, à 12 km à l'ouest de Thury-Harcourt, à 15 km au nord de Condé-sur-Noireau et à 28 km au nord-est de Vire[1].

Le point culminant de la commune (361/363 m) est celui du département, le mont Pinçon, situé au nord-ouest du territoire. Le point le plus bas (200 m) correspond à la sortie du ruisseau de Cresme du territoire, au sud-est ; la sortie du ruisseau des Vaux au sud-ouest est à peine plus élevée. La commune est en majorité bocagère, et forestière sur les hauteurs du mont Pinçon.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous le forme Plesseium Grimoldi en 1135[3].

Le terme plessis a désigné à l'origine un château, terme apparenté à l'ancien français plaissié « enclos formé de branches entrelacées »[4]. Il se réfère probablement dans ce cas à la motte castrale située à cet endroit.

L'élément -Grimoult est un nom de personne, aujourd’hui patronyme, attesté uniquement en Normandie à une époque ancienne semble-t-il et notamment dans le Calvados[5]. On le retrouve peut-être également dans Grimouville (Grimouvilla 1056 - 1066) dans le département voisin de la Manche[6].

François de Beaurepaire[7] explique Grimoult par le nom de personne francique Grimoaldus, anthroponyme porté par différents personnages historiques. C'est sous ce nom qu’est également connu Grimou[l]t du Plessis, baron qui a laissé son nom au village. Il est réputé pour sa participation à la bataille du Val-ès-Dunes. Cependant même si la forme ancienne latinisée Plesseium Grimoldi semble aller dans ce sens, la forme la plus ancienne connue pour Grimouville (Grimouvilla 1056) n’indique en rien la nature de l'élément -ou. Tout comme dans Évroult et les Trouville, il est aussi plausible d'avoir recours à un nom en -ulf, dont l'évolution phonétique en -ou est semblable, -old(i) n’étant dans ce cas qu’une variante altérée. Il peut s’agir du nom de personne scandinave Grímólfr ou GrímulfR (vieux danois Grimulf)[8]. L'aire de répartition traditionnelle du patronyme Grimoult ne permet pas de conforter cette hypothèse, car les variantes Grimout, Grimoud et Grimoux sont attestées ailleurs qu'en Normandie[9].

Le gentilé est Grimoultais.

Histoire[modifier | modifier le code]

Soldats britanniques inspectant un char allemand Tigre royal mis hors de combat dans une rue du Plessis-Grimoult.
Soldats britanniques inspectant un char allemand Tigre royal mis hors de combat dans une rue du Plessis-Grimoult.

Présence d’une enceinte fortifiée médiévale au Plessis-Grimoult[10].

Pendant la bataille de Normandie, le , les troupes britanniques du cinquième bataillon du Duke of Cornwall's Light Infantry appuyé par la 43rd British Infantry Division Wessex entrent dans Le Plessis-Grimoult et y découvrent l’épave d’un char allemand Tigre royal. Une stèle commémore cette libération du village.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
  1927 Julien Moisson    
         
juin 1995[11] avril 2010 Henri Lenvoisé SE Retraité (agriculteur)
mai 2010[12] mars 2014 Nathalie Grard SE  
mars 2014[13] décembre 2016 Agnès Leneveu-Le Rudulier SE Infirmière retraitée

Le conseil municipal était composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[14].

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[16],[Note 2].

En 2020, la commune comptait 325 habitants, en augmentation de 0,31 % par rapport à 2015 (Calvados : 1,56 %, France hors Mayotte : 2,49 %). Au premier recensement républicain, en 1793, Le Plessis-Grimoult comptait 1 002 habitants, population jamais atteinte depuis.

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 002820868869875820771780757
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
756718720654657660614595585
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
561544515435444402411396327
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
370358331300292310348359324
2018 - - - - - - - -
331--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Prieuré Saint-Étienne fondé en 1131, dont l'église priorale est en ruine. Son jardin fortifié du XIVe siècle lui vaut classement aux monuments historiques[19].
  • Église paroissiale Saint-Étienne en partie du XIIe siècle.
  • Ruines du château du Plessis-Grimoult. Le site a été exploré entre 1967 et 1971 par l'archéologue Élisabeth Zadora-Rio. Trois phases de construction ont été mises en évidence : la première correspond à la présence d'un habitat rural dès le milieu du Xe siècle ; cet ensemble primitif est ceint, vers l'an mille, d'une légère enceinte de terre de 2 mètres de haut, précédée d'un fossé de 4,50 mètres[Note 3]. La phase III, voit le renforcement du rempart de terre, avec l'édification à son sommet d'une muraille en pierre et l'érection également en pierre d'une solide tour-porte avec un niveau. Le site semble être abandonné au milieu du XIe siècle[20].
  • Station radar allemande détruite.
  • Stèle commémorant la libération de la commune par le 5e bataillon du Duke of Cornwall's Light Infantry et la 43e division d'infanterie britannique[21].
  • Le mont Pinçon et son pylône TDF.

Activité et manifestations[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Le Plessis-Grimoult Blason
De sable fretté d'argent entre-semé de grillets d'or.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2020.
  2. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
  3. Ces travaux semblent correspondre aux travaux de modestes ampleur autorisés sans accord ducal par les Consuetudines et Justicie.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
  2. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée »
  3. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 536b
  4. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Op. cit., p. 536 a et b
  5. Géopatronyme : répartition du patronyme Grimoult
  6. François de Beaurepaire (préf. Yves Nédélec), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, Paris, A. et J. Picard, , 253 p. (ISBN 2-7084-0299-4, OCLC 15314425), p. 128
  7. Ibidem
  8. Nordic Names : étymologie de GrímulfR
  9. Géopatronyme : répartition du patronyme Grimoud
  10. « Mondes normands - L'enceinte fortifiée du Plessis-Grimoult » (consulté le )
  11. « Henri Lenvoisé réélu pour un troisième mandat », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
  12. « Ouest-france.fr - Nathalie Grard, élue maire au premier tour - Le Plessis-Grimoult » (consulté le )
  13. « Agnès Leneveu-Le Rudulier a fait l'unanimité », sur Ouest-france.fr (consulté le )
  14. « Le Plessis-Grimoult (14770) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le )
  15. L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
  16. Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
  17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 20112012201320142015 2016 2017 2018 .
  19. « Ancienne abbaye », notice no PA00111601, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture (terme impropre).
  20. Stéphane William Gondoin, « Les châteaux forts au temps de Guillaume le Conquérant », Patrimoine normand, no 94,‎ juillet-août-septembre 2015, p. 39 (ISSN 1271-6006).
  21. a et b « Normandie 1944 La Mémoire - Mont Pinçon et Le Plessis-Grimoult » (consulté le ).
  22. Guy Le Hallé (préf. Hervé Morin, photogr. Yves Buffetaut), Châteaux forts de Basse-Normandie, t. II, Louviers, Ysec Éditions, , 160 p. (ISBN 978-284673-215-4), p. 68 (Le Plessis-Grimoult).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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