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La Ruche (cité d'artistes)

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La Ruche
Entrée de la Ruche en 2006
Présentation
Destination initiale
Destination actuelle
idem
Style
Architecte
Construction
Patrimonialité
Site web
Localisation
Pays
Région française|Région
Département français| Département
Commune (France)|Commune
Coordonnées
Localisation sur la carte de Paris
voir sur la carte de Paris

La Ruche est une cité d'artistes comptant une soixantaine d'ateliers, située dans le 15e arrondissement de Paris.

Histoire

La Ruche a été fondée en 1902 par le sculpteur de Nogent-sur-Seine Alfred Boucher (1850-1934), à partir d'éléments qu'il a récupérés après la fermeture de l'exposition universelle de 1900 : le pavillon des vins de Bordeaux (dont la structure métallique est de Gustave Eiffel) et la grille d'entrée du pavillon des femmes.

La Ruche est sise au numéro 2 du passage de Dantzig, près du parc Georges-Brassens, dans le 15e arrondissement de Paris. Jusqu'en 1910, la résidence était reliée à Montparnasse par un tramway tiré par deux chevaux.

La Ruche est semblable au Bateau-Lavoir de Montmartre, sur lequel après la Première Guerre mondiale elle prendra le dessus par ses activités artistiques et sa renommée.

Le nom de Ruche vient de Boucher lui-même, qui considérait les artistes bourdonnant de créativité qui s'agitaient dans la cité comme les abeilles d'une immense ruche.

Derrière la grande grille en fer à moitié dissimulée sous le lierre se dresse cet espace de verdure en plein Paris et l'un des plus importants centres artistiques du XXe siècle. Créé pour aider de jeunes artistes sans ressources, il a accueilli de grands artistes tels que Modigliani, Soutine, Brancusi, Léger, Marie Laurencin, Luigi Guardigli, Kikoine, Paul Rebeyrolle, Pierre Nocca, et surtout Chagall, l'un des locataires les plus illustres.

Les façades et toitures du bâtiment ont été inscrites aux monuments historiques par un arrêté du 19 janvier 1972[1].

Description

Le pavillon des vins, de forme octogonale, occupe le centre de la propriété, qui couvre près de 5 000 m2. S'élevant sur trois étages, il est composé de nombreux petits ateliers d'une trentaine de mètres carrés.

Aujourd'hui, la Ruche compte une soixantaine d'ateliers de toutes tailles, où résident encore de nombreux artistes, tous locataires et qui, pour la plupart, y restent toute leur vie.

À la différence des autres cités d'artistes, la Ruche n'est plus ouverte au public : seuls les résidents et de rares privilégiés y ont accès.

La Ruche a été de tout temps financée par un mécénat privé et des aides publiques. Aujourd'hui, la Fondation La Ruche-Seydoux, créée en 1985 grâce à la donation de Geneviève Seydoux[2] et reconnue d'utilité publique par décret du 14 mai 1985[3],[4], en assure la gestion et l'entretien. Une convention tripartite de partenariat, signée le 28 avril 2009 entre la Fondation La Ruche-Seydoux, la Fondation Total, et la Fondation du Patrimoine, a comme objectif un programme de restauration des bâtiments[5].

Bibliographie

Articles
  • Leopoldo Paciscopi, « Cent'anni fa il "fiorentino" Boucher dava vita alla mitica Ruche », dans Nuova antologia (ISSN 0029-6147), vol. 138, no 2228, octobre-décembre 2003, p. 216–227
Catalogues d'exposition

Notes et références

Voir aussi

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Articles connexes

Lien externe