L'Arche (éditeur)

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L'Arche
Repères historiques
Création 1949 (il y a 75 ans)
Dates clés 1957 (immatriculation de la société actuelle)

1986 : rachat par Rudolf Rach 2017 : rachat par Claire Stavaux

Fondée par Robert Voisin
Fiche d’identité
Forme juridique SASU[1]
Statut Édition indépendante
Siège social Montreuil (France)
Dirigée par Claire Stavaux (via holding Antigone)
Spécialités théâtre
Collections Scène ouverte, Des écrits pour la parole, Tête-à-tête, Jeunesse
Langues de publication français
Diffuseurs Les Belles Lettres
Effectif 5 en 2017[2]
Site web arche-editeur.com
Données financières
Chiffre d'affaires 793 300 € en 2017[2]

L'Arche[2] est une maison d'édition française créée en 1949 par Robert Voisin.

Présentation[modifier | modifier le code]

Sous la direction de Robert Voisin[modifier | modifier le code]

Les domaines de publication de L'Arche sont d'abord la psychanalyse, la philosophie et l'esthétique : sont entre autres publiés Jean Wahl, André Gide, René Leibowitz, Louisa Düss et Wilhelm Reich. En 1953, la maison se tourne résolument vers le théâtre et fonde la revue bimestrielle Théâtre populaire, qui devait dans un premier temps apporter l'appui de ses analyses au profond mouvement de rénovation du répertoire dramatique alors à l'œuvre en France sous l'égide du théâtre national populaire de Jean Vilar.

D'autres collections y sont également consacrées : « Répertoire du Théâtre national populaire », dont chaque volume reproduit le texte intégral de la pièce et un choix de photos du spectacle lui-même, « Les Grands Dramaturges », « Le Théâtre et les jours », consacrée aux metteurs en scène, décorateurs, techniciens et comédiens, « Répertoire pour un théâtre populaire », collection bon marché qui regroupe les grandes œuvres dramatiques de tous les pays et de tous les temps.

Mais c'est surtout grâce à la publication française des œuvres de Bertolt Brecht, conclue avec celui-ci dès 1954, que L'Arche marque le paysage théâtral français de l'après-guerre[3].

Sous la direction de Rudolf Rach[modifier | modifier le code]

Dirigée à partir de 1986 par Rudolf Rach, la maison se tourne vers le théâtre contemporain et le théâtre jeunesse. Elle renoue également avec ses penchants pour la philosophie en créant une collection d'essais, « Tête-à-tête », dirigée par Sylvain Fort[4],[5].

S'ouvre, en 2002, la collection « Jeunesse », avec notamment les textes de Fabrice Melquiot.

En 2010, le catalogue compte environ 700 titres.

Distinction[modifier | modifier le code]

En 2010, la maison d'édition reçoit le prix de l'Académie de Berlin[6].

Sous la direction de Claire Stavaux[modifier | modifier le code]

En 2017, la maison est rachetée à 100 % par la normalienne Claire Stavaux, qui a commencé à y travailler en tant que stagiaire et y était déjà éditrice depuis 2015 avant d'en assurer la direction[7]. La nouvelle directrice donne alors au catalogue une nouvelle ligne éditoriale :

« Décloisonner. Déterritorialiser. Décoloniser. Déposséder des héritages, justement, qu’on charrie comme des fatalités. […] Faire entendre des voix occultées, souvent par ignorance mais parfois aussi par volonté[8]. »

Décolonisons les arts ![modifier | modifier le code]

La maison publie l'ouvrage collectif Décolonisons les arts ! à la rentrée littéraire 2018 en partenariat avec l'association Décoloniser les arts[9]. Dirigé par Leïla Cuckierman[10], Gerty Dambury et Françoise Vergès, le livre rassemble textes et témoignages d'artistes de la scène se reconnaissant comme « racisés »[11], c'est-à-dire touchés par un racisme « institutionnalisé » et « systémique » ancré dans les milieux des arts et de la culture en France[12]. L'ouvrage est lancé le [13]. La presse salue ce « plaidoyer anti-raciste et anti-discriminatoire » et le félicite pour sa difficile critique de l'universalisme français et pour ses propositions concrètes en vue d'une meilleure représentation de la population dans les arts[14].

Auteurs publiés[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. SIREN : 572 127 009.
  2. a b et c « Coordonnées de l'entreprise : 572 127 009 », sur societe.com (consulté le ).
  3. Œuvres de Brecht publiées par L'Arche sur le catalogue général de la BnF.
  4. « Lecteur et éditeur en "tête à tête" », Le Monde, .
  5. BNF 36944603.
  6. « Lauréats », sur le site du prix de l'Académie de Berlin (consulté le ).
  7. Isabel Contreras, « L'Arche change de mains », Livres Hebdo,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. Alice Zeniter, « Claire Stavaux, entre en scène », Libération.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. « Décolonisons les arts ! Le livre choc de la rentrée », Sceneweb,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. Ancienne directrice du Théâtre Antoine Vitez - scène d’Ivry.
  11. Kader Attia, Marine Bachelot Nguyen, Rébecca Chaillon, Myriam Dao, Eva Doumbia, Daïa Durimel, Karima El Kharraze, Amandine Gay, Mohamed Guellati, D' de Kabal, Hassane Kassi Kouyaté, Jalil Leclaire, Olivier Marboeuf, Pascale Obolo et Sandra Sainte Rose Fanchine.
    Cf. Cukierman Leïla, Dambuy Gerty et Vergès Françoise, Décolonisons les arts !, Paris, l'Arche, 143 p. (ISBN 978-2-85181-945-1 et 2851819453, OCLC 1054104239, lire en ligne).
  12. « Le racisme, ça existe aussi dans le milieu artistique », Vice,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. La Colonie, « Décolonisons les arts ! », sur La Colonie (consulté le ).
  14. « Décolonisons les arts ! Le plaidoyer anti-raciste et anti-discriminatoire de créateurs de la diversité », sur Outre-mer la 1ère (consulté le ).

Lien externe[modifier | modifier le code]