Jean-François Bernard

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Jean-François Bernard
Au jubilé de Patrice Esnault à Lamotte-Beuvron.
Informations
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (61 ans)
LuzyVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Équipes amateurs
?-07.1984JGA Nervers
Équipes professionnelles
Principales victoires
1 classement distinctif sur un grand tour
Classement du combiné du Tour de France 1987
8 étapes remportées dans les grands tours
Tour de France (3 étapes)
Tour d'Italie (4 étapes)
Tour d'Espagne (1 étape)
Courses par étapes dont :
Paris-Nice 1992

Jean-François Bernard, né le à Luzy, dans le département de la Nièvre, est un coureur cycliste français, professionnel de 1984 à 1996.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunes années et carrière amateur[modifier | modifier le code]

Jean-François Bernard grandit à Aunay-en-Bazois où ses parents tiennent une boucherie[1]. Il s'essaie au cyclisme, sur les conseils de Martin Martinez[1].

À partir de 1978, il intègre le club de la JGA Nevers (Jeune Garde athlétique)[1].

En 1983, il remporte le Circuit de Saône-et-Loire[1] ; il est alors en sélection de la Nièvre et compte comme équipier Mariano Martinez redevenu amateur[1]. Cette même année, il est champion de France amateur après une échappée solitaire de cent soixante treize kilomètres.

Il est sélectionné pour les Jeux olympiques d'été de 1984 où il finit 6e du 100 km contre-la-montre par équipes[1].

Carrière professionnelle[modifier | modifier le code]

Il passe professionnel le dans l'équipe La Vie claire. Il devient ainsi coéquipier de Bernard Hinault dont il est présenté, en 1986, comme le successeur.

Puis il intègre l'équipe Toshiba, au compte de laquelle il court de 1987 à 1990.

En 1986, il participe à son premier Tour de France au sein de l'équipe La Vie claire et se trouve donc équipier des deux principaux protagonistes de l'épreuve : Bernard Hinault et Greg LeMond. On raconte alors que la tension est à son comble dans l'équipe de Bernard Tapie, et que la formation est coupée en deux, avec d'un côté le clan des Français (dirigé par Maurice Le Guilloux) et le clan des nord-américains que soutient Paul Koechli. Le journaliste Jacques Chancel le choisit pour raconter chaque jour aux téléspectateurs français ses sensations de néophyte sur la Grande Boucle. C'est dans ce contexte que Jeff remporte sa première étape en s'imposant en solitaire à Gap. La presse française, qui cherche un dauphin à Bernard Hinault, voit alors en Jean-François Bernard un successeur digne du blaireau.

Au cours du Tour de France 1987, il porte le maillot jaune et remporte deux victoires d'étape en contre-la-montre, dont la 18e étape au Mont Ventoux. Mais une crevaison le jour suivant lors de l'étape de montagne vers Villard-de-Lans lui fait perdre la victoire finale. Il termine 3e derrière l'Irlandais Stephen Roche et l'Espagnol Pedro Delgado. Il remporte le classement du combiné dont il reste le dernier vainqueur français.

L'année suivante, lors du Tour d'Italie 1988, il remporte trois victoires d'étape et porte le maillot rose quand une chute dans un tunnel mal éclairé lui coute la victoire finale. Il abandonne la course et est victime de maux de dos. L'année suivante, il développe de la fibrosis dans son genou gauche et a besoin d'une opération et de mois de récupération.

En 1990, un mal de fesses et une autre opération le contraignent à abandonner lors du Tour de France 1990. Il ne confirme jamais son statut de leader, capable de gagner un des grands tours et en 1991 il incorpore l'équipe cycliste professionnelle espagnole Banesto, qui possède à cette époque deux leaders pour les courses à étapes en la personne de Miguel Indurain et Pedro Delgado.

Il fait partie des plus efficaces coéquipiers de Miguel Indurain entre 1991 et 1994, contribuant à sa domination sur le Tour de France.

En septembre 1992, Bernard prolonge son contrat de deux saisons avec l'équipe espagnole[2].

Finissant sa carrière au sein des équipes Chazal en 1995 et Agrigel – La Creuse en 1996, il fait une belle carrière, remportant cinquante-deux victoires professionnelles, dont Paris-Nice en 1992.

Consultant sportif et après-carrière[modifier | modifier le code]

Il est aujourd'hui consultant pour L'Équipe, L'Équipe 21, France-Info après l'avoir été pour Eurosport.

En 2005 fut créée une course cyclosportive amateur pour les plus de 18 ans qui porte son nom dans le département de la Nièvre : la Jean-François Bernard. Elle est organisée par le Vélo Sport Nivernais Morvan avec le concours du Club Cycliste Corbigeois sous l'égide de la Fédération française de cyclisme. Cette épreuve compte pour le trophée de Bourgogne des cyclosportives. Elle a attiré 470 cyclistes le .

Vie privée[modifier | modifier le code]

Il est le père de Julien Bernard, coureur cycliste professionnel comme lui.

Palmarès[modifier | modifier le code]

Palmarès amateur[modifier | modifier le code]

Palmarès professionnel[modifier | modifier le code]

Résultats sur les grands tours[modifier | modifier le code]

Tour de France[modifier | modifier le code]

9 participations

Tour d'Italie[modifier | modifier le code]

3 participations

  • 1987 : 16e, vainqueur de la 19e étape
  • 1988 : non-partant (18e étape), vainqueur des 1re (contre-la-montre), 8e et 15e étapes, maillot rose pendant 3 jours
  • 1991 : 14e

Tour d'Espagne[modifier | modifier le code]

3 participations

  • 1990 : 59e, vainqueur de la 15e étape (contre-la-montre)
  • 1993 : abandon (5e étape)
  • 1995 : abandon (3e étape)

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Du 1er septembre 1984 au 31 décembre 1984
  2. Du 1er mars 1995 au 31 décembre 1995
  3. Du 1er janvier 1996 au 30 juin 1996

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f Jean-Michel Marchand (préf. Bernard Thévenet), Figures du cyclisme nivernais : 1900 - 2008, Varennes-Vauzelles, J.-M. Marchand, , 286 p. (ISBN 978-2-9533168-0-3), p. 18-25.
  2. (es) Carlos Arribas, « Mauri acepta ir al Amaya por 30 millones », sur elpais.com, El País, .

Liens externes[modifier | modifier le code]

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