Hiver 54, l'abbé Pierre

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Hiver 54, l'abbé Pierre
Description de cette image, également commentée ci-après
Réalisation Denis Amar
Scénario Denis Amar
Marie Devort
Acteurs principaux
Sociétés de production Christian Ardan
Pays de production Drapeau de la France France
Genre Drame, biographie, historique
Durée 100 minutes
Sortie 1989

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Hiver 54, l'abbé Pierre est un film français biographique historique produit par Christian Ardan, réalisé par Denis Amar, sorti en 1989 avec Lambert Wilson et Claudia Cardinale, sur le rude hiver 1954, le drame des sans-abri et l'action de l'abbé Pierre.

Synopsis[modifier | modifier le code]

En hiver 1954, alors que la température tombe en dessous de −15 °C de façon prolongée, l'abbé Pierre, ancien résistant et ancien député MRP, lance des appels médiatiques nationaux à la solidarité sociale pour venir en aide aux pauvres et aux sans domicile fixe en danger de mourir de froid dans l'ignorance sociale et médiatique complète[1]. C'est le début de l'« Insurrection de la Bonté ».

Son message diffusé à la Radio Nationale puis sur Radio Luxembourg est entendu de toute la population, de l'Assemblée nationale et du gouvernement français qui répondent avec générosité à son appel et contribuent à permettre à l'abbé de fonder officiellement le l'Association Emmaüs[2].

Texte de l'appel de l'Abbé Pierre sur Radio Luxembourg[modifier | modifier le code]

Mes amis, au secours…
Une femme vient de mourir gelée, cette nuit à trois heures, sur le trottoir du boulevard Sébastopol, serrant sur elle le papier par lequel, avant hier, on l’avait expulsée... Chaque nuit, ils sont plus de 2 000 recroquevillés sous le gel, sans toit, sans pain, plus d’un presque nu. Devant l’horreur, les cités d’urgence,
Écoutez-moi : en trois heures, deux premiers centres de dépannage viennent de se créer : l’un sous la tente au pied du Panthéon, rue de la Montagne-Sainte-Geneviève ; l’autre à Courbevoie. Ils regorgent déjà, il faut en ouvrir partout. Il faut que ce soir même, dans toutes les villes de France, dans chaque quartier de Paris, des pancartes s’accrochent sous une lumière dans la nuit, à la porte de lieux où il y ait couvertures, paille, soupe, et où l’on lise sous ce titre Centre fraternel de dépannage, ces simples mots : « Toi qui souffres, qui que tu sois, entre, dors, mange, reprends espoir, ici on t'aime ».
La météo annonce un mois de gelées terribles. Tant que dure l’hiver, que ces centres subsistent, devant leurs frères mourant de misère, une seule opinion doit exister entre hommes : la volonté de rendre impossible que cela dure.
Je vous prie, aimons-nous assez tout de suite pour faire cela. Que tant de douleur nous ait rendu cette chose merveilleuse : l’âme commune de la France. Merci !
Chacun de nous peut venir en aide aux « sans abri ». Il nous faut pour ce soir, et au plus tard pour demain :

  • 5000 couvertures,
  • 300 grandes tentes américaines,
  • 200 poêles catalytiques

Déposez-les vite à l’hôtel Rochester[3], 92, rue La Boétie. Rendez-vous des volontaires et des camions pour le ramassage, ce soir à 23 heures, devant la tente de la montagne Sainte Geneviève.
Grâce à vous, aucun homme, aucun gosse ne couchera ce soir sur l’asphalte ou sur les quais de Paris.
Merci [4],[5]

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Distribution[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Récompenses[modifier | modifier le code]

Nominations[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Deux ans auparavant à Bruxelles, le 12 décembre 1952, l'Abbé Froidure -au nom prédestiné- avait déjà invité le Roi Baudouin et un ministre à se rendre compte de leurs yeux des conditions de logement dans les taudis. L'écho que les médias donnèrent à cette visite entraîna une modification de la législation belge sur les conditions de logements.
  2. Axelle Brodiez-Dolino, Emmaüs et l'abbé Pierre, p. 60, Presses de Sciences Po, Paris, 2008 (ISBN 978-2-7246-1094-9)
  3. Le dialogue du film donne le nom de l'hôtel Royal Haussmann.
  4. Le texte de l'appel de l'abbé Pierre sur Wikisource
  5. « Microsoft Word - Document4 », sur archive.wikiwix.com (consulté le )
  6. Il s'agit dans la réalité de Maurice Lemaire.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]