Rue de la Montagne-Sainte-Geneviève
![]() 5e arrt Rue de la Montagne-Sainte-Geneviève
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Le haut de la rue. | |||
Situation | |||
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Arrondissement | 5e | ||
Quartier | Sorbonne Saint-Victor |
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Début | 2, rue Monge et 47 bis, boulevard Saint-Germain | ||
Fin | 18, rue Saint-Étienne-du-Mont et 2, place Sainte-Geneviève | ||
Morphologie | |||
Longueur | 345 m | ||
Largeur | 23 m | ||
Historique | |||
Création | XIIIe siècle | ||
Ancien nom | rue Sainte-Geneviève rue Sainte-Geneviève la Grant rue Sainte-Geneviève du Mont rue du Mont rue des Boucheries rue de la Montagne |
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Géocodification | |||
Ville de Paris | 6374 | ||
DGI | 6448 | ||
Géolocalisation sur la carte : 5e arrondissement de Paris
Géolocalisation sur la carte : Paris
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La rue de la Montagne-Sainte-Geneviève est une voie du 5e arrondissement de Paris situé sur la montagne Sainte-Geneviève.
Situation et accès[modifier | modifier le code]
La rue de la Montagne-Sainte-Geneviève commence aujourd'hui au 2, rue Monge et 47 bis, boulevard Saint-Germain et se termine au 18, rue Saint-Étienne-du-Mont et 2, place Sainte-Geneviève. Elle présente une forte déclivité.
Origine du nom[modifier | modifier le code]
Cette voie gravit la montagne Sainte-Geneviève, du nom de l'abbaye.
Historique[modifier | modifier le code]
Rue Sainte-Geneviève au niveau du collège de Navarre, sur le plan de Truschet et Hoyau, vers 1550.
À son origine, la rue constituait une partie de l'ancienne voie gallo-romaine reliant Lutèce à Fontainebleau. Par la suite, elle correspondait au chemin que sainte Geneviève empruntait régulièrement pour aller prier au monastère des Saints-Apôtres, qui avait été fondé en 502 par Clovis et son épouse Clotilde et qui est devenu plus tard l’abbaye Sainte-Geneviève.
La rue telle qu'elle est de nos jours existe depuis le XIIIe siècle[1]. Elle a porté les noms de :
- « rue Sainte-Geneviève » (1266-1276) ;
- « rue Sainte-Geneviève la Grant » ;
- « rue Sainte-Geneviève du Mont » ;
- « rue du Mont » ;
- « rue des Boucheries » ;
- « rue de la Montagne » (de 1793 à 1815).
Elle est citée dans Le Dit des rues de Paris, de Guillot de Paris, sous la forme « rue Sainte-Genevieve-la-grant ».
Elle est citée sous le nom de « Grand rue des Boucheries », pour une partie, et de « Grand de la Montagne Sainte Geneviefve », pour une partie, dans un manuscrit de 1636.
- Quelques vues historiques
La partie haute de la rue en 1924 (photographie d'Eugène Atget).
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire[modifier | modifier le code]
- Le Musée de la préfecture de police, hébergé dans l'hôtel de police de l'arrondissement. Son déménagement après 2017 sur l'île de la Cité au fameux 36, quai des Orfèvres est envisagé[2].[Passage à actualiser]
- Emplacement de l'ancien collège de Dace (1275-1430) à l'intersection de la rue Basse-des-Carmes où est fixée une plaque commémorative.
Intersection avec la rue Basse-des-Carmes.
- Dans L'Interdiction d'Honoré de Balzac, le marquis d'Espard (mari de la marquise d'Espard) vit avec ses deux fils au no 22 de cette rue, dans une maison imprégnée de sérénité[3].
- Au no 34 : le Dojo de la Montagne Sainte-Geneviève, un des plus anciens clubs d’arts martiaux d’Europe, fondé en 1953 par le maître Henry Plée. Derrière le vantail du XVIIIe siècle se trouve une cour pavée, longeant l'ancien séminaire des Trente-Trois. Datant de 1657, ce collège du Quartier latin accueillait trente-trois indigents ayant fait vœu d'entrer dans les ordres. Leur nombre fait évidemment référence à l'âge de Jésus au moment de sa crucifixion. Au fond de la cour, un passage était aménagé, à l'entresol, pour communiquer avec l'impasse des Bœufs.
- L'entrée du no 40.
- Au no 42 se trouvait le restaurant Le Fer à Cheval qui était tenu par la mère de Thomas Elek, alias Tommy, membre du groupe de résistance Manouchian qui s'y réunissait[4] dans la clandestinité durant la Seconde Guerre mondiale.
- À l'intersection de la rue de la Montagne-Sainte-Geneviève et de la rue Descartes se trouve la fontaine Sainte-Geneviève (placette Jacqueline-de-Romilly).
- Les bâtiments de l’ancienne École polytechnique jusqu’en 1976. Ils ont ensuite été attribués à l'institut Monge, avant d'être occupés depuis 1983 par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. En 1984, profitant de l'immensité des locaux, on y a également installé la Mission des Archives nationales. Le Collège de France a également récupéré une partie des locaux. Le rapport Larrouturou, remis en , préconise leur réversion à une des universités parisiennes.
- Les immeubles du no 47[5], du no 51[6], et du no 60[7] ont été inscrits respectivement en 1964, 1984 et en 1955 aux monuments historiques. Dans le film de Gérard Oury Le Corniaud (1965), Antoine Maréchal, joué par Bourvil, habite au no 47 de la rue.
Personnalités[modifier | modifier le code]
- Les philosophes Gaston et Suzanne Bachelard vécurent au no 2 ; une plaque leur rend hommage.
- Le poète Raymond Datheil vécut au no 47 ; une plaque lui rend hommage.
- Henry de Waroquier (1881-1970), artiste peintre, sculpteur et graveur, s'installe dans la rue en 1919.
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Paris, Les Éditions de Minuit, 1972, 1985, 1991, 1997, etc. (1re éd. 1960), 1 476 p., 2 vol. [détail des éditions] (ISBN 2-7073-1054-9, OCLC 466966117, présentation en ligne), p. 138.
- Article sur le site du ministère de l'Intérieur.
- L'Interdiction, Bibliothèque de la Pléiade, 1976, t. III (ISBN 2070108589), p. 443.
- Alain Blottière, Le Tombeau de Tommy, éditions Gallimard, 2009 (ISBN 978-2070729951), p. 32.
- Notice no PA00088456, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no PA00088457, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no PA00088458, base Mérimée, ministère français de la Culture.