Histoire du Turkménistan

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Jeune Turkmène avec un chameau au début du XXe siècle (photographie de Sergueï Prokoudine-Gorski)

L'histoire du Turkménistan remonte à plusieurs millénaires. En effet, de récentes expéditions archéologiques ont mis au jour la présence d'un peuple vivant dans le désert du Karakoum il y a cinq mille ans. Le pays, situé entre Asie mineure et Asie centrale, est actuellement bordé par la mer Caspienne, l'Iran, l'Afghanistan et l'Ouzbékistan. Avant de s'assécher et localement de se désertifier, le Turkménistan fut autrefois plus vert et humide, grâce aux eaux de fontes des neiges hivernales.

L'actuel désert du Karakoum[modifier | modifier le code]

Dans cette région située sur le trajet de la route de la soie, les archéologues ont découvert les restes de plusieurs enceintes de villes (Ulug Dépé et Gonur-depe), datant de l'âge du bronze et de l'âge du fer, ensuite occupées par les ancêtres des populations turco-mongoles actuelles. On y a aussi trouvé des réseaux d'irrigation et des tombes[1],[2].

Le Turkménistan abrite dans ses déserts et steppes désertiques de véritables trésors de civilisations disparues que les archéologues commencent seulement à mettre au jour.

En plein désert du Karakoum, l'ancienne capitale d'un royaume oublié, prospère il y a plus de trois mille ans, livre ses premiers secrets. Ses fondations de briques d'argile crue racontent l'histoire d'une région agricole aux terres fertiles, où le cheval avait une importance (parfois sacrifiés et enterrés avec des humains). La race équine Akhal-Teké est originaire de cette région.

Au croisement des routes de la soie, la cité de Merv, active dès le IIe millénaire avant notre ère, fut la capitale de l'ancien royaume de la Margiane, conquis par Alexandre le Grand. Toujours visible, un vaste et ingénieux réseau de canaux irriguait les champs depuis la rivière Mourgab, permettant la culture de céréales, de légumes, de fruits et de coton, objets d'échanges probables avec les royaumes voisins. En l'absence de sources écrites, le travail des archéologues relève cependant davantage de la conjecture que de la certitude.

Culture d'Andronovo[modifier | modifier le code]

Antiquité[modifier | modifier le code]

Tribus oghouzes[modifier | modifier le code]

À l'origine des Turkmènes, il y a la confédération oghouze de tribus pastorales nomades du début du Moyen Âge qui vivaient dans l'actuelle Mongolie et autour du lac Baïkal dans l'actuelle Sibérie méridionale.

Connue sous le nom Neuvième Oghouze. cette confédération était composée de peuples turcophones à la base des empires steppiques puissants en Asie intérieure.

Dans la seconde moitié du 8e siècle, les composants de la Neuvième Oghouze migrent à travers la Dzoungarie en Asie centrale. Les sources arabes les localisent sous le terme de Guzz dans la région du Syr-Daria moyen et inférieur au 8e siècle. Au 10e siècle, l'Oghuz s'étend à l'ouest et au nord de la mer d'Aral et dans la steppe de l'actuel Kazakhstan, absorbant non seulement les Iraniens, mais aussi les Turcs des groupes ethnolinguistiques Kipchak et Karluk.

Au 11e siècle, le célèbre savant turc Mahmud al-Kashgari décrit la langue des Oghuz et des Turkmènes comme distincte de celle des autres Turcs et identifie vingt-deux clans oghouzes ou sous-tribus, dont certains apparaissent plus tard dans les généalogies turkmènes et dans les légendes comme le noyau des premiers Turkmènes.

Chronologie[modifier | modifier le code]

XVIIIe siècle[modifier | modifier le code]

XIXe siècle[modifier | modifier le code]

XXe siècle[modifier | modifier le code]

XXIe siècle[modifier | modifier le code]

  •  : le président à vie, Saparmourat Niazov, décède. Le vice-premier ministre Berdimoukhamedov est désigné pour organiser ses funérailles, puis comme président par intérim (alors que ce rôle revenait constitutionnellement au président du Parlement) en attendant les prochaines élections ; selon la constitution du Turkménistan, celles-ci doivent se tenir dans les deux mois suivant la nomination d'un président par intérim.
  •  : élection présidentielle où Berdimoukhamedov est élu avec 89 % des suffrages.
  •  : entrée en vigueur du traité de Semipalatinsk instituant une zone exempte d'armes nucléaires en Asie centrale.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Reportage diffusé sur ARTE le 13 janvier 2007 à 20 h 45.
  2. « Les royaumes oubliés du Turkménistan {{|}} ARTE », sur youtube.com, (consulté le ).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

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  • (en) Rafis Abazov, Historical Dictionary of Turkmenistan, Scarecrow Press, Lanham Md, 2004, 344 p. (ISBN 978-0-8108-5362-1)