Henri Harpignies

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Henri Harpignies
Pierre Petit, Henri Harpignies,
photographie parue dans 500 Célébrités contemporaines, Collection Félix Potin, 1908.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 97 ans)
Saint-Privé (Yonne)Voir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom de naissance
Henri-Joseph HarpigniesVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Conjoint
Madame Harpignies (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Maître
Genre artistique
Distinction
Œuvres principales
Bois et rivière sablonneuse (d), La Mare (d), Le Colisée à Rome (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Plaque 185, rue du Faubourg Saint-Honoré à Paris.

Henri Joseph Harpignies né à Valenciennes (Nord) le et mort à Saint-Privé (Yonne) le est un peintre paysagiste, aquarelliste et graveur français de l'École de Barbizon.

Biographie[modifier | modifier le code]

Edmond Bénard, Henri Harpignies dans son atelier, New York, Frick Collection.

Les parents d'Henri Joseph Harpignies, Henri et Adèle[1], le destinent à une carrière commerciale, mais sa détermination à devenir artiste peintre les amènent à l'autoriser à entrer dans l'atelier de Jean Achard à Paris en 1846. Après deux ans de formation, il part voyager en Italie.

De retour en France en 1850, Henri Harpignies se consacre à des bambochades enfantines en milieu paysager et rejoint Corot et l'École de Barbizon dont il subit l'influence. Liés d'amitié, les deux artistes effectuent ensemble un voyage en Italie en 1860.

En 1859, il collabore à la décoration de la salle du personnel de l'hôpital de la Charité de Paris[réf. nécessaire], partiellement reconstruite au musée de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris[2].

À son retour d'Italie en 1861, il obtient son premier succès au Salon avec sa Lisière de bois sur les bords de l'Allier. Il expose ensuite régulièrement au Salon. En 1866, il reçoit sa première médaille pour Le Soir dans la campagne de Rome[3], acquis par l'État[4]. Il habite alors au 185, rue du Faubourg-Saint-Honoré dans le 8e arrondissement de Paris (où une plaque commémorative lui rend hommage) avant d'emménager au 9, rue Coëtlogon.

Au cours de sa très longue carrière, Henri Harpignies peint un grand nombre d'œuvres à Hérisson dans le Bourbonnais, ainsi que dans le Nivernais et en Auvergne. Il réalise des œuvres décoratives pour l'Opéra de Paris, dont le panneau du Val d'Égrie, qu'il expose au Salon en 1870. Il était ami de Léon Bonnat qui fit par deux fois son portrait en 1889 (musée des Beaux-Arts de Valenciennes[5] et Petit Palais à Paris[6]).

Il peint les vitraux du château de Trousse-Barrière à Briare en 1895. En 1898, il est nommé Rosati d'honneur[7].

Anatole France l'a qualifié de « Michel-Ange des arbres et des campagnes paisibles »[8].

À la fin de sa vie, il était presque aveugle.

Il est inhumé dans le cimetière de Saint-Privé (Yonne)[9].

La bande dessinée Harpignies (Paquet, 2014), en partie consacrée à sa vie, a été réalisée par le dessinateur Elric Dufau-Harpignies dont l'arrière-grand-père était un cousin d'Henri Harpignies.

Collections publiques[modifier | modifier le code]

Paysage avec une ville au loin (vers 1865), aquarelle, New York, Metropolitan Museum of Art.
  • France
    • Lille, palais des Beaux-Arts :
      • Vue prise à Moncel-sur-Seille (Meurthe-et-Moselle), vers 1868, huile sur toile, 73 × 100 cm[11]
    • Reims, Musée des Beaux-arts :
      • Soleil couchant sur le Loing, 1878, Aquarelle et lavis de gouache sur papier aquarelle ivoire légèrement grainé, 24 × 30 cm
      • La cour Chaillot à Saint-Privé, 1886, huile sur toile, 50,5 x 72,5 cm
      • Clair de lune aux environs de Marseille, 1889, huile sur toile, 60,4 x 81,5 cm
      • L'Aurore, 1890, huile sur toile, 100,5 x 152,4 cm

Élèves[modifier | modifier le code]

Récompenses[modifier | modifier le code]

Iconographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Née Adèle Lequime.
  2. Avec Jean Achard (1807-1884), Henry Axenfeld (1824-1892), Stéphane Baron (1827-1921), Gustave Doré (1832-1883), Augustin Feyen-Perrin (1826-1888), Hippolyte Fauvel (1835-1895), Léon-Charles Flahaut (1831-1920), Louis Français(1814-1897), Jean-Baptiste Georges Gassies (1819-1883), Edmond-Georges Guet (1829-1865), Jean-Louis Hamon (1821-1874) et Émile Vernier (1829-1887).
  3. Notice de l'œuvre sur le site du musée d'Orsay.
  4. Conservé au musée du château des ducs de Bourbon à Montluçon.
  5. « Portrait d'Henri Harpignies (1819-1916), peintre », notice sur art.rmngp.fr.
  6. « Portrait d'Henri Harpignies », notice sur parismuseescollections.paris.fr.
  7. Archives de la ville de Fontenay-aux-Roses.[source insuffisante]
  8. Michel Laclotte et Jean-Pierre Cuzin, Dictionnaire de la peinture, Paris, Larousse, (lire en ligne), p. 362.
  9. Bertrand Beyern, Guide des tombes d'hommes célèbres, Le Cherche midi, , 385 p. (ISBN 978-2-7491-2169-7, lire en ligne), p. 274.
  10. « Paysage de montagne | Collection Musée national des beaux-arts du Québec », sur collections.mnbaq.org (consulté le ).
  11. « Vue à Moncel », sur Palais des Beaux-Arts de Lille (consulté le )
  12. Catalogue de la 27e Exposition d'Amiens de 1885 organisée par les Amis des Arts de la Somme, p.22.
  13. Laurier Lacroix, « Suzor-Coté, Marc-Aurèle de Foy », in Dictionnaire biographique du Canada, vol. 16, Université Laval/University of Toronto, 2003 (en ligne, consulté le ).
  14. Nicole Cloutier, « Morrice, James Wilson », in Dictionnaire biographique du Canada, vol. 16, Université Laval/University of Toronto, 2003 (en ligne, consulté le ).
  15. « Victor Segoffin. Henri Harpignies », sur Images d'art. RMN-Grand Palais (consulté le ).

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Dictionnaire Bénézit.
  • La France illustrée, no 1176, , p. 24.
  • Société des artistes français, Explication des ouvrages de peinture, sculpture, architecture…, Salon de 1897.
  • Henri Harpignies 1819 1916. Peindre la nature, [catalogue d'exposition], Cosne-Cours-sur-Loire, Musée de la Loire, 2016, 51 p.
  • Elric (dessin) et François Darnaudet (scénario), Harpignies, Paquet, 2014.
  • Jean-Louis Balleret, De Corot à Balthus : Un siècle de grands peintres dans la Nièvre et le Morvan, préface de Jacques Thuillier, Paris, Éditions Cercle d’art, 1997, 168 p. (ISBN 9782702205228). Une réflexion sur la géographie et l'histoire de l'art, illustrée par l’œuvre paysagiste de six peintres : Jean-Baptiste Camille Corot, Henri Harpignies, André Lhote, Johan-Barthold Jongkind, Balthus et Rosa Bonheur.

Liens externes[modifier | modifier le code]