Gérard Gozlan

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Gérard Gozlan est un réalisateur, scénariste et critique cinématographique français né le à Alger et mort le à Paris 13e[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Il était engagé à l'extrême-gauche et contre la guerre d'Algérie[2].

Carrière[modifier | modifier le code]

Après des études de Lettres à Paris, il entre à l’IDHEC (Institut des Hautes Études Cinématographiques) en 1957 et en sort en 1959. Après un stage sur le film Un couple, de Jean-Pierre Mocky, il devient assistant-réalisateur à la télévision entre 1960 et 1968.

Il réalise ensuite des courts métrages de fiction (Sur le vif, La fable de la première pierre) et des documentaires en collaboration (Fleur carnivore, film collectif sur la répression menée en mai 1968 contre les étudiants).

Dès 1969, il commence sa carrière à la télévision et participe à la vague nommée à l’époque les « documentaires de création ». Il réalise d’abord pour la série Musique en 33 tours (produite par Gérard Guillaume) quatre titres entre 1969 et 1973, dont La marche de l’esprit, consacré à Mikis Théodorakis, en pleine période de « dictature des colonels » en Grèce. Il réalise aussi, en collaboration et dans le cadre des séries Vivre aujourd’hui et La vie ensemble, produites par Jacques Frémontier, La femme et la beauté, puis La rue, suivis en 1973 du Bonheur d’être une image, sur la vie diurne et nocturne d’une galerie marchande des Champs-Élysées. Il travaille ensuite à la série Miroirs du temps présent (produite par Guy Chalon) : Des biches et des hommes, La journée d’un touriste puis La maison de vos rêves (document-fiction de long-métrage) en 1975. En 1977, il produit et réalise La victoire de Sibelle, un reportage sur un concours de chiens ratiers dans le Nord de la France (sélectionné pour le festival du film court de Lille). Il collabore avec l’écrivain suisse René Berger, avec lequel il ouvre la série Les chefs-d’œuvre vous questionnent (L’embarquement pour Cythère, en 1974). Ils réalisent en 1977 un documentaire de longue durée : Le téléjournal en questions.

C’est en 1973 qu’il passe à la fiction télévisuelle avec La femme et l’enfant (d’après un scénario de Gabriel Cousin) ; Marie Dubois y interprète le rôle principal. Entre 1982 et 1990, il réalise quatre numéros de la série policière Les Cinq Dernières Minutes, dont Dynamite et compagnie (1982). Il enchaîne en 1983 avec un feuilleton de quatre heures écrit avec Ronny Coutteure : L’instit’, Ronny Coutteure y jouant le rôle principal, puis avec un téléfilm unitaire écrit avec Eric Assous : L’amour à la lettre (1986), avec en vedette Evelyne Dress. En 1990, il réalise l’épisode Une ligne d’enfer, écrit par Jacques Cortal, de la série européenne Euroflics (Eurocops).

Dans le cadre des « dramatiques en vidéo », il met en scène trois sujets de la série Messieurs les jurés, d’Alain Franck, et deux pièces de la série Petit Théâtre : l’une de Boris Vian (Adam et Eve et le troisième sexe), l’autre de Georges Feydeau (Par la fenêtre).

Entre 1958 et 1963, il rédige des articles dans différentes revues hebdomadaires et mensuelles (dont Positif, Les Lettres françaises, La Revue du Cinéma, Cinéma, La Nouvelle Critique). Il a aussi participé à l’Encyclopédie du cinéma (Roger Boussinot chez Bordas).

Entre 1977 et 1993, il exerce une activité régulière dans l’enseignement en tant que directeur de stages à l’INA. (Institut National Audiovisuel) et à l’Université Paris I (département audiovisuel).

Filmographie[modifier | modifier le code]

Fictions TV[modifier | modifier le code]

Reportages et documentaires TV[modifier | modifier le code]

Épisodes de séries TV[modifier | modifier le code]

Courts métrages[modifier | modifier le code]

Scénarios et coscénarios[modifier | modifier le code]

Écrits[modifier | modifier le code]

  • Armand Gatti aujourd’hui, avec Jean-Louis Pays, Seuil, 1970
  • Les délices de l'ambiguïté (Éloge d'André Bazin) (75 pages sur deux numéros), Positif n° 45 et n° 46 (mai et )
  • L'anti-Bazin, préface de Bernard Chardère, Le Bord de l'Eau, 2013

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Laurent Le Forestier, « Gérard Gozlan, l’Anti-Bazin », 1895. Mille huit cent quatre-vingt-quinze [En ligne], 70 | 2013, mis en ligne le 15 avril 2014, consulté le 11 avril 2020. URL : http://journals.openedition.org/1895/4719
  • Christian Bosséno : 200 téléastes français, Cinéma Action éd., 05/09/1989, p. 493, dans le chapitre IX intitulé Nouvelles générations, article : « Gérard Gozlan, un regard corrosif ».
  • Le rond-point des impasses : scénario, découpage et photographies dans l’édition du Terrain Vague en 1965
  • Les bonnes soirées de Madame France : scénario, découpage et photographies dans L'Avant-scène cinéma de – N°126

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Décès de Gérard Gozlan
  2. « Disparitions », sur Syndicat de la Critique de Cinéma (consulté le )