Edgar Brandt
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William Edgar Brandt |
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Marie-Hélène Brandt (petite-fille) Romain Grosjean (arrière-petit-fils) |
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Personnes liées |
Jacques-Émile Ruhlmann, Antonin Daum, René Lalique, Henry Favier (d), Jean Dunand |
Genres artistiques | |
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Archives conservées par |
La Contemporaine (F delta 0517)[1] Musée d'Orsay |
Edgar William Brandt est un ferronnier d'art et industriel de l'armement, français d'origine alsacienne par ses grands parents paternels et picarde par sa mère, né à Paris le [2] et mort à Collonge-Bellerive le .
Études
De 1894 à 1898, il est élève à l’École nationale professionnelle de Vierzon, avec son frère Jules.
Établissement à Paris
C'est en 1902 qu'il crée à Paris, au 76, rue Michel-Ange, les établissements Brandt où, à côté de la ferronnerie, il commence à produire divers armements légers. En 1921, il s'installe à l'angle de la rue Erlanger et du boulevard Murat[3], toujours dans le 16e arrondissement. Construit par « son collaborateur et ami » l'architecte Louis Favier, l'immeuble [4] abrite son habitation et ses bureaux[5]. Il existe toujours, mais il a été modifié et il s'intègre aujourd'hui dans un ensemble plus vaste, siège de la société Thomson-CSF, « héritière » de la société Hotchkiss-Brandt.
En 1925, il installe son atelier de ferronnerie d'art rue du Hameau, dans le 15e arrondissement[6]. Au sein de ses établissements de fabrication d'armements légers, Edgar Brandt fonde en 1926 la marque d'appareils électroménagers Brandt.
Ses activités dans la production d'armements plus lourds le conduisent à s'installer à Châtillon.
Établissement à Vernon
Mais la fabrication d'obus présente des risques d'explosion pour les populations environnantes. Edgar Brandt cherche alors un terrain proche de Paris pour y installer ses ateliers à l'écart des habitations. Il choisira en 1928 une zone boisée au nord de la commune de Vernon, sur laquelle il fera construire ateliers de chargement d'obus de mortier et baraquements pour loger du personnel. Les activités Brandt y perdureront jusqu'en 1936, date à laquelle le ministère de la défense décidera de nationaliser cet établissement pour en faire les AVN (Ateliers de VernoN).
De cette époque subsistent plusieurs bâtiments, dont le bâtiment administratif équipé d'une lourde porte nommée la porte Brandt.
Son entreprise est nationalisée en 1936. Avec l'argent qu'il a reçu à la suite de la nationalisation, il se diversifie en acquérant plusieurs entreprises de mécanique, telle que la société de Mécanique industrielle de précision (MIP) de Tulle.
Le galériste
Dans la foulée du succès remporté lors de l’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes de 1925, Edgard Brandt inaugure sa galerie au 27, boulevard Malesherbes le . Sur plusieurs niveaux, il expose ses créations de ferronnerie d’art, du mobilier, des objets décoratifs, des sculptures, des luminaires. Il collabore avec les manufactures Daum et Lalique, Fonderies de Brousseval (Haute-Marne) qui édite ses radiateurs en fonte pour chauffage central). Dans sa galerie sont exposées ses œuvres et aussi celles d’autres artistes. La galerie Brandt sera la première galerie d’art décoratif à Paris. Dans le même temps, Edgar Brandt ouvre une seconde salle d’exposition à Londres et ouvre une succursale "Ferro Brandt" à New York qui sera la vitrine des grands artistes Art Déco en Amérique du Nord.
En 1930, Edgar Brandt accueille en décembre la première exposition d'un groupe composé des meilleurs artistes animaliers du moment, Pompon, Édouard-Marcel Sandoz, Paul Jouve, Georges Guyot, et Gaston Suisse. Cette première exposition « d’animaliers » à la galerie Brandt, a un très large succès, l’ensemble de ces artistes formant ce qu’on appellera désormais le « Groupe des Animaliers », exposera régulièrement chaque fin d’année.
Œuvres
- Le portail d’entrée de la tranchée des baïonnettes.
- Ferronnerie d'art du palais de la Porte Dorée (Paris).
- Immeuble du 5 rue Victor-Schœlcher (Paris).
- La rampe ouvragée de l'escalier principal de la mairie d'Euville, de style École de Nancy.
- Le brûloir de la flamme de l'arc de triomphe de l'Étoile.
- Une cheminée du salon « Grands Voyageurs » de la gare de l'Est, à Paris.
- La porte en bronze de la chapelle funéraire de l'industriel François Mercier au cimetière de Tronget (Allier).
- Les ferronneries (grilles des fenêtres et portes) de la banque SNVB, aujourd'hui CIC Est, place Maginot à Nancy.
- Bouclier lumineux et l'ensemble des ferronneries décoratives du Grand Théâtre de Reims (1927-1931)[7]
- Le mortier Stokes-Brandt de 81 mm Mle 27/3.
- Les ferronneries et structures métalliques de la salle des Pas-perdus de la gare Saint-Lazare (inaugurée le )
-
Porte Brandt de la piscine St Georges, à Rennes.
Famille
Il est le grand-père de Marie-Hélène Brandt, artiste peintre et l'arrière-grand-père du pilote de Formule 1, Romain Grosjean.
Références
- « http://www.calames.abes.fr/pub/lacontemporaine.aspx#details?id=FileId-878 » (consulté le )
- Archives de l’état civil de Paris en ligne, acte de naissance N° 17e/3214/1880
- L'adresse postale était 101, boulevard Murat et les numéros de téléphone AUT [Auteuil] 07 95 et AUT 12 40.
- Notice no PA00086662.
- Il est décrit par Jean Locquin dans l'article cité dans la bibliographie.
- Edgar Brandt, de la petite joaillerie à la grande industrie. Résumé d'un article de Jacques Couvreur et Gilbert Joseph Pierre in Bull. Soc. hist. & arch. du XVème arrondt de Paris, no 28.
- Dominique Potier, Reims 1919-1930, reconstruire la cité, Éditions Carnet de Sentier, Reims, 2015, (ISBN 978-2-9553-7290-6)
Pour approfondir
Bibliographie
- Bulletin trimestriel de la Société amicale des anciens élèves de l’École nationale professionnelle de Vierzon, no 29, , p. 36-38.
- Patrick Cabanel, « Edgar William Brandt », in Patrick Cabanel et André Encrevé (dir.), Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, tome 1 : A-C, Les Éditions de Paris Max Chaleil, Paris, 2015, p. 434 (ISBN 978-2846211901)
- Henri Clouzot, « La Ferronnerie moderne à l'exposition internationale des Arts décoratifs », éditions Charles Moreau, Paris, 1926.
- (en) Joan Kahr, Edgar Brandt, Master of Art Deco Ironwork, Harry Abrams Publishers, New York, 1999.
- Jean Locquin, « Edgar Brandt et la maison d'un ferronnier », Art et décoration, , p. 65-80 (nombreuses illustrations).
- Alastair Duncan Art déco, encyclopédie des arts décoratifs des années vingt et trente Citadelle et Mazenot 2010 pp. 273-279 (nombreuses illustrations)
Articles connexes
- Ferronnerie
- Marie-Hélène Brandt, sa petite-fille
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- « Edgar Brandt, artiste et industriel atypique » sur le site de la Société d'études diverses de Louviers.
- Edgar Brandt inventeur de l'obusier pneumatique
- Edgar Brandt sur site anglais : biographie, livres, résultats d'enchères, etc.
- Edgar Brandt inventeur de l'obusier pneumatique/musée de Chevau