Discussion:Roger Waters/À faire

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Waters visite pour la première fois la barrière israélienne en Cisjordanie en 2006, alors qu'il a prévu un concert à Tel Aviv[1]. Durant sa visite, il inscrit les mots « No Thought Control » sur la barrière et la compare au mur de Berlin[2],[1]. Suite à une campagne de boycott, il déplace son concert à Neve Shalom, un village fondé entre Jérusalem et Tel Aviv par des militants de la paix juifs et arabes[1]. En réaction aux commentaires de la Palestine Solidarity Campaign qui demande l'annulation totale du concert, Waters déclare : « J'ai beaucoup de fans en Israël, dont beaucoup sont des refuzniks. Je n'exclurais pas d'aller en Israël parce que je désapprouve la politique étrangère, pas plus que je ne refuserais de jouer au Royaume-Uni parce que je désapprouve la politique étrangère de Tony Blair »[a],[1]. Durant le concert, pendant Another Brick in the Wall, il appelle le public à être la génération qui abattra la barrière[3].

Waters soutient le mouvement Boycott, désinvestissement et sanctions contre Israël depuis 2013[4],[5]. Citant comme exemple l'opposition internationale à l'apartheid, il invite d'autres artistes à le rejoindre dans son boycott[5],[6]. Waters essaie également de contacter certains artistes désirant se produire en Israël comme Bon Jovi, Neil Young, Alan Parsons ou les Rolling Stones pour leur demander d'annuler leurs concerts[5]. Lors d'une interview avec le magazine CounterPunch en 2013, il qualifie le pays de « régime brutal et oppressif »[b] et le compare au Troisième Reich en déclarant qu'il « n'aurai[t] pas non plus joué à Berlin pendant la Seconde Guerre mondiale »[c],[7]. Cette comparaison est notamment décriée par la directrice du Holocaust Educational Trust (en), déclarant : « Chacun a le droit d'avoir une opinion et de défendre une cause avec passion, mais établir des parallèles inappropriés avec l'Holocauste est une insulte à la mémoire des six millions de Juifs assassinés par les nazis. Ce type d'attaques est couramment utilisé comme antisémitisme voilé et doit être dénoncé comme tel »[d],[8].

Waters est le narrateur dans le documentaire de 2016 The Occupation of the American Mind sur les prétendues méthodes utilisées par Israël pour façonner l'opinion publique américaine[9]. En 2020, il accuse le milliardaire juif Sheldon Adelson de conspiration pour la domination du monde[10] parlant de lui comme d'un « marionnettiste qui tire les ficelles de Donald Trump, de Mike Pompeo, et de [l'ambassadeur des États-Unis en Israël] »[e] afin de « prend[re] toute la Palestine historique et le Royaume de Jordanie […] et le donner seulement au peuple élu [pour former le Grand Israël] »[f],[11]. En 2018, Waters se présente à Roland-Garros avec un keffieh pour affirmer son soutien à la Palestine[12]. En 2023, il affirme dans le Berliner Zeitung que « les Israéliens commettent un génocide, tout comme la Grande-Bretagne l'a fait pendant notre période coloniale » et dans Rolling Stone qu'Israël est un « projet suprémaciste et colonialiste qui exploite un système d'apartheid »[13].

Plusieurs éléments des concerts de Waters ont été le sujet de polémiques. En 2013, il se fait remarquer par l'utilisation en concert d'un cochon volant sur lequel figure notamment une étoile de David. Selon le rabbin Abraham Cooper du centre Simon-Wiesenthal de Los Angeles, cette représentation rappelle le « porc avec un habit de Juif […] un classique antisémite de la caricature médiévale » qu'il juge comme étant une « exposition grotesque de la haine des juifs »[14]. Waters s'est défendu de ces accusations en précisant que le cochon arbore également « le crucifix, le croissant et l'étoile, le marteau et la faucille, le logo Shell Oil et le sigle McDonald's, un sigle dollar et un sigle Mercedes » et que « l'étoile de David symbolise Israël et sa politique »[15]. En 2023, une enquête est ouverte à son encontre pour soupçon d'incitation à la haine à la suite d'un concert donné à Berlin. Durant celui-ci le chanteur est apparu entouré de gardes casqués, dans une tenue noire à brassards rouges, semblable à celle d'un officier nazi, en écho au personnage de Pink dans le film de 1982 Pink Floyd: The Wall[16],[17]. Sur l'écran de la scène, des inscriptions en lettres rouges affichent les noms d'Anne Frank et de Shireen Abu Akleh parmi d'autres[18]. Pour l'ambassadeur à l'ONU Danny Danon, « Waters..., un des plus grands détracteurs des Juifs de notre époque..., veut comparer Israël aux nazis » mais pour l'ex-Pink Floyd, il s'agit clairement d'« un message contre le fascisme, l’injustice et le sectarisme »[17].

Les sorties de Waters au sujet d'Israël lui ont fait perdre certains sponsors de tournée, comme American Express en 2017[5] et la Ligue de Baseball américaine en 2020[19],[20]. Elles lui ont également valu d'être qualifié d'antisémite, notamment par le rabbin Shmuley Boteach[8], l'Anti-Defamation League[21], les responsables du Florida Holocaust Museum[10], la journaliste Polly Samson — épouse de David Gilmour — et le conseil municipal de Francfort-sur-le-Main[13]. Plusieurs villes allemandes ont également menacé d'annuler ses concerts à la suite d'accusations d'antisémitisme de la part notamment du Conseil central des Juifs en Allemagne[22]. Waters s'est défendu à plusieurs reprises de ces accusations, indiquant que selon lui « dire qu'Israël n'a pas le droit d'exister en tant qu'État d'apartheid […] n'est pas antisémite »[13] et signalant qu'il décriait les méthodes utilisées par Israël et non le judaïsme[14].

En , la municipalité de Francfort annule un concert de Waters programmé dans un lieu qui « avait servi de prison à 3 000 Juifs suite à la Nuit de Cristal, en 1938, avant d'être envoyés dans des camps de concentration », au motif que le musicien serait un des « antisémites les plus connus au monde », avec « son soutien au mouvement anti-israélien Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS), l'imagerie antisémite de ses spectacles et ses entretiens avec les médias du groupe terroriste palestinien du Hamas » et à cause de ses pressions sur d'autres artistes[23],[24],[25],[26].

Notes et références[modifier le code]

  1. a b c d et e (en-GB) David Hirsh, « Breaking down the wall » Accès limité, sur The Guardian, (ISSN 0261-3077, consulté le ).
  2. (en) « We don't need no occupation » Accès libre, sur Ynetnews, (consulté le ).
  3. « En Israël, Roger Waters appelle à casser le «mur» » Accès libre, sur La Libre.be, (consulté le ).
  4. « German broadcasters drop Roger Waters over BDS stance », Al Jazeera,‎ (lire en ligne)
  5. a b c et d (en-US) Rabbi Shmuley Boteach, « Hurrah to American Express for Dumping Roger Waters for Anti-Israel Bias » Accès libre, sur Observer, (consulté le ).
  6. (en-US) Jon Blistein, « Roger Waters Calls for Boycott of Israel » Accès libre, sur Rolling Stone, (consulté le ).
  7. a b et c (en-US) Rabbi Shmuley Boteach, « The Anti-Semitic Stench of Pink Floyd » Accès libre, sur Observer, (consulté le ).
  8. a b et c (en) Adam Withnall, « Pink Floyd’s Roger Waters accused of antisemitism after comparing » Accès libre, sur The Independent, (consulté le )
  9. (en) « Occupation of the American Mind » Accès libre, sur www.aljazeera.com (consulté le )
  10. a et b (en) Elizabeth Gelman et Michael Igel, « Florida Holocaust Museum officials call out Pink Floyd’s Roger Waters for anti-Semitism » Accès libre, sur Tampa Bay Times (consulté le ).
  11. a b et c (en-GB) Will Richards, « Roger Waters accused of anti-semitism from comments in new interview » Accès libre, sur NME Music News, .
  12. Anthony Berthelier, « Roger Waters avait un message politique à faire passer pour la finale de Roland-Garros » Accès libre, sur Le Huffington Post, (consulté le ).
  13. a b et c « Pink Floyd : un concert de Roger Waters en Allemagne annulé en raison d’accusations d’antisémitisme » Accès libre, sur RTBF, (consulté le ).
  14. a et b Marie Ottavi, « Roger Waters et le cochon de la discorde » Accès libre, sur Libération, (consulté le ).
  15. Anne Bernas, « Roger Waters, co-fondateur de Pink Floyd: la liberté d’expression au pied du mur » Accès libre, sur RFI, (consulté le ).
  16. Le Monde avec AFP, « Après un concert de l’ex-Pink Floyd Roger Waters en Allemagne, une enquête ouverte pour des soupçons d’incitation à la haine », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  17. a et b « Allemagne : la police ouvre une enquête après un concert de Roger Waters, soupçonné d’incitation à la haine », sur Libération, (consulté le )
  18. (en) Louis Chilton, « Roger Waters ‘dresses as SS officer’ at concerts in Germany », The Independent,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le )
  19. (en) Daniel Kreps, « Major League Baseball Halts Roger Waters Ads After Advocacy Group's Criticism », Rolling Stone,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le )
  20. (en) « MLB cancels promotion of Roger Waters' tour due to BDS support », The Jerusalem Post,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le )
  21. (en-US) Paul Miller, « Roger Waters’ Jewish Problem Catches Eye of Award-Winning Filmmaker » Accès libre, sur Observer, (consulté le ).
  22. (en) « Roger Waters says Nazi outfit at Berlin concert was anti-fascist » Accès libre, sur Reuters, (consulté le )
  23. Times of Israel Staff, « Francfort annule un concert de Roger Waters en raison de son antisémitisme », sur fr.timesofisrael.com, (consulté le ).
  24. i24NEWS, « Allemagne : un concert de Roger Waters annulé », sur I24news, (consulté le ).
  25. (en-US) Walla, « German city cancels Roger Waters concert, call him an antisemite », The Jerusalem Post | JPost.com,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  26. « Pink Floyd : un concert de Rogers Waters en Allemagne annulé en raison d’accusations d’antisémitisme », sur RTBF, (consulté le ).
  1. Citation originale : (en) « I have a lot of fans in Israel, many of whom are refuseniks. I would not rule out going to Israel because I disapprove of the foreign policy any more than I would refuse to play in the UK because I disapprove of Tony Blair's foreign policy »[1].
  2. Citation originale : (en) « brutal and oppressive regime »[7].
  3. Citation originale : (en) « I would not have played in Berlin either … during the Second World War »[7].
  4. Citation originale : (en) « Everyone is entitled to an opinion and to advocate passionately for a cause, but drawing inappropriate parallels with the Holocaust insults the memory of the six million Jews – men, women and children – murdered by the Nazis. These kinds of attacks are commonly used as veiled antisemitism and should be exposed as such »[8].
  5. Citation originale : (en) « the puppet master pulling the strings of Donald Trump, Mike Pompeo, and what’s his name… the Ambassador [to Israel]… »[11].
  6. Citation originale : (en) « So he has this strange – he thinks – Biblical construct in his head, that somehow everything will be all right in the world if there is a Greater Israel, which takes up the whole historic Palestine and the Kingdom of Jordan — puts it all together and calls it Israel and gives it only to the Chosen People… »[11].