Figures géométriques islamiques

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Madrasa Tashfiniya à Tlemcen
Mosaïque décorant une fontaine de Meknes, Maroc.

Les figures (ou motifs) géométriques constituent un motif ornemental récurrent de l'art mauresque (et plus particulièrement de la décoration des maisons de style maure).

Description[modifier | modifier le code]

  • Les frises sont composées de merlons échelonnés en ligne horizontale.
  • Les panonceaux de mosaïque répètent en rythme un ou deux motifs principaux, qui s'imbriquent en alternance.

Les alicatados[modifier | modifier le code]

Les alicatados, terme castillan, désignent des ensembles décoratifs de céramique vitrifiée qui sont appliqués sur les façades intérieures des palais.

Forme[modifier | modifier le code]

  • Dessin géométrique de polygones réguliers.
  • Dessin centré en étoile, à huit ou seize branches.

La décoration géométrique est basée sur toutes les formes construites avec des lignes droites.

Technique[modifier | modifier le code]

Avec des patrons de papier, les décorateurs plaquent les stucs décorés sur des panneaux enduits de jaune d'œuf.

Diffusion au Moyen-Orient[modifier | modifier le code]

Elle suit le chemin des azulejos au fil de la conquête arabe. Pour les alicatados, une influence des mosaïques byzantines vint s'ajouter à cette transmission perse aux musulmans.

Évolution nasride[modifier | modifier le code]

Les Nazaris développent cette technique dont ils apprécient le brillant et la couleur. Cette structure plastique et conceptuelle prend une forme qui leur est propre dans les palais nasrides.

Décoration géométrique[modifier | modifier le code]

Porte en bois sculpté, Alep.

La décoration géométrique dans les stucs et les embellissements de charpenterie (décorations de plafonds de bois) doit être perçue comme une continuité de l'Antiquité dans le bassin méditerranéen.

Elle est basée sur le chevauchement de lignes selon un tracé qui suit une logique mathématique parfois complexe. Leur suivi perd le spectateur dans un labyrinthe visuel sans doute voulu par le décorateur.

Source[modifier | modifier le code]

Les Romains inspirèrent les artistes latins qui en firent une des composantes de l'art roman. C'est vraisemblablement en Syrie au moment des États latins d'Orient que ces concepts représentatifs passèrent à l'islam, qui leur appliqua son génie mathématique ; il en résulte un haut niveau esthétique dans ces arabesques rythmiques.

Dans l'art islamique[modifier | modifier le code]

La caractéristique est qu'aucun élément de l'ensemble ne prévaut sur ses voisins ; les polygones insérés dans le fond s'y équilibrent, la différence entre le fond et le dessin équivalant à une simple perception de différence de couleur.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]