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Dampremy

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Dampremy
Dampremy
Château Passelecq, aussi appelé château Roisin, actuellement occupé par les services communaux de la ville de Charleroi.
Blason de Dampremy
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Région Drapeau de la Région wallonne Région wallonne
Communauté Drapeau de la Communauté française de Belgique Communauté française
Province Drapeau de la province de Hainaut Province de Hainaut
Arrondissement Charleroi
Commune Charleroi
Code postal 6020
Zone téléphonique 071
Démographie
Gentilé Dam(p)rémois(e)[1]
Population 6 807 hab. (1/1/2022[2])
Densité 2 475 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 25′ 07″ nord, 4° 25′ 46″ est
Superficie 275 ha = 2,75 km2
Localisation
Localisation de Dampremy
Localisation de Dampremy dans la commune de Charleroi
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Dampremy
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Dampremy

Dampremy (en wallon standard Dårmè ; en ouest-wallon Dârmè[3] ou Darmet) est une section de la ville belge de Charleroi située en Région wallonne dans la province de Hainaut.

C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977. Elle comprenait à cette date 8 500 habitants.

Elle a eu un grand passé industriel au temps des mines de charbon. Accueillant nombre de grandes industries qui participèrent à la prospérité du bassin industriel de Charleroi : les verreries de Dampremy, les concessions des Charbonnages de Sacré-Madame...

Étymologie

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Villa domni Remigii : paroisse dédiée à saint Remi[4]. La façon d'orthographier "Dampremy" a varié suivant les époques : en 868, "Danremi" dans le polyptyque de l'abbaye de Lobbes et "Dantremi" dans un manuscrit postérieur; en 980, "Dansremi" dans le mandement de Notger ; en 1113, "Denremey" et en 1275, "Danremis". Au XIIIe siècle: "Danremei"[5].

De 1538 à 1669, des religieux sont cités avec le préfixe "damp" au lieu de "dom", ainsi que l'ont fait certains abbés du monastère de Liessies, qui furent seigneurs de Dampremy. La prononciation française ou plutôt étymologique pure serait donc "Domremy". Quant à "Danremei" ou "Danremey" du XIIIe siècle, c'est elle qui a donné la phonétique wallonne "Dârmé" qui est encore en usage aujourd'hui[5].

Évolution démographique

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  • Sources : INS, Rem. : 1831 jusqu'en 1970 = recensements, 1976 = nombre d'habitants au 31 décembre[6].
Évolution de la population[7],[8]
1801 1846 1900 1947 1977[9] 2001
366 2 306 10 867 11 678 8 578 6 677

Géographie

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La localité est entourée par Lodelinsart, Charleroi, Marcinelle et Marchienne-au-Pont.

Hydrographie

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La rivière Sambre, un affluent de la Meuse, longe le territoire de la localité au sud. Le ruisseau Piéton et le canal Bruxelles-Charleroi, creusé dans sa vallée, y confluent avec la Sambre. À l'est, le ruisseau de Lodelinsart, affluent de la Sambre forme la quasi-totalité de la limite avec Charleroi. Au nord, le ruisseau Warchat, affluent du ruisseau de Lodelinsart, forme la limite avec Lodelinsart[10].

Morphologie urbaine

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Quartiers et lieux-dits

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La commune possède plusieurs quartiers et lieux-dits.

  • La Planche. C'est un quartier situé sur la route de Bruxelles au voisinage de l'actuelle station qui parait avoir été habité de date déjà ancienne et qui a conserve son nom. Celui-ci provient vraisemblablement d'un petit pont en planches qui franchisait le ruisseau de Lodelinsart en cet endroit[11].
  • Le Camp de Moscou. Ce nom tire son origine d'un cantonnement de cosaques en 1814 à Dampremy, Il s'agis sait d'un régiment de cosaques commandés par Wintzingensde, qui, avec les alliés de cette époque refoulait les troupes françaises[11].
  • Le Phenix. A l'endroit occupé par une petite place: « le Plan du Phénix » débaptisée dernièrement et appelée maintenant Place Ferrer ». Le nom lui vient d'un ancien charbonnage « le Phénix » situé derrière les écoles actuelles du même nom[11].
  • La-Haut. Partie la plus élevée du village tient son nom de sa situation; il y existe une petite place: « La place de Par « La-Haut », ou du « haut du Village »[11].
  • Le Fond des Piges. A donné son nom à un puits de charbonnage et à une verrerie en voie de démolition. On appelait piges » (en wallon « pidges ») de petits chemins empierrés. C'est sur l'emplacement de l'un d'eux que fut établie l'ancienne rue de Piges. C'était un des plus vieux chemins de Dampremy (actuellement Rue Decoux). On rencontre dans beaucoup de villages avoisinants la même dénomination (ainsi à Marchiennes). Du fond des Piges partaient de petits chemins qui se rendaient vers le centre du village[12].
  • Le Pont du Canal. Tient son nom du pont flanqué sur le canal de Charleroi à Bruxelles, là où ce canal se jette dans la Sambre[12].
  • Le Fond Beghin, aussi appelé Pont Beghin tient son nom de la propriété voisine de l'ancienne famille Beghin, plus tard occupée par la famille Rouard. Le pont enjambant le canal et le Piéton s'appelait, avant la construction du canal de Charleroi, le Pont aux Scouffes. Il était construit en bois[12].

Le nom de Dampremi est celui qui figure pour la première fois dans un document écrit en 868 et 869, le Polyptyque d'Imiron ou inventaire des Villas de l'Abbaye de Lobbes, la 14e année du règne de Lothaire II, Roi des Francs, petit-fils de Charlemagne. Le polyptyque était un registre plié en plusieurs parties et dont les couvents et abbayes se servaient pour noter les redevances des vassaux, les propriétés et revenus de leur patrimoine. "Darmiensis » est employé dans ce même document comme adjectif se rapportant à Dampremy, il est noté: "in pago Darmiensis"[13].

En 868, l'abbaye de Lobbes y fit construire une chapelle ou une église; les habitants et leur curé assistent à la Bancroix, mais nous n'avons aucune idée de leur nombre[14].

Au 16e siècle, les guerres de religion amenèrent le désordre dans notre région. En 1554, Henry II s'allia aux protestants d'Allemagne, ce qui déclencha la guerre. Les troupes françaises refoulées par Charles-Quint après avoir ravagé et incendié tous les villages y compris Dampremy, envahirent le Hainaut, brulèrent Binche et Mariemont[15].

La guerre de Trente Ans ou de "religion" pris fin en 1684 par la paix en Westphalie. Néanmoins, les hostilités continuèrent entre la France et l'Espagne[15].

Les Espagnols, qui ne possédaient pas suffisamment de troupes pour repousser les Français obligèrent nos populations à les aider. Ils groupèrent les habitants en compagnies sous le commandement de capitaines. Parmi ces capitaines, Lambot et Close citent pour les années 1638-1639 Etienne André, Bourgmestre de Dampremy[15].

En 1666, les Darminois virent la préparation d'importants travaux de terassement au petit village voisin de Charnoy qui à cette époque était beaucoup moins peuplé que Dampremy. Autour d'une petite église construite au sommet du rocher qui dominait la Sambre s'étageaient quelques maisonnettes de manants[15].

Alors que les travaux étaient inachevés, l'année suivante, en mai 1667, nos braves Darminois virent arriver et camper chez eux des troupes françaises commandées par le Maréchal de Turenne et qui venaient faire le siège de la nouvelle forteresse[16].

Le , les Espagnols faisaient sauter leur forteresse qui capitulait, et les Français y entraient en vainqueurs. Maître de Charleroi, Louis XIV donne ordre d'y construire une véritable forteresse sous la direction de Vauban, Le Comte de Montal est nommé gouverneur de Charleroi. En 1672, les Darminois voient cette fois arriver chez eux les troupes espagnoles et hollandaises, commandées par le Prince d'Orange qui viennent assiéger Charleroi défendu par Montal. Les assiégeants renoncent à la lutte et le siège est levé le 22 décembre 1672 En 1674, le Prince d'orange reparaît avec ses troupes devant Charleroi toujours défendu par Montal; Condé les contraint à se retirer et à lui livrer bataille à Seneffe[16].

En août 1677, les Darminois sont à nouveau envahis par des soldats hollandais toujours commandés par le Prince d'Orange et qui viennent une fois de plus assiéger la forteresse encore défendue par Montal. L'arrivée du Maréchal de Luxembourg oblige rapidement les Hollandais à lever le siège, le 14 août 1677. En 1678, la paix de Nimègue est signée. La forteresse de Charleroi retourne à l'Espagne[16].

En 1692, les Français, commandés par Boufflers, investissent à nouveau Charleroi et occupent tous les villages environnants. Du 14 au 22 octobre, la forteresse subit un effroyable bombardement. Les pièces d'artillerie sont placées à Dampremy à l'emplacement de la route de Bruxelles actuelle. Une armée de secours fait lever le siège Charleroi reste Espagnol[17].

A peine un an après en 1693, les Français commandés par le Maréchal de Villeroy, menacent encore Charleroi. La principale attaque a lieu du côté de Dampremy. Les troupes françaises amènent dans notre région d'Artagnan, le fameux mousquetaire qu'Alexandre Dumas a rendu légendaire. Ces troupes étaient cantonnées à Charleroi mais devaient être entretenues par les communes de Dampremy, Ransart et Châtelineau[17].

Le , après un siège d'un mois, les Espagnols, commandés par le Marquis de Castillo, doivent se rendre. Le bombardement dirigé sur Dampremy avait pulvérisé les remparts. Charleroi redevient français. Mais, par la paix de Ryswich en 1697 la forteresse est rendue à l'Espagne.

En 1709, une autre calamité s'abat sur notre région un froid intense sévit, avec neige abondante, auquel fait suite la famine. Les loups qui occupent encore à cette époque les froids environnants se montrent jusque dans les villages. On paye une prime de 5 patards à ceux qui tuent un de ces animaux. En 1713, Charleroi passe à l'Empereur d'Autriche Charles VI et est incorporé aux Pays-Bas Autrichiens[17].

En 1794, les Autrichiens fortifient à nouveau Charleroi. Le 28 mai, les Français, commandés par le Général Charbonnier (appelé chez nous le Général Gayette) viennent bombarder la ville qui malgré ses récents ouvrages résiste jusqu'au 3 juin. Les Français reparaissent avec le Général Jourdan et la forteresse capitule le 24 juin presque toutes les maisons sont incendiées. Charleroi est de nouveau aux Français ceux-ci réparent la forteresse; mais à la fin de cette année, ils renoncent à leurs travaux les font sauter et démantèlent complètement la place[18].

En 1796, une imposition extraordinaire est ordonnée par les Français. Dampremy est imposé pour 51 florins. Les communes s'endettent. Napoléon remet un peu d'ordre. Mais bientôt survient la débâcle de l'empereur et de ses armées. Le 18 juin 1815, c'est la retraite des soldats de Napoléon vaincu à Waterloo après son retour de l'Ile d'Elbe. Les troupes prussiennes logèrent encore dans nos villages jusqu'à la fin de 1815[18].

La même année, la Belgique est réunie à la Hollande pour former le Royaume des Pays-Bas. En somme le voisinage immédiat de cette fameuse forteresse de Charleroi troubla pendant cent cinquante ans la vie paisible des habitants de Dampremy... Cette forteresse fut constamment disputée par toutes les puissances: France, Espagne, Autriche; les troupes qui l'assiégèrent tant de fois occupèrent Dampremy et vécurent aux dépens de ses habitants[18].

Lors des journées de septembre 1830, plusieurs habitants de Dampremy se joignirent aux compagnies de Charleroi. Parmi ceux-ci :

  • Leloup François né à Charleroi le 12/12/1806, menuisier domicilié à Dampremy, marié et père de cinq enfants[19].
  • Motte Louis-Joseph. Il fut le premier à arborer le drapeau national sur la grand'place de Dampremy[19].

On cite aussi :

  • Aubly Dieudonné et Leloup Chrisostome[19].

Le , la Société du charbonnage de Sacré-Madame est fondée[20].

Il y a lieu de noter qu'en 1850 Dampremy était encore un village essentiellement agricole; or, les fermiers et les cultivateurs ont toujours eu l'habitude de désigner l'emplacement de leurs terres par des noms soit allusifs, soit improvisés. Il suffit de faire le compte des ventes notariales des terres dans les villages agricoles pour se rendre compte de la persistance de cette coutume[21].

En 1966 l'astronaute américain John Glenn[22] est venu ainsi qu'un Fouga Magister amené sur la place Albert 1er (actuellement place De Crawhez) dans le cadre de Vil’ Vacances.

Suite à la loi sur les fusions des communes, Dampremy a été fusionnée avec Charleroi le 1er janvier 1977.

En 2018, Dampremy a fêté son 1150e anniversaire[23],[24].

Agriculture

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Dampremy fut jadis un bourg exclusivement agricole; depuis tout un temps déjà, il est devenu un village exclusivement industriel. On n'y trouverait plus actuellement la moindre exploitation agricole. Primitivement, le bourg était particulièrement favorable à la culture: grand plateau en pente douce, exposé au midi et recouvert d'une bonne couche de terre arable. Après 1840, par suite de l'expansion rapide des industries, charbonnière, métallurgique et verrière, toutes les terres de culture et les prairies disparurent progressivement pour faire place aux bâtisses[25].

Industrie charbonnière

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Le terril Saint-Théodore, témoin du passé minier de la localité.

L'extraction de la houille ne fut d'abord pas pratiquée chez nous de façon industrielle mais par des particuliers pour leur usage personnel. Elle se faisait en surface, par les veines superficielles qui affleuraient au sol. À Dampremy, on rencontre de ces veines superficielles sur les flancs du promontoire que forme le sol de la commune. Au Bougnou, au Fond du Bierrau, à l'ouest et à l'est sur la pente du ruisseau de Lodelinsart[26]. Par suite de conventions ultérieures, en 1837-1838, Madame Veuve François Joseffe Dryon et ses enfants devinrent propriétaires de toutes les parts de « Sacré-Madame ». La concession comportait 264 hectares 41 ares[27].

L'actuelle Société Anonyme des Charbonnages de Sacré-Madame fut constituée le 23 juillet 1838 par acte du notaire Chaudron, de Gosselies, approuvé par arrêté royal du 31 juillet 1838. En 1864, la société acheta le puits de la blanchisserie à la Société des Charbonnages Réunis de Charleroi[28]. En 1924, la Société de Sacré-Madame absorba la Société des Charbonnages de Monceau-Bayemont et Chaux-à-Roc, par arrêté royal du 6 avril 1924. La concession de la société s'étendit ainsi sur 460 hectares sous Dampremy, Marchiennes et Charleroi[28].

Les principaux puits de la concession sur Dampremy : puits Sacré-Français[29], puits Ma Campagne[30], puit du Fond des Piges[31], puits de la Blanchisserie[32] et puits Saint-Théodore[33].

Industrie verrière

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Dampremy fut, avec Lodelinsart et Jumet, le centre de l'industrie verrière en Belgique[28]. En 1903, Emile Fourcault installa à Dampremy, dans sa verrerie[34], la première machine à étirer le verre. Le procédé fut breveté et, en 1904, la « Société des Brevets Fourcault » fut créée[35]. Quand le procédé, après certaines vicissitudes, fut mis au point, Fourcault créa la « Société des Verreries de Dampremy ». Ce fut donc Dampremy le berceau du nouveau procédé qui devait révolutionner complètement l'industrie verrière.

Pendant quelques années, les verreries à bouche, à canons, purent encore résister à la concurrence du nouveau procédé. Le verre étiré présentait encore des ondulations, d'où déformation des objets. Il ne convenait donc pas pour les fenêtres; mais, peu à peu, ces ondulations disparurent, le procédé se perfectionna et bientôt le verre étiré fut de qualité égale au verre soufflé. Ce fut la fin des verreries à bouche. En 1921, le verre soufflé et le verre étiré eurent une production sensiblement égale de 30 millions de mètres carrés. En 1929, le verre étiré arriva à 60 millions et le verre soufflé descendit à 9 millions. Cette chute catastrophique du verre soufflé ramena la production à ...0 en 1931[35].

Industrie métallurgique

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Cheminées de l'ancienne usine Carsid-Duferco à la route de Mons.

Comparativement aux industries charbonnière et verrière, l'industrie métallurgique est de date récente à Dampremy. Alors que les verreries (comme dit plus haut) s'étaient localisées exclusivement en bordure de la route de Bruxelles, à l'est du village, l'industrie métallurgique se localisa à l'ouest, en bordure de la route de Mons, aux confins de Marchiennes. Les houillères occupèrent plutôt le centre du village. Nous avons vu que les anciens cayats étaient presque tous échelonnés le long de la rue de Heigne qui traverse tout le village du sud au nord. Pour Dampremy, la fondation datant du 21 février 1828 de la Société des Forges. Laminoirs et Hauts-Fourneaux de la Providence devint rapidement une source importante de main-d'œuvre et d'accroissement de population. Le siège de la société se trouve à Marchiennes, mais les usines sont bâties en grande partie sur Dampremy, surtout depuis la construction des nouveaux hauts-fourneaux appelés « La Nouvelle Providences ». Le château directorial est également bâti sur le territoire de Dampremy. « La Providence », qui est une des plus grandes firmes métallurgiques et sidérurgiques de notre pays, couvre une superficie de plus de 100 hectares. C'est elle qui, la première, fabriqua les poutrelles de fer au moyen de laminoirs (brevet de 1849). La Société possède en France deux usines importantes à Hautmont et à Rehon[36].

Armoiries officieuses

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Les armoiries d'Antoine-François-André de Lados, seigneur de Dampremy, créé baron le [37], sont utilisées comme blason non officiel.
Blasonnement : D'argent à la fasce de gueules, chargée d'une divise vivrée d'or[38]



Liste des bourgmestres de l'indépendance belge jusqu'à la fusion des communes de 1977

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  • Edouard Gilliaux (1830-1847).
  • Théodore De Crawhez (1848-1854).
  • Adolphe Yernaux (1855-1868).
  • Nicolas Dubois (1860-1878).
  • Charles Basin (1870-1885).
  • Charles Wauthier (1886-1893).
  • Joseph Charlier (1893-1896 de 1899-1901).
  • Lothaire Baudy (1897-1898 et 1902-1906).
  • Eugène Van Geersdaele (1907-1921).
  • Arthur Dandoy (1921-1926).
  • Pierre-Joseph Lecomte (1927-1939).
  • Adhemar Mombaerts[39] (1939-1964).
  • Willy Seron (1964-1977)[40].

Bâtiments disparus

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  • La première église Saint-Rémy fut bâtie vers 1600[41]. Aujourd'hui démolie à la suite de mouvements miniers, son chœur a été sauvegardé pour devenir la chapelle Saint-Ghislain.
  • La seconde église Saint-Rémy, était située sur la place communale (Actuelle place De Crawhez). Elle est l'œuvre de l'architecte Justin Bruyenne et était de style néo-roman. La première pierre fut posée [42]. À la suite de mouvements miniers, de grosses fissures apparurent dans la maçonnerie du choeur[42], l'église a été fermée par sécurité 1890[42]. En 1916 l'église est rendue au culte[42] mais elle se dégrade rapidement. L'église a été démolie en 1981 et 1982. Aujourd'hui l'emplacement de l'édifice est devenu une place où se déroule la ducasse Saint-Rémy.
  • Le Château De Crawhez appartenait à la famille Dumont[43]. Il se situait à gauche de la seconde église. Il a été démoli en même temps que celle-ci pour le tunnel du métro[44].
  • A gauche de la chapelle Saint-Ghislain, il y avait un presbytère (aujourd'hui disparut[45]). Dans la nuit du 27 au 28 février 1911 le curé De Jong fut assassiné[46].

Bâtiments actuels

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  • Le château Passelecq fut érigé en 1860 dans le parc installations des Charbonnages de Sacré-Madame. Philippe Passelecq, directeur-gérant au Charbonnage de Sacré-Madame, dispose de ce logement de fonction au début du XXe siècle. La demeure devient ensuite le Château Roisin, du nom de son successeur à la tête du charbonnage, Louis Roisin. Le château devient enfin une propriété communale, et est reconverti en hôtel de ville de Dampremy[47].
  • Centre - Bibliothèque Émile Fourcault.
  • Nouvelle église Saint-Rémy : construite en 1979[48], elle remplace l'ancienne église de la place De Crawhez ; de style moderne et avec un campanile de 9 mètres de haut, l'église est construite à côté du parc.
  • Un temple protestant construit en 1938 par l'architecte P. Calame, situé rue Jean Jaurès près de la place du Haut du Village.
  • Château d'eau. Construit en 1906[48].

Ducasse Saint-Remy et cortège de La Marsaude

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La Marsaude en 2014 au parc du Crahwa.

Chaque année depuis 2005, la ducasse Saint-Remy est célébrée fin septembre ou début octobre. La fête débute officiellement par la reconstitution de la Marsaude, une lampe de mineur géante, et un cortège.

« Marsaude » est le terme local pour désigner une lampe de mineur[51]. La Marsaude est divisée en cinq pièces conservées durant l'année dans les « clans » (écoles) : le clan des bleus d'or (école Saint-Joseph), les verts d'argent (école du Phénix), les terres d'Orange (école du Centre)[52], les jaunes cosmos (école de Devoirs), et les feux violets (école du Camp)[53]. Le samedi matin, chaque clan apporte solennellement sa partie de la Marsaude à la chapelle Saint-Ghislain, lieu de naissance présumé de Dampremy. Elle est alors reconstituée par la confrérie de la Marsaude et de Saint-Remy. Symbole de diversité locale (quand ses éléments sont séparés), elle devient symbole d'unité une fois reconstituée. La statue de Saint-Remy sort de la chapelle. La Marsaude et Saint-Remy sont alors promenés dans les rues de Dampremy, accompagnés de groupes représentant les différents quartiers. Chaque clan possède son char et son géant : le loup garou, le Golem, la Sirène, le jardin extraordinaire. Ils représentent les anciens gardiens du trésor des Damrémois. Les verriers, porteuses de canon, mineurs, sidérurgistes arbalétriers, pelotons de marcheurs avec leur fanfare et batterie complètent le cortège conduit par les échassiers.

À la mi-parcours, le cortège s'arrête pour la danse de la Marsaude. Un peu plus tard un nouvel arrêt permettra aux clans de s'affronter dans une série d'épreuves afin de remporter le trophée que le gagnant gardera jusqu'à la ducasse suivante. Le parcours se termine au parc du Crawha où durant toute la ducasse Saint-Remy, elle veillera sur le « trésor » des Damrémois, enfoui en 2005 à cet endroit[54]. La ducasse peut alors commencer.

Transports et communications

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Ligne n° Terminus Jours de services Remarques
41 Courcelles Place Des Trieux - Charleroi Palais. Lu, Ma, Me, Je, Ve, Sa, Di. La ligne 41 de bus (Courcelles Place Des Trieux - Charleroi Palais) a 33 arrêts au départ de Courcelles Place Des Trieux et se termine à Charleroi Palais[55].
85 Charleroi Gare Centrale - Quai 10 - Jumet Brulotte. Lu, Ma, Me, Je, Ve, Sa. La ligne 85 de bus (Jumet Brulotte - Charleroi Gare Centrale - Quai 05) a 21 arrêts au départ de Jumet Brulotte et se termine à Charleroi Gare Centrale - Quai 05[56].
86 Gosselies Athénée - Charleroi Gare Centrale - Quai 05. Lu, Ma, Me, Je, Ve, Sa, Di. La ligne 86 de bus (Gosselies Athénée - Charleroi Gare Centrale - Quai 05) a 28 arrêts au départ de Gosselies Athénée et se termine à Charleroi Gare Centrale - Quai 05[57].
MIDO Marchienne-au-Pont Place Astrid - Charleroi Palais. Lu, Ma, Me, Je, Sa. La ligne MIDO de bus (Marchienne-au-Pont Place Astrid - Charleroi Palais) a 28 arrêts au départ de Marchienne-Au-Pont Place Astrid et se termine à Charleroi Palais[58].
Ligne Terminus Jours de services Remarques
M1 Gare Centrale - Anderlues Monument (Métro) Lu, Ma, Me, Je, Ve, Sa, Di. La ligne M1 de tram (Charleroi Gare Centrale - Quai 1 (M) - Anderlues Monument) a 23 stations au départ de Charleroi Gare Centrale - Quai 1 (M) et se termine à Anderlues Monument[59].
M2 Gare Centrale - Anderlues Monument (Métro) Lu, Ma, Me, Je, Ve. La ligne M2 de tram (Charleroi Gare Centrale - Quai 2 (M) - Anderlues Jonction (M)) a 18 stations au départ de Charleroi Gare Centrale - Quai 2 (M) et se termine à Anderlues Jonction (M)[60].

Personnalités

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  • Émile Fourcault et Émile Gobbe : les Verreries de Dampremy ont abrité le développement et le peaufinage du procédé de production, en continu, du verre à vitre par étirage à partir du four à bassin. Le procédé "Fourcault" est le fruit de la recherche, à mérite égal, des ingénieurs Émile Gobbe et Émile Fourcault. Le centre culturel et la bibliothèque de Dampremy portent le nom d'Émile Fourcault.
  • Angelo Galvan (1920-1988), sauveteur lors de la catastrophe du Bois du Cazier.
  • Lodoïs Tavernier, Ingénieur des mines, le vrai Père de la CECA (cf le livre "L'idée de la CECA de par sa nécessité: Un père de l'Europe oublié" aux éditions Avant-propos), ce qui en fait un des Pères de l'Europe qui vécut successivement aux numéros 1, 6 et 10 rue de Bruxelles de 1920 à 1925 et de 1930 à 1934.

Notes et références

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  1. Jean Germain, Guide des gentilés : les noms des habitants en Communauté française de Belgique, Bruxelles, Ministère de la Communauté française, (lire en ligne), p. 31.
  2. https://statbel.fgov.be/fr/open-data/population-par-secteur-statistique-10
  3. « communes wallonnes : noms wallons », sur lucyin.walon.org (consulté le )
  4. Jean-Jacques Jespers, Le nouveau dictionnaire des noms de lieux en Wallonie et à Bruxelles, Bruxelles, Éditions Racine, , 750 p. (ISBN 978-2-87386-733-1), p. 234
  5. a et b Commune de Dampremy, Dampremy 868-1976, Marcinelle, Imprimerie La Concorde, , 16 p., p. 3
  6. https://bib.kuleuven.be/ebib/project-belgische-historische-tellingen
  7. Sauf 1977 - Michel Poulain (dir.), Ville de Charleroi : Atlas géostatistique des quartiers, Charleroi, , p. 55
  8. 1977 - Pierre-Jean Schaeffer, Charleroi 1830-1994, Histoire d'une Métropole, Ottignies-Louvain-la-Neuve, Quorum, , 466 p. (ISBN 2-930014-42-3), p. 337
  9. Fusion de communes en Belgique
  10. Philippe Vandermaelen, Dictionnaire géographique de la province de Hainaut, Bruxelles, A l'établissement géographique, (lire en ligne), p. 139-140
  11. a b c et d Moret 1969, p. 17.
  12. a b et c Moret 1969, p. 18.
  13. Moret 1969, p. 11.
  14. Moret 1969, p. 15.
  15. a b c et d Moret 1969, p. 33.
  16. a b et c Moret 1969, p. 34.
  17. a b et c Moret 1969, p. 35.
  18. a b et c Moret 1969, p. 36.
  19. a b et c Moret 1969, p. 37.
  20. Société du charbonnage de Sacré-Madame - Statuts -
  21. Moret 1969, p. 20.
  22. M. Nokeman, Dampremy album de famille, , p. 10
  23. « Dampremy, grande soeur de Charleroi, va fêter ses 1150 ans » Accès libre, sur RTBF (consulté le )
  24. « Dampremy en fête pour ses 1150 ans » Accès libre, sur sudinfo.be, (consulté le )
  25. Moret 1969, p. 54.
  26. Moret 1969, p. 55.
  27. Moret 1969, p. 58.
  28. a b et c Moret 1969, p. 59.
  29. Il se situait en face du Centre Fourcault.
  30. Il se situait en contrebas du terril des Piges.
  31. Il se situait où se trouve actuellement le magasin Colruyt.
  32. Il se situait entre la route de Mons et de l'usine Thy-Marcinelle.
  33. Celui-ci se trouvait à la limite avec Marchienne-au-Pont (La Docherie).
  34. La verrerie se trouvait où il y a actuellement le centre Fourcault.
  35. a et b Moret 1969, p. 61.
  36. Moret 1969, p. 63.
  37. Nobiliaire des Pays-Bas et du comte de Bourgogne, vol. 2, (lire en ligne), p. 775.
  38. Lieve Viaene-Awouters et Ernest Warlop, Armoiries communales en Belgique, Communes wallonnes, bruxelloises et germanophones, t. 1 : Communes wallonnes A-L, Bruxelles, Dexia, , p. 217
  39. Moret 1969, p. 88-89.
  40. Dernier bourgmestre de la commune avant la fusion de 1977.
  41. Moret 1969, p. 78.
  42. a b c et d Moret 1969, p. 79.
  43. Moret 1969, p. 67.
  44. L'entrée du tunnel du métro se trouve à l'emplacement.
  45. Pour le passage du métro léger de Charleroi.
  46. Nokerman 1973, p. 29.
  47. Jean-Louis Delaet et Anne-Catherine Bioul (dir.), « Les châteaux d'industriels au pays de Charleroi », dans Une nouvelle vie pour les châteaux d'industriels : Sauvegarder et réaffecter ces lieux de mémoire (Actes de la journée d'étude sur les demeures patronales industrielles organisée dans le cadre du château Mondron à Jumet (Charleroi) le ), Namur, Institut du patrimoine wallon, coll. « Les dossiers de l'IPW » (no 18), , 239 p. (ISBN 978-2-87522-162-9), p. 62-63.
  48. a et b Le patrimoine monumental de la Belgique, vol. 20, p. 108.
  49. Jean-Louis Delaet, Rina Margos et Chantal Lemal-Mengeot, Hôtels de Ville et Maisons communales de Charleroi, Ministère de la Région wallonne et Ville de Charleroi, coll. « Carnets du patrimoine » (no 11), , 64 p., p. 7-9
  50. « Chœur gothique de l'ancienne église du XVIe siècle dédiée à Saint-Remy, partiellement détruit vers 1910 à la suite des dégâts miniers, transformé depuis lors en chapelle funéraire de la famille Le Hardy de Beaulieu. » Le patrimoine monumental de la Belgique, vol. 20 : Wallonie, Hainaut, Namur, DGATLP, , 602 p. (ISBN 2-87009-588-0, lire en ligne), p. 109
  51. Ce nom vient de Jean-Baptiste Marsaut (1833-1914), ingénieur français des mines, inventeur de lampe Marsaut, première lampe de mineur de sûreté.
  52. Aujourd'hui c'est devenu l'école La Marsaude.
  53. Le château englouti – Contes et légendes du Crawha, charleroi.be
  54. « Comité d'initiative de Dampremy », sur TéléSambre (consulté le )
  55. « 41 Itinéraire: Horaires, Arrêts & Plan - Courcelles Place Des Trieux→Charleroi Palais (mis à jour) », sur moovitapp.com (consulté le )
  56. « 85 Itinéraire: Horaires, Arrêts & Plan - Jumet Brulotte→Charleroi Gare Centrale - Quai 05 (mis à jour) », sur moovitapp.com (consulté le )
  57. « 86 Itinéraire: Horaires, Arrêts & Plan - Gosselies Athénée→Charleroi Gare Centrale - Quai 05 (mis à jour) », sur moovitapp.com (consulté le )
  58. « mido Itinéraire: Horaires, Arrêts & Plan - Marchienne-Au-Pont Place Astrid→Charleroi Palais (mis à jour) », sur moovitapp.com (consulté le )
  59. « m1 Itinéraire: Horaires, Arrêts & Plan - Charleroi Gare Centrale - Quai 1 (M)→Anderlues Monument (mis à jour) », sur moovitapp.com (consulté le )
  60. « m2 Itinéraire: Horaires, Arrêts & Plan - Charleroi Gare Centrale - Quai 2 (M)→Anderlues Jonction (M) (mis à jour) », sur moovitapp.com (consulté le )

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Articles connexes

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Bibliographie

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  • n.c. (Ministère de la Communauté Française, Administration du Patrimoine Culturel), Le patrimoine monumental de la Belgique, vol. 20 : Wallonie, Hainaut, Arrondissement de Charleroi, Liège, Pierre Mardaga, éditeur, , 602 p. (ISBN 2-87009-588-0 et 978-2-8700-9588-1, OCLC 312155565, lire en ligne)
  • Redécouvrir son quartier sous un autre regard... Charleroi : Section de Dampremy, Charleroi, Espace Environnement, , 16 p. (lire en ligne)
  • Emmanuel Brutsaert (Rédacteur en chef), Gilbert Menne (Secrétaire d'édition) et Johan De Meester (Mission photographique), Histoire et patrimoine des communes de Belgique : Province du Hainaut, Bruxelles, Éditions Racine, , 608 p. (ISBN 978-2-87386-599-3), p. 149-150
  • Albert Moret, Les origines de Dampremy, , 163 p.
  • Maurice Nokerman, Dampremy en cartes postales anciennes, Zaltbommel, Bibliothèque Européenne, , 76 p.
  • Dampremy 1873 1979, Fabrique d'église Saint-Rémy, , 33 p.