Dacca
Dacca | ||
De haut en bas, de gauche à droite : vue de la zone de Gulshan, Jatiya Sangsad Bhaban, palais Ahsan Manzil, fort de Lalbagh, aéroport international Shah Jalal, bâtiment de l'université de Dacca. | ||
Administration | ||
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Pays | Bangladesh | |
District | Dacca | |
Maire | Sadeque Hossain Khoka | |
Indicatif téléphonique | +53 | |
Démographie | ||
Population | 13 142 000 hab.[1] (2020) | |
Densité | 8 214 hab./km2 | |
Population de l'agglomération | 21 169 000 hab. | |
Géographie | ||
Coordonnées | 23° 42′ 00″ nord, 90° 22′ 30″ est | |
Altitude | 60 m |
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Superficie | 160 000 ha = 1 600 km2 [2] | |
Localisation | ||
Géolocalisation sur la carte : Bangladesh
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Liens | ||
Site web | https://www.dncc.gov.bd/ | |
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Dacca[3] ou Dhaka ou même Dakka (en bengali : ঢাকা, /ɖʱa.ka/) est la capitale, la plus grande ville et le centre politique, culturel et économique du Bangladesh. Située sur la rive gauche de la rivière Buriganga, Dacca est une mégapole et l'une des plus grandes villes du sous-continent indien, avec une population de plus de 21 millions d'habitants[4], ce qui en fait la 9e agglomération la plus peuplée du monde selon l'ONU et aussi la mégapole la plus dense avec 30 000 hab./km. Son urbanisation soutenue en ferait la quatrième mégapole mondiale en 2030[5].
Histoire
[modifier | modifier le code]Fondée au cours du Xe siècle, Dacca prend son essor lorsqu'elle sert de capitale aux nâwabs du Bengale de 1608 à 1704, où elle est connue sous le nom de Jahangir Nagar, puis décline lorsque la capitale est transférée à Murshidabad. La ville passe sous administration britannique en 1765, est constituée en municipalité en 1864, mais ne retrouve de l'importance que lorsqu'elle devient la capitale du Bengale oriental et de l'Assam lors de la Partition du Bengale (1905-1912).
En 1956, elle est le chef-lieu du Pakistan oriental, puis lorsque cette partie orientale du Pakistan fait sécession en 1971, Dacca devient capitale du nouvel État, le Bangladesh. Elle subit de nombreux dégâts durant la guerre civile. La ville abandonne sa graphie romanisée de Dacca et prend sa nouvelle orthographe de « Dhaka » en 1982.
En février 2009, une importante mutinerie des gardes-frontières la secoue, faisant 74 morts.
En juin 2010, un sinistre dans le quartier de Nimtoli provoque la mort de 123 personnes. En novembre 2012, 111 ouvriers meurent dans l'incendie d'un atelier de confection. L’enquête établit que l’incendie résulte d’un acte de sabotage et que la direction de l’usine a empêché les victimes de s’échapper[6].
Le 24 avril 2013, l'effondrement d'une usine de textile fait 1 134 morts et près de 2 000 blessés parmi les ouvriers qui y travaillaient[7].
Du 29 juillet au 8 août 2018, la ville est le point de départ des manifestations pour la sécurité routière qui touchent l'ensemble du pays[8].
Géographie et climat
[modifier | modifier le code]Géographie
[modifier | modifier le code]La ville est située au centre du pays sur le Buriganga, un canal de la Dhaleswaril, au cœur de la plus grande région de culture de jute du monde. C'est le centre industriel, administratif et commercial du Bangladesh, où l'on fait le commerce du jute, du riz, des oléagineux, du sucre et du thé. Les températures vont de 21 à 37 °C, l'été, et de 15 à 32 °C, l'hiver.
La zone urbaine est densément peuplée et sujette aux inondations causées par la mousson.
Climat
[modifier | modifier le code]Dhaka a un climat tropical caractérisé par une période de moussons. L'on distingue trois saisons :
- l'hiver (de novembre à février) : sec, avec des températures allant de 15 à 20 °C ;
- la pré-saison des moussons (de mars à mai), avec de faibles précipitations et des températures pouvant atteindre 40 °C ou plus ;
- la mousson (de juin à octobre), avec de fortes précipitations et des températures d'environ 30 °C. La majorité des précipitations, soit 80 % de la moyenne annuelle de 2 540 mm, se concentre durant la période des moussons. Le taux moyen d'humidité est de 80 %.
Quartiers
[modifier | modifier le code]- Agargaon
- Armanitola
- Badda
- Baridhara
- Demra
- Dhanmondi
- Gulshan
- Hazaribag
- Kafrul
- Kamrangirchar
- Kotwali
- Lalbag
- Mohakhali
- Mohammadpur
- Moripur
- Mirpur
- Pallabi
- Savar
- Shyampur
- Sutrapur
- Tejgaon
- Uttara.
Démographie
[modifier | modifier le code]Le premier recensement de la population fait état de 69 213 habitants en 1872. La population a crû régulièrement jusqu'à la partition des Indes. La partition de 1947 a créé une forte émigration de population musulmane venant de l'Inde, ce qui s'est traduit en 1951 par une augmentation de la population de la ville jusqu'à 336 000 habitants. La croissance démographique de la ville a explosé à partir de l'indépendance du pays en 1971.
La population présente dans la subdivision administrative Dhaka City Corporation est d'environ 7 millions d'habitants, mais la population de l'aire métropolitaine est en 2010 de 14,6 millions habitations et s'étend sur 1 600 km[9] La population de l'agglomération croît de 4,2 % par an, ce qui est l'une des croissances urbaines les plus fortes d'Asie et du monde. Dhaka est aussi l'une des villes avec la plus forte densité de population au monde.
Si 30 % de sa population vit dans des bidonvilles, le taux d'alphabétisation est passé de 2001 à 2010 de 62,3 % à 72,7 %, ce qui est largement supérieur à la moyenne nationale qui est de 56,5 %.
Depuis 1801, l'évolution démographique de Dacca a été :
Histogramme de l'évolution démographique de Dacca |
Économie
[modifier | modifier le code]Dhaka est une des régions du Bangladesh les plus prospères du point de vue économique. Elle produit de nombreux biens allant des produits traditionnels comme le textile, l'argent, l'or à l'électronique. L'activité industrielle la plus importante est la production textile qui représente 80 % des recettes d'exportation totales.
Plusieurs institutions se trouvent dans la capitale. La banque centrale du Bangladesh est située dans la ville.
Transport
[modifier | modifier le code]Aéroport international Shah Jalal
Culture
[modifier | modifier le code]Patrimoine
[modifier | modifier le code]Dacca est connue pour ses 700 mosquées. La ville compte de nombreux monuments, dont le temple Dakeshwari (« de la déesse cachée », dont la ville tire probablement son nom), le palais Bara Katra, Hoseni Dalan, le fort Lal Bagh et le parlement Jatiya Sangsad Bhaban (le bâtiment de l'Assemblée nationale conçu par l'architecte américain Louis Kahn, pour lequel il a reçu un prix, est un emblème de l'architecture contemporaine de la ville).
Musées
[modifier | modifier le code]- Le Musée national du Bangladesh, installé dans le palais Ahsan Manzil Mughal, dans le district de Shahbag, abrite des collections consacrées à l'archéologie, à l'art classique, aux arts décoratifs, à l'art contemporain, à l'histoire, à l'histoire naturelle, à l'ethnologie et à la civilisation mondiale.
Enseignement
[modifier | modifier le code]La ville compte aussi plusieurs établissements d'enseignements supérieurs dont l'université de Dacca (1921), l'université d'ingénierie et de technologie du Bangladesh (1876) et l'université de Jahangirnagar (1970). La langue nationale, parlée par une très grande partie de la population, est le bengali, l'anglais n'étant parlé que par la classe de la population la plus aisée, vu la très grande pauvreté du pays. L'ourdou est encore parlé par ceux qui ont connu le temps où le Pakistan était un pays en deux parties séparées par l'Inde, avant 1972.
Elle compte de même un grand nombre d'école internationales dont l'École française internationale de Dacca[11], l'École américaine, l'École internationale.[pas clair]
Religion
[modifier | modifier le code]Environ 87 % des habitants sont musulmans, la majorité d'entre eux étant sunnites. Les hindous représentent environ 12 % de la population tandis que les bouddhistes et les chrétiens sont approximativement 0,5 % pour chacune des communautés.
La mosquée Binat Bibi, construite en 1454, est la plus ancienne mosquée de la ville encore debout en 2023.
Archevêché
[modifier | modifier le code]Sport
[modifier | modifier le code]La ville a accueilli les Jeux d'Asie du Sud à trois reprises : en 1985, en 1993, puis en 2010.
Jumelages
[modifier | modifier le code]Ville | Pays | ||
---|---|---|---|
Calcutta[12] | Inde | ||
Canton | Chine |
Personnalités liées à la ville
[modifier | modifier le code]- Safiuddin Ahmed, peintre et graveur bangladais y est mort.
- Taslima Akhter, photographe bangladaise.
- Tahmima Anam, née à Dacca, romancière britannique.
- Marina Tabassum, architecte bangladaise.
- Saida Muna Tasneem, diplomate bangladaise.
- Saima Wazed, militante bangladaise de l'autisme de renommée mondiale.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- https://www.linternaute.com/actualite/monde/1045580-les-plus-grandes-villes-du-monde-en-2020/1045585-dhaka-bangladesh.amphtml/
- https://www.linternaute.com/actualite/monde/1045580-les-plus-grandes-villes-du-monde-en-2020/1045585-dhaka-bangladesh
- Voir Arrêté français du 4 novembre 1993 relatif à la terminologie des noms d'États et de capitales#Liste annexée ABCDE, sub verbo Bangladesh donne la forme Dacca pour la capitale, la forme Dhaka étant indiquée à titre de variante.
- « Dhaka, Bangladesh Population (2020) - Population Stat », sur populationstat.com (consulté le )
- (en) Département des affaires économiques et sociales du Secrétariat des Nations unies, World Urbanization Prospects 2018: Highlights, New York, United Nations, , 32 p. (ISBN 978-92-1-148318-5 et 978-92-1-004313-7, lire en ligne [PDF]), p. 17
- « Au moins 19 morts dans l'incendie d'un immeuble à Dacca », sur 20minutes.fr (consulté le )
- « Bangladesh : les responsables du drame du Rana Plaza poursuivis pour assassinat », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- (en) Laignee Barron, « Protesting Teens Bring Bangladesh's Capital to a Standstill », sur Time (consulté le )
- « 4- Dhaka, Bangladesh », sur linternaute.com (consulté le )
- « Dhaka population » [archive du ], sur World Population Review (consulté le )
- « École française internationale de Dacca », sur efid.org (consulté le )
- « http://timesofindia.indiatimes.com/city/kolkata/A-tale-of-two-cities-Will-Kolkata-learn-from-her-sister/articleshow/25916888.cms »
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) Elisa T. Bertuzzo, Fragmented Dhaka : Analysing Everyday Life with Henri Lefebvre's Theory of Production of Space, Stuttgart, F. Steiner, , 226 p. (ISBN 978-3-515-09404-7)
- (en) A. Z. M. Iftikhar-ul-Awwal, Photographic album of old Dhaka, Dhaka, Bangladesh National Museum, , 132 p. (ISBN 978-984-585-006-3)
- (en) Hafiza Khatun, Dhakaiyas on the move, Dhaka, Academic Press and Publishers, , 160 p. (ISBN 978-984-08-0180-0)
- (en) Jane A. Pryer, Poverty and vulnerability in Dhaka slums : the urban livelihood study, Ashgate, Burlington, VT, , 203 p. (ISBN 978-0-7546-1864-5)
- (en) Golam Rabbani, Dhaka, from Mughal outpost to metropolis, Dhaka, University Press Ltd., , 207 p. (ISBN 984-05-1374-5)
- Joël Le Quément, La pauvreté durable ? : au Bangladesh, à Dhaka et dans le monde, Paris, L’Harmattan, (1re éd. 2008), 166 p. (ISBN 978-2-296-12421-9, lire en ligne)
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Site officiel
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Ressource relative à la musique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Article de Dhaka sur Banglapedia
- Université de Dhaka
- Université de technologie et d'ingénierie du Bangladesh (BUET)
- Université de Jahangirnagar
- Alliance française de Dhaka