Commission de sauvegarde des droits et libertés individuels

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Commission de sauvegarde des droits et libertés individuels
Histoire
Fondation
Cadre
Pays

La Commission de sauvegarde des droits et libertés individuels (CSDLI) est un organisme créé en 1957 par le gouvernement Guy Mollet pour enquêter sur les violations des droits de l'homme commises par les forces de l'ordre et l'armée française pendant la guerre d'Algérie, notamment l'usage de la torture, les viols, les disparitions forcées et les exécutions extrajudiciaires. Elle est dissoute en 1963, après la fin de la guerre et l'indépendance de l'Algérie.

Histoire[modifier | modifier le code]

En 1957, la commission est créée et ses membres sont nommés[a]. Le , elle remet un rapport au président du Conseil, Maurice Bourgès-Maunoury[1],[2].

En 1958, elle reçoit sa mission[b], elle change de président, et sa composition est modifiée[c].

En 1959, elle reçoit à nouveau sa mission[d] et des membres sont nommés[e].

En 1961, après la démission de plusieurs membres[3], de nouveaux membres sont nommés pour les remplacer[f].

En 1963, elle est dissoute[g].

Membres[modifier | modifier le code]

Commission Béteille[modifier | modifier le code]

Outre son président Pierre Béteille, conseiller à la Cour de cassation, ses membres nommés en 1957 sont[a],[4] :

Commission Patin[modifier | modifier le code]

Outre son président Pierre Béteille remplacé par Maurice Patin, président de la Chambre criminelle de la Cour de cassation[5], les membres Delavignette, Garçon et Pierret-Gérard sont remplacés en 1958 par[c],[3] :

Les membres nommés en 1959 sont[e] :

Les membres nommés en 1961 sont[f] :

Archives[modifier | modifier le code]

La Commission a établi des dossiers sur des personnes disparues au cours de la guerre d'Algérie. Ils sont conservés aux Archives nationales. En , une dérogation a été instaurée pour permettre leur libre communication au public, avant l'expiration du délai réglementaire de 75 ans[h],[6].

Références[modifier | modifier le code]

Dans le Journal officiel de la République française (JORF), sur Légifrance :

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Raphaëlle Branche, « La commission de sauvegarde pendant la guerre d'Algérie : Chronique d'un échec annoncé », Vingtième Siècle : Revue d'histoire, no 61,‎ , p. 14–29 (DOI 10.2307/3771456).
  • Raphaëlle Branche, « La seconde commission de sauvegarde des droits et libertés individuels », Histoire de la justice, no 16 « La justice en Algérie : 1830-1962 »,‎ , p. 235–245 (DOI 10.3917/rhj.016.0235).
  • Maurice Faivre, Conflits d'autorités durant la guerre d'Algérie : Nouveaux inédits, L'Harmattan, coll. « Histoire et perspectives méditerranéennes », , 285 p. (ISBN 2-7475-7304-4), « La Commission de sauvegarde » - « Le précédent de la Commission Béteille, un bilan mitigé » - « La Commission Patin, de sa création à sa disparition », p. 95–106.
  • Barkahoum Ferhati, chap. 6 « La commission de sauvegarde des droits et libertés individuelles et son président Maurice Patin (1895-1962), l’armée et le général de Gaulle : Entre compromis et ruptures », dans Maurice Vaïsse (dir.), De Gaulle et l'Algérie : 1943-1969 (actes du colloque tenu à l'amphithéâtre Austerlitz, aux Invalides, -), Paris, Armand Colin et Ministère de la Défense, coll. « Recherches », , 352 p. (ISBN 978-2-200-28039-0), p. 79–93 [lire en ligne].

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]