Combiné nordique aux Jeux olympiques de 2018

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Combiné nordique aux Jeux olympiques de 2018
Description de l'image Nordic combined pictogram.svg. Description de l'image Olympic rings.svg.
Généralités
Sport Combiné nordique
Organisateur(s) CIO
Éditions 23e
Lieu(x) Pyeongchang
Date du
au
Épreuves 3
Site(s) Alpensia Jumping Park et Centre de ski de fond d'Alpensia

Navigation

Les épreuves de combiné nordique aux Jeux olympiques d'hiver de 2018 se tiennent du au au Centre de saut à ski d'Alpensia et au Centre de ski de fond d'Alpensia.

Le combiné nordique fait partie du programme olympique depuis les premiers Jeux olympiques d’hiver qui ont eu lieu à Chamonix en France en 1924. L’épreuve par équipe a été ajoutée aux Jeux olympiques de 1988 à Calgary. Cette discipline est la seule de ces Jeux olympiques qui est exclusivement masculine.

Organisation[modifier | modifier le code]

Sites[modifier | modifier le code]

Deux tremplins de saut à ski vu de face.
Les deux tremplins vu depuis l'aire d'arrivée

La construction du tremplin a débuté en 2008 et celui-ci a été inauguré en 2009[1],[2]. Le complexe compte cinq tremplins : K125, K98, K60, K35 et K15[3]. Le tremplin a coûté une cinquantaine de millions d'euros[3]. À l'origine, la capacité était de 13 500 places (11 000 places assises et 2 000 places debout)[2]. Cependant, en raison des faibles affluences lors de compétitions, la capacité du tremplin est réduite à 8 500 places (6 300 places assises et 2 200 places debout)[4].

Le tremplin a été inauguré en 2009 avec l'organisation de deux manches coupe continentale de saut à ski 2009-2010 (en)[4]. Lors des Jeux olympiques, le tremplin accueille les concours de saut à ski, le combiné nordique ainsi que la compétition de big air[4].

Le Gangwon Football Club joue depuis 2016 certains de ses matchs de football sur l'aire de réception du tremplin[5]. Les tribunes du tremplin permettent en effet d'accueillir les supporters[5].

Calendrier[modifier | modifier le code]

 Heure  Horaire local de l'épreuve (UTC +9)
Heure de Paris (UTC +1)
Calendrier des épreuves
Épreuves
ou évènements
Journées de compétition
J V S D L M M J V S D L M M J V S D
8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25
Février 2018
Cérémonies d'ouverture
et de clôture
Hommes
Individuel
Tremplin Normal
15:00
07:00
Individuel
Grand Tremplin
19:00
11:00
Par équipe
Grand Tremplin
16:30
08:30

Format des épreuves[modifier | modifier le code]

Le format des épreuves est inchangé par rapport aux derniers Jeux olympiques d'hiver de Sotchi. Il y a donc trois courses exclusivement masculines[6].

Individuel au tremplin normal[modifier | modifier le code]

Les athlètes exécutent premièrement un saut sur le tremplin normal (K 98) suivi d’une course de ski de fond de 10 km qui consiste à parcourir quatre boucles de 2,5 km[6]. À la suite du saut, des points sont attribués pour la longueur et le style[7]. Le départ de la course de ski de fond s'effectue selon la méthode Gundersen (1 point = 4 secondes), le coureur occupant la première place du classement de saut s’élance en premier, et les autres s’élancent ensuite dans l’ordre fixé[6]. Le premier skieur à franchir la ligne d’arrivée remporte l’épreuve[6].

Individuel au grand tremplin[modifier | modifier le code]

Les athlètes exécutent premièrement un saut sur le grand tremplin (K 125) suivi d’une course de ski de fond de 10 km selon les mêmes modalités que l'épreuve sur le tremplin normal[6].

Par équipe[modifier | modifier le code]

Chaque équipe comprend quatre coureurs qui effectuent individuellement un saut sur le grand tremplin[6]. On additionne ensuite les résultats de chaque membre de l’équipe. L’équipe qui obtient le pointage total le plus élevé sera la première équipe à partir dans la partie du ski de fond qui consiste en un relais 4 × 5 km[6]. Comme aux épreuves individuelles, on détermine les temps de départ dans un ordre fixés selon le tableau de Gundersen[6]. L’équipe dont le premier skieur franchit la ligne d’arrivée remporte l’épreuve[6].

Avant l'épreuve olympique[modifier | modifier le code]

Qualifications des athlètes[modifier | modifier le code]

Un total de 55 places sont disponibles pour les athlètes participants aux Jeux[8]. Les 50 premières places sont attribuées aux pays selon une liste basée sur le classement de la Coupe du monde puis les classements de la Coupe continentale entre le et le (seuls les 5 premiers de chaque pays comptent)[9]. Dans l'hypothèse où il y aurait moins de 10 pays ayant moins de quatre qualifiés (condition nécessaire pour disposer d'une quota dans la course de relais), cinq quotas sont prévus pour les pays n'ayant que 3 qualifiés afin qu'ils puissent s'engager dans la course par équipe[10].

Un maximum de cinq athlètes peut être saisi par un comité national olympique[8][11]. Les concurrents sont admissibles s'ils ont marqué des points lors d'une épreuve mondiale ou continentale au cours de la période de qualification (de juillet 2016 au )[9].

Les dix pays ayant au moins quatre places de qualification ont eu l'occasion de participer à la compétition par équipe[12]. Les pays qui comptent cinq athlètes ne peuvent en sélectionner que quatre lors des courses individuelles[8].

Sélections[modifier | modifier le code]

Un homme avec une casquette qui sourit.
Magnus Moan ne participe pas à ses quatrième Jeux olympiques.

Bryan Fletcher remporte les sélections olympiques américaines devant Adam Loomis et Ben Loomis et il assure sa qualification pour ses deuxièmes Jeux olympiques[13].

Les Finlandais sélectionnent Ilkka Herola et Eero Hirvonen[14]. Yle voit en lui un « athlète potentiellement médaillable »[15].

En l'absence de Samuel Costa, forfait en raison d'une opération à un genou[16], l'Italie compte sur Alessandro Pittin pour ramener une médaille[17]. L'équipe est également composée de Lukas Runggaldier, en manque de résultat et de deux jeunes athlètes : Raffaele Buzzi et Aaron Kostner[17]. Les Tchèques annoncent quatre athlètes : Miroslav Dvorak, Tomas Portyk, Ondřej Pažout et Lukáš Daněk[18].

Les Norvégiens annoncent quatre athlètes dès le  : Jan Schmid, leader de la coupe du monde , Espen Andersen, Jarl Magnus Riiber et le champion olympique en titre, Jørgen Graabak[14],[19],[20]. La cinquième place se joue entre Magnus Krog, Mikko Kokslien, Espen Bjørnstad et Magnus Moan qui est le favori[20],[21]. Cependant, celui-ci est malade pour la compétition de coupe du monde de Chaux-Neuve et Seefeld in Tyrol[22]. Il est malgré tout sélectionné par l'encadrement norvégien mais il ne souhaite pas être remplaçant et il décide de renoncer à la compétition[22],[23],[24]. Magnus Krog le remplace[22].

Nation[12] Nombre[12] Athlètes sélectionnés[12]
Drapeau de l'Allemagne Allemagne 5 Eric Frenzel, Vinzenz Geiger, Björn Kircheisen, Fabian Riessle et Johannes Rydzek
Drapeau de l'Estonie Estonie 2 Kristjan Ilves et Karl-August Tiirmaa
Drapeau de la Finlande Finlande 5 Ilkka Herola, Leevi Mutru, Hannu Manninen, Arttu Mäkiaho et Eero Hirvonen
Drapeau de la France France 5 François Braud, Laurent Muhlethaler, Antoine Gérard, Maxime Laheurte et Jason Lamy-Chappuis
Drapeau de l'Italie Italie 4 Aaron Kostner, Raffaele Buzzi, Alessandro Pittin et Lukas Runggaldier
Drapeau du Japon Japon 5 Go Yamamoto, Takehiro Watanabe, Hideaki Nagai, Akito Watabe et Yoshito Watabe
Drapeau de la Norvège Norvège 5 Jørgen Graabak, Espen Andersen, Jarl Magnus Riiber, Magnus Krog et Jan Schmid
Drapeau de l'Autriche Autriche 5 Franz-Josef Rehrl, Wilhelm Denifl, Bernhard Gruber, Lukas Klapfer et Mario Seidl
Drapeau de la Pologne Pologne 4 Adam Cieślar, Szczepan Kupczak, Pawel Slowiok et Wojciech Marusarz
Drapeau de la Russie Russie 1 Ernest Yahin
Drapeau de la Suisse Suisse 1 Tim Hug
Drapeau de la Slovénie Slovénie 2 Marjan Jelenko et Vid Vrhovnik
Drapeau de la Tchéquie République tchèque 4 Lukáš Daněk, Miroslav Dvořák, Tomáš Portyk et Ondrej Pazout
Drapeau de l'Ukraine Ukraine 1 Viktor Pasichnyk
Drapeau de la Corée du Sud Corée du Sud 1 Park Je-un
Drapeau des États-Unis États-Unis 5 Ben Loomis, Bryan Fletcher, Taylor Fletcher, Jasper Good et Ben Berend
Total 55

Favoris[modifier | modifier le code]

Les favoris des courses individuelles sont le Japonais Akito Watabe, leader de la coupe du monde, les Norvégiens Jan Schmid et Jørgen Graabak ainsi que les Allemands, Eric Frenzel et Johannes Rydzek[25]. Roman Knoblauch (de), commentateur pour Eurosport, pense que les Allemands seront très difficile à battre[26].

Les Autrichiens et les Français visent une médaille dans l'épreuve par équipes[27],[28].

Récit des épreuves[modifier | modifier le code]

Bilan de la compétition[modifier | modifier le code]

Podiums[modifier | modifier le code]

Épreuve Or Argent Bronze
Tremplin normal
résultats détaillés
Eric Frenzel (GER) 24 min 51 s 4 Akito Watabe (JPN) 24 min 56 s 2 Lukas Klapfer (AUT) 25 min 9 s 5
Grand tremplin
résultats détaillés
Johannes Rydzek (GER) 23 min 52 s 5 Fabian Riessle (GER) 24 min 52 s 9 Eric Frenzel (GER) 24 min 53 s 3
Par équipes
résultats détaillés
Drapeau de l'Allemagne Allemagne (GER)
46 min 9 s 8 Drapeau de la Norvège Norvège (NOR)
47 min 2 s 5 Drapeau de l'Autriche Autriche (AUT)
47 min 17 s 6

Tableau des médailles[modifier | modifier le code]

Rang Nation Or Argent Bronze Total
1 Allemagne 3 1 1 5
2 Japon 0 1 0 1
Norvège 0 1 0 1
4 Autriche 0 0 2 2
Total 3 3 3 9

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Système de qualification pour les XXIIIe jeux olympiques d'hiver de Pyeongchang 2018, (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Tom Ravenscroft, « Buildings of the Winter Olympics: PyeongChang 2018 », sur theb1m.com, .
  2. a et b (en) « Ski jumping », sur olympic.org.
  3. a et b (en) « PyeongChang », sur skisprungschanzen.com.
  4. a b et c (en) « Alpensia Ski Jumping Centre », sur pyeongchang2018.com.
  5. a et b (en) Steve Price, « What is the last thing a football club needs? A stadium with ski jumps », sur theguardian.com, .
  6. a b c d e f g h et i (en) Stanley Kay, « A Rookie's Guide to Nordic Combined at the 2018 Winter Olympics », sur si.com, .
  7. Sophie Courageot, « Combiné nordique : c'est quoi ce sport ? », sur france3-regions.francetvinfo.fr, .
  8. a b et c FIS 2017, p. 1.
  9. a et b FIS 2017, p. 2.
  10. FIS 2017, p. 3.
  11. « Vu de Norge #150 ; nouvelle tactique pour les biathlètes », sur nordicmag.info,
  12. a b c et d (it) Francesco Paone, « GIOCHI OLIMPICI, COMBINATA NORDICA - Elenco definitivo atleti convocati », sur fondoitalia.it, .
  13. (en) Nick Zaccardi, « Bryan Fletcher, cancer survivor, wins U.S. Olympic Nordic Combined Trials », sur nbcolympics.com, .
  14. a et b (en) « Olympic selections », sur fis-ski.com, .
  15. (fi) Mats Ahlnäs, « Hirvonen jämnheten själv – förlorade jämn spurtduell om ny pallplats », sur svenska.yle.fi, .
  16. (en) « Samuel Costa has to postpone Olympic dream », sur fis-ski.com, .
  17. a et b (it) Mauro De Riso, « Combinata nordica, Olimpiadi Invernali PyeongChang 2018: le speranze di medaglia dell’Italia. Alessandro Pittin l’asso pigliatutto. O la va o la spacca », sur oasport.it, .
  18. (cs) « Nominace Svazu lyžařů ČR na XXIII. zimní olympijské hry v Pchjongčchangu », sur czech-ski.com, .
  19. (no) « Graabak klar for vinterlekene », sur tronderbladet.no, .
  20. a et b (no) Nicholas Bergh, « Nå står den «Northug-aktige» 17-åringens OL-skjebne på spill: – Noen blir veldig skuffet. Det er bombesikkert », sur aftenposten.no, .
  21. (no) « Moan ennå ikke OL-uttatt - nå er han blitt syk », sur adressa.alda.no, .
  22. a b et c (no) Sondre Moen Myhre et Ali Iqbal Tahir, « Moan sier fra seg OL-plassen etter intern uenighet: – Aldri vært borti noe lignende », sur nrk.no, .
  23. (no) « Magnus Moan sa fra seg OL-plassen etter intern uenighet », sur abcnyheter.no, .
  24. « Vu de Norge #174 : les sélections olympiques », sur nordicmag.info, .
  25. (en) « PyeongChang 2018 OWG Preview: Nordic Combined », sur fis-ski.com, .
  26. (en) « “Who wants an Olympic medal has to beat the Germans.” », .
  27. « Les combinés autrichiens ambitieux pour la saison 2018 », sur nordicmag.info, .
  28. « Combiné nordique: le pari de Jason Lamy-Chappuis », sur lanouvellerepublique.fr, .