Château de Clermont (Haute-Savoie)

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Château de Clermont
Image illustrative de l’article Château de Clermont (Haute-Savoie)
Vue cour intérieure du château de Clermont (74).
Nom local Château de Regard
Période ou style Renaissance
Type Château
Début construction 1578
Fin construction 1582
Propriétaire initial Mgr Gallois de Regard
Destination initiale Résidence de plaisance
Propriétaire actuel Conseil départemental de la Haute-Savoie
Destination actuelle Ouvert au public
Protection Logo monument historique Classé MH (1950)
Logo monument historique Inscrit MH (1988, partiellement)[1]
Coordonnées 45° 58′ 22″ nord, 5° 54′ 31″ est[2]
Pays Drapeau de la France France
Anciennes provinces du Duché de Savoie Genevois
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Haute-Savoie
Commune Clermont
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château de Clermont
Géolocalisation sur la carte : Haute-Savoie
(Voir situation sur carte : Haute-Savoie)
Château de Clermont

Le château de Clermont ou de Regard est un château de style Renaissance, du XVIe siècle, qui se dresse sur la commune de Clermont dans le département de la Haute-Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Il ne doit pas être confondu avec le château comtal, disparu, et situé au-dessus.

Situation[modifier | modifier le code]

Le château de Clermont se dresse dans le département français de la Haute-Savoie sur la commune de Clermont, sur le versant d'un crêt molassique le « Molard » dit « mont Saint-Jean »occidental et à l'intérieur du plain-château du château comtal de Clermont.

Le premier château médiéval avait été construit sur l'ancienne route qui allait de Chambéry à Genève.

Histoire[modifier | modifier le code]

Après l’acquisition, en 1401, du comté de Genève par la Maison de Savoie, la famille Regard accède à la fonction de châtelain de Clermont.

Portrait de Gallois Regard.

Le duc de Savoie Emmanuel-Philibert autorisera le 2 novembre 1576[Note 1] Mgr Gallois de Regard, évêque de Bagnorea (Bagnoregio) et camérier du pape Paul IV, fortune faite, à ériger un nouveau château[Note 2] pour en faire sa résidence d’été.

La construction du château sur le versant occidental, à partir des pierres du vieux château, débute en 1578, et est terminé à la mort de Gallois de Regard survenu en 1582[3] à Annecy. C'est dans la chapelle du château que Gallois de Regard en 1578[3] donnera la tonsure au futur saint François de Sales.

C'est un neveu de Gallois de Regard qui héritera le château ; il donnera naissance aux branches des Regard de Vans, Regard de Morgenex, Regard de Disonche et Regard de Villeneuve.

Un de ses descendant, Alexandre-Gaspard de Regard, ambassadeur de Savoie à Londres en 1650[3], seigneur de Clermont, reçoit royalement le duc Charles-Emmanuel II de Savoie ce qui donna lieu à de superbes réjouissances.

En 1670, les terres de Clermont sont érigées en comté au profit de François-Joseph de Regard, maître d'hôtel de la duchesse Marie-Jeanne-Baptiste et officier de cavalerie. Au XVIIIe siècle[3], nous trouvons un autre François-Joseph de Regard, aide de camp du roi Charles-Emmanuel III, qui sur le modèle de l'armée prussienne réorganisera l'armée Sarde, puis un Ferdinand de Regard, héros du Risorgimento, blessé en 1848 à la bataille de Goito, et tué à celle de Novare en 1849. Les Regard conserveront le château jusqu'en 1860[3], au décès de la comtesse de Regard de Vars, dernière du nom.

Le château acquis par le comte Tancrède de Fortis est, en 1921[3], vendu par sa fille aux fermiers qui l'occupent, les Cottin. Leurs succèdent la famille Gay. Mis en vente en 1963[3], le château est acquis, en 1966[3], par le département de la Haute-Savoie.

Description[modifier | modifier le code]

Extérieurs[modifier | modifier le code]

Mgr Gallois de Regard a fait construire le château de Clermont sur des éléments médiévaux de la maison de son père qui se dressait alors dans ce qui était le plain-château en contrebas de l'ancien château comtal. Son architecture est inspirée de modèles de la Renaissance italienne, mais sans en avoir l'élégance.

Il se compose d'un grand corps de logis principal, orienté à l'ouest, qui s'éclaire par de grandes fenêtres sans meneaux ni traverse, qu'entourent sur ces trois autres côtés des galeries à arcades à arcs surbaissés et balustres, fermant une cour. Deux gros pavillons rectangulaires construits en saillies encadrent la galerie ouest dans laquelle s'ouvre côté village un portail monumental.

Rez-de-chaussée, escalier et cuisine (1er étage)[modifier | modifier le code]

Salle à manger et appartements privés[modifier | modifier le code]

Évènements[modifier | modifier le code]

Du 1er avril au , le château abrite des expositions ainsi que des visites guidées originales au cœur de la vie quotidienne de l'époque et sa cour d'honneur accueille des concerts et spectacles.

Protection[modifier | modifier le code]

Les façades et toitures du château, ainsi que la cour avec les galeries qui la bordent et sa porte font l’objet d'un classement au titre des monuments historiques par arrêté du 21 avril 1950[1].

L'ensemble des intérieurs du château font quant à eux l'objet d'une inscription partielle au titre des monuments historiques par arrêté du 6 juillet 1988[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Christian Regat mentionne la date de 1578. Christian Regat - François Aubert, Châteaux de Haute-Savoie - Chablais, Faucigny, Genevois, Cabédita, 1994 (ISBN 9782882951175), p. 54.
  2. Il se fera construire également un hôtel particulier à Annecy. Gallois de Regard qui a fait ses études en Avignon puis à Rome, fut : chanoine de Saint-Pierre de Genève puis de Saint-Pierre de Rome, abbé commendataire d'Hautecombe et d'Entremont, prieur commendataire de Saint-Jean et de Saint-Victor à Genève, de Lovagny (prieuré de Lovagny), de Ripaille, de Saint-Ours (prieuré de Saint-Ours - Aoste), évêque de Bagnorea (Bagnoregio) ; il renoncera à cet évêché en 1568. Il occupera également les charges de dataire, référendaire de la Double Signature, procureur des contredictes à la cour pontificale, gentilhomme de la Chambre du duc de Savoie. Christian Regat - François Aubert, ibid., p. 54.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « Château de Clermont », notice no PA00118375, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. Coordonnées trouvées sur Géoportail.
  3. a b c d e f g et h Christian Regat - François Aubert 1999, p. 53-55.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Laurent d'Agostino, Évelyne Chauvin Desfleurs, « Le Château de Regard à Clermont-en-Genevois : un renouvellement des connaissances par l'archéologie du bâti », Châtoscope. Représentations multiples des Châteaux de Haute-Savoie, catalogue d’exposition, Annecypp. 52–57.
  • Laurent d'Agostino, Évelyne Chauvin Desfleurs, Château de Regard (Clermont-en-Genevois, Haute-Savoie), R.F.O. de prospection, HADES / DRAC Rhône-Alpes, SRA, 2011, 3 vol.
  • Louis Blondel, Châteaux de l'ancien diocèse de Genève, vol. 7, Société d'histoire et d'archéologie de Genève (réimpr. 1978) (1re éd. 1956), 486 p..
  • Michel Melot, « Le château de Clermont », dans Congrès archéologique de France. 123e session. Savoie. 1965, Paris, Société française d'archéologie, (lire en ligne), p. 167-174
  • Christian Regat et François Aubert, Châteaux de Haute-Savoie : Chablais, Faucigny, Genevois, Éditions Cabédita, , 193 p. (ISBN 978-2-8829-5117-5), p. 53-55.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]