Benjamin Alard

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Benjamin Alard
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Benjamin Alard en 2017

Naissance (38 ans)
Rouen, Drapeau de la France France
Activité principale Organiste et claveciniste
Formation Schola Cantorum de Bâle
Maîtres Louis Thiry, François Ménissier, Élisabeth Joyé
Récompenses

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Benjamin Alard est un organiste, claveciniste et clavicordiste français né à Rouen le .

Etudes et concours[modifier | modifier le code]

Originaire des Grandes-Ventes en Seine-Maritime[1], Benjamin Alard est initié à l'orgue par le curé de sa paroisse qui l'envoie rapidement à l'École nationale de musique de Dieppe[2]. Intéressé par la musique ancienne, il poursuit l'étude de l'orgue avec Louis Thiry[3] et François Ménissier au conservatoire de Rouen et commence le clavecin avec Élisabeth Joyé à Paris.

Il est admis en 2003 à la Schola Cantorum de Bâle dans les classes de Jean-Claude Zehnder pour l'orgue et de Jörg-Andreas Bötticher et d'Andrea Marcon pour le clavecin.

En 2004, il remporte le concours international de clavecin de Bruges au jury duquel apparaît Gustav Leonhardt.

En 2007, Benjamin Alard est vainqueur du Concours d'orgue Gottfried-Silbermann de Freiberg[4]. La même année, il est lauréat de la Fondation Juventus[5] et nommé dans la catégorie "Révélation instrumentale" aux Victoires de la musique classique 2008.

Carrière[modifier | modifier le code]

En 2005, à l'âge de vingt ans, il est premier nommé au concours de titulaire du nouvel orgue Bernard-Aubertin pour l'église Saint-Louis-en-l'Île à Paris. Il y crée une saison de concerts, Claviers en l'Isle, où il se produit en récital et invite de jeunes talents à se faire connaître du public[6]. Cette série est reprise en 2017 par l'Association des Grandes-Orgues de Saint-Louis-en-l'Île[7].

En 2009, dans le cadre du projet "Bach hors les murs" du Théâtre des Champs-Élysées, il participe à une intégrale de l'œuvre pour orgue de Bach[8],[9] en compagnie des organistes Francis Jacob, Bernard Foccroulle, Jan Willem Jansen et Michel Bouvard[10].

Il entame en 2012 une résidence de longue durée au Palau de la Música Catalana de Barcelone au cours de laquelle il interprète l'intégrale de la musique pour clavecin de Bach[11]. À l'invitation de la Philharmonie de Paris en 2014, il participe à une autre intégrale de ce type, mais sur instruments historiques. À cette occasion, il se produit en public pour la première fois au clavicorde[12].

Benjamin Alard a été l'Invité régulier de salles et de festivals en France (Philharmonie de Paris, Auditorium du Musée du Louvre, Théâtre des Abbesses, Festival de Saintes, Festival Radio-France Occitanie Montpellier, Folle journée de Nantes...), Par ailleurs, sa carrière de concertiste s'est déployée très tôt aux quatre coins du monde, se produisant notamment en Corée, au Japon, en Russie et sur le continent américain : il est invité en particulier depuis 2017 au Boston Early Music Festival où il se produit aussi bien à l'orgue, au clavecin qu'au clavicorde[13]. En Europe, il est régulièrement présent au festival Oude Muziek d'Utrecht[14].

Son activité de soliste se complète de collaborations avec de nombreux artistes, jouant régulièrement à plusieurs clavecins (avec Elisabeth Joyé notamment[15]) et en musique de chambre. En 2009, à l'invitation du Festival international de musique ancienne de Saint-Pétersbourg, il crée un spectacle original avec le metteur en scène Benjamin Lazar autour de textes et de musiques du XVIIe siècle. Benjamin Alard a collaboré en outre de 2005 à 2017 avec La Petite Bande, ensemble fondé et dirigé par le violoniste Sigiswald Kuijken et le claveciniste Gustav Leonhardt, dont il assurait régulièrement la basse continue. En 2013, il a pris la direction de l'ensemble pour plusieurs projets autour de concertos pour orgue de Haendel[16] et de cantates de Bach.

En janvier 2020, il bénéficie d'une nouvelle résidence en Espagne au CNDM (Centro Nacional de Difusión Musical) au cours de laquelle il donne à plusieurs reprises l'intégrale de la Clavier-Übung de Bach en six concerts[17],[18],[19],[20].

En décembre 2022, il fait ses débuts à la Library of Congress de Washington[21].

Discographie[modifier | modifier le code]

Benjamin Alard enregistre depuis 2006, aussi bien à l'orgue qu'au clavecin, en solo ou dans le cadre de collaborations artistiques[22]. Ses disques ont été accueillis favorablement par la critique, l'enregistrement de la Clavier-Übung II pour Alpha recevant même le « Choc de l'année 2011 » du magazine Classica.

En , le label Harmonia Mundi annonce une collaboration avec Benjamin Alard en vue d'une intégrale[23] de l'œuvre pour clavier de Bach (orgue et clavecin) à partir du printemps 2018[24]. Prévu en quatorze volumes dans un premier temps, le projet doit finalement en comprendre dix-sept[25],[26].

Ce projet discographique est distingué par de nombreuses récompenses telles que l'enregistrement du mois par le magazine britannique Gramophone et le Diapason d'or-Arte pour le volume 6 de l'intégrale consacré au premier livre du Clavier bien tempéré[27],[28].

Intégrale de l'œuvre pour clavier de Bach[29][modifier | modifier le code]

Benjamin Alard à l'orgue de la Ferté-Bernard en 2010.

Autres enregistrements au clavecin[modifier | modifier le code]

Autres enregistrements à l'orgue[modifier | modifier le code]

Collaborations artistiques[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. ↑ « Rouen : la passion intégrale de Benjamin Alard pour Bach », www.paris-normandie.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. ↑ « Ces Normands qui vont marquer l’année 2018 », www.paris-normandie.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. ↑ « Décès de l'organiste Louis Thiry », sur France Musique, (consulté le ).
  4. ↑ (de) « Lauréats du Concours Silbermann de Freiburg » (consulté le ).
  5. ↑ Lauréats 2007 - Juventus.
  6. ↑ « Article du Monde par Renaud Machart » (consulté le ).
  7. ↑ « Site internet de l'association ».
  8. ↑ Thierry Hilleriteau, « Benjamin Alard : Bach en toute simplicité », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. ↑ Michel Roubinet, « Une virevoltante maîtrise - Benjamin Alard interprète Bach », Concertclassic,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. ↑ « Rencontre avec Benjamin Alard », sur Le poisson rêveur (consulté le ).
  11. ↑ (en) « Benjamin Alard Plays Bach », sur www.barcelona-metropolitan.com.
  12. ↑ « Interview de Benjamin Alard », (consulté le ).
  13. ↑ (en) Gareth Cordery, « Keyboards Evolve for BEMF », sur www.classical-scene.com, .
  14. ↑ (es) Luis Gago, « Suspender el tiempo », El Païs,‎ (lire en ligne).
  15. ↑ « Concert à quatre mains sur deux clavecins au château d'Assas », midilibre.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  16. ↑ (nl) « Sigiswald Kuijken bereidt opvolging voor », sur knack.be, .
  17. ↑ « Résidence de Benjamin Alard au CNDM ».
  18. ↑ (es) Luis Gago, « Al calor de Bach », sur www.elpais.com, .
  19. ↑ (es) Eduardo Torrico, « Benjamin Alard: “Grabar la integral Bach es algo descomunal” », sur www.scherzo.es (consulté le ).
  20. ↑ (es) Juan Jose Freijo, « Benjamin Alard: "El intérprete debe olvidar el ego" », sur www.plateamagazine.com, .
  21. ↑ « Benjamin Alard, harpsichord, December 2, 2022 at 8:00 PM ET (Concerts from the Library of Congress, 2022-2023) », sur www.loc.gov (consulté le )
  22. ↑ « Benjamin Alard - Discographie », sur Benjamin Alard (consulté le ).
  23. ↑ « Interview avec Benjamin Alard | Classicagenda », sur www.classicagenda.fr, (consulté le ).
  24. ↑ « Index », sur www.harmoniamundi.com (consulté le ).
  25. ↑ Cécile Glaenzer, « "Rencontre avec Benjamin Alard, dans la lumière de Bach" »
  26. ↑ Nicolas Valiadis, « Benjamin Alard, Back in Bach ! », sur www.agentsdentretiens.com, .
  27. ↑ (en) « JS BACH The Complete Works For Keyboard, Vol. 6 (Benjamin Alard) », sur Gramophone (consulté le )
  28. ↑ Emmanuel DUPUY, « Diapason d'or pour le Bach de Benjamin Alard », sur Diapason, (consulté le )
  29. ↑ « Page de l'intégrale Bach de Benjamin Alard », sur www.harmoniamundi.com.
  30. ↑ « Tout Bach par Benjamin Alard ! », Qobuz,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  31. ↑ « Composition du Grand Orgue Freytag-Tricoteaux de Béthune », sur orguebethune.fr (consulté le ).
  32. ↑ « CD : Wachet auf ! par Benjamin Alard », sur www.lautremondeparis.com (consulté le ).

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