Chauffour-lès-Bailly

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Chauffour-lès-Bailly
Chauffour-lès-Bailly
L'église Saint-Marcel-et-Notre-Dame-de-l'Assomption.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Aube
Arrondissement Troyes
Intercommunalité Communauté de communes du Barséquanais en Champagne
Maire
Mandat
Alexandra Jezequel
2020-2026
Code postal 10110
Code commune 10092
Démographie
Gentilé Chauffourois, Chauffouroises
Population
municipale
129 hab. (2021 en augmentation de 8,4 % par rapport à 2015)
Densité 6,8 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 11′ 50″ nord, 4° 19′ 47″ est
Superficie 19,01 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Troyes
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bar-sur-Seine
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Chauffour-lès-Bailly
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Chauffour-lès-Bailly est une commune française, située dans le département de l'Aube en région Grand Est.

Géographie[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 757 mm, avec 12,4 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Mesnil-Saint-Père », sur la commune de Mesnil-Saint-Père à 6 km à vol d'oiseau[3], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 772,6 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41 °C, atteinte le ; la température minimale est de −20,5 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Chauffour-lès-Bailly est une commune rurale[Note 2],[8]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Troyes, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 209 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (76 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (76,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (74,7 %), terres arables (19,4 %), prairies (3 %), zones agricoles hétérogènes (1,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,3 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

  • Calcis Furnus ou Calidus Furnus apparaît dès 1089 dans un cartulaire de l'abbaye de Molesme. La forme, Robertus de Calido Furno est mentionnée dans un cartulaire de 1076[14] mais attribuée à Nogent-sur-Vernisson (?) et une autre Huldeerus de Calido Furno, en 1172 comme vassal du comte de Champagne[15]
  • Bailly est une commune jusqu'en 1804, le décret du 17 thermidor an II la réunissant à celle de Chauffourt ; Bailly compte alors 88 habitants.
  • En 1825 , Chauffourt comprend : l'Âme-Damnée, l'Arpillerie, Bailly, Beurie, Bidan, les Carreys[16], les étangs : Neuf, Crevé, Petit ; Forgetterie, Gauthier, Grand-Cour, Gran-champ, Haute-Borne, Haute-Fontaine, Hyot-Millot, la Loge, le Logis, Gaunne, la Martinière, les Noês, Perrot, Saint-Marcel, Tissier, Tuilerie.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le fief dépend de la châtellenie de Bar-sur-Aube dont le premier seigneur connu est Huldeerus de Calido Furno en 1172 ; il rend alors hommage au comte de Champagne.

Du XVIe au XVIIe siècle, les seigneurs sont des membres de la famille de Lenoncourt.

Les derniers connus sont Bertrand Bady de Mormond et sa sœur Marguerite Françoise qui ont acheté la seigneurie à leur aîné Charles en 1789.

Chauffour a une mairie en 1290 et une prévôté dès 1389.

En 1789, Chauffourt relève de l'intendance et de la généralité de Dijon, de la recette du comté et du bailliage de Bar-sur-Seine.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 2014 Jean-Pierre Bouet[17]    
mars 2014 mai 2020 Colette Clairin DVD Agricultrice
mai 2020 En cours Alexandra Jezequel [18]    
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[20].

En 2021, la commune comptait 129 habitants[Note 4], en augmentation de 8,4 % par rapport à 2015 (Aube : +0,74 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
115113233227239241215225257
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
227224219210199187169160143
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
16414613014511112513710087
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
103104979110194105109116
2014 2019 2021 - - - - - -
119128129------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L'église Saint-Marcel-et-Notre-Dame-de-l'Assomption a été inscrite monument historique par arrêté du 29 mai 1926[23].

Bailly[modifier | modifier le code]

Il y a une chapelle à Bailly, mentionnée en 1390 ; elle dépend de Marolles-les-Bailly comme Chauffourt. Le fief est rattaché à Bar-sur-Seine : comme seigneurs connus il y a Agnès qui en 1263 a la maison-forte de Bailly. Erard et Guillaume d'Arcy possèdent Chaceney, Poligny et Chauffourt pour partie, Bailly en 1286. En 1389 Gautier IV, sire d'Arzillières, tient Bailly pour ses enfants mineurs : " la maison forte entourée de fossés, cinq étangs, 120 journaux de terre arable, 560 arpents de bois, des terrages à Montreuil ". La dernière dame de Bailly est Marguerite Charmotte Fleuriau de Morville en 1789.

Bidan[modifier | modifier le code]

Fief de Bar-sur-Seine, qui désigne aussi un ru et un étang. Entre 1111 et 1132 Pierre de Bidan fait un don de ce qu'il possède en l'alleu d'Essoyes à l'abbaye de Molesme. En 1389, Yolan de Dinnteville fait hommage au roi pour son bois de Bidan, de 600 arpents et de la maison forestière close de pâlis et fossés incluse. Les gens de Chauffourt y ont un droit de pâture. En 1789 Charles Bady de Monrmond , comme pour Chauffourt, le vend aux membres de sa fratrie[24].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Chauffour-lès-Bailly et Mesnil-Saint-Père », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Mesnil-Saint-Père », sur la commune de Mesnil-Saint-Père - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Mesnil-Saint-Père », sur la commune de Mesnil-Saint-Père - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  8. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. Laurent, Cartulaire de Molesme, II, p116, N°114.
  15. Auguste Longnon, Documents, I, N°150.
  16. Fief qui appartenait en 1587 à Jean de Lennoncourt.
  17. Conseil général de l'Aube mise à jour au 10 avril 2008
  18. https://reader.cafeyn.co/fr/1927222/21598906
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  23. Notice no PA00078079, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  24. Archives départementales de la Côte-d'Or, B 11118.

Liens externes[modifier | modifier le code]