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Auteur de bande dessinée

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Quelques artistes notoires dans le milieu de la bande dessinée.
En haut, de gauche à droite : Jack Kirby, John Byrne, Frank Miller, Arthur Adams, Jim Lee et Dave Sim.
Deuxième ligne : Art Spiegelman, Alan Davis, Dave Gibbons, Simon Bisley, Brian Bolland et David Lloyd.
Troisième ligne : Mœbius/Jean Giraud, Milo Manara, Simone Bianchi (en), Francisco Solano López, Alberto Breccia et Go Nagai.
Dernière ligne : Kazuki Takahashi, Riyoko Ikeda, Wendy Pini, Jan Duursema, Amanda Conner et Fiona Staples.

Un auteur de bande dessinée (au masculin) ou autrice de bande dessinée (au féminin), aussi appelé bédéiste ou bédéaste ou cartooniste (de l'anglais cartoonist), est une personne qui participe à la création et la réalisation d'une bande dessinée.

Le terme désigne aussi bien un auteur ou une autrice dont c'est le métier et qui travaille seul, c'est dans ce cas un auteur complet, que ceux et celles qui travaillent en collaboration, qu'il s'agisse de dessinateurs, dessinatrices ou de scénaristes de bande dessinée. Les auteurs et autrices travaillent ou non sur commande, pour des éditeurs, des magazines de presse ou des agences de communication[1].

Le statut d'auteur et d'autrice du coloriste et du lettreur est encore discuté.[réf. souhaitée]

Formation

Article connexe : étude de la bande dessinée.

En France, même si beaucoup d'auteurs ey d'autrices sont autodidactes et qu'un diplôme ne garantit pas d'être édité, il existe une dizaine de formations permettant d'apprendre le métier : l'école européenne supérieure de l'image (EESI) à Angoulême, l'école Émile-Cohl à Lyon ou encore Pivaut à Nantes, les Beaux-Arts ou les Arts déco comme celle de Strasbourg.

À Bruxelles, l'Institut Saint-Luc a formé des auteurs connus, tels que François Schuiten, Bernard Yslaire ou Jean-David Morvan[2].

À Liège, l'Institut Saint-Luc offre un baccalauréat en bande dessinée[3],[4],[5],[6],[7]. Comme élève notable, on peut citer Philippe Jarbinet qui y a poursuivi des études de dessin et de scénario[8].

Rémunération

En France, l’auteur ou l'autrice est payée en « avances sur droits » par son éditeur pour réaliser son projet qui peut durer de six à dix-huit mois, voire plus. Ces droits représentent 8 à 10 % du prix hors taxe d’un album, somme à répartir entre les autrices et auteurs s'ils sont plusieurs. L'éditeur se rembourse ensuite avec la vente des albums. Les éditeurs peuvent également verser cette avance sous forme d'un forfait en fonction de la notoriété de l'auteur[9]. Pour un album de 46 planches, cette somme peut aller pour un auteur « moyennement » connu de 15 000 à 25 000 euros[10].

« Seuls 200 auteurs en vivraient confortablement », assure Philippe Ostermann, éditeur chez Dargaud[11], tandis que 1 800 d'entre eux gagneraient moins que le SMIC[2]. Maiana Bidegain indique que « 67 % des auteurs, toutes catégories confondues, essaient de vivre avec moins de 1 250 € bruts mensuels[12]. » D'après Sud-Ouest en 2018[1], si quelques artistes célèbres obtiennent des revenus très confortables, « 20 % des auteurs vivent sous le seuil de pauvreté ». C'est pourquoi certains d'entre eux exercent une activité complémentaire, en intervenant par exemple en milieu scolaire ou en donnant des cours.

Depuis décembre 2011, les autrices et auteurs dessinateurs et illustrateurs bénéficient, au même titre que les scénaristes, de la même fiscalité que les écrivains et compositeurs[13],[14],[15],[16]. Le système de retraite a été modifié comme annoncé en mai 2014 passant d'un système de cinq classes de cotisation au choix de l'auteur à une cotisation de 8 % des revenus et donc une baisse des revenus nets pour les auteurs. Ce nouveau système est effectif au 1er janvier 2016[17].

En 2015 la précarité est restée forte selon une enquête des États généraux de la bande dessinée. Parmi les répondants, plus de la moitié des auteurs déclare gagner moins que le SMIC, la part monte même à 67 % parmi les autrices. La part des auteurs et autrices vivant sous le seuil de pauvreté est de 36 % chez les hommes et de 50 % chez les femmes. Cette situation financière difficile due en partie à la surproduction a pour effet que 71 % ont un emploi par ailleurs[18].

Notes et références

  1. ↑ a et b Magali Grandet, « Les auteurs de BD mobilisés pour sauver leur peau », Sud-Ouest,‎
  2. ↑ a et b « Les écoles des arts graphiques - Bande dessinée », sur Télérama (consulté le ).
  3. ↑ Bande dessinée, sur Saint-Luc.be, le site officiel de l'Institut Saint-Luc de Liège.
  4. ↑ École supérieure des arts Saint-Luc Liège, sur le site de Wallonie Bruxelles Campus.
  5. ↑ École supérieure des arts Saint-Luc Liège, sur Arts plastiques contemporains, un site de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
  6. ↑ École supérieure des Arts Saint-Luc de Liège, sur Mesetudes.be, le portail officiel de l'enseignement supérieur édité par l'Académie de recherche et d'enseignement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
  7. ↑ ESA Saint-Luc Liège sur Glunis, le moteur de recherche des études universitaires.
  8. ↑ Jarbinet, Philippe, sur Bedetheque.com.
  9. ↑ Arthur de Boutiny, « Les auteurs de BD se cachent pour mourir », sur Rue89, (consulté le ).
  10. ↑ « Le 9e art, planches à billets », sur Le Monde, (consulté le ).
  11. ↑ BoDoï, no  114
  12. ↑ « La BD, “une manière de faire lire les enfants” selon Aurélie Filippetti », (consulté le ).
  13. ↑ Didier Pasamonik, « Pour le fisc français, les dessinateurs de BD sont enfin des "auteurs" », sur Actua BD, (consulté le ).
  14. ↑ Cécile Mazin, « Scénariste, illustrateur, dessinateur : une meilleure fiscalité », sur Actualitté, (consulté le ).
  15. ↑ Nicolas Gary et A.A., « Exclusif : les dessinateurs enfin auteurs, Albert Uderzo "terriblement soulagé" », sur Actualitté, (consulté le ).
  16. ↑ Loi n° 2011-1978 du 28 décembre 2011 de finances rectificative pour 2011. Art. 17.
  17. ↑ « Retraite complémentaire : 8 % de revenus en moins pour les auteurs à partir de 2016 ! » (consulté le ).
  18. ↑ Frédéric Potet, « Auteur de BD, un métier de plus en plus précaire », sur lemonde.fr, (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

  • Joséphine Lebard, « Comment devenir auteur de BD, et en vivre (plus ou moins) », Le Monde Campus,‎ (lire en ligne)
  • Quentin Girard, « L'envers de la bulle », Libération,‎ .
  • Laurence Le Saux, « Gros bosseur, provincial... et précaire : portrait-robot de l'auteur de BD », Télérama,‎ .
  • Jacques-Erick Piette, « L’accession au statut d’artiste des dessinateurs de bande dessinée en France et en Belgique », Sociologie de l'Art, vol. 23-24, no 1,‎ , p. 111.

Articles connexes

Liens externes

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Procédés
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