Aller au contenu

Abcès hépatique amibien

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Abcès hépatique amibien
Description de cette image, également commentée ci-après
Abcès hépatique amibien (MRC)

Traitement
Spécialité InfectiologieVoir et modifier les données sur Wikidata
Classification et ressources externes
CIM-10 A06.4
CIM-9 006.3
MedlinePlus 000211
eMedicine 183920
MeSH D008101

Wikipédia ne donne pas de conseils médicaux Mise en garde médicale

L’abcès amibien hépatique [1] est une suppuration du foie venant d'une migration d'amibes.

Une sorte d'amibes, Entamoeba histolytica, provoque cette pathologie en allant se loger dans le foie après avoir traversé le système porte depuis le côlon. Bien que provoquée par le même parasite que l'amibiase, ces deux maladies sont par ailleurs différentes l'une de l'autre, l'abcès hépatique étant une complication grave de l'amibiase classique.

On remarque une douleur intense au niveau de l'hypochondre droit qui irradie vers l'épaule. On constate aussi la présence de fièvre, une hépatomégalie et, dans un cas sur trois, un épanchement pleural.

On peut visualiser l'abcès lors d'une échographie ou d'un scanner. On note parfois l'existence d'amibes dans les selles si l'on effectue un prélèvement.

Le traitement initial utilise le métronidazole[2],[3], remplacé si nécessaire par de la déhydroémétine[4]. En cas de danger de rupture dans les organes voisins — principale complication avec la surinfection — la chirurgie reste le seul recours. L'élimination des amibes digestives empêchera une possible récidive.

Prévention et épidémiologie

[modifier | modifier le code]

Pathologie des zones tropicales, l'amibiase toucherait 10 % de la population mondiale selon l'OMS. L'abcès hépatique en est la complication extra intestinale la plus fréquente. Son pronostic reste réservé, avec une mortalité pouvant atteindre 20 %. La prévention consiste en une amélioration de l'hygiène (lavage des mains avant chaque repas et après chaque selle, lavage des fruits et légumes dans une eau propre, amélioration de la qualité de l'eau).

Modèles rongeurs

[modifier | modifier le code]
Role des neutrophiles dans l’abcès hépatique amibien chez les rongeurs [5]

En raison de la difficulté d’explorer les facteurs dépendant de l’hôte et des amibes impliqués dans la pathogenèse de l’abcès hépatique amibien chez les humains, la plupart des études ont été menées sur des modèles animaux rongeurs (par exemple souris, gerbilles et hamsters). Les résultats histopathologiques montrent que la phase chronique de l’abcès hépatique amibien chez l’homme correspond à la nécrose lytique ou liquéfiante, tandis que dans les modèles rongeurs on rencontre une inflammation granulomateuse. Cependant, l’utilisation de modèles animaux a fourni des informations importantes sur les molécules et les mécanismes de l’interaction hôte/parasite dans l’abcès hépatique amibien [5].


Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Benoît Nespola, Valérie Betz, Julie Brunet, Jean-Charles Gagnard, Yves Krummel, Yves Hansmann, Thierry Hannedouche, Daniel Christmann, Alexander W. Pfaff, Denis Filisetti, Bernard Pesson, Ahmed Abou-Bacar et Ermanno Candolfi, « First case of amebic liver abscess 22 years after the first occurrence », Parasite, vol. 22,‎ , p. 20 (ISSN 1776-1042, PMID 26088504, DOI 10.1051/parasite/2015020, lire en ligne)
  2. who.int sur le site de l'OMS
  3. (en) Blessmann J, Binh HD, Hung DM, Tannich E, Burchard G, « Treatment of amoebic liver abscess with metronidazole alone or in combination with ultrasound-guided needle aspiration: a comparative, prospective and randomized study », Trop. Med. Int. Health, vol. 8, no 11,‎ , p. 1030–4 (PMID 14629771, lire en ligne)
  4. who.int sur le site de l'OMS
  5. a et b (en) Rafael Campos-Rodríguez, Manuel Gutiérrez-Meza, Rosa Adriana Jarillo-Luna, María Elisa Drago-Serrano, Edgar Abarca-Rojano, Javier Ventura-Juárez, Luz María Cárdenas-Jaramillo et Judith Pacheco-Yepez, « A review of the proposed role of neutrophils in rodent amebic liver abscess models », Parasite, vol. 23,‎ , p. 6 (ISSN 1776-1042, DOI 10.1051/parasite/2016006, lire en ligne)

Lien externe

[modifier | modifier le code]