Aller au contenu

Roland Béguelin

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 12 juin 2022 à 12:24 et modifiée en dernier par Jeremy.toma (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Roland Béguelin
Illustration.
Roland Béguelin, lors d'une conférence, en 1980.
Fonctions
Secrétaire général du Rassemblement jurassien

(38 ans, 1 mois et 20 jours)
Président Daniel Charpilloz
André Francillon
Germain Donzé
Bernard Mertenat
Christian Vaquin
Prédécesseur Pierre Billieux[1]
Successeur Pierre-André Comte
Député à l'Assemblée constituante jurassienne

(2 ans, 7 mois et 24 jours)
Élection 21 mars 1976
Député au Parlement du canton du Jura

(11 ans, 11 mois et 30 jours)
Élection 19 novembre 1978
Réélection 24 octobre 1982
19 octobre 1986
Législature 1re, 2e et 3e
Président du Parlement du canton du Jura

(11 mois et 30 jours)
Élection 4 décembre 1978
Réélection 26 avril 1979 (confirmation)
Successeur André Cattin
Biographie
Surnom Helvéticus[2]
Date de naissance
Lieu de naissance Tramelan-Dessus
Date de décès (à 71 ans)
Lieu de décès Delémont
Sépulture Cimetière de Delémont
Nationalité Suisse
Parti politique Parti socialiste du jura bernois (1945-1961)
Parti socialiste du Jura (1961-1990)
Diplômé de Université de Neuchâtel
Profession journaliste
Religion Protestant[3]
Résidence Tramelan-Dessus (1921-1952)
Delémont (1952-1993)
Guérande (France) (1971-1993)

Signature de Roland Béguelin

Roland Béguelin, né le à Tramelan-Dessus (BE) (originaire du même lieu) et mort le à Delémont (JU), est un poète, écrivain et journaliste et une personnalité politique jurassienne, membre du parti socialiste et acteur séparatiste de la Question jurassienne. Il est considéré comme l’un des « pères » de la République et canton du Jura.

Connu pour avoir cofondé le Mouvement séparatiste jurassien (Rassemblement jurassien) , il a été rédacteur en chef du journal Le Jura libre, secrétaire général du Rassemblement Jurassien, vice-président de l'Assemblée constituante jurassienne, député au Parlement du canton du Jura et son premier président, fondateur et secrétaire général de la Conférence des communautés ethniques de langue française[4].

Biographie

Roland Béguelin est le fils unique de Léon Béguelin (1897-1945), horloger, et de Denise Béguelin née Jobin (1911-1977)[3]. Il effectue son cursus scolaire aux écoles primaire et secondaire de Tramelan avant de poursuivre ses études à l’École supérieure de commerce à Saint-Imier puis celle de Neuchâtel. Il obtient un diplôme de commerce en 1941 et une maturité commerciale en 1942[5]. En 1945, il obtient une licence ès en sciences économiques et commerciales de l'Université de Neuchâtel. La même année, il devient secrétaire communal à Tramelan-Dessus et adhère au Parti socialiste (section du jura bernois)[3]. Dès cette année, il proteste auprès du gouvernement bernois contre l'emploi officiel de la langue allemande dans l'administration de la commune voisine de Mont-Tramelan ainsi que l'idée de faire de même pour sa commune natale[6]. Il commence alors sa lutte politique contre la germanisation de sa région dans divers journaux, dont le Journal du Jura, Le Démocrate, Le Progrès et Curieux[7]. Le 18 septembre 1946, Roland Béguelin, Laurent Boillat et Roland Stähli relancent la Revue Transjurane[5].

Lutte jurassienne

À la suite de l'affaire Moeckli[N 1], Roland Béguelin, Daniel Charpilloz et Roger Schaffter fondent, le 30 novembre 1947 à Moutier, Le Mouvement séparatiste jurassien. Le mouvement a pour but l'indépendance de la partie francophone du Jura vis-à-vis du canton de Berne.

Le , Roland Béguelin, Roger Schaffter et Roger Chatelain fondent la société coopérative du Jura Libre à l'hôtel de la gare à Moutier. Ils éditent un journal nommé Le Jura Libre (journal étant l’organe du Mouvement séparatiste jurassien). Roland Béguelin en devient rédacteur en chef dès le 22 septembre 1950[5].

Le 9 septembre 1951, Roland Béguelin décide de renommer Mouvement séparatiste jurassien en Rassemblement Jurassien (RJ).

Le , il devient le directeur et le propriétaire de l'Imprimerie Boéchat SA à Delémont. L'imprimerie sert, déjà depuis 1948, l'impression du journal Le Jura Libre[8].

Le , il devient secrétaire général du Rassemblement jurassien.

En 1958, il fonde, avec Roger Schaffter, les Éditions de la Bibliothèque jurassienne. Une année plus tard, en 1959, il fonde l'association Mouvement romand[5].

Durant l'hiver 1957-1958, par la voix du Rassemblement jurassien, Roland Béguelin lance une initiative cantonale afin d'organiser une consultation populaire sur le problème de l'autonomie du Jura, qui passe en votation le 5 juillet 1959 dans le canton de Berne. Le RJ essuie un échec : la votation sera rejetée.

En 1960, il fait partie des fondateurs du comité romand de l'Association européenne de l'ethnie française, fondée l'année précédente[9].

Son engagement et ses positions séparatistes dérangent les dirigeants du Parti socialiste de la section du jura bernois qui obtiennent, le 15 février 1961, son exclusion du parti, mais la décision n'est pas appliquée par la section de Delémont du Parti socialiste[5].

En 1966, Roland Béguelin émet l'idée de la création d'un canton comprenant l'Arc jurassien (comprenant l'actuel canton du Jura, le Jura Bernois et une partie du canton de Neuchâtel)[5].

Il fonde en 1971, avec Pierre Fosson et Marcel Thiry, la Conférence des communautés ethniques de langue française à Genève, dont il est le secrétaire général dès le [10].

Bien que honoré dans le Jura, Roland Béguelin est assez reproché dans le reste de la Suisse. En premier lieu, il est un défenseur du fédéralisme (qui est d'ailleurs un de ses arguments sur lequel il se base pour ses revendications jurassiennes). Cependant, il commence à critiquer le fédéralisme quand il découvre que le système politique suisse ne parvient pas à évoluer pour accueillir un éventuel nouveau canton. Il pense alors qu’un système comme tel est inefficace[11].

Le Gouvernement Bernois organise finalement une votation « en cascade » pour espérer enterrer la Question jurassienne : il s'agit du plébiscite jurassien. Les résultats du premier vote du 23 juin 1974 annonce la création d'un canton du Jura avec seulement les trois district du nord (Delémont, Porrentruy et les Franches-Montagnes). La population rejoint donc la place devant l'Hôtel-de-Ville de Delémont, à 20:00, où sont annoncés les résultats par Germain Donzé, Roland Béguelin, Roger Schaffter et François Lachat[12].

« Le Jura est libre ! »

— Roland Béguelin, Dimanche 23 juin 1974 à 20:17, au balcon de l'Hotel-de-Ville de Delémont (BE)

Les résultats du plébiscite jurassien était, pour lui, qu'une victoire partielle; de ce fait, il estimait que la lutte devait continuer afin de « récupérer » et de réunir les districts du sud ayant votés non (à savoir : Moutier, Courtelary et La Neuveville). L'une de ses grande crainte, après l’entrée en souveraineté du nouveau canton, était que le futur Gouvernement jurassien se fasse influencer par le Gouvernement suisse et de s'introduire dans le système politique suisse traditionnel ce qui, de fait, leur ferait oublier leurs revendications de récupération des districts du sud.

En politique

À la suite des résultats favorables pour la création d'une République et Canton du Jura, l'Assemblée constituante jurassienne est créée pour élaborer la Constitution du nouveau canton. Roland Béguelin y est élu le comme député. L'Assemblée inaugure ses travaux le et Roland Béguelin en devient vice-président[N 2]. Les travaux de l'Assemblée constituante se termineront le 6 décembre 1978.

« Tous ensemble, nous allons continuer à bâtir l’État jurassien. »

— Roland Béguelin, 3 février 1977, Collégiale de Saint-Ursanne lors du vote final de la Constitution par les constituants[13]

Roland Béguelin, François Lachat et Joseph Boinay à la cérémonie d'acceptation de la Constitution jurassienne par l'Assemblée constituante réunie dans la collégiale de Saint-Ursanne le 3 février 1977.

Après que la République et canton du Jura ait obtenu son indépendance au niveau fédéral avec la votation populaire fédérale du , Roland Béguelin est élu député au Parlement du nouveau canton le . À cette époque, il était attendu de lui qu'il se présente alors aux élections du Gouvernement jurassien et non du Parlement mais, pour cause de « stricte impartialité », il renonce à cette option[5],[14].

Le , date de l'entrée officielle en souveraineté du canton du Jura, il devient officiellement député de la première législature du Parlement du canton du Jura. Il en est le premier président du 1er janvier 1979 au 31 décembre 1979. Roland Béguelin est, ensuite, réélu député du Parlement jurassien le 24 octobre 1982 pour la 2e législature (1983-1986) et le 19 octobre 1986 pour la 3e législature (1987-1990). Il décide alors de ne plus se représenter. Lors de son mandat de presque douze ans, Roland Béguelin interviendra notamment sur des sujets comme : la réunification du Jura historique, le nombre d'heures de travail hebdomadaire dans l'administration cantonale, l'aménagement de la liaison fluviale Rhône-Rhin et du Port de Bourogne en liaison avec la Transjurane, la reprise de l'exploitation du réseau des Forces motrices bernoises sur territoire jurassien, la francophonisation des lieux-dits dont le nom germanisé ne répond plus aux normes constitutionnelles jurassiennes, le subventionnement pour la réparation et la reconstruction des murs de pierres sèches dans les Franches-Montagnes, la citoyenneté jurassienne, le partage des biens entre Berne et le Jura, la protection de la langue française, l'enseignement de l'histoire jurassienne dans les écoles, l'incorporation de Vellerat au territoire du canton du Jura ou encore l'approvisionnement en énergie électrique du canton[5].

En parallèle, il reste un grand acteur du Rassemblement jurassien qui cherche à tout prix un réunification du Jura bernois (appelé Jura-Sud par les séparatistes) avec le canton du Jura. Cependant, à partir des années 1980, les positions de Roland Béguelin, provoquent des avis divergents et moins favorables au sein même du camp séparatiste[N 3]. Ses idées, n'ayant pas changé depuis 1947, consistent au dénigrement, par acharnement, du Gouvernement bernois et du Gouvernement suisse qui reste immobile au problème jurassien. Selon lui, la Suisse est un «résidu du Moyen Âge, une construction artificielle et une relique à la dérive». Il veut que le canton du Jura se définisse comme un «État de combat et qu'il parte à la conquête des districts jurassiens du Sud qui avaient choisi de rester bernois». Le Gouvernement jurassien, lui, afin de ne pas attiser les tentions, décida d'utiliser le dialogue et la réconciliation afin de séduire les antiséparatistes du Jura-Sud et le Gouvernement bernois (contrairement aux idées exprimées par Roland Béguelin). Vu comme un acte de lâcheté aux yeux de Roland Béguelin, ce dernier ne cachait pas sa consternation et sa colère à l'encontre du Gouvernement jurassien [11]: les rapports entre lui et les autorités jurassiennes se sont alors détériorés, allant jusqu'à la rupture[15].

Dans la fin des années 1980, avec le scandale des fiches, l'on apprendra que les autorités fédérales et les polices cantonales avaient surveillé et fiché Roland Béguelin entre 1961 et 1988[N 4],[16].

En 1991, il devient un membre fondateur de l’Atelier du français vivant[7][Quoi ?].

Fin de vie

Le 8 juin 1991, Roland Béguelin quitte finalement sa fonction de secrétaire général du Rassemblement jurassien[17]. L'année suivante, il quitte deux postes : celui de rédacteur en chef du journal Le Jura Libre, poste repris par Christian Vaquin, et celui de secrétaire général de la Conférence des communautés ethniques de langue française[18].

Il meurt le , à la suite d'un cancer, le lendemain de la 46e Fête du peuple à son domicile de Delémont, à l’âge de 71 ans[19]. Il repose au cimetière de Delémont[20].

Positions

Indépendantisme

Roland Béguelin à l'association Mouvement romand en 1981 par Erling Mandelmann.

Bien que Roland Béguelin est un homme de gauche, il a cependant écrit des articles pour La Nation française, revue française d'extrême droite, dans lesquels il exprimera son soutien pour l’Algérie française. Il explique ses positions colonialistes, contradictoires à ses idées d'autodétermination, par sa profonde francophilie : pour lui, il s’agissait de « défendre l’ethnie française et la position de la France dans le monde et en particulier en Afrique »[11],[21]. Roland Béguelin défend également l'indépendance des peuples de langue francophone. Roland Béguelin créera le Mouvement Romand (association qui milite pour une Romandie libre) et soutiendra alors des séparatismes d'autres pays comme celui du Québec (où il sera invité au 6e et au 8e congrès du Parti québécois[22]), celui de la Wallonie (où il est également invité par le Rassemblement Wallon), celui de la vallée d'Aoste et celui de l'Acadie[23],[24].

Francophilie

Grand francophile, Roland Béguelin voue une véritable admiration à la France et à sa culture[N 5] et méprise les langues non latines (principalement les langues germaniques)[N 6],[21]. En 1962, lors d'une conférence à Paris, il dénonce le calvaire que subit le Jura et la Romandie de la part des Alémaniques[réf. nécessaire].

Dans ses idées de sauvegarde de la langue française, il s'attache alors une réputation discréditée de nationaliste français. Proeuropéen, tolérant et ouvert, Roland Béguelin considérait que « son peuple avait le droit de se réclamer de la culture française »[15]. Il énoncera même la volonté que le Jura, et avec lui la Suisse romande, soit rattaché à la France[N 7]. Selon lui, « Un canton du Jura n'est qu'une étape avant l'Europe unie qui abolira la "fausse frontière" qui le sépare de la France. »[26],[27].

« Avant d'être suisse, le Jura était français ! »

— Roland Béguelin, 1963, Le Jura des Jurassiens

Galerie

Associations

Au cours de sa carrière, il participe à divers organisations professionnelles et à des mouvements œuvrant dans le domaine de la francophonie[7]:

  • Membre du comité de la section romande et délégué au Bureau international de l'Union internationale des journalistes et de la presse de langue française ;
  • Vice-président de la section romande et chargé des affaires extérieures et l’un des deux représentants de la Suisse romande au Conseil d’administration de l'Association internationale de solidarité francophone ;
  • Délégué au comité européen de l'Association européenne de l’ethnie française ;
  • Secrétaire général, de 1971 à 1990, du Comité permanent des communautés ethniques de langue française ;
  • Président de la section jurassienne de l'Association internationale des Parlementaires de langue française ;
  • Membre du bureau de l'Association internationale des Parlementaires de langue française ;
  • Membre de l’Association des écrivains de langue française ;
  • Membre du Syndicat des journalistes et écrivains ;
  • Vice-président de la section du district de Delémont de la Société jurassienne d’émulation ;
  • Membre du comité de l'Association de la presse jurassienne ;
  • Vice-président du Mouvement romand ;
  • Membre du Comité central de Pro Jura ;
  • Secrétaire de la section romande de l'Union européenne[Quoi ?].

Œuvres écrites

La Nouvelle Rauracienne

En 1950, Roland Béguelin et Roger Schaffter, reprennent, avec plusieurs modifications, la chanson populaire La Rauracienne écrite par Xavier Stockmar en 1830. La nouvelle chanson est renommée La Nouvelle Rauracienne.

La chanson est proclamée « hymne officiel de la République et Canton du Jura » le par le Parlement jurassien[28].

Publications

Roland Béguelin a publié des poèmes, des nouvelles et des textes dans La Revue Transjurane, dont il était l'administrateur. Il s’est occupé également de Sur Parole, supplément littéraire du journal Le Jura Libre en 1970 et 1971 et de la revue Miroirs aux éditions des Compagnons de la Marjolaine en 1957-1958. Il fut aussi, avec Roger Schaffter, cofondateur des Éditions de la Bibliothèque jurassienne en 1958 (éditions qui ont pour but principal d’illustrer l’histoire et la culture du Jura).

Il a notamment publié plusieurs ouvrages littéraires, dont[7] :

  • 1948 : L’aspect économique et financier de la Question jurassienne, Delémont, Mouvement séparatiste jurassien, éd. ;
  • 1952 : Le réveil du peuple jurassien, 1947-1950, suivi de 24 caricatures de Laurent Boillat, Moutier, Jura libre, éd., 2e édition en 1972 ;
  • 1953 : Noël au pays des grands toits ;
  • 1955 : La force financière du Jura, Delémont, Rassemblement jurassien, éd. ;
  • 1957 : Le centenaire non célébré (1815-1915), Moutier, Jura libre, éd. ;
  • 1963 : Le Jura des Jurassiens, (avec V. Erard), Lausanne, Cahiers de la Renaissance vaudoise, éd. ;
  • 1963 : Comment résoudre la Question jurassienne (avec Roger Schaffter);
  • 1964 : Berne à l'heure du choix, (avec Roger Schaffter) ;
  • 1965 : Europe-Jura, 150e anniversaire du Congrès de Vienne, Delémont, Rassemblement jurassien, éd. ;
  • 1966 : Protection ethnique et revision de la Constitution fédérale, Delémont, Rassemblement jurassien, éd. ;
  • 1967 : L’Autodétermination, Delémont, Rassemblement jurassien, éd. ;
  • 1967 : Histoire et procès du Front de libération jurassien, Moudon, Société de secours en faveur des victimes de la lutte pour la patrie jurassienne, éd. ;
  • 1968 : Les voies de la négociation, Delémont, Rassemblement jurassien, éd. ;
  • 1968 : Bras tendus ;
  • 1969 : Domination bernoise et parti socialiste, Delémont, Boéchat, éd. ;
  • 1970 : Contrecœur ;
  • 1973 : Un faux témoin : la Suisse, Paris-Lausanne-Montréal, Éditions du Monde, éd., 2e édition en 1974 ;
  • 1974 : L’autodisposition du peuple jurassien et ses conséquences, (avec Roger Schaffter), Delémont, Rassemblement jurassien, éd. ;
  • 1980 : La Question jurassienne en 1980, Delémont, Rassemblement jurassien, éd. ;
  • 1982 : Les racines de l’unité jurassienne, Delémont, Rassemblement jurassien, éd. ;
  • 1987 : Quarante ans plus tard, (avec Alain Steulet).

Autres œuvres

L'ancien emblème du Mouvement romand, utilisé de 1981 à 1992, a été dessiné par Roland Béguelin.

Distinctions

Roland Béguelin reçoit de nombreuses distinctions au cours de sa vie[7] :

  •  : Grand prix des Amitiés latines.
  •  : médaille française d’argent de la Société académique française des arts, des sciences et des lettres ;
  •  : médaille d'officier du Mérite culturel et artistique français ;
  • 1971 : Chevalier du rayonnement et prestige français ;
  •  : Grand prix du Jura Libre ;
  •  : Médaille française de Vermeil de la Société académique française des arts, des sciences et des lettres ;
  •  : Médaille "Quebeca liberata" remise par le président du Mouvement national québécois (MNQ), M. Généreux, lors de la quatrième conférence des communautés ethniques de langue française ;
  • 1981 : Commandeur de l’ordre de la Pléiade ;
  • 1982 : Grande Croix de la francophonie ;
  • 1983 : Médaille d’or de l’École supérieure de culture française contemporaine ;
  •  : Membre d’honneur de la Société des pêcheurs à la ligne de Delémont, pour ses 25 ans de participation dans la société ;
  • 1991 : nommé membre d'honneur de l'Association internationale des parlementaires de langue française ;
  • 1992 : Ordre des francophones d’Amérique.

Hommages

Le Mouvement Autonomiste Jurassien rend très souvent hommage à Roland Béguelin, lors des commémorations de sa naissance ou de son décès[20].

Les Archives cantonales jurassiennes possède un fonds d'archives regroupant toutes les archives connues sur Roland Béguelin[7].

À l'occasion du 100e anniversaire de la naissance de Roland Béguelin, les Archives cantonales jurassiennes ont mis en ligne un fonds privé d'archives photographiques de Roland Béguelin[29].

Plusieurs villages et villes ont donnée le nom de Roland Béguelin à l'une de leurs places ou rues. En voici une liste non exhaustive[5]:

  • Place Roland Béguelin à Vellerat (30 octobre 1993);
  • Place Roland Béguelin à Moutier (19 janvier 1994);
  • Place Roland Béguelin à Porrentruy (1er octobre 1994);
  • Place Roland Béguelin aux Fontenais (8 décembre 1995);
  • Place Roland Béguelin à Delémont;
  • Place Roland Béguelin à Saignelégier;
  • Place Roland Béguelin à Alle;
  • Place Roland Béguelin à Courendlin.
  • Monument commémoratif en hommage à Roland Béguelin à Alle.
  • Panneau de la Place Roland-Bégulin à Delémont.

Vie privée

Famille

Roland Béguelin épouse Marie-Louise Montandon, en 1947, avec qui il a trois filles, Marie-Nicole Béguelin (1948), décédée à la naissance, Marie-José Béguelin (1949- ), professeure de linguistique à l'Université de Neuchâtel[30] et Nicole Béguelin (1952-2008), actrice au Théâtre populaire romand[31].

Après la mort de son épouse en 1978, il se remarie en 1982 avec Denise Schmidt (ou Schmid, ou Schmitt)[3],[7],[32].

Résidences

De 1921 à 1952, il vit dans son village d'origine de Tramelan-Dessus. En 1952, il s'installe à Delémont et, en 1965, il achète l'ancienne maison du peintre Paul Bovée [33].

Il possédait également une maison appelée La Porte-à-Guy à Guérande, en Bretagne, depuis le [34].

Divers

Roland Béguelin était un amateur de cueillette de champignons et de pêche à la ligne sont il faisait, chaque années, voyage au Québec pour pratiquer ce loisir[7].

Notes et références

Notes

  1. Le refus du Parlement d'attribuer le Département des travaux publics à Georges Moeckli, jurassien francophone, car celui-ci ne sait « pas assez bien l'allemand » déclenche, en septembre 1947, l'Affaire Moeckli, qui relance la Question jurassienne.
  2. Il fut également membre du Bureau (chargé des affaires scolaires, de la santé publique, de l’éducation et des relations entre l’Etat et les églises), président de la Commission de rédaction de l’Assemblée constituante, président de la Commission de partage des biens et président de la Commission de la séparation des comptes et modalités de partage.
  3. À l'exemple de Roger Schaffter qui, en 1979, désapprouve la politique de Roland Béguelin en vue de la réunification du Jura, démissionne de son poste de vice-président du Rassemblement jurassien.
  4. Ce qui représente sept kilos de dossier aux archives cantonales jurassiennes.
  5. Roland Béguelin avait comme modèles Charles de Gaulle et Napoléon Bonaparte dont un portrait de ce dernier ornait son bureau [25].
  6. Lors du plébiscite jurassien, Roland Béguelin voulait empêcher les immigrés aux patronymes à consonance germanophone de voter sur l'autodétermination du Jura.
  7. La menace de rattachement à la France n'était qu'une provocation pour faire bouger la Suisse (alémanique en particulier) selon François Lachat.

Références

  1. Claude Hauser, « Secrétaires généraux du RJ », sur www.diju.ch (consulté le )
  2. Documents diplomatiques suisses 1848–1978 (DODIS), « Béguelin, Roland », sur dodis.ch (consulté le )
  3. a b c et d François Kohler, « Roland Béguelin » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  4. « Béguelin, Roland » Accès libre, sur dodis.ch (consulté le )
  5. a b c d e f g h et i « Béguelin, Roland » Accès libre, sur chronologie-jurassienne.ch (consulté le )
  6. Sara Cotelli Kureth, Question jurassienne et idéologies langagières, Neuchâtel, éditions alphil-presses universitaires suisses, , 466 p. (ISBN 978-2-88930-062-4), p. 57
  7. a b c d e f g et h Archives cantonales jurassiennes (ArCJ), « Fonds Roland Béguelin (de 1803 à 2019) » Accès libre, sur archivescantonales.jura.ch (consulté le )
  8. Emma Chatelain, « Imprimerie Boéchat SA (les Fils de Paul Boéchat) » Accès libre, sur diju.ch, (consulté le )
  9. Feuille d'avis de Neuchâtel, 16 juin 1960, p. 14
  10. Bernard Léchot, « Roland Béguelin, repères biographiques » Accès libre, sur swissinfo.ch, (consulté le )
  11. a b et c Nicolas Willemin, « «Béguelin se battait avec sa plume pour faire passer ses idées» », L'Express,‎ , p. 3 (lire en ligne Accès libre [PDF])
  12. « Il pleut la liberté ! vidéo des discours suite aux résultats du plébiscite jurassien du 23 juin 1974 à 20:00 » Accès libre, sur rts.ch, (consulté le )
  13. www jura ch, République et Canton du Jura, « La Constitution: 1977-1978 », sur www.jura.ch (consulté le )
  14. Tell Quel, « Roland Béguelin » Accès libre, sur rts.ch, (consulté le )
  15. a et b Serge Jubin, « Le Jura et l'héritage contrasté de Roland Béguelin », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne Accès limité, consulté le )
  16. Radio Fréquence Jura (RFJ), « Roland Béguelin avait été fiché par la police » Accès libre, sur www.rfj.ch, (consulté le )
  17. Chronologie jurassienne, « Chronologie jurassienne : Rassemblement jurassien » Accès libre, sur www.chronologie-jurassienne.ch, (consulté le )
  18. « Conférence des peuples de langue française » Accès libre, sur web.archive.org, (consulté le )
  19. Jean-Pierre Molliet, « Mort d'un battant », La Matin,‎ , p. 5 (lire en ligne Accès libre)
  20. a et b Radio Fréquence Jura (RFJ), « Hommage entre souvenirs et émotion » Accès libre, sur www.rfj.ch, (consulté le )
  21. a et b Serge Jubin, « Le plaidoyer qui réhabilite Roland Béguelin », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne Accès limité, consulté le )
  22. Archives cantonales jurassiennes (ArCJ), « Dossier Québec (de 1977 à 1994) » Accès libre, sur archivescantonales.jura.ch (consulté le )
  23. Serge Jubin, « Le Jura célèbre le temps de ses amitiés québécoises », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne Accès limité, consulté le )
  24. Henri-Dominique Paratte, Entre tradition et modernité, nationalisme et ouverture : Jura-Acadie, réflexions 1997, Wolfville, Les Presses de l'Université d'Ottawa et Centre de recherche en civilisation canadienne-française (CRCCF), , 52 p. (ISSN 1183-2487, lire en ligne Accès libre [PDF])
  25. Bernard Léchot, « Roland Béguelin, l'âme du combat jurassien » Accès libre, sur swissinfo.ch, (consulté le )
  26. Alain Pichard, La Question jurassienne : avant et après la naissance du 23e canton suisse, Lausanne, EPFL, Presses polytechniques et universitaires romandes,
  27. Radio Fréquence Jura (RFJ), « Jean-Baptiste Lemoyne : « La France et le Jura ont eu une communauté de destin et restent très liés » » Accès libre, sur www.rfj.ch, (consulté le )
  28. Arrêté proclamant la Nouvelle Rauracienne hymne officiel de la République et Canton du Jura sur le site du canton du Jura, 21 juin 1990.
  29. Radio Télévision Suisse, « Le Jura rend hommage à Roland Béguelin, né il y a tout juste cent ans » Accès libre, sur rts.ch, (consulté le )
  30. Emma Chatelain et Philippe Hebeisen, « Béguelin, Marie-José » Accès libre, sur diju.ch, (consulté le )
  31. Emma Chatelain, « Béguelin, Nicole » Accès libre, sur diju.ch, (consulté le )
  32. (de) « Portrait Archiv ZGF » Accès libre, sur www.portraitarchiv.ch, (consulté le )
  33. Radio Fréquence Jura (RFJ), « Roland Béguelin, 25 ans déjà… » Accès libre, sur www.rfj.ch, (consulté le )
  34. Archives cantonales jurassiennes (ArCJ), « Dossier La Porte-à-Guy (de 1970 à 1993) » Accès libre, sur archivescantonales.jura.ch (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :