Aller au contenu

Saignelégier

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Saignelégier
Saignelégier
Vue du village.
Blason de Saignelégier
Armoiries
Administration
Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Canton Drapeau du canton du Jura Jura
District Franches-Montagnes
Localité(s) Chaumont, La Theurre, Les Cerlatez, Goumois, Les Pommerats
Communes limitrophes Le Bémont, La Chaux-des-Breuleux, Les Enfers, Muriaux, Le Noirmont, Soubey, Tramelan (BE)
Maire Catherine Erba
NPA 2350 Saignelégier
2353 Les Pommerats
2354 Goumois
No OFS 6757
Démographie
Population
permanente
2 575 hab. (31 décembre 2022)
Densité 81 hab./km2
Langue Français
Géographie
Coordonnées 47° 15′ 25″ nord, 6° 59′ 50″ est
Altitude 978 m
Superficie 31,64 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Voir sur la carte topographique de Suisse
Saignelégier
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Voir sur la carte administrative de Suisse
Saignelégier
Géolocalisation sur la carte : canton du Jura
Voir sur la carte administrative du canton du Jura
Saignelégier
Liens
Site web www.saignelegier.ch
Sources
Référence population suisse[1]
Référence superficie suisse[2]

Saignelégier est une commune suisse du canton du Jura et chef-lieu du district des Franches-Montagnes.

Géographie

[modifier | modifier le code]

À une altitude d'environ 980 m, la commune de Saignelégier est située à 25 km de La Chaux-de-Fonds et à 32 km de Delémont et est le chef-lieu des Franches-Montagnes. C'est un centre d'activités touristiques régionales d'été et d'hiver. Le village s'est construit dans une légère dépression de plateau franc-montagnard, en surplomb de la vallée profondément découpée du Doubs. Il est séparé des Pommerats au nord par Le Haut Bémont (1 075 m). Au sud, le point le plus élevé (1 088 m) est situé en dessus du Chaumont. Sur le territoire communal se trouvent deux zones de marais : l'étang de la Gruère et l'étang des Royes.

La commune de Saignelégier mesure 31,64 km2[2]. 5.4 % de cette superficie correspond à des surfaces d'habitat ou d'infrastructure, 49,1 % à des surfaces agricoles, 43,7 % à des surfaces boisées et 1,8 % à des surfaces improductives.

Les hameaux suivants font partie de la commune : Les Cerlatez (1 003 m), La Theurre (1 012 m) et Le Chaumont (1 044 m).

Au , la commune a fusionné avec celles des Pommerats et de Goumois. Le nouveau territoire de 3 175 ha (31,75 km2) s'étend du bord du Doubs à l'étang de la Gruère.

Le nom de la commune signifie « marais de Légier » : il se compose du substantif sagne (marais, marécage, herbes de marais) et d'un nom de personne, Légier ou Léger[3].

Sa première occurrence écrite date de 1294, sous la forme de Saignelegier[3].

La commune se nomme Sèneleudjî en patois taignon[4].

Son ancien nom allemand est Sankt Leodegar, le premier élément du toponyme ayant été confondu avec saint[3].

Église Notre-Dame de l'Assomption.
Vue aérienne (1955)

Le village est mentionné pour la première fois en 1382 sous le nom de Sonnelegilier, puis de Saigneligier en 1454. Saignelégier dépendit d'abord de la paroisse de Montfaucon. Une chapelle y était établie dès 1397. Sa position au centre des Franches-Montagnes fit de Saignelégier le lieu où se traitaient les affaires et se rendait la justice ; le curé de Montfaucon s'y installa en 1594. Saignelégier fut érigé en paroisse indépendante en 1629. Le village est devenu la résidence des châtelains de la Seigneurie de la Franche-Montagne des Bois au XVIIe siècle.

De 1793 à 1815, Saignelégier a fait partie de la France, au sein du département du Mont-Terrible, puis, à partir de 1800, du département du Haut-Rhin, auquel le département du Mont-Terrible fut rattaché. Par décision du Congrès de Vienne, le territoire de l'ancien Évêché de Bâle fut attribué au canton de Berne, en 1815. Au XIXe siècle, Saignelégier est devenu le siège de la préfecture du district des Franches-Montagnes. Depuis le , Saignelégier fait partie du canton du Jura. Depuis le , Saignelégier a absorbé les communes de Goumois et des Pommerats.

Les armoiries des nobles de Spiegelberg (miroir, montagne) sont devenues plus tard celles du district des Franches-Montagnes et de la commune de Saignelégier.

Familles originaires de la commune[5] : Aubry, Brossard, Cattin, Chappatte, Chipret, Ecabert, Erard, Farine, Fattet, Frésard, Froidevaux, Jobin, Loriol, Monnat, Pépe, Perretgentil, Québatte, Rebetez, Richard, Simon, Viatte, Voisard, Rothenbuhler.

Population et société

[modifier | modifier le code]

Les habitants de la commune sont surnommés les Loitchous, soit ceux qui lèchent, les gourmands en patois taignon[4].

Démographie

[modifier | modifier le code]

Évolution de la population

[modifier | modifier le code]

Saignelégier compte 2 575 habitants au 31 décembre 2022 pour une densité de population de 81 hab/km2[1]. Sur la période 2010-2019, sa population a augmenté de 5,3 % (canton : 5,1 % ; Suisse : 9,4 %)[2].

Évolution de la population de Saignelégier entre 1850 et 2020[6],[1]

Pyramide des âges

[modifier | modifier le code]

En 2020, le taux de personnes de moins de 30 ans s'élève à 33,3 %, similaire à la valeur cantonale (33 %). Le taux de personnes de plus de 60 ans est quant à lui de 29,3 %, alors qu'il est de 28,1 % au niveau cantonal[7].

La même année, la commune compte 1 285 hommes pour 1 330 femmes, soit un taux de 49,9 % d'hommes, supérieur à celui du canton (49,4 %)[7].

Pyramide des âges de Saignelégier en 2020 (%)[7]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,8 
90 ans ou +
2,2 
7,0 
75 à 89 ans
8,9 
20,4 
60 à 74 ans
19,2 
19,3 
45 à 59 ans
22,6 
17,4 
30 à 44 ans
15,7 
21,2 
15 à 29 ans
18,3 
13,9 
- de 14 ans
13,2 
Pyramide des âges dans le canton du Jura en 2020 (%)[7]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,7 
90 ans ou +
1,7 
7,8 
75 à 89 ans
10,1 
17,7 
60 à 74 ans
18,1 
21,1 
45 à 59 ans
21,4 
18,1 
30 à 44 ans
17,3 
18,9 
15 à 29 ans
16,9 
15,7 
- de 14 ans
14,5 

Personnalités

[modifier | modifier le code]
  • Saignelégier est le village d'enfance de la comédienne et humoriste Zouc, qui vit le jour dans la ville voisine de Saint-Imier le .

Manifestations

[modifier | modifier le code]
Étang de la Gruère.
  • Église catholique-romaine Notre-Dame de l'Assomption, construite en 1927-1928 dans un style néo-baroque et dont le maître-autel provient de l'ancienne abbaye de Bellelay. Grand Orgue de 56 jeux.
  • La préfecture servit de résidence administrative au bailli épiscopal. Cette construction massive à toit en croupe avec la tour-prison adjacente remonte à la fin du XVIe siècle.
  • Hameau des Cerlatez, au sud-est de Saignelégier, fermes typiques des Franches-Montagnes.
  • Étang de la Gruère.

Saignelégier est aussi un village spécialisé dans la pratique du tir à l'arc. En effet, un terrain d'entraînement est disponible pour les membres des archers de la Saigne. Ce club évolue à tous les niveaux, et obtient chaque année de brillants résultats lors des championnats suisses. Le club a été fondé en 1996, et est affilié à l'association suisse de tir à l'arc (ASTA/SwissArchery). De ce fait, les membres licenciés peuvent participer à des compétitions de haut niveau.

Les archers de la Saigne organiseront les championnats suisses 3D 2015-2016. Cet évènement sera une première pour le canton du Jura.

La commune est au centre de deux axes de communication (Delémont - La Chaux-de-Fonds et Tavannes - Goumois). La ligne de chemin de fer Saignelégier – La Chaux-de-Fonds a été ouverte le . Une liaison en direction de Glovelier suivit le . La localité est également desservie par des bus.

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a b et c « Bilan démographique selon le niveau géographique institutionnel » Accès libre, sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
  2. a b et c « Portraits régionaux 2021: chiffres-clés de toutes les communes » Accès libre [xls], sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
  3. a b et c fc/mül, « Saignelégier » Accès libre, sur toponymes.ch (consulté le ).
  4. a et b Paul Fehlmann, Ethniques, surnoms et sobriquets des villes et villages en Suisse romande, Haute-Savoie et alentour, dans la vallée d'Aoste et au Tessin, Genève, Jullien, , 274 p. (ISBN 2-88412-000-9), p. 116
  5. Pierre Henry, Les noms de famille jurassiens, Delémont, D+P S.A.,
  6. « Évolution de la population des communes 1850-2000 » Accès libre, sur Office fédéral de la statistique, (consulté le ).
  7. a b c et d « Population résidante permanente et non permanente selon les niveaux géographiques institutionnels, la nationalité (catégorie), le lieu de naissance, le sexe et la classe d'âge » Accès libre, sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).

Liens externes

[modifier | modifier le code]