Moustapha Tlass
Ministre syrien de la Défense | |
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Naissance | |
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Nom dans la langue maternelle |
مصطفى طلاس |
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Enfants |
Nahed Ojjeh Firas Tlass (en) Manaf Tlass |
Parti politique | |
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Grade militaire | |
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Distinctions | Liste détaillée Ordre de l'Amitié Ordre du Mérite Grand-Croix de l'Ordre d'Excellence (en) Ordre national du Cèdre Ordre de l'amitié, 1re classe Ordre du Mérite de la République d'Autriche Ordre de Joukov Médaille du Jubilé des « 40 ans de la victoire dans la Grande guerre patriotique de 1941-1945 » (en) Médaille du Jubilé des « 20 ans de la victoire dans la Grande guerre patriotique de 1941-1945 » (en) Ordre de l'Amitié des peuples Médaille du Jubilé des « 50 ans de la victoire dans la Grande guerre patriotique de 1941-1945 » (en) Ordre de Scharnhorst Ordre de l'Honneur Медаль «6 октября» (d) Ordre du Mérite civil Орден Военной Чести (d) Ordre des Omeyyades Ordre du Drapeau National Order of bravery (d) Медаль «За образцовую службу» (d) Devotion Order (d) Медаль «8 марта» (d) Médaille « pour la préparation » (d) Ordre militaire "Pour services au Peuple et à la Patrie" |
Moustafa Tlas ou Mustafa Tlass (en arabe : مصطفى طلاس) est un homme politique et militaire syrien né le à al-Rasten près de la ville historique de Homs[1] et mort le près de Paris[2].
Biographie
Carrière militaire et politique
Moustafa Tlas adhère au parti Ba'ath en 1947. Il rentre à l'école militaire en 1952 et y rencontre Hafez el-Assad dont il devient proche. Les deux hommes sont stationnés au Caire entre 1958 et 1961 pendant la période de la république arabe unie (union entre la Syrie et l'Égypte)[3]. Tous les deux sont panarabistes mais aussi nationalistes et souhaitent la rupture de la RAU. Tlas gravit les échelons de la hiérarchie militaire dans le sillage d'el-Assad. El-Assad le nomme chef d'État-major en 1968 après la débâcle de la guerre des Six Jours. Le dernier coup d'État d'el-Assad en 1970 lui donne les pleins pouvoirs. En 1972, Tlas est nommé ministre de la Défense.
Contrairement à la plupart des personnes nommées par Hafez el-Assad dans l'appareil militaire, Tlas n'est pas musulman alaouite, mais sunnite.
Dans les années 1970, Moustafa Tlas modernise et équipe l'armée syrienne avec l'aide de l'Union des républiques socialistes soviétiques[3]. Moustafa Tlas participe au massacre de Hama en 1982[4] et de la brutale répression des Frères musulmans insurgés, qui fait de 20 à 40 000 morts. Lors du coup d'État de Rifaat el-Assad en 1984, Tlas soutient Hafez el-Assad et devient encore plus puissant. Il dirige alors l'armée et les services de sécurité.
Peu impliqué dans les affaires politiques puisque Hafez el-Assad dirige tout, Tlas s'implique dans les cercles mondains et culturels damascènes[3].
Son influence ne faiblit pas après la mort d'Hafez el-Assad en 2000 et son remplacement à la tête de l'État par Bachar el-Assad. En , Bachar intervient pour retarder la mise à la retraite de Tlas de son poste de ministre de la Défense de deux ans. Après cette échéance, Tlas laisse le ministère de la défense à Hassan Turkmani mais conserve le poste de vice-Premier ministre et reste l'une des principales personnalités politiques du pays.
Bachar el-Assad, qui souhaite moderniser un peu le régime et discuter avec Israël, doit composer avec Tlas qui est le premier représentant de la « vieille garde ». En 2004, il quitte le parti Ba'ath et toutes ses responsabilités gouvernementales. Son fils Manaf Tlass est toutefois en bons termes avec Bachar el-Assad[3] avant de faire défection à l'été 2012 pendant la guerre civile syrienne[5].
Le , une association d'aide au peuple syrien profite qu'il soit en France pour porter plainte contre lui, afin qu'il puisse être jugé pour des crimes de guerre, dont le massacre de Hama, des tortures, viols, disparitions forcées et autres violations des droits de l'homme[6].
Il décède le à l'hôpital Avicenne[2] à Bobigny.
Vie privée
Moustapha Tlass est le père de Nahed Ojjeh, veuve du marchand d'armes saoudien Akram Ojjeh. Tlas a deux fils : Firas (en) et Manaf Tlas[5] et une fille : Sarya Tlas.
Publications
En 1986, sa soutenance de thèse en Sorbonne est annulée par l'exhumation par la presse d'un important brûlot antisémite signé de lui. En 1999, alors que Moustafa Tlass travaille cette fois sur « l'isthme syrien », Boutros Boutros-Ghali et André Bourgey démissionnent de son jury après qu'il décrit Yasser Arafat, chef de l'OLP et ennemi de la Syrie, comme un « fils de 60 000 putains »[7],[3].
Sa maison d'édition édite la 8e édition du Protocoles des sages de Sion.
Il a écrit plus de 40 livres dont l'Azyme de Sion, accusé d'être un concentré d'idéologie antisémite[8] reprenant les accusations de crime rituel contre les Juifs et analysant l'affaire de Damas de 1840 qui avait donné lieu aux mêmes accusations.
Il est aussi l'auteur de poèmes sur Jeane Manson et Gina Lollobrigida[7].
- Zénobie Reine De Palmyre
- Le Pasteur De Jérusalem Hilarion Capucci
- L'Azyme de Sion
- Cantiques
Notes et références
- (tr) [1], sur islahhaber.net
- « L’ancien ministre de la défense syrien Moustapha Tlass est mort en région parisienne », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
- (en) Lt. Gen. Mustafa Tlass, Middle East Intelligence Bulletin, 1er juillet 2000.
- Ismaël Quiades, « Le massacre de Hama - février 1982 », sciences.fr, 12 octobre 2009.
- « Syrie : un proche d'Assad fait défection », Reuters, .
- Paris : plainte contre un ex-ministre syrien, Le Figaro, 18 mars 2012.
- Ariane Chemin, « Les dîners de madame Ojjeh », Le Monde, 3 octobre 2006.
- Disponibilité croissante de la littérature antisémite