Peste de Chine

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Peste de Chine
Photo de victimes de la peste mandchoue en 1910-1911.
Maladie
Agent infectieux
Origine
Date d'arrivée
Date de fin
Bilan
Morts
Dizaines de millions

La peste de Chine est le nom de la dernière pandémie de peste connue. Elle débuta au milieu du XIXe siècle dans l'Ouest du Yunnan et arriva à Canton et Hong Kong en 1894. Soixante-dix-sept ports sur les cinq continents en une dizaine d'années. Madagascar, le Japon et le Portugal furent atteints en 1899, Sydney et San Francisco l'année suivante, puis Java en 1910, Ceylan en 1914, et la France en 1920.

Le nombre de victimes fut réduit dans les pays développés grâce aux mesures de protection prises, avec par exemple une quarantaine de morts seulement à Marseille et Paris, et 119 à San Francisco. Par contre les sources indiquent environ 50 000 morts en Mandchourie en 1910-1911, et au total une dizaine de millions de morts dans les Indes britanniques pendant toute la première moitié du XXe siècle.

Ce fut lors de cette épidémie qu'Alexandre Yersin découvrit et décrivit le bacille responsable de cette maladie, Pasteurella pestis (auquel on donna finalement le nom de Yersinia pestis). Constatant l'importance du nombre de cadavres de rats dans les rues, il les soupçonne d'être les propagateurs de la maladie. D'autres chercheurs avaient déjà noté la concordance entre la peste des rats et la peste humaine. Yersin va montrer que le bacille de la peste des rats est le même que celui de la peste humaine. Ces premiers résultats vont permettre à Yersin de mettre au point, deux ans plus tard, un premier sérum antipesteux qui a un succès inégal[1].

Mais il fallut encore quelques années pour comprendre le rôle des puces infectant les rats dans la transmission de la peste. Ce sont les observations de Paul-Louis Simond en 1898 qui a remplacé Yersin à Bombay en 1896, qui vont permettre la découverte de la responsabilité de la puce dans la transmission de la maladie. Les travaux d'Arthur William Bacot (1866-1922), du Lister Institute of Preventive Medicine, et de Charles James Martin, en 1914, vont montrer comment la peste était transmise par la puce, « par certains individus souffrant d'un blocage temporaire à l'entrée de l'estomac (...) responsables de la majorité des infections[1] ».

Notes et références

  1. a et b Frédérique Audouin-Rouzeau - Les Chemins de la peste. Le rat, la puce et l'homme - Éditions Tallandier (collection "Texto") - Paris - 2007 - (ISBN 978-2-84734-426-4)

Voir aussi