100 montagnes célèbres du Japon

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Les 100 montagnes célèbres du Japon (日本百名山, Nihon Hyaku-meizan?) sont une liste de sommets du Japon qui provient d'un ouvrage écrit en 1964 par l'écrivain et montagnard Kyūya Fukada. Cette liste est établie sur des critères de beauté de la montagne et des paysages mais aussi de l'altitude. Depuis la parution du livre et notamment avec la popularisation de la randonnée au Japon dans les années 1980, l'ascension de ces sommets constitue un défi à relever pour de nombreux randonneurs.

Histoire[modifier | modifier le code]

Au Japon, la création de listes de montagnes célèbres remonte à l'époque d'Edo entre les XVIIe et XIXe siècle : déjà le peintre et poète Tani Bunchō établit une liste de 90 montagnes remarquables, mais cette liste comprenait des sommets assez bas.

En 1940, Kyūya Fukada écrit, pour le magazine Yamagoya, une série d'articles portant le titre générique Hyaku-meizan. La Seconde Guerre mondiale met fin à la publication de la série après vingt numéros[1]. En 1959, alors qu'il a déjà effectué l'escalade de plus de deux cents sommets du Japon, il publie une série d'articles sous le titre Nihon Hyaku-meizan dans le magazine spécialisé Yama to Kōgen[2]. En 1964, il rassemble ses articles dans un ouvrage. Ce dernier est largement diffusé dans les médias et fait l'objet d'un programme de télévision qui devient rapidement populaire[3].

Kyūya Fukada choisit des montagnes pour leur beauté et leur renommée et exclut les sommets de moins de 1 500 mètres d'altitude, à l'exception du mont Tsukuba : « une montagne doit avoir du caractère ; elle doit avoir une histoire et quelque chose qui la rend unique — un extraordinaire signe distinctif[4]. »

Le livre est un succès littéraire, en particulier parce qu'il lui vaut, l'année de sa publication en 1964, le prix Yomiuri de la biographie[5] et qu'il est très apprécié du prince héritier Naruhito. Par la suite, le développement de la randonnée en montagne au Japon dans les années 1980 conduit à une très forte fréquentation des cent montagnes de la liste[3].

L'ouvrage de Kyūya Fukada n'avait pas pour but d'imposer une liste mais, au contraire, d'inciter chaque amateur de montagne à se dresser sa propre liste de cent sommets. Néanmoins, la liste est devenue une référence incontournable, suivie plus tard de listes des deux cents montagnes, des trois cents montagnes, des cent montagnes remarquables par leur flore[3], etc.

Cette liste de 100 montagnes[6] constitue un défi pour des randonneurs. Certains d'entre eux ont ainsi réussi à enchaîner l'ascension des cent sommets en un temps record :

Liste par région[modifier | modifier le code]

L'ensemble volcanique du Daisetsuzan.

Hokkaidō[modifier | modifier le code]

Région du Tōhoku[modifier | modifier le code]

Le mont Iwate vu de Morioka.

Région du Kantō[modifier | modifier le code]

Le mont Nantai.

Région du Chūbu[modifier | modifier le code]

Le mont Fuji et le lac Kawaguchi.
Le mont Hotaka.
Le mont Ontake.
Le mont Kita.

Ouest du Japon[modifier | modifier le code]

Le mont Kaimon.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. One Hundred Mountains of Japan 2014, p. 7.
  2. One Hundred Mountains of Japan 2014, p. 8.
  3. a b et c (en) Jan Mosedale (dir.), Richard Sharpley et Janet Momsen, Political economy of tourism : A critical perspective, Londres, Routledge, coll. « Contemporary geographies of leisure, tourism and mobility », , 260 p. (ISBN 978-0-415-54802-1 et 0-415-54802-0), p. 132-133.
  4. (en) Stephen Mansfield, The Japan Times, « On mountain peaks and tourist trash » [« Sur les sommets de montagne et les déchets des touristes »], sur www.japantimes.co.jp, (consulté le ).
  5. (ja) 深田クラブ, « 深田久弥・人と作品 » [« Kyūya Fukada, l'homme et l'œuvre »],‎ (consulté le ).
  6. (en) National Institute of Advanced Industrial Science and Technology, « Volcanoes and « One Hundred Mountains of Japan » by K. Fukada (1964) », (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]