Élections législatives monténégrines de 2023

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Élections législatives monténégrines de 2023
81 sièges du Parlement
(Majorité absolue : 41 sièges)
Corps électoral et résultats
Inscrits 542 468
Votants 305 306
56,28 % en diminution 20,4
Blancs et nuls 2 890
PES! – Milojko Spajić
Voix 77 203
25,53 %
Sièges obtenus 24 en augmentation 22
DPS – Danijel Živković
Voix 70 228
23,22 %
en diminution 11,8
Sièges obtenus 21 en diminution 13
ZBCG – Milan Knežević
Voix 44 565
14,74 %
en diminution 17,8
Sièges obtenus 13 en diminution 2
Hrabro – Aleksa Bečić et Dritan Abazović
Voix 37 730
12,48 %
Sièges obtenus 11 en diminution 2
BS – Ervin Ibrahimović
Voix 21 423
7,08 %
Sièges obtenus 6 en augmentation 3
Premier ministre
Sortant Élu
Dritan Abazović
URA
Milojko Spajić
PES!

Les élections législatives monténégrines de 2023 ont lieu le afin d'élire les 81 députés de la XIIe législature du Parlement du Monténégro pour un mandat de quatre ans.

Initialement prévu pour 2024, le scrutin est convoqué de manière anticipée après plusieurs mois de crise politique, les parlementaires ne parvenant pas à s'entendre sur la formation d'un nouveau gouvernement après le vote de censure du gouvernement Abazović en août 2022.

Cet avancement du calendrier électoral conduit les élections législatives à se tenir moins de deux mois après l'élection présidentielle, qui a vu la victoire au second tour de Jakov Milatović sur le président sortant Milo Đukanović. La défaite de ce dernier marque la fin de trois décennies de dominance du Parti démocratique des socialistes du Monténégro (DPS) à la tête de l’État et la montée inattendue du jeune parti de Milatović, Europe maintenant !.

Ce dernier arrive en tête du scrutin, devançant la coalition menée par le DPS, et se positionne ainsi en favori pour la formation d'un gouvernement de coalition avec plusieurs des anciens partis membres du gouvernement Abazović, réunis au sein de la coalition Pour le futur du Monténégro. Le nouveau gouvernement entre en fonction le 31 octobre, avec le dirigeant d'Europe maintenant !, Milojko Spajić, pour Premier ministre.

Contexte[modifier | modifier le code]

Gouvernement Krivokapić[modifier | modifier le code]

Zdravko Krivokapić

Les élections législatives d'août 2020 voient la défaite de la coalition au pouvoir menée par le Parti démocratique socialiste (DPS), du Premier ministre Duško Marković. Bien qu'arrivé en tête, le DPS perd la majorité absolue des sièges. Ce revers intervient dans un contexte de tensions liées à l'adhésion du pays à l'OTAN, aux accusations de corruption et de détournement de fonds publics portées à l'encontre du DPS, ainsi que du vote en d'une loi controversée permettant la nationalisation des biens de l'Église orthodoxe serbe[1]. Le gouvernement Marković sortant est ainsi toujours marqué par la tentative de coup d'État menée la veille des précédentes élections en 2016 par l'opposition pro-russe afin d'empécher l'adhésion imminente du Monténégro à l'OTAN. L'échec de la tentative avait été suivie de l'adhésion le 5 juin 2017[2],[3]. Le gouvernement est par la suite très affaibli par un scandale de corruption qui touche plusieurs personnalités haut placées du Parti démocratique socialiste, provoquant d'importantes manifestations exacerbées par la tentative de meurtre à l'encontre de la journaliste d'investigation Olivera Lakić, spécialisée dans la lutte contre le crime organisé au Monténégro[4],[5],[6].

Avec leur victoire en 2020, trois formations d'opposition, les coalitions Pour le futur du Monténégro — composée du Front démocratique (DF), du Parti socialiste populaire (SNP) et du Mouvement populaire (NP) — et La paix est notre nation — dominée par Monténégro démocratique (DCG) — ainsi que le parti Action réformée unie, remportent ensemble la majorité absolue et forment un nouveau gouvernement de coalition. Il s'agit alors de la première alternance politique au Monténégro, le DPS ayant toujours été à la tête du gouvernement depuis la chute du système communiste et l’avènement du multipartisme en 1990, ainsi que depuis l'indépendance du pays en 2006. Composé de technocrates dirigés par l'indépendant Zdravko Krivokapić, le nouveau gouvernement s'engage à poursuivre la procédure d'adhésion du Monténégro à l'Union européenne et son intégration à l'OTAN ainsi que de réviser plusieurs lois, dont notamment celles sur le patrimoine de l'Église orthodoxe[7]. La coalition s'engage surtout à lutter contre la corruption et à réviser la loi électorale afin de mettre en œuvre rapidement de nouvelles élections présentées comme devant être les « premières élections justes et équitables » du pays. Selon l'accord de coalition, le gouvernement Krivokapić doit alors durer un an, avant des élections fin 2021, mais celui-ci est finalement maintenu jusqu'en 2022[8],[9]. Largement influencé par l'Église orthodoxe serbe, le gouvernement procède à une révision de la loi sur la nationalisation des biens de l'Église dans un sens favorable à cette dernière. La disparition de cette cause commune des membres de la coalition amène cependant à l'affaiblissement d'un ensemble politiquement désordonné[10]. La cohésion des partis est par ailleurs affaiblie par les tensions provoquées par les demandes répétées du Front démocratique de remplacer plusieurs ministres apolitiques par des membres des principaux partis de la coalition[11].

Gouvernement Abazović[modifier | modifier le code]

Dritan Abazović.

À la tête d'Action réformée uni, le vice-Premier ministre Dritan Abazović opère début 2022 un rapprochement avec le DPS qui l'amène à déposer une motion de censure. Cette dernière est votée avec succès le 4 février avec le soutien supplémentaire des Sociaux-démocrates (SD) et du Parti social-démocrate (SDP) ainsi que de plusieurs petits partis des minorités bosniaques et albanaises[10],[11]. Ayant également rallié le Parti socialiste populaire (SNP) de la coalition sortante, Abazović forme un gouvernement minoritaire avec le soutien sans participation du DPS. Il reçoit le vote de confiance de l'assemblée le 28 avril 2022 lors d'un vote boycotté par les formations restantes de Pour le futur du Monténégro et La paix est notre nation[12].

Dés sa mise en place, le gouvernement Abazović est victime de son impossibilité à concilier son programme de lutte contre la corruption et la mafia avec sa dépendance politique au DPS. Après le vote début août d'une nouvelle loi encore plus favorable à l'église orthodoxe qui le met en conflit avec ses alliés, le Premier ministre finit par accuser le DPS de protéger les réseaux mafieux avec le soutien du président Milo Đukanović et de médias financés par le trafic de drogues et de cigarettes. Soumis à son tour à une motion de censure déposée par le DPS et le SDP, le gouvernement Abazović est renversé le 19 août après moins de quatre mois au pouvoir, un record dans le pays[13],[14].

Dritan Abazović assure alors les affaires courantes dans l'attente de négociations devant mener à la formation d'un nouveau gouvernement, tandis que le pays voit se multiplier les manifestations appelant à des élections anticipées[15]. Après plusieurs mois de tentatives infructueuses menée par le dirigeant du Front démocratique, Miodrag Lekić, ce dernier échoue cependant à obtenir le soutien du DPS. Les négociations sont marquées par l'opposition du président Đukanović qui refuse de lui accorder un mandat en ce sens malgré les signatures de soutiens de 41 députés. Ce conflit conduit le Parlement à voter une loi retirant au président le monopole de proposition d'un candidat au poste de Premier ministre lors de la formation d'un gouvernement. Les partis entretiennent alors l'espoir que le vide institutionnel puisse être réglé une fois cette crise résolue. Après la signature de la loi par Milo Đukanović en janvier 2023, l'incapacité de Lekić à former un gouvernement dans un délai de trois mois met cependant définitivement fin aux espoirs d'éviter un retour aux urnes[16]. Le président Đukanović décide par conséquent le 17 mars 2023 de dissoudre le Parlement et de convoquer des élections législatives anticipées pour le 11 juin suivant. Cette décision intervient deux jours à peine avant l'élection présidentielle à laquelle le président sortant est candidat[17],[18].

Présidentielle de 2023[modifier | modifier le code]

Jakov Milatović.

L'élection présidentielle voit cependant la défaite de Milo Đukanović face à l'ancien ministre de l'Économie Jakov Milatović, candidat d'Europe maintenant ![19]. Ce dernier obtient ainsi les fruits d'une campagne axée sur la lutte contre la corruption, tandis que Đukanović fait les frais de la crise politique à laquelle est confrontée le pays depuis plusieurs mois, dont une partie de la population lui attribue la responsabilité[20],[21],[22].

La large défaite de Đukanović après trois décennies passées à différents postes du pouvoir est perçue comme un véritable bouleversement de la scène politique monténégrine. Le Parti démocratique des socialistes du Monténégro essuie ainsi un nouveau revers après sa défaite aux législatives de 2020. Malgré l'instabilité parlementaire qui s'est ensuivie, ces dernières auraient eu l'effet de démontrer qu'une alternance était possible sans que le pays ne s'enfonce comme redouté dans un conflit ethnique, pavant la voie à une seconde alternance à la tête de l’État. L'opposition bénéficie ainsi d'un contexte de renouvellement des idées politiques, la population ayant pour la première fois voté sur des lignes autres que celles identitaires[23],[24]. Le président sortant fait par ailleurs les frais d'un rejet croissant du système mafieux et clientéliste mis en place par la DPS sous sa direction, une large part de la population ne supportant plus cette situation d'« État privatisé au service d'un clan[25],[26] ».

La victoire de Milatović est largement associé à son discours résolument anti corruption et pro-européen, le nouveau président s'étant engagé à faire aboutir le plus rapidement possible la procédure d'adhésion du Monténégro à l'Union européenne, ouverte depuis 2010. Son champ d'action dans le cadre d'un régime parlementaire est cependant lié aux résultats des législatives de juin[27].

Système électoral[modifier | modifier le code]

Le Parlement du Monténégro est un parlement unicaméral doté de 81 sièges pourvus pour quatre ans au scrutin proportionnel plurinominal avec listes bloquées dans une unique circonscription électorale nationale. Les sièges sont répartis selon la méthode d'Hondt à tous les partis ayant franchi le seuil électoral de 3 % des suffrages exprimés. Les partis représentant une minorité ethnique dont les membres totalisent au moins 15 % de la population d'un district sont cependant en partie affranchis de ce seuil, celui ci étant alors abaissé à 0,7 %, pour un maximum de trois sièges. Pour les partis représentant la minorité croate, il descend à 0,35 % et donne droit à un siège[28].

Forces en présences[modifier | modifier le code]

Forces en présences
Parti
Nom en monténégrin
Idéologie Chef de file Résultat en 2020
Parti démocratique socialiste
Demokratska Partija Socijalista Crne Gore (DPS)
Centre gauche
Social-démocratie, nationalisme, europhilie
Danijel Živković 35,06 % des voix
30 députés
Pour le futur du Monténégro
Za budućnost Crne Gore (ZBCG)
Droite
Conservatisme, anti-corruption, défense des serbes, europhilie, populisme
Milan Knežević 32,55 % des voix
14 députés
Monténégro démocratiqueAction réformée unie
Demokratska Crna Gora (DCG) – Ujedinjena reformska akcija (URA)
Centre
Europhilie
Aleksa Bečić En coalition
13 députés
Parti socialiste populaire – Alliance démocratique
Socijalistička narodna partija Crne Gore (SNP) - Demokratski savez (Demos)
Centre
Social-démocratie, anti-corruption, europhilie, défense des serbes
Vladimir Joković En coalition
5 députés
Parti bosniaque
Bošnjačka stranka (BS)
Centre droit
Europhilie, conservatisme social, défense des intérêts bosniaques
Rafet Husović 3,98 % des voix
3 députés
Parti social-démocrate
Socijaldemokratska partija (SDP)
Centre gauche
Social-démocratie, progressisme, europhilie, nationalisme civique
Draginja Vuksanović 3,14 % des voix
2 députés
Initiative civique croate
Hrvatska građanska inicijativa (HGI)
Centre droit
Conservatisme social, défense des croates, europhilie
Adrijan Vuksanović 0,27 % des voix
0 députés
Europe maintenant !
Европа сад! (PES!)
Centre
Lutte contre la corruption, europhilie, populisme, libéralisme économique
Milojko Spajić Nouveau
Mouvement pour les changements
Pokret za promjene (PzP)
Extrême droite
Populisme, nationalisme, russophilie, euroscepticisme, anti-immigration
Nebojša Medojević En coalition
5 députés
Nouvelle Force démocratique – Parti démocratique
Forca e Re Demokratike (Forca) – Partia Demokratike (PD)
Centre droit
Conservatisme, défense des albanais, europhilie
Genci Nimanbegu Nouveau
Mouvement démocrate chrétien – Vrai Monténégro
Demohrišćanski pokret (DP) – Prava Crna Gora (Prava)
Centre droit à droite
Démocratie chrétienne, populisme de droite, nationalisme serbe
Dejan Vukšić Nouveau
Alternative albanaise
Albanska alternativa (ASh)
Droite
Défense des albanais, populisme de droite, conservatisme social
Nik Gjeloshaj Nouveau

Sondages[modifier | modifier le code]

Moyenne lissée des intentions de vote depuis les précédentes élections.

Résultats[modifier | modifier le code]

Résultats des législatives monténégrines de 2023[29],[30],[31]
Partis Voix % +/- Sièges +/-
Europe maintenant ! (PES!) 77 203 25,53 Nv 24 en augmentation 22
Parti démocratique socialiste du Monténégro (DPS) 70 228 23,22 en diminution 11,84 17 en diminution 12
Sociaux-démocrates (SD) 3 en stagnation
Union démocratique des Albanais (UDSh) 1 en stagnation
Parti libéral (LP) 0 en diminution 1
Ensemble ! Pour le futur qui nous appartient 21 en diminution 13
Nouvelle démocratie serbe (NSD) 44 565 14,74 en diminution 17,81[a] 9 en stagnation
Parti populaire démocratique (DNP) 4 en diminution 1
Parti des travailleurs (RP) 0 en diminution 1
Pour le futur du Monténégro (ZBCG) 13 en diminution 2
Monténégro démocratique (DCG) 37 730 12,48 N/a[b] 7 en diminution 2
Action réformée unie (URA) 4 en stagnation
Aleksa et Dritan – Comptez sur la bravoure ! 11 en diminution 2
Parti bosniaque (BS) 21 423 7,08 en augmentation 3,10 6 en augmentation 3
Parti socialiste populaire - Alliance démocratique (SNP-DEMOS) 9 472 3,13 N/a[b] 2 en diminution 3
Parti social-démocrate (SDP) 9 010 2,98 en diminution 0,16 0 en diminution 2
Justice pour tous 8 380 2,77 Nv 0 en stagnation
Forum albanais (ASh - LDSH - UNSh) 5 767 1,91 N/a[c] 2 en augmentation 2
Révolution pour un Monténégro sûr 4 833 1,60 Nv 0 en stagnation
Alliance albanaise (FORCA - PD - LSMZ) 4 512 1,49 N/a[c] 1 en stagnation
Coalition du peuple (DHP - PCG - SCG - DSS - PZPV) 3 630 1,20 Nv 0 en stagnation
Initiative civique croate (HGI) 2 226 0,74 en augmentation 0,47 1 en augmentation 1
Mouvement pour les changements (PzP) 1 993 0,66 N/a[b] 0 en diminution 5
Oui nous pouvons ! 1 444 0,48 Nv 0 en stagnation
Votes valides 302 416 99,05
Votes blancs et invalides 2 890 0,95
Total 305 306 100 81 en stagnation
Abstentions 237 162 43,72
Inscrits / participation 542 468 56,28

Analyse et conséquences[modifier | modifier le code]

Parti arrivé en tête par municipalité

Le scrutin est marqué par une chute de la participation, qui s'établit à 56 % contre 76 % trois ans plus tôt. Les électeurs se seraient ainsi détournés des urnes en raison des luttes intestines des partis en lice ainsi que de la fréquence des élections à l'issue peu décisive[32].

Le parti du président Jakov Milatović, Europe maintenant ! (PES!), arrive en tête du scrutin, suivi de la coalition menée par le Parti démocratique des socialistes du Monténégro (DPS). Cofondateur du PES! avec Milatović, Milojko Spajić promet de « former un gouvernement pro-européen », dont il ambitionne de devenir le Premier ministre[33].

Le PES! se positionne en effet en favori pour la formation d'un gouvernement de coalition avec plusieurs des anciens partis membres du gouvernement Abazović, réunis au sein de la coalition pro-serbe Pour le futur du Monténégro. Ensemble, les deux formations ne réunissent cependant que 37 sièges sur 81, et ont donc besoin d'autres partenaires de coalitions pour atteindre la majorité absolue[34],[35],[36]. Le PES! ayant exclu toute alliance avec le DPS et Action réformée unie (URA), une alliance avec Monténégro démocratique (DCG) ou les petit partis représentant les minorités nationales serbes, bosniaques et croates s'avèrent nécessaire. L'opposition à l'URA est notamment accentuée par la fin de la campagne électorale, qui voit le Premier ministre sortant accuser Milojko Spajić de liens avec le Sud-Coréen Do Kwon, fondateur de la cryptomonnaie Terra et accusé de détournement de fonds par son pays et par les États-Unis. Spajić se défend de ses accusations, qu'il rejette comme une « dernière tentative de sabotage » de son parti[36],[37].

Milojko Spajić.

Le positionnement résolument pro-Union européenne (UE) d'Europe maintenant ! rend cependant difficile un rapprochement avec les partis de la minorité serbe en raison de l'affrontement géopolitique entre l'UE et la Russie de Vladimir Poutine, alliée de la Serbie dans le contexte de l'Invasion de l'Ukraine par la Russie l'année précédente. Après avoir rejoint le programme de sanctions de l'UE à l'égard de la Russie, le Monténégro a ainsi été ajouté par cette dernière à la liste des « pays inamicaux » envers elle[35],[38].

Le scrutin s'avère néanmoins davantage une défaite pour le Parti démocratique des socialistes qu'une victoire décisive pour Europe maintenant !, qui ne le dépasse que d'une faible avance. Les résultats ne permettent ainsi pas à ce dernier de former une coalition sans le soutien d'un nombre élevé de formations politiques. Le pays étant toujours affaibli par de nombreuses divisions internes et une économie en berne, un retour aux urnes à moyen terme est par conséquent jugé probable[32].

Les résultats définitifs sont finalement annoncés le 14 juillet, permettant l'ouverture de négociations officielles entre les partis. La session inaugurale de la nouvelle législature doit ainsi être suivie d'un maximum de 30 jours de consultations de leurs dirigeants par le président Milatović afin de désigner un candidat au poste de Premier ministre, ce dernier disposant alors de 90 jours pour former un gouvernement[37]. Le 11 août, Milojko Spajić est chargé de former un gouvernement[39]. Après plusieurs mois de négociations, un accord de coalition est finalement conclu entre Europe maintenant, Pour le futur du Monténégro, Monténégro démocratique, le Parti socialiste populaire, le Forum albanais et l'Alliance albanaise. Formé le 26 octobre, le gouvernement mené par Milojko Spajić entre en fonction après avoir reçu le vote de confiance du parlement le 31[40].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Sans le Parti socialiste populaire (SNP), Monténégro uni (UCG), Vrai Monténégro (PCG) et Mouvement pour les changements (PZP) qui ont fait partie de la coalition en 2020.
  2. a b et c Comparaison impossible : membres de coalitions différentes au précédent scrutin.
  3. a et b Scissions de la Liste albanaise.

Références[modifier | modifier le code]

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  2. (en) « John McCain: Russia threat is dead serious. Montenegro coup and murder plot proves it », sur USA Today, éç juin 2017 (consulté le ).
  3. Former Montenegrin PM Says Russia Wants To Destroy EU Radio Liberty, 14 March 2017.
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Voir aussi[modifier | modifier le code]