Éléonore Stuart

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Éléonore Stuart
Illustration.
Portrait rétrospectif d'Éléonore Stuart par Antoni Boys.
Titre
Duchesse puis archiduchesse d'Autriche
Comtesse de Tyrol

(31 ans, 9 mois et 8 jours)
Prédécesseur Anne de Brunswick
Successeur Catherine de Saxe
Biographie
Dynastie Maison Stuart
Date de naissance
Date de décès (à 47 ans)
Lieu de décès Innsbruck
Sépulture Abbaye de Stams
Père Jacques Ier d'Écosse
Mère Jeanne Beaufort
Conjoint Sigismond d'Autriche

Éléonore Stuart ou Éléonore d'Écosse, née en 1433 et morte le à Innsbruck, est une archiduchesse d'Autriche et une comtesse du Tyrol.

Famille[modifier | modifier le code]

Éléonore est la fille cadette du roi d'Écosse Jacques Ier Stuart et de Jeanne Beaufort.

Elle a sept frères et sœurs[1] :


Biographie[modifier | modifier le code]

Vie méconnue avant son mariage[modifier | modifier le code]

Il existe peu de documents concernant cette princesse d'Écosse avant son mariage.

En France, l'on considérait qu'Éléonore d'Écosse grandit en Touraine, avec une autre sœur Annabelle d'Écosse, après avoir accompagné sa sœur aînée Marguerite d'Écosse lors des noces de cette dernière avec le dauphin Louis. La flotte arriva le au large des côtes de France, et elles débarquèrent à la Rochelle le afin de s'en aller jusqu'à Tours[2].

La dauphine décéda en 1445. Selon cette hypothèse, les deux filles de Jacques Ier restaient encore en France, en raison du trépas de ce dernier en 1437. Il semble que jusqu'à leurs mariages, elles aient vécu à Razilly près de Chinon, puis à Saumur, toujours auprès de Jeanne de Tucé, sous la protection de Yolande d'Aragon, mère de la reine Marie d'Anjou. Il est probable que les princesses vivaient donc à la Maison de la reine de Sicile de Saumur, auprès de leur gouvernante, initialement première dame d'honneur de la dauphine Marguerite. Car, en 1448, les habitants de Saumur leur octroyèrent les cadeaux, vraisemblablement en célébrant leurs fiançailles[3].

Toutefois, quelques historiens suggèrent que les princesses seraient restées en Écosse jusqu'en 1445. D'après eux, à la suite du décès de leur mère Jeanne Beaufort le , les deux orphelines ne pourraient pas rester dans leur pays. Notamment, Jeanne s'était remariée avec Sir James Stuart. Il semble qu'en août, les deux filles aient été accueillies par Isabelle de Portugal, duchesse de Bourgogne. Puis, à une ville frontière, Tournai, les officiers du roi de France Charles VII les auraient accompagnées, et enfin elles seraient arrivées à Tours le [4].

Archiduchesse d'Autriche[modifier | modifier le code]

Elle épousa le l'archiduc d'Autriche Sigismond de Habsbourg, comte de Tyrol. C'était le roi Charles VII qui avait négocié avec l'archiduc, afin de renforcer leur alliance[5]. D'abord, le roi avait envisagé les fiançailles entre sa fille aînée Radegonde et l'archiduc. Toutefois, elle était morte en 1445. Leur mariage avait finalement été conclu le à Tours, avec les ambassadeurs dont Ludwig von Landsee[4]. La célébration fut tenue à Belmont près de Chinon (vraisemblablement Beaumont-en-Véron), en absence de Sigismond qui s'est fait représenter par ce Ludwig von Landsee. Ensuite, accompagnée par 120 serviteurs en raison de sécurité, l'archiduchesse arriva au Tyrol en , en passant par Lyon, Genève, Fribourg, Berne, Lucerne, Zurich et Constance[4].

Le couple s'installa d'abord à Merano et à Bolzano, actuellement en Italie, puis à partir de 1455, ils demeuraient à Innsbruck, le chef-lieu du Tyrol, où l'archiduchesse accueillait les artistes, pèlerins ainsi qu'étudiants écossais[4].

Par cette union, elle aurait dû donner naissance à un fils, Wolfgang, qui serait mort le jour de sa naissance, avec sa mère le [6].

Si elle était arrivée en France à l'âge de trois ou de douze ans, Éléonore hérita de leur père de son goût pour la littérature, tout comme sa sœur aînée Marguerite. Ainsi, elle traduisit du français à l'allemand un roman populaire, Pontus et Sidonia, effectuée entre 1449 et 1456. Une copie de la traduction en allemand, conservée à la bibliothèque de Gotha, porte la date de 1465.

Abbaye cistercienne de Stams.

Après que le cardinal Nicolas de Cues était arrivé au Tyrol en 1452, elle rencontra ce théologien qui avait commencé à reformer les diocèses et abbayes dans la région[4].

Éléonore décéda en couches le [7]. Elle fut inhumée à Stams, dans l'une des abbayes que le cardinal avait accrues[4].

Bibliographie complémentaire[modifier | modifier le code]

Ascendance[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jiri Louda et Michael MacLagan, Les Dynasties d'Europe, Bordas, 1995 (ISBN 2-04-027115-5).
  2. Jacques Heers, Louis XI, p.24, Perrin, Paris 2003
  3. Yolande d'Aragon et Saumur.
  4. a b c d e et f Watnabe, Christianson et Izbicki, Nicolas of Cusa, A Companion to His Life and His Times, Ashgate publishing, 2011.
  5. Stevenson, Royal Propaganda : Snowdon Herald and the Cult of Chivalry in Late Medieval Scotland, p.803, International Congress of Genealogical and Heraldic Sciences, août 2006, tome II.
  6. Arbre généalogique de Wolfgang de HABSBOURG, sur geneanet.org.
  7. (de)Taschenbuch für die vaterländische Geschichte.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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