Wagon-grue
Un wagon-grue est un wagon doté d'une grue qui peut porter de lourdes charges, pour dépanner un train, entretenir les voies…
En France
Grue à charbon
En France, de nombreuses grues de manutention ferroviaires furent utilisées dans les dépôts, pour charger le charbon dans les tenders des locomotives à vapeur. La plus connue est sans doute la grue Bondy.
Grue de relevage
En France la plupart du temps les wagons-grues sont affectés au relevage de matériels accidentés.
Les anciennes compagnies disposaient de wagons-grues de relevage dans les principaux dépôts. Ces compagnies disposaient aussi de wagons-grues servant à la manutention dans les gares marchandises, mais en général ces wagons avaient une capacité de levage très limitée.
À la SNCF les wagons-grues présents sont pour la plupart issus des anciennes compagnies, sauf pour les plus gros.
Si ces grues fonctionnaient à la vapeur, les années 1960, où le parc compte 45 unités, virent une diéselisation de la plupart des wagons-grues, le combustible principal devenant de plus en plus dur à trouver en France. Surtout, la grue devait être opérationnelle en 25 minutes. Un temps très difficile à obtenir avec une grue à vapeur, en particulier l'hiver. Par conséquent, dès que les températures diminuaient, il était indispensable de laisser ces grues en pré-chauffage, ce qui, évidemment, était très coûteux.
Ces wagons-grues circulent en général accompagnés de wagons tels que :
- le wagon porte-flèche qui porte la flèche de la grue
- le (ou les) wagon(s) porte-agrès qui transporte(nt) l'outillage et ser(ven)t d'atelier mobile
- la voiture de cantonnement servant de dortoir et de réfectoire
- et un tender pour alimenter la grue jusque dans les années 60.
Comme on n'a pas besoin heureusement tous les jours d'une grue de relevage, le personnel affecté aux grues est employé en temps normal dans les ateliers. C'est aussi pour cette raison que les grues sont garées dans les grands dépôts. Lorsque la grue était demandée, la sirène retentissait pour les appeler. En fonction de la sirène, les ouvriers savaient s'ils devaient prendre la grue ou simplement le wagon de secours[1].
Grue de 32 tonnes Industrial Works
- les 12[2] grues de 32 tonnes[3] d'origine américaine de 1918 ont été construites par la société Industrial Works.
Grue de 36 tonnes Industrial Works
- les grues de 36 tonnes[3] d'origine américaine de 1918 ont été construites par la société Industrial Works.
Grue de 45 tonnes Industrial Works
- les 7[4] grues de 45 tonnes[5] sont de même origine et de la même société que les grues précédentes de 36 tonnes.
- Masse en ordre de marche : 70 tonnes[5]
- Vitesse de déplacement autonome : 7,8 km/h[4],[5]
- Vitesse de déplacement en remorque : 90 km/h[5]
- Longueur hors tout avec wagon porte flèche, motorisation vapeur : 20,583 mètres avec wagon porte flèche USA à bogies[4],[5]
- Longueur hors tout wagon porte flèche, motorisation vapeur : 12,143 mètres[4]
- Longueur hors tout avec wagon porte flèche, motorisation diésel : 21,280 mètres avec wagon porte flèche à essieux[4]
- Longueur hors tout wagon porte flèche, motorisation diésel : 12,740 mètres[4]
- Hauteur maximale sous crochet principal : 6,000 mètres[5]
- Capacité grue calée
Grue de 45 tonnes Cowans Sheldon
- les 3[6] grues de 45 tonnes[5] d'origine britannique de 1947 ont été construites par la société Cowans Sheldon
- Masse en ordre de marche : 99,3 tonnes[5]
- Vitesse de déplacement autonome : 3,6 km/h[6]
- Vitesse de déplacement dans un train : 90 km/h[6]
- Longueur hors tout avec wagon porte flèche, motorisation vapeur : 25,900 mètres avec wagon porte flèche GB à 2 essieux WD numéro 222[6]
- Longueur hors tout wagon porte flèche, motorisation vapeur : 9,280 mètres[6]
- Longueur hors tout avec wagon porte flèche, motorisation diésel : 26,170 mètres avec wagon porte flèche à essieux[6],[5]
- Longueur hors tout wagon porte flèche, motorisation diésel : 9,405 mètres[6]
- Hauteur maximale sous crochet : 11,200 mètres
- Capacités
- Crochet principal : 45 tonnes à 6,000 mètres et 16 tonnes à 12,600 mètres[3]
Grue de 50 tonnes Caillard
- les 14[7] grues de 50 tonnes[5] d'origine française de 1912 ont été construites par la société Caillard
- Masse en ordre de marche : 71 tonnes[5]
- Vitesse de déplacement autonome : 7,2 km/h[5]
- Vitesse de déplacement dans un train : 90 km/h[5]
- Longueur hors tout avec wagon porte flèche : 22,444 mètres avec wagon porte flèche USA à bogies[7],[5]
- Longueur hors tout wagon porte flèche : 12,144 mètres[7]
- Masse en ordre de marche wagon porte lest : 28,000 tonnes[7]
- Masse en ordre de marche grue : 75,200 tonnes[7]
- Masse en ordre de marche grue et wagon porte lest : 103,200 tonnes[7]
- Hauteur maximale sous crochet principal : 6,600 mètres[5]
- Capacités grue calée
Grue de 54 tonnes Browning
- la grue de 54 tonnes[8],[5] d'origine américaine de 1917 a été construite par la société Browning anciennement basée à Batignolles puis à Trappes
- Masse en ordre de marche : 70 tonnes[5]
- Vitesse de déplacement autonome : 7,2 km/h[8],[5]
- Vitesse de déplacement dans un train : 90 km/h[8],[5]
- Longueur hors tout avec wagon porte flèche, motorisation vapeur : 20,663 mètres avec wagon porte flèche à bogies[8]
- Longueur hors tout wagon porte flèche, motorisation vapeur : 12,143 mètres[8]
- Longueur hors tout avec wagon porte flèche, motorisation diésel : 20,945 mètres avec wagon porte flèche à essieux[8],[5]
- Longueur hors tout wagon porte flèche, motorisation diésel : 12,040 mètres[8]
- Hauteur maximale sous crochet principal : 6,600 mètres[5]
- Capacités grue calée
Grue de 85 tonnes Cockerill
- les 4 grues de 85 tonnes[5] d'origine belge de 1945 ont été construites par la société Cockerill
- Masse en ordre de marche : 128 tonnes[5]
- Vitesse de déplacement autonome : 4,2 km/h[5]
- Vitesse de déplacement dans un train : 80 km/h[5]
- Longueur hors tout avec wagon porte flèche : 27,740 mètres avec wagon porte flèche USA à bogies[5]
- Hauteur maximale sous crochet principal : 9,600 mètres[5]
- Capacités grue calée
Grue de 130 tonnes Cockerill
- la grue de 130 tonnes[10] d'origine belge de 1945 a été construite par la société Cockerill
- Masse en ordre de marche wagon porte flèche : 38,360 tonnes[11]
- Masse en ordre de marche wagon porte lest : 62,170 tonnes[11]
- Masse en ordre de marche grue : 139,200 tonnes[11]
- Vitesse de déplacement autonome : 1,2 km/h[11]
- Vitesse de déplacement dans un train : 80 km/h[11]
- Longueur hors tout avec wagons porte flèche et porte lest : 43,274 mètres[11]
- Longueur hors tout wagon porte flèche : 13,392 mètres[11]
- Longueur hors tout wagon porte lest : 13,392 mètres[11]
- Longueur hors tout grue : 43,274 mètres[11]
- Capacités grue non calée
- Capacités grue calée sur quatre vérins
- Capacités grue calée sur huit vérins
- Wagon porte flèche RRzyw 991963 (ex-PO 110626)[12]
- Wagon porte lest RRzyw 991964 (ex-PO 110643)[12]
- Wagon plat NNw9919962 (ex-PO 108140)[13]
- Wagon allège KKwf2 992962 (ex-PO 306617)[13]
- Voiture d'accompagnement XC 991884[13]
- Fourgon de protection MMMw 991962[13].
Grue de 150 tonnes Kirow
La radiation, du fait de l'âge avancé du matériel, de tous les wagons-grues obligea la SNCF à acquérir en 2007 une nouvelle grue pour le relevage des matériels, dès lors que les grues routières qui sont préférées du fait de leur mobilité et du moindre coût de mise en œuvre, ne peuvent intervenir. Il s'agit d'un wagon-grue de type « Kirow » de 150 tonnes construit à Leipzig en Allemagne.
Grue militaire
L'armée française possédait une grue ferroviaire nommée Diplodocus.
Galerie
-
Grue légère tractée par une draisine.
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Wagon-grue EDK 500 à Minsk.
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Wagon-grue Kirow.
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SPA Cran 750mm.
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Pose sur les rails d'un wagon-citerne à Maloměřicích.
Notes et références
- Aurélien Prévot, « Les grues Cockerill de 85 tonnes : en mission de relevage », Ferrovissime, n°8, Septembre 2008, Auray, LR Presse, pages 33-40.
- Revue bimestrielle Voies ferrées, « Coup d'œil sur les grues de secours de la SNCF», numéro 216 juillet aout 2016 page 18 à 19
- Jacques Defrance, Le matériel moteur de la SNCF, N.M. La Vie du Rail, 1969, réédition 1978 page 455
- Revue bimestrielle Voies ferrées, « Coup d'œil sur les grues de secours de la SNCF», numéro 216 juillet aout 2016 page 20 à 21
- Jacques Defrance, Le matériel moteur de la SNCF, N.M. La Vie du Rail, 1969, réédition 1978 page 458
- Revue bimestrielle Voies ferrées, « Coup d'œil sur les grues de secours de la SNCF», numéro 216 juillet aout 2016 page 22 à 25
- Revue bimestrielle Voies ferrées, « Les grues Caillard de 50 tonnes», numéro 214 mars avril 2016 page 6 à 17
- Revue bimestrielle Voies ferrées, « Coup d'œil sur les grues de secours de la SNCF», numéro 216 juillet aout 2016 page 25 à 27
- Jacques Defrance, Le matériel moteur de la SNCF, N.M. La Vie du Rail, 1969, réédition 1978 page 456
- Revue bimestrielle Voies ferrées, « La grue Cockerill de 130 tonnes », numéro 136 mars avril 2003 page 24 à 39
- Revue bimestrielle Voies ferrées, « La grue Cockerill de 130 tonnes », numéro 136 mars avril 2003 page 30 et 31
- Revue bimestrielle Voies ferrées, « La grue Cockerill de 130 tonnes », numéro 136 mars avril 2003 page 29
- Revue bimestrielle Voies ferrées, « La grue Cockerill de 130 tonnes », numéro 136 mars avril 2003 page 32
Voir aussi
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Jacques Defrance, Le Matériel moteur de la SNCF, N.M. La Vie du Rail, 1969, réédition 1978
- Revue bimestrielle Voies ferrées, « La grue Cockerill de 130 tonnes », numéro 136 mars- page 24 à 39
- Aurélien Prévot, « Les grues Cockerill de 85 tonnes : en mission de relevage », Ferrovissime, n°8, , Auray, LR Presse, pages 33-40.
- Aurélien Prévot, « Les grues Cockerill de 85 tonnes : à Villeneuve », Ferrovissime, n°9, , Auray, LR Presse, pages 33-41.
Articles connexes
Liens externes
- « Caractéristiques de la grue Kirow KRC 1200 », sur www.sersa-group.com
- « Caractéristiques de la grue Kirow KRC 1200 », sur www.spoorkraan.nl