Victorin Garaix

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Victorin Garaix
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 23 ans)
TucquegnieuxVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Victor Garaix
Nationalité
Activités
Mécanicien, aviateurVoir et modifier les données sur Wikidata
Père
Jean Louis Garaix
Mère
Marie Mélina Félicie Reynaud
Autres informations
Conflit
Distinction

Victorin dit Victor Garaix, né le à Taulignan et mort le à Tucquegnieux à l'âge de 23 ans, en mission aux commandes de son avion, est un aviateur français de la Première Guerre mondiale.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils de Jean Louis Garaix et Marie Mélina Félicie Reynaud, Victorin Garaix est né en Drôme Drôme provençale.

Il s'intéresse très tôt à la mécanique automobile. Sa connaissance approfondie du moteur à explosions lui valut de se voir confier une voiture Bailleau de Longjumeau dans le Grand Prix des Voiturettes à Dieppe le [1]. mais sa passion pour l'aviation le poursuit.

En 1908-1909, il entre comme mécanicien chez Les Aéroplanes Bonnet-Labranche à Paris[2].

Plus tard, Il devient chef-mécanicien des Ateliers Vosgiens de Constructions Aériennes à Saint-Dié dans les Vosges, en prenant même des responsabilités, et dirigeant l'usine[1].

Plusieurs sursis militaires successifs jusqu'en 1914 vont permettre à Victor Garaix, matricule 5004, de commencer sa carrière[3].

En 1911, année de grands projets, il entreprend la construction de son monoplan à fuselage métallique, il est un des tout premier à construire en métal. En s'associant avec les Aéroplanes métalliques Charles Roux, il pense diffuser ses modèles à grande échelle, mais il n'en est pas de même[4].

Il habite avec ses parents, avenue Caroline Thérèse, à Villeneuve-le-Roi en Seine et Oise, puis le , demeure au 108, boulevard Bineau à Neuilly-sur-Seine et plus tard le , au 2, rue de la Tonnellerie à Chartres, lieu de ses nombreux exploits[3].

Un monoplan métallique à deux places avec flotteurs en tôle d'acier, montés en catamaran et moteur Anzani, sera l'hydroplane engagé par Garaix pour le Grand Prix International d'appareils hydroplanes. Cette manifestation organisé par l'Aéro a lieu les 13-14 et [5].

Il entre ensuite en 1912 à l'école de pilotage d'Issy-les-Moulineaux, puis à la Vidamée[6], près de Chantilly-Senlis (Oise). Il obtient son brevet de pilote le sous le no 1133[7] et devient instructeur à l'école de pilotage Aéro-Tourisme[8] transférée à Chartres.

Sa rencontre avec Paul Schmitt, début 1913, va être déterminante pour la suite de sa carrière. Il passe son brevet de pilote militaire, devient pilote d'essai, instructeur et responsable de la mise au point des appareils au sein de cette société des Aéroplanes Paul Schmitt[9].

Il va pouvoir réaliser de multiples records sur le biplan Paul Schmitt à incidence variable[10]de 160 CV avec moteur Gnome, surnommé l'Aérobus. Ce modèle P.S. type 2, sera présenté lors de l'exposition internationale de la locomotion aérienne en 1913[11].

"Le grimpeur de Chartres", deviendra son surnom, donné par quelques sportifs[12].

Il est meurt accidentellement le , par explosion du moteur en service d'après sa fiche militaire, mais la cause réelle de son décès n'a pas été prouvée.

La Médaille militaire a été conférée à Victorin Garaix, à titre posthume le 24.03.1920, matricule 2904, soldat du 2e groupe d'aviation, pilote aviateur de grande valeur, parti en reconnaissance sur un avion armé à grande puissance, a trouvé la mort au cours de sa mission le 23.08.1914[13].

Records[modifier | modifier le code]

Il bat de nombreux records mondiaux d'altitude, de vitesse, de durée, de distance avec à son bord de 2 à 9 passagers.

  • Le , à Chartres, il détient le record du monde, aviateur et 6 passagers à 1 750 m[12],[14]
  • Le , à Chartres, il détient le record du monde, aviateur et 5 passagers à 2 250 m[12]
  • Le , à Chartres, il améliore le record du monde de hauteur avec 4 passagers sur son biplan de 160 chevaux[15].
  • Le , à Chartres, il détient le record du monde, aviateur et 7 passagers à 1 600 m[12]
  • Le , à Chartres, il détient le record du monde, aviateur et 8 passagers à 1 580 m[12]
  • Le , il détient un record de vitesse avec 6 passagers, aux commandes d'un biplan triplace militaire Paul Schmitt à moteur Gnome[16].

En , il détient une quarantaine de records mondiaux[17].

Photos[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Aviateurs contemporains », sur L'Aérophile (consulté le )
  2. « MM.Albert et Emile Bonnet-Labranche » (consulté le )
  3. a et b registre incorporation militaire Versailles 1910 1R/RM 440
  4. « Victor Garaix », sur earlyaviators.com (consulté le )
  5. « Les hydroplanes sur la seine Paris-Rouen et retour », sur L'Aéro, (consulté le )
  6. « Aérodrôme de la Vidamée », sur patrick.serou.free.fr (consulté le )
  7. « Nouveaux Pilotes-Aviateurs Brevetés », sur L'Aérophile, (consulté le )
  8. « Anciens aérodrômes La Vidamée » (consulté le )
  9. « Paul Schmitt, Histoire le l'appareil, Origines » (consulté le )
  10. « L'Aérophile », (consulté le )
  11. « Histoire de l'appareil, versions des appareils Paul Schmitt, utilisateurs militaires » (consulté le )
  12. a b c d et e « Le grimpeur de Chartres », (consulté le ), p. 7
  13. « Ministère de la guerre décret 2ème groupe d'aviation », journal officiel de la république française,‎ 12 mai 1920 n°130, p.1753 vue 21/64
  14. « les prouesses de Garaix p.88 et 89 », sur L'Aérophile, (consulté le )
  15. « le 25 février 1914 dans le ciel : Garaix améliore le record du monde de hauteur avec quatre passagers. » (consulté le )
  16. « Le 22 avril 1914 dans le ciel : Record de vitesse avec 6 passagers pour Garaix » (consulté le )
  17. « Paul Schmitt Histoire de l'appareil Origines », sur AviationsMilitaires.net (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Alain Kurc, Les pionniers de l'aviation en Beauce : 1877-1914, Châteaudun, Sté dunoise d'archéologie, histoire, sciences et arts, , 232 p. (ISBN 978-2-9527171-4-4)
  • (en) James Davilla et Arthur Soltan, French Aircraft of the First War, Flying Machines Press, , 624 p. (ISBN 978-1-891268-09-0)

Liens externes[modifier | modifier le code]

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