Vandières (Marne)

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Vandières
Vandières (Marne)
Vue sur la place de la mairie et la tour, ancien pigeonnier.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Marne
Arrondissement Épernay
Intercommunalité Communauté de communes des Paysages de la Champagne
Maire
Mandat
Odile Lemaire
2020-2026
Code postal 51700
Code commune 51592
Démographie
Population
municipale
298 hab. (2021 en diminution de 5,99 % par rapport à 2015)
Densité 23 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 06′ 31″ nord, 3° 44′ 18″ est
Superficie 13,2 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Dormans-Paysages de Champagne
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Vandières
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Vandières
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Vandières

Vandières est une commune française, située dans le département de la Marne en région Grand Est.

Géographie[modifier | modifier le code]

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
Carte avec les communes environnantes

Vandières est située sur les coteaux sud de la Vallée de la Marne dont la principale activité est la viticulture et l'élaboration du Champagne avec de nombreux propriétaires-récoltants et une coopérative : l'Argentaine.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Son nom viendrait de Viaum Dare (donner du vin) ou de Vendemiare (vendanger).

Le cadastre de 1830 porte comme lieux-dits : bois de Trotte, Tartarin, la Cense, Lochet, du Roi, Nogent, les fermes du Viviers-Lecomte, de la grange aux Bois, des Essarts, ainsi que la Tuilerie, le Bouvet.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 771 mm, avec 12,6 jours de précipitations en janvier et 8,6 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Chambrecy-Civc », sur la commune de Chambrecy à 11 km à vol d'oiseau[3], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 734,0 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −22,1 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Vandières est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10]. La commune est en outre hors attraction des villes[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (79,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (54,9 %), cultures permanentes (21 %), forêts (18,7 %), zones agricoles hétérogènes (3,1 %), zones urbanisées (2,3 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire[modifier | modifier le code]

En 1968, une cavité sous roche a été découverte, au lieu-dit La Itame qui a été habitée et aménagée. Elle semble proche de celles néolithiques de la Ferme de Mizy et de l'abri de Venteuil.
Le premier seigneur connu serait Raoul Plonquet qui aurait reçu, en 1198 de Thibaut III de Champagne Vandières et le bois Lieu-Martin avec les dépendances[14]. Au XIVe siècle sont citées les familles Cauchon, Condé et Lescot comme seigneurs de Vandières : Jacques Cauchon qui épousait Elisabeth Lescot, Guillaume de Condé qui épousait Marguerite Lescot vers 1430. Thomas de Condé en 1595.
Il y avait au village un hôtel-dieu qui avait donné son nom à une rue ainsi que deux moulins banaux, l'un sous le château et qui a été détruit en 1847 et l'autre, en bas du village, dans la rue qui porte son nom. Il y avait aussi une tuilerie, dans le rue du Four-à-Chaux, qui regroupait quatorze maisons autour de lui. Une nouvelle tuilerie fut construite et ensuite exploitée par M. Nowak à partir de 1850. En 1830, fut instauré une compagnie de pompiers. Dans les premiers temps, c'est la pompe de M. Desrousseaux qui est utilisée, puis sur l'organisation du préfet Bourgeois de Jessaint le bureau central des incendiés fit don d'une pompe et de cent sceaux, en 1839. Ils étaient logés à l'entrée du presbytère. Le premier capitaine de pompier fut le notaire, entre 1830 et 1934, suivi de M. Gobin jusqu'en 1940, M. Leblanc-Hannotin jusqu'en 1851.

Le , débute la grande offensive allemande, la friedensturm. Celle-ci doit, selon les espoirs de notre adversaire, être le coup de grâce à nos armées. Ce jour-là, le 317e régiment d'infanterie mène une résistance héroïque tout autour de Vandières. Au château, l’assaut dure 13 heures. Cette résistance déclenche la colère de Ludendorff qui demande au commandant du 2e régiment de la garde « à quelle date le régiment daignera-t-il prendre Châtillon ? ». Les Allemands finissent par prendre la place, puis progressent sur Châtillon-sur-Marne. Derrière eux, Pareuil, Trotte, Vandières, la ferme des Essarts, la Grange-aux-Bois, le bois de la Malmaison… Les Allemands ont pénétré de 5 à 10 km dans les lignes françaises et les morts, allemands et français jonchent le sol par dizaines, partout. C’est en fait une totale hécatombe de part et d’autre. Il sera dissous trois jours après. Mais l’héroïsme de ce régiment (et d’autres) n’a pas été vain. Grâce à cette résistance, la progression de l’ennemi ralentit puis celui-ci commence à reculer le sous l’effet de la contre-offensive. C’est le début de la débâcle qui le conduira à accepter l’armistice quatre mois plus tard.

Village décoré de la croix de guerre 1914-1918 : .

Village typiquement champenois au cœur du prestigieux vignoble de la Vallée de la Marne.

Châteaux[modifier | modifier le code]

Il reste de l'Ancien Régime plusieurs châteaux ou maisons seigneuriales :

  • celle de la famille Drouart, dans le bas du village avec son parc, proche du calvaire ;
  • celle qui jouxte l'église avec son ancien pigeonnier ;
  • celle des de la Presle, en face de la mairie ;
  • celle dite du château avec son parc qui a encore son fossé à l'Ouest et au Nord.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Par décret du , la commune est détachée le de l'arrondissement de Reims pour intégrer l'arrondissement d'Épernay[15].

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

La commune, antérieurement membre de la communauté de communes du Châtillonnais, est membre, depuis le , de la communauté de communes Ardre et Châtillonnais.

En effet, conformément au schéma départemental de coopération intercommunale de la Marne du [16], cette communauté de communes Ardre et Châtillonnais est issue de la fusion, au , de la Communauté de communes du Châtillonnais et de la communauté de communes Ardre et Tardenois[17],[18]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
en janvier 1790   Jacques Larangot   syndic
    Louis Elenore Guérin   curé
mars 1792   Louis Jarot    
novembre 1792   François Drouin le jeune    
30 juin 1795   Louis Jarot    
1800   Guérin    
1804   Sauville de la presle    
1816   Gobin    
1826   Théodore Brugnon    
1831   Toussaint Douchy    
1840   Desrousseaux père    
1857 28 décembre 1869 Legras    
1870 1887[19] Edouard Derousseaux[20]    
Les données manquantes sont à compléter.
2000 2016 Jean-François Desrousseaux de Vandières   Réélu pour le mandat 2014-2020[21],[22]
2016 En cours Odile LEMAIRE    

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[24].

En 2021, la commune comptait 298 habitants[Note 3], en diminution de 5,99 % par rapport à 2015 (Marne : −1,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
464526533585630658653648652
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
641602590565584571597604585
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
610572532533493487477423403
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
372375331329340321328338330
2014 2019 2021 - - - - - -
319298298------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Château de Vandières : édifié au XVIe siècle, remanié au XVIIIe siècle, restauré entièrement après les dommages de la guerre 1914-1918, il est la résidence de la famille Desrousseaux de Vandières, depuis son acquisition le par le gentilhomme verrier, Joseph-Auguste Desrousseaux (1783-1838), d'Antoinette-Adélaïde-Julie de Sauville née Mignon et de ses huit enfants[27].
    • Parc du château de Vandières: Le parc du château a été réalisé au XIXe siècle par le célèbre architecte-paysagiste Jacques Lalos.
  • Église Saint-Martin (Xe – XIe siècles).
  • Tombes de soldats français et britanniques (1914-1918).

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Maison de Champagne[modifier | modifier le code]

Un acte de 1672 prouvait que les vignerons cultivaient sur des terres seigneuriales et devaient un droit banal sur cette culture et sur l'usage, obligatoire, du pressoir banal.

En 1797 la culture de la vigne se faisait 100 arpents puis passait à 119 arpents en 1800 sur 97 hectares et 4 ares en 1832, soit 190 arpents et en 1877 sur 128 hectares.

Quelques maisons de champagne actuellement au village : Champagne Delouvin Nowack; Champagne Denis Salomon; Champagne Delouvin-Bagnost; Champagne Delabarre ; Champagne Denis Patoux ; Champagne E.Liebart ; Champagne Nowack, Champagne Delouvin-Moreau ; Champagne Jeanneteau-Peyzerat. Champagne Leriche-Tournant

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

  • Legras Jean-Baptiste, Histoire de Vandières ou notice historique topographique et statistique sur Vandières, près Châtillon-sur-Marne..., Impr. coopérative, Reims, 1877.

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Vandières et Chambrecy », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Chambrecy-Civc », sur la commune de Chambrecy - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Chambrecy-Civc », sur la commune de Chambrecy - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. André Du Chesne, Histoire de la maison de Châtillon-sur-Marne contenant les actions plus mémorables des comtes de Blois et de Chartres..., chez Sébastien Cramoisy, 1631, Paris., p. 55.
  15. Décret no 2017-453 du 29 mars 2017 portant suppression de l'arrondissement de Sainte-Menehould (département de la Marne), publié au JORF du .
  16. « Schéma départemental de coopération intercommunale de la marne » [PDF], Tout savoir sur votre SDCI, Association nationale des Pôles d'équilibre territoriaux et ruraux et des Pays (ANPP), (consulté le ), p. 2.
  17. « Arrêté préfectoral du 21 mai 2013 portant création du nouvel Établissement public de coopération intercommunale issu de la fusion de la Communauté de communes Ardre et Tardenois et de la Communauté de communes du Châtillonnais », Bulletin d'information et recueil des actes administratifs de la préfecture de la Marne, no 5 bis,‎ , p. 24-28 (lire en ligne [PDF]).
  18. « Arrêté préfectoral du 7 novembre 2013 fixant le nom, le siège et désignant le receveur de la Communauté de communes issue de la fusion de la Communauté de communes Ardre et Tardenois et de la Communauté de communes du Châtillonnais », Bulletin d'information et recueil des actes administratifs de la préfecture de la Marne, no 11 bis,‎ , p. 31 (lire en ligne [PDF]).
  19. Visionneuse des actes de décès du 9e arrondissement de Paris, acte de décès 849 page 19 signalant "maire de Vandières".
  20. Almanach annuaire historique, administratif & commercial de la Marne, de l'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine de 1876, Reims p148.
  21. Liste des maires au , site de la préfecture de la Marne, consulté le 22 décembre 2008
  22. « Liste des maires du département de la Marne » [PDF], Renouvellement des exécutifs locaux, Préfecture de la Marne, (consulté le ).
  23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  27. Félicité de Flavigny, Anecdotes sur les personnes de la société de Verneuil et de Vandières (1816-1820), Genève, 1876, note p. 64.65.