Utilisateur:JBouchez/Brouillon/Tutoriel infobox Biographie2

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
JBouchez/Brouillon/Tutoriel infobox Biographie2
Description de l'image Gabrielle Roy 1945.jpg.
Naissance (115 ans)
Saint-Boniface, Canada

Gabrielle Roy, née le à Saint-Boniface (Manitoba) et morte le à Québec, est une romancière franco-manitobaine.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines, enfance et formation[modifier | modifier le code]

Gabrielle Roy est née le 22 mars 1909 à Saint-Boniface ville qui fait maintenant partie de Winnipeg, au Manitoba. Ses parents sont Léon Roy et Mélina Landry[1]. Elle début son éducation à l'académie Saint-Joseph. Après une formation d'enseignante à l'École normale supérieure de Winnipeg, elle enseigne dans les écoles rurales de Marchand et de Cardinal et à l'École Provencher à Saint-Boniface[2].

En 1937, elle prend l'occasion de partir pour l'Europe et étudier l'art dramatique, d'abord à Londres et ensuite à Paris. L'écriture l'attire et c'est en Europe qu'elle rédige quelques articles publiés dans l'hebdomadaire français Je suis partout — fait qui n'est pas mentionné dans son autobiographie bien que ce journal ne deviendra collaborationniste que durant la guerre[3].

Retour au Canada et premier roman[modifier | modifier le code]

En 1939, elle doit revenir au Canada, la guerre mondiale étant imminente; elle s'établit à Montréal et gagne sa vie à la pige comme journaliste, tout en continuant son travail d'auteure. Elle se consacre au reportage avec détermination et arrive, grâce à sa sociabilité et ses fortes compétences, à rejoindre des sommités qui reconnaissent son grand talent, ce qui lui apporte des revenus et une certaine sécurité financière[4]. C’est en parcourant les quartiers de Montréal qu’elle visitera Saint-Henri, quartier ouvrier de la métropole dans les années 40, ce qui inspira son premier roman Bonheur d’occasion[4]. Ce premier roman urbain de la littérature québécoise a remporté plusieurs prix : Le Prix Femina 1947 en France et une médaille de l'Académie canadienne-française.

Gabrielle Roy entourée des enfants de Saint-Henri en 1945

La traduction en anglais de Bonheur d'occasion (The Tin Flute) a été vendue partout en Amérique du Nord. Le roman a également été traduit en plusieurs langues. Il attire tant d'attention que l'auteure retourne vivre quelque temps dans l'Ouest pour échapper à la publicité.

En août 1947, elle épouse Marcel Carbotte, un médecin de Saint-Boniface, et le couple part pour l'Europe où Carbotte étudie la gynécologie pendant que Gabrielle Roy poursuit son travail d'écrivaine.

Ils reviennent d'Europe en 1950 et, deux ans après, en 1952, le couple déménage à Québec. Il achète aussi un chalet à Petite-Rivière-Saint-François, à près de 100 km de leur domicile permanent de Québec. C'est là que Roy passe chaque été jusqu'à sa mort et où elle rédige presque tous ses romans.

L'un d'eux, Alexandre Chenevert, lui vaut en 1954 un grand succès critique. Il s'agit de l'histoire touchante d'un caissier qui, après avoir commis une erreur d'encaissement, remet toute sa vie en perspective, jusqu'à son décès.

Importante écrivaine francophone de l'histoire canadienne, Gabrielle Roy a reçu de nombreux prix littéraires, y compris le Prix Femina en France. Elle obtint la Médaille de l'Académie des lettres du Québec en 1946. En 1948, la Société royale du Canada lui accorde la Médaille Lorne Pierce. En 1967, elle reçoit le titre de Compagnon de l'Ordre du Canada. Elle a également reçu les Prix du Gouverneur général trois fois, le Prix Athanase-David deux fois, le Prix Duvernay et le Prix Molson.

En 1979, elle reçoit le Prix de littérature de jeunesse du Conseil des Arts du Canada pour le conte Courte-Queue illustré par François Olivier, puis traduit en anglais par Alan Brown en 1980 sous le titre de Cliptail.

Bibliothèque et Archives Canada (anciennement la Bibliothèque nationale du Canada) a conservé une collection de manuscrits et archives couvrant les années 1930 à 1983, incluant des manuscrits, des tapuscrits, des dossiers sur la genèse des œuvres, des travaux publiés et inédits tels que La Rivière sans repos, Cet été qui chantait, Un jardin au bout du monde, Ces enfants de ma vie, et La Détresse et l'Enchantement, de la correspondance d'affaires et personnelle, des registres d'affaires et des souvenirs.

Décès[modifier | modifier le code]

Gabrielle Roy meurt le 13 juillet 1983 à Québec à l'âge de 74 ans. Son autobiographie, intitulée La Détresse et l'Enchantement, est publiée à titre posthume en 1984. Elle couvre les années de son enfance au Manitoba jusqu'au moment où elle s'établit au Québec.

Prix et distinctions[modifier | modifier le code]

  • 1946 : Prix de la langue-française de l’Académie française
  • 1947 : Prix Fémina pour le roman Bonheur d'occasion[5].
  • 1948 : Médaille Lorne Pierce, remise par la Société royale du Canada
  • 1970 : Prix Athanase-David, soit le Prix du Québec destiné à "une contribution remarquable à la littérature québécoise"[6]
  • 1979 : Prix de littérature de jeunesse du Conseil des Arts du Canada pour le conte Courte-Queue

Hommages[modifier | modifier le code]

Maison d'enfance de Gabrielle Roy, au 375 rue Deschambault à Saint-Boniface.

La bibliothèque principale du réseau des 25 bibliothèques de Québec est nommée en son honneur Bibliothèque Gabrielle-Roy. Plusieurs écoles francophones du Canada portent son nom dont l'école Gabrielle-Roy à Surrey, en Colombie-Britannique et l'école primaire Gabrielle-Roy à Ottawa.

Trois écoles portent aussi le nom d'École Gabrielle-Roy au Québec, soit à Châteauguay, Boisbriand et St-Léonard (Montréal).

En 1989, la Commission de la toponymie du Manitoba a validé l'appellation Gabrielle Roy pour l'île sur laquelle elle vécut dans les années 1930, située au milieu de la rivière de la Poule d'Eau. Elle a immortalisé cet endroit avec son roman éponyme La Petite Poule d'Eau publié en 1950, qui relate sa vie, durant l'entre-deux-guerres, comme institutrice dans ce lieu perdu des grandes prairies canadiennes[7]

En 1997, la Commission de toponymie du Québec nomme un archipel de 300 îles ou îlots créés par la mise en eau du réservoir de Caniapiscau dans le moyen-nord québécois, Le Jardin au Bout du Monde, dans le cadre d'une commémoration du 20e anniversaire de l'adoption de la Charte de la langue française[8].

En 2009, sa maison natale à Saint-Boniface a été désignée lieu historique national du Canada[9].

Critique[modifier | modifier le code]

« Gabrielle Roy a apporté à la littérature de langue française un regard neuf, vaste, comme son pays intérieur. Son écriture enveloppe les personnages qu'elle nous offre à aimer et qui sont souvent une partie de nous-mêmes. »

— Denise Bombardier, Dictionnaire amoureux du Québec, Plon, 2014, p. 350

Billet canadien de 20 $[modifier | modifier le code]

Une citation de Gabrielle Roy est inscrite en très petits caractères sur les billets de 20 $ canadiens produits entre 2004[10] et 2012[11] :

  • « Nous connaîtrions-nous seulement un peu nous-mêmes, sans les arts? »
  • « Could we ever know each other in the slightest without the arts? »

La citation est tirée du roman La Montagne secrète[12],[13].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Romans[modifier | modifier le code]

Recueil de nouvelles ou récits[modifier | modifier le code]

  • La Rivière sans repos (1970), court roman précédé de trois nouvelles esquimaudes
  • Cet été qui chantait (1972), récits
  • Un jardin au bout du monde (1975), nouvelles

Nouvelles[modifier | modifier le code]

  • Ely ! Ely ! Ely ! (1979)
  • De quoi t'ennuies-tu, Éveline ? (1982)

Recueil d'essais, d'articles et d'écrits divers[modifier | modifier le code]

  • Fragiles lumières de la terre (1978)

Littérature d'enfance et de jeunesse[modifier | modifier le code]

  • Ma vache Bossie (1976)
  • Courte-Queue (1979), illustrations et mise en page de François Olivier

Œuvres posthumes[modifier | modifier le code]

  • La Détresse et l'Enchantement (1984), autobiographie
  • L'Espagnole et la Pékinoise (1987), ouvrage de littérature jeunesse, illustrations de Jean-Yves Ahern
  • Ma chère petite sœur. Lettres à Bernadette 1943-1970 (1988)
  • Le temps qui m'a manqué (1997), autobiographie
  • Contes pour enfants (1998), inclus Ma vache Bossie ; Courte-Queue ; L'Espagnole et la Pékinoise et L'Empereur des bois
  • Le Pays de Bonheur d'occasion et autres écrits autobiographiques épars et inédits (2000)
  • Mon cher grand fou… Lettres à Marcel Carbotte 1947-1979 (2001)
  • Ma petite rue qui m'a menée autour du monde (2002)
  • Femmes de lettres. Lettres de Gabrielle Roy à ses amies 1945-1978 (2005)
  • Rencontre et entretiens avec Gabrielle Roy 1947-1979 (2005)
  • Heureux les nomades et autres reportages (2007)
  • Cet été qui chantait, suivi de deux contes pour enfants (2012)

Sources[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Daniel Tartanpion, « Biographie – ROY, GABRIELLE (Carbotte) – Volume XXI (1981-1990) – Dictionnaire biographique du Canada », sur www.biographi.ca, (consulté le )
  2. La carrière enseignante de Gabrielle Roy
  3. François Ricard, Gabrielle Roy. Une Vie, Les Éditions du Boréal, Montréal 2000
  4. a et b Laurent Laplante, « Une nomade aux ancrages tenaces », Nuit blanche, le magazine du livre, no 132,‎ , p. 37 (ISSN 0823-2490 et 1923-3191, lire en ligne, consulté le )
  5. « Obtention du prix Fémina par Gabrielle Roy pour le roman «Bonheur d'occasion» », sur bilan.usherbrooke.ca (consulté le )
  6. « Les Prix du Québec - prix culturels », sur www.prixduquebec.gouv.qc.ca (consulté le )
  7. Inauguration de l'île Gabrielle Roy en hommage à cette écrivaine franco-manitobaine = avec certificat commémoratif
  8. Gouvernement du Québec, « Le Jardin au Bout du Monde », sur Commission de toponymie du Québec, (consulté le ).
  9. Parcs Canada, « Lieu historique national du Canada de la Maison-Gabrielle-Roy », Annuaire des désignations patrimoniales fédérales, sur Parcs Canada (consulté le ).
  10. « Un billet de 20 $ à l'épreuve de la contrefaçon », sur ici.radio-canada.ca, Radio-Canada, (consulté le ).
  11. « La Banque du Canada émet la coupure de 20 dollars en polymère », sur banqueducanada.ca, Banque du Canada, (consulté le ).
  12. Gabrielle Roy, la centenaire, Radio-Canada, 22 mars 2009, consulté en ligne le 13 décembre 2019.
  13. L'Oeuvre artistique dans les billets de banque canadiens, Banque du Canada, 2006, (ISBN 0-660-63246-2), consulté en ligne le 13 décembre 2019.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • François Ricard, Gabrielle Roy, une vie, Montréal, Boréal, , 680 p. (ISBN 9782764600139)
  • Angelica Werneck, Mémoires et désirs : Marguerite Duras, Gabrielle Roy, l'Harmattan, 2010
  • Cécilia W. Francis, Gabrielle Roy, autobiographe : subjectivité, passions et discours, Presses de l'Université Laval, 2006
  • François Ricard: Gabrielle Roy, une vie, Montréal, Boréal, 1996
  • Estelle Dansereau: Construction de lecture. L'inscription du narrataire dans les récits fictifs de Maillet et de Gabrielle Roy. Francophonies d'Amérique 9, 1999, p. 117-31.
  • Dossier Gabrielle Roy, Nuit blanche, magazine littéraire, n° 132, automne 2013
  • Andrée Ferretti, « La Petite Poule d’Eau : Heureux les coeurs purs », Nuit blanche, magazine littéraire, n° 132, automne 2013, p. 47-49 (Article dans le dossier : Gabrielle Roy).
  • Jean Morency, James de Finney: La Représentation de l'espace dans les œuvres de Gabrielle Roy et d'Antonine Maillet. Francophonies d'Amérique, 8, 1998, p. 5-22. (Université Mount Allison)
  • Collectif, « Le Survenant et Bonheur d’occasion : rencontre de deux mondes », Études françaises, numéro préparé par Pierre Nepveu et François Ricard, vol. 33, n° 3, 1997, 145 p. (http://revue-etudesfrancaises.umontreal.ca/volume-33-numero-3/).
  • Carol J. Harvey, Le cycle manitobain de Gabrielle Roy, Saint-Boniface, Éd des Plaines,
    lien web
  • Gabrielle Roy et Georges Bugnet. Paysages littéraires de l'Ouest canadien. LittéRéalité, Vol 6, No 2, 1994 Université York p. 53 – 67 en ligne DOI 10.25071/0843-4182.26800
  • Gabrielle Roy et l’espace éclaté. Cahiers franco-canadiens de l'Ouest, vol 6, No 2, automne 1994, p. 201 - 221 en ligne
  • Gabrielle Roy, traductrice, in Gabrielle Roy traduite, ed. Claude La Charité, Tatiana Arcand. Nota Bene, Québec 2006, p. 195-214

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]