Unterseeboot 2519
Unterseeboot 2519 | |
Type | Unterseeboot type XXI |
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Classe | Unterseeboot type XXI |
Histoire | |
A servi dans | Kriegsmarine |
Chantier naval | Blohm & Voss à Hambourg |
Équipage | |
Équipage | 57 hommes |
Caractéristiques techniques | |
Longueur | 76,7 m |
Maître-bau | 6,32 m |
Déplacement | 1 621 t (surface) 1 819 t (plongée) 2 100 t (total) |
Propulsion | Diesel/Électrique 2× MAN M6V40/46KBB 6-cylindres, 2× Siemens-SchuckertWerke (SSW) GU365/30 groupes convertisseurs (3,7 MW), 2× SSW GV232/28 moteurs électriques pour la marche silencieuse, 226 ch (169 kW) |
Puissance | 4 000 ch en surface 4 400 ch en plongée |
Vitesse | 15,6 nœuds en surface 17,5 nœuds en plongée |
Profondeur | 280 m |
Caractéristiques militaires | |
Armement | 6 tubes 533 mm 23 torpilles 2 tourelles AA 2× 20 mm ou 30 mm 12 mines TMC |
Rayon d'action | 15 500 milles à 10 nœuds en surface 340 miles à 5 nœuds en plongée |
Pavillon | Troisième Reich |
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Le U-2519 est un sous-marin allemand de type XXI conçu durant la Seconde Guerre mondiale. Ce type de sous-marins a inspiré les ingénieurs en construction navale jusque dans les années 1960[1]. Il a été volontairement sabordé le , à Kiel, par le commandant Cremer.
Historique
Le sous-marin U-2519 a été construit à partir du sur le chantier naval Blohm & Voss à Hambourg. Affecté à la 31e flottille[note 1], il a été lancé le pour ses premiers tests, et mis en service le , sous le commandement du commandant Peter-Erich Cremer. Le commandant Cremer avait déjà coulé six navires et en avait endommagé deux autres lorsqu'il prit le commandement de l'U-2519[2]. Comme les commandants Schnee, Bülow, Emmermann, Witt and Topp, le commandant Cremer eut l'occasion de tester ce sous-marin révolutionnaire. Il l'a commandé jusqu'au . Faute de temps, l'U-2519 n'a mené aucune mission opérationnelle et a été sabordé le [3], à Kiel. Émanant du Befehlshaber der U-Boote, le nom de code "Regenbogen" donna en effet le signal du sabordement volontaire d'une centaine de sous-marins allemands, pour la plupart de type XXI, dans les ports de Warnemünde, Travemünde, Fehmarn, Hambourg, Eckernförde et Kiel, où se trouvait alors le U-2519[4].
Construction
Le type XXI, ou E-boot, pour Elektroboot, est un sous-marin révolutionnaire pour l'époque. Il est capable d'atteindre la vitesse de 17,5 nœuds en plongée et de parcourir plus de 220 nautiques sous l'eau à sa vitesse de croisière (4 à 5 nœuds). Ses moteurs Diesel le propulsaient à plus de 15,6 nœuds en surface. En plongée, ses moteurs électriques le propulsaient à plus de 17,5 nœuds. Il était donc plus rapide en plongée, que sur l'eau. Les batteries électriques était trois fois plus nombreuses que celles d'un U-boat de classe VII-C. Elles lui donnaient ainsi une plus grande autonomie, réduisant le temps pendant lequel il devait les recharger en surface ou avec son schnorkel. Ses batteries lui permettaient de naviguer en plongée pendant deux ou trois jours, à 5 nœuds, en n'utilisant son schnorkel que durant 5 heures. Son autonomie, grâce à ces dispositifs, pouvaient atteindre 25 000 km[1].
Son armement anti-navires et anti-sous-marins était de 6 tubes lance-torpilles, et de 533 mm à l'avant. Il embarquait 23 torpilles acoustiques, pouvant être tirées à 50 m de profondeur[1]), 6 torpilles dans les tubes lance-torpilles et 17 torpilles en réserve. Deux tourelles doubles de 20 ou 30 mm, intégrées à l'avant et à l'arrière du massif, assuraient sa défense antiaérienne.
Pour l'écoute, il était équipé d'un sonar passif très sensible pour l'époque, logé à la base de l'étrave. Il embarquait aussi un détecteur de radar et un radar de veille de surface; ainsi que deux périscopes ; un d'attaque et un autre de veille.
Le type XXI était beaucoup plus silencieux que le type VII-C. La coque épaisse du type XXI était identique à celle du Type XVII : de section en « 8 » horizontal, mais avec un carénage extérieur. Elle comprenait huit sections préfabriquées, qui étaient livrées séparément et ensuite assemblées sur le chantier naval. Le principe du carénage extérieur augmentait le volume intérieur et facilitait la pose d'une coque extérieure hautement hydrodynamique. Un programme prévoyait la construction prioritaire de 1 500 unités (U-2500 à U-4000) à la cadence de trois par semaine. L'amirauté allemande avait prévu deux variantes : le Type XXI-B et le Type XXI-C. Ils devaient avoir des coques plus longues afin de faire passer le nombre de tubes lance-torpilles de 6 à 12 et 18 respectivement. Aucun de ces deux modèles ne fut fabriqué[5]. La mise au point complexe d'un sous-marin aussi innovant fut trop longue pour modifier l'histoire de la guerre navale de manière décisive. Aucun navire allié n'a été coulé par un type XXI. Le type XXI est toutefois considéré comme le premier sous-marin intégral, capable de naviguer en permanence sous l'eau[1].
Bibliographie
- Busch, Rainer; Röll, Hans-Joachim : German U-boat commanders of World War II : a biographical dictionary, Greenhill Books, Naval Institute Press, Londres, 1999.
- Busch, Rainer; Röll, Hans-Joachim : Deutsche U-Boot-Verluste von September 1939 bis ; Der U-Boot-Krieg, IV, Mittler, Hamburg, Berlin, Bonn, 1999.
- Gröner, Erich; Jung, Dieter; Maass, Martin : U-boats and Mine Warfare Vessels. German Warships 1815–1945, Conway Maritime Press, Londres, 1991.
Notes et références
Notes
- Formée en Allemagne en octobre 1941, comme flottille d'entraînement, la 31e flottille est placée sous le commandement du Kapitän zur See Bruno Mahn (uboat.net).
Références
- Meheut Philippe, « La Seconde Guerre Mondiale : Vingt et un millions de tonneaux engloutis », Science et Vie Junior, , p. 84-87
- Peter-Erich Cremer sur uboat.net
- Alex Niestle: German U-Boat Losses During World War II: Details of Destruction, Frontline Books, 2014
- 1.–4.5.1945 Deutschland sur wlb-stuttgart.de.
- L'encyclopédie des armes : les sous-marins de l'Axe 1939-1945, Éditions Atlas.