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Tumeur carcinoïde bronchique

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La tumeur carcinoïde du poumon est une tumeur neuroendocrine rare bien différenciée.

Elle représente 1 à 2 % des tumeurs pulmonaires. Elle est asymptomatique dans la moitié des cas (si la localisation est périphérique), de découverte accidentelle dans 10 %. Dans l'autre moitié des cas, elle peut se manifester par une hémoptysie ou une pneumonie (surtout si la localisation est centrale).

Découverte historique

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Épidémiologie

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Les tumeurs carcinoïdes bronchiques sont rares, avec une incidence comprise entre 0,2 et 2 cas pour 100 000 habitants en Europe et aux États-Unis[1]. Elles composent 1 à 2 % des tumeurs primitives pulmonaires et un quart à un tiers des tumeurs neuroendocrines bien différenciées[1]. Un meilleur diagnostic histologique est responsable d'une augmentation du nombre de cas d'environ 6 % par an depuis 30 ans[1].

Deux types de tumeurs carcinoïdes bronchiques existent : typiques et atypiques[1]. Les formes typiques sont 8 à 10 fois plus fréquentes que les formes atypiques[1].

Les femmes sont un peu plus souvent touchées que les hommes[1]. Les adultes entre 40 et 60 ans sont les plus touchés, avec un âge moyen de 45 ans pour les tumeurs carcinoïdes typiques et de 55 ans pour les tumeurs carcinoïdes atypiques[1]. Chez les enfants et les adolescents, il s'agit de la tumeur pulmonaire la plus fréquente[1].

Facteurs de risque

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Le tabagisme n'est pas un facteur de risque des tumeurs carcinoïdes bronchiques, mais est plus fréquemment associé aux formes atypiques qu'aux formes typiques[1].

La plupart des tumeurs carcinoïdes bronchiques sont des formes sporadiques, mais il existe des formes familiales. Environ 5 % des patients porteurs d'une néoplasie endocrinenne multiple type 1 (NEM 1) développent ce type de tumeur[1].

Manifestations cliniques

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Symptomatologie respiratoire

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Les signes cliniques sont très variables en fonction de la localisation de la tumeur, qui peut être centrale ou périphérique[1]. Seules les tumeurs centrales entraînent une symptomatologie respiratoire, qui est dominée par les infections pulmonaires récidivantes (lorsque la tumeur obstrue tout ou partie d'une bronche), la toux, l'hémoptysie, la dyspnée et la douleur thoracique.

Dans de rares cas, une hypersécrétion hormonale par la tumeur (cortisol, ACTH, GHRH ou encore IGF1) est responsable d'un syndrome de Cushing[1].

Syndrome paranéoplasique

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Rarement, un syndrome carcinoïde est présent et se manifeste par des diarrhées motrices et des flush[1].

Fibroscopie bronchique

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Dans les tumeurs proximales, la fibroscopie bronchique permet d'établir le diagnostic de certitude par la réalisation de biopsies[1].

La radiographie pulmonaire et la tomodensitométrie (TDM) retrouvent une tumeur généralement arrondie ou polylobée, bien limitée[1]. En cas d'obstruction bronchique par la tumeur, une atélectasie, des bronchectasies, des séquelles de pneumopathie, voire un abcès pulmonaire peuvent être observés dans le territoire d'aval.

Le TEP scanner au FDG n'est utile que dans les formes atypiques. L'Octréoscan lui est généralement préféré car plus spécifique[1].

Anatomie pathologique

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Les tumeurs carcinoïdes bronchiques sont des tumeurs neuroendocrines, développées à partir des cellules neuroendocriniennes matures contenues dans le tissu pulmonaire, et n'ont pas de lien avec les cancers bronchiques à petites cellules et non à petites cellules. Elles sont en revanche proches des carcinomes neuroendocrines à grandes cellules.

La classification des tumeurs carcinoïdes bronchiques suit le référentiel de 2004 de l'OMS[2], qui depuis 1999 les divise en deux types : typique et atypique[1]. Les carcinoïdes typiques ont une malignité de bas grade, et les atypiques de grade intermédiaire[1]. Les tumeurs carcinoïdes typiques présentent moins de 2 mitoses par 2 mm2, sans nécrose associée. Les tumeurs atypiques, au contraire, présentent 2 à 10 mitoses par 2 mm2 et/ou des plages de nécrose intratumorale.

L'expression de l'antigène Ki-67 peut être un marqueur pronostic[1].

Stadification

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La même classification TNM que pour les autres cancers du poumon est utilisée[1].

Le traitement des tumeurs carcinoïdes est principalement chirurgical.

Un syndrome de Cushing associé peut être traité par métapyrome, et un syndrome carcinoïde par analogues de la somatostatine[1].

Pronostic et suivi

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Bibliographie

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  1. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t et u (en) M.E. Caplin, E. Baudin, P. Ferolla et P. Filosso, « Pulmonary neuroendocrine (carcinoid) tumors: European Neuroendocrine Tumor Society expert consensus and recommendations for best practice for typical and atypical pulmonary carcinoids », Annals of Oncology, vol. 26, no 8,‎ , p. 1604–1620 (DOI 10.1093/annonc/mdv041, lire en ligne, consulté le )
  2. (en) International Agency for Research on Cancer,, Brambilla, Elisabeth,, Burke, Allen, et Marx, Alexander,, WHO Classification of Tumours of the Lung, Pleura, Thymus and Heart, Lyon, International agency for research on cancer, , 412 p. (ISBN 978-92-832-2436-5 et 92-832-2436-1, OCLC 898924651, lire en ligne)

Recommandations de l'European Neuroendocrine Tumor Society (2015).

Liens externes

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