Siméon Flaissières
Siméon Flaissières | ||
Siméon Flaissières en 1906. | ||
Fonctions | ||
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Sénateur français | ||
– (24 ans et 6 jours) |
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Circonscription | Bouches-du-Rhône | |
Maire de Marseille | ||
– (11 ans, 3 mois et 16 jours) |
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Prédécesseur | Eugène Pierre | |
Successeur | Georges Ribot | |
– (10 ans, 1 mois et 17 jours) |
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Prédécesseur | Félix Baret | |
Successeur | Jean-Baptiste Amable Chanot | |
Président du Conseil général des Bouches-du-Rhône | ||
– (1 an) |
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Prédécesseur | Gabriel Baron | |
Successeur | Nicolas Estier | |
Conseiller général des Bouches-du-Rhône | ||
– (13 ans) |
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Circonscription | Canton de Marseille-VII | |
Prédécesseur | Maximilien Carnaud | |
Successeur | Jules Deschavanne | |
Biographie | ||
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Villeveyrac | |
Date de décès | (à 80 ans) | |
Lieu de décès | Marseille | |
Parti politique | SFIO | |
Résidence | Bouches-du-Rhône | |
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Maire de Marseille | ||
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Siméon Flaissières, né le à Villeveyrac[1] et mort le à Marseille, est un médecin et un homme politique socialiste français, membre de la Section française de l'Internationale ouvrière (S.F.I.O). Il fut le premier maire « rouge » de Marseille, en poste de 1906 à 1930.
Biographie
[modifier | modifier le code]Fils d'un pasteur protestant, Siméon Flaissières est scolarisé au lycée de Nîmes , puis au lycée de Montpellier où il commence des études de médecine courronées en 1877 par un doctorat décerné par la faculté de Montpellier.
Il vient ent s’installer à Marseille où il devient « médecin des pauvres », dans le quartier d'Endoume. Vite populaire surtout parmi les ouvriers, le « bon docteur Flaissières » s'engage politiquement dans le mouvement radical puis d'extrême-gauche dans le mouvement ouvrier collectiviste.
Après un premier échec en 1884, une élection partielle, il est soutenu non seulement par ses troupes mais aussi par les socialistes, ce qui lui permet de commencer sa carrière politique comme premier adjoint (1887-1892). Il fut maire de Marseille de 1892 à 1902 et de 1919 à 1931. Il est élu sénateur des Bouches-du-Rhône en 1906 et fut l'un des premiers socialistes à entrer au Sénat.
1892-1902
[modifier | modifier le code]Ce premier mandat fut loin d'être facile, sur fond lutte entre les courants de gauche, de grèves de plus en plus nombreuses et violentes outre les difficultés financières de plus en plus aiguës.
Cependant, sous l'égide de Flaissières de grands travaux publics modernisent Marseille : canalisations, tramways, agrandissement du Port, gare Maritime et surtout électrification générale: Marseille a le meilleur réseau électrique de France et les prix moins cher. Le port s'agrandit, la gare maritime s'acheva.
1906-1914
[modifier | modifier le code]Elu sénateur en 1906, Flaissières, qui avait été le premier maire socialiste de Marseille, fut l'un des premiers sénateurs socialistes de France. En 1912 il est réélu aux dépens de Camille Pelletan.
Flaissières promeut tout ce qui a trait à l'hygiène. Il défend avec une ardeur patriotique Marseille, la Provence, les Régions, la France et s'avère d'un prosélytisme socialiste radical : athéisme, matérialisme, laïcisme, anticléricalisme, féminisme, antimilitarisme etc... Il défend le repos hebdomadaire des employés et ouvriers, les retraites, et la semaine anglaise qui réduira la durée du travail dans les établissements industriels de l'Etat.
1914-1918
[modifier | modifier le code]Lorsqu'éclate la premiere guerre mondiale, il est âgé de 63 ans mais vaillant, il devient médecin-major de 1re classe au 112e Régiment d'infanterie sur le front dès 1914. Il est décoré de la Légion d'honneur en 1915.
1919-1930
[modifier | modifier le code]En 1919, il est réélu sénateur et surtout reprend la mairie de Marseille dès le premier tour. Sous ce mandat, il assiste à la création avec l'aide de l'Etat et des collectivités locales des Offices Publics d'Habitation à Bon Marché (OPHBM) — le 3 mars 1920 est créé l'OPHBM des Bouches-du-Rhône.
En 1922, la 2e exposition coloniale, qui a lieu à Marseille au Parc Chanot, connaît un énorme succès.
En 1923, c'est la création de l'aéroport de Marignane.
En 1925 a lieu la rénovation de l'éclairage urbain de Marseille.
En mai 1929, Flaissières est réélu maire de Marseille pour la septième fois. Mais il prend pour premier adjoint Simon Sabiani (1868-1956), communiste dissident qui se rapprochera plus tard de Jacques Doriot et son Parti Populaire Français. C'est pourquoi les socialistes se détournent de lui juste après aux élections sénatoriales qu'il perd.
Le 26 mars 1931, il décède à Marseille, des suites d'une longue maladie.
Vie privée
[modifier | modifier le code]Il épouse la descendante d'une famille de propriétaires issue des Brugelles (famille aristocrate de Castelnaudary) du Lauragais : Marie Angèle Thérèse Pierrette Alquier.
En 1921, il se marie en secondes noces à Jeanne Catherine Bonnaventure, fille d'un marchand de vin de Gray, en Haute-Saône. Elle meurt un an plus tard.
Génocide arménien
[modifier | modifier le code]Lorsque se produit le Génocide arménien en 1915, les premiers réfugiés arméniens choisissent Marseille comme terre d'exil. Des aides leur sont apportées. Néanmoins les années suivantes ils arrivent toujours plus nombreux, la municipalité n'a plus assez de ressources necessaires et ces gens épuisés, ruinés, apathiques, s'entassent dans des conditions insalubres. Seul devant le problème, excédé par leur nombre, leur fatalisme et leur manque d'hygiène, Siméon Flaissières écrit au préfet des Bouches-du-Rhône Louis Thibon (prefet 1919-1925) des propos destinés à provoquer une réaction mais qui seront tenus pour racistes et xénophobes. Le , le quotidien régional de Marseille Le Petit Provençal recopie cette lettre pour la divulguer au public qui contient notamment les propos suivants :
« l'on annonce que 40 000 de ces hôtes sont en route vers nous, ce qui revient à dire que la variole, le typhus et la peste se dirigent vers nous, s'ils n'y sont pas déjà en germes pullulants depuis l'arrivée des premiers de ces immigrants, dénués de tout, réfractaires aux mœurs occidentales, rebelles à toute mesure d'hygiène, immobilisés dans leur indolence résignée, passive, ancestrale. [...] La population de Marseille réclame du gouvernement qu'il interdise vigoureusement l'entrée des ports français à ces immigrés et qu'il rapatrie sans délai ces lamentables troupeaux humains, gros danger public pour le pays tout entier[2]. »
Notes et références
[modifier | modifier le code]- René Samuel et Géo Bonet-Maur, Les parlementaires français. II, 1900-1914 : dictionnaire biographique et bibliographique des sénateurs, députés, ministres, Paris, G. Roustan, , VIII-481 p., in-16 (lire en ligne), p. 167.
- Claire Mouradian et Anouche Kunth, Les Arméniens en France : Du chaos à la reconnaissance, Toulouse, Éditions de l'attribut, coll. « exils », , 168 p. (ISBN 978-2-916002-18-7, lire en ligne), p. 11.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- A. Olivesi et et J. Raymond, Dictionnaire du mouvement ouvrier français de Jean Maitron. Article Siméon Flaissières.
- « Siméon Flaissières », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]
Lien externe
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- Ressources relatives à la vie publique :
- Maire de Marseille
- Sénateur des Bouches-du-Rhône
- Personnalité de la Section française de l'Internationale ouvrière
- Personnalité française du protestantisme
- Étudiant de l'université de Montpellier
- Naissance dans l'Hérault
- Naissance en mars 1851
- Décès en mars 1931
- Décès à Marseille
- Décès à 80 ans
- Président du conseil général des Bouches-du-Rhône